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Amour et différences?
Posté le 30/12/2014 à 17h01
La conviction qu'il y a quelque chose au dessus de nous date d'il y a bien longtemps, avant même que les religions monothéistes apparaissent. A l'âge de pierre on enterrait déjà les gens avec un cérémoniel dans l'idée qu'ils allaient rejoindre un au delà encore peu défini.
Je suis croyante et oui il est fort probable que le besoin de croire soit un pis-aller parce qu'on refuse l'idée qu'il n'y ait rien après nous et au delà de nous. Je ne réfute pas cette idée. Un croyant, et c'est la définition même du mot, n'a pas besoin de preuve, il croit c'est tout. C'est ça la foi. Je n'ai pas besoin qu'on me démontre scientifiquement par A+B que Dieu existe, je le crois sincèrement et profondément.
La religion n'est ni bien ni mal, elle est ce qu'on en fait. Les principes prônés dans chacun des religions sont beaux, sont un idéal à atteindre, un idéal de vie. Ils sont à la base même de l'organisation de nos sociétés. Le droit est une émanation de la pensée religieuse, même si l'évolution de la pensée juridique les distingue clairement depuis plusieurs siècles.
Cet idéal de vie, on ne l'atteint pas toujours, nous ne sommes que des humains, les tentations, la vie de tous les jours, les choix que nous devons faire, impliquent que rationnellement on ne respecte pas l'ensemble des principes. Mais l'idée est d'essayer.
Et chaque religion met l'accent sur certains principes. Par exemple pour la religion musulmane la charité c'est une principe de vie. Sans déconner c'est magnifique. Mais en même temps, rationnellement au quotidien tu ne peux pas accueillir tous les SDF chez toi. Donc tu appliques les choses comme tu peux. Le ramadan, l'idée est superbe, c'est s'offrir une période hors de temps, hors des contingences humaines, de réflexion, de retour sur soit, dieu, son rapport à autrui et au monde, de pardon. C'est une sorte de période de méditation. Comme Kippour pour les juifs ou le carême pour les chrétiens.
Mais évidemment c'est compliqué dans une vie moderne. On travaille, on a des enfants, des loisirs, des impératifs, alors on fait tous au mieux. Et c'est la seule chose que l'ensemble des religions attend de nous: faire au mieux.
Notre prêtre lors de la préparation à notre mariage nous expliquait qu'il était convaincu que Dieu l'aimait, profondément, inconditionnellement, individuellement, bien plus que lui même ne s'aime, bien plus que n'importe qui ne pourrait l'aimer. Et il en tirait une force incroyable parce qu'il avait la conviction que malgré tout ses doutes, toutes ses limites, quelqu'un l'aimerait toujours démontrant qu'il était digne d'être aimé. Tout ça raconté avec des étoiles dans les yeux. Perso je trouve ça assez génial.