s'il est certain que votre cheval souffre de pathologie liée à son ancienne ferrure vous pouvez contacter l'UFM , ils vous indiqueront la marche à suivre .
Votre ancien maréchal est obligatoirement assuré en RC professionnelle , et si l'expertise confirme le lien entre sa pathologie et les soins de maréchalerie non appropriés vous serez indemnisée, y compris du préjudice.
Comme dans tout corps de métier il y a des incompétents.
Attention toutefois au discours de certains pareurs qui vont "rendre responsable" la ferrure de tous les maux ... je ne saurais vous dire si c'est le cas ou pas pour votre cheval .
Pour ce qui est du pied nu , depuis plus de 40 ans , donc bien avant la mode des pieds nus, je côtoie des chevaux pour la plupart sans fers, y compris en compétition jusqu'au niveau amateur , et aucun suivi par un podologue ou autre pareur naturel .
Je travaillais déjà, ado et étudiante, l'été avec une vingtaine de chevaux tous pieds nus et qui promenaient des touristes à longueur de journée . Les mots pareurs et podologues équins ne faisaient même pas partie du vocabulaire
et s'ils avaient dû souffrir d'un parage pas "physiologique" je peux vous assurer qu'ils n’auraient pas tenu le rythme de la saison qui durait 3 mois d'été , en plus du travail normal le reste de l'année.
Je n'ai jamais rencontré de maréchal qui impose une ferrure juste "par habitude" , parce qu'un cheval doit être ferré ou autre argument bidon .
Et je n'ai jamais rencontré non plus jusqu'à présent de maréchal qui m'ait dit manquer de travail. Ceux en qui je n'ai pas confiance je ne les rappelle pas, comme pour tout corps de métier le tri se fait tout seul . Et ceux que j'ai vu arrêter le métier, c'est soit pour soucis de santé (dur métier physiquement) , soit pour se reconvertir dans une activité plus confortable ou salariée pour anticiper leurs vieux jours .
Pour finir , j'ai aussi hélas fait les frais, dans tous les sens du terme vu ce qui en a découlé, d'un maréchal qui a eu des gestes malheureux et s'est entêté dans sa démarche alors que la situation se dégradait. Je n'ai pas su m'en rendre compte à temps, j'ai fait confiance, et il m'a fallu plus de 2 ans pour retrouver des pieds fonctionnels. Malheureusement les dégâts interne ont handicapé ce cheval.
Complètement anéantie par la situation, bien que le président de l'UFM me l'ait lui même conseillé (il est aussi expert auprès des tribunaux) , je n'ai pas engagé de procédure. J'ai sans doute eu tord et j'aurais à priori gagné, photos à l'appui des avis vétérinaires et maréchaux.
Mais même aujourd'hui, en y repensant je suis seulement effondrée de ce que ce cheval a subit et juste heureuse de l'avoir aidé et soutenu de mon mieux . Ma victoire c'est de l'avoir gardé debout et capable de se déplacer à nouveau sans douleur.
Même aujourd'hui, si légalement c'est possible ? , je n'ai pas le cœur , ou la force ? , de m'engager dans un combat qui ne changera rien à ce qui est arrivé. C'est sans doute peu courageux mais ce que je pourrais y "gagner" n'a pas d'importance au regard des épreuves que nous avons dû traverser. Des années après c'est à peine moins douloureux d'en parler que ce ne l'était sur le moment.
Pour en revenir à ce que vous pouvez lire sur internet, attention au discours certes très convaincants à 1ère lecture, mais tout aussi extrême que les convictions de ceux qui les écrivent.
Ces mêmes personnes se retrouvent sous différents pseudo sur différents sites, sur youtube et autres réseaux sociaux , ressassant le même son de cloche, pour lui donner plus d'échos et à force d'être répété et repris par ceux qui l'ont vu devient une "vérité" toute faite même si aucune statistique ou étude ne le vérifie .
La clairvoyance et la recherche d'informations impartiales sont de rigueur comme dans toute recherche sur internet.
Enfin, hélas, les "écoles" de pareurs se faisant la guerre entre elles, il me semble hélas peu probable que dans un avenir proche ce "nouveau" métier puisse exister officiellement indépendamment de l'activité de maréchal ferrant.
Sachant qu'un maréchal ferrant diplômé (CAP ou niveau supérieur BTM) peut tout à fait décider de ne travailler que sur des parages, et continuer à se former dans le cadre de la formation professionnelle (ou pourquoi pas auprès d'écoles privées qui délivrent leur propre diplôme mais non reconnu) .
Il existe des formations spécialisantes organisées au sein des haras nationaux par exemple par l'UFM ou L'IFCE , souvent tout ou partie financées par les cotisations patronales à la formation professionnelle.
Faut pas croire que le monde de la maréchalerie soit resté à l'époque du moyen âge ...
Bon courage à vous et à votre cheval qui j'espère retrouvera 4 petons solides et sains .