L'incapacité des urgences...

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Maev-ghost

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L'incapacité des urgences...
Posté le 15/01/2016 à 14h58

Coup de gueule de la semaine pour ma part...

Je travaille dans le milieu équestre et je suis actuellement une formation BPJEPS.
Mardi matin je suis en formation et cours de saut puis de plat. J'ai tout le temps les chevaux débiles de chez débiles qui font tout pour dégager, compliqués et partent en vrille pour le moindre bruit. Bref, toujours à serrer un peu les fesses car je passe ma vie dans tous les sens...

Et ce qui devait arriver, arriva... Cheval de 7 ans, trop gazé car vie en box et ne sort que pour être monté, m'éjecte violemment en voyant un monsieur descendre l'escalier face à la carrière. Il est parti sans prévenir pleine bille du trot et s'en est suivi de grosses lançades. C'était tellement violent que mon étrivière est sortie du couteau entraînant ma chute. Et je suis tombée sur ma cheville pliée dans le mauvais sens...
Impossible à bouger et à m'appuyer dessus, la cata...

Bref, mésaventure qui arrive. Une fille de la formation m'emmène donc aux urgences les plus proches. Je suis tombée à 11h30, et ne suis enregistrée aux urgences qu'à 12h30.
Je ne vois l'infirmière qu'à 13h30, et passe en radio. Ils n'ont pas de béquilles et ne voulait au début pas me donner un fauteuil alors que je suis seule donc personne pour m'assister pour me rendre à la radiologie à 400m de là... Premier point noir pour moi. Je m'énerve un peu donc on me donne un fauteuil et on m'emmène aux radios.

Bref, s'en suit une éternelle attente et je ne vois le médecin qu'à 15h soit 3h30 après mon accident. Je n'ai pas mangé donc avec la douleur, l'oedème et un peu l'angoisse faut l'avouer, je suis un peu naze.

Et là je tombe sur Mr incompétent. Il n'y'a pas de fractures aux radios, donc il déduit à une entorse grave. Il décide de me plâtrer avec une résine souple afin de marcher dessus. Il faut donc que je maintienne mon pied à 90° pour mettre le plâtre. Mais avec la douleur, l'oedème et l'attente de plusieurs heures, j'ai juste mal et ne sens plus rien de mon pied donc difficile de savoir ce que je fais avec mon pied. Bref, médecin désagréable qui fait que me pourrir parce que j'arrive pas à maintenir mon pied comme il faut (normal, étant sur le ventre et le pied en compote difficile de voir si il est dans l'axe). Il finit de me plâtrer, me demande de me lever et de marcher. Mais encore impossible de poser le pied à plat par terre sans douleur... Il me renvoit chez moi, me dit de forcer à marcher sinon je ferais une phlébite. Et de revenir dans 5 jours pour l'enlever car je n'ai quasi rien. En gros je suis qu'une chochotte qui ne fait pas d'efforts.

Bref, mercredi douleur horrible, toujours cette impossibilité de marcher et de mettre juste le pied à plat. Le soir je remarque que mon plâtre n'est pas à 90° donc là je tique... De même, pied de plus en plus comprimé et gros.

Je vais dans un autre service d'urgences d'une autre clinique hier. J'arrive à 10h30 et suis prise à 11h. Je tombe sur un médecin consciencieux qui me dit de suite que mon plâtre est très mal fait. En effet, il ne met pas mon pied dans le bonne axe, est trop gros et serré. Pour lui, il ne comprend pas que l'autre médecin n'est pas corrigé le tir et qu'il m'ait laissé partir comme ça. Résultat, oedème énorme et je suis au bord de faire une phlebite. Pour lui, 24h de plus avec et j'avais cette complication.
Il m'en refait un nouveau, me met bien le pied dans l'axe et m'assiste pour le faire contrairement à l'autre. Puis une fois fait, il prend le temps de regarder si j'arrive à poser le pied et marcher gentiment. C'est le cas donc pas d'anti-coagulants.
Il me prescrit 10 jours supplémentaires de plâtre car pour lui l'entorse est très moche et trouve mon oedème du au traumatisme un peu bof. Faudra vérifier dans 10 jours, les ligaments et tendons car il peut y'avoir déchirures.

Bref, là tout va mieux, je peux me redéplacer chez moi en marchant sans béquilles. La circulation est revenue et ça soulage...

J'aimerais donc me retourner pas d'un point de vue juridique envers l'hôpital car trop compliqué, mais au moins faire part de ma mésaventure qui aurait pu dégrader mon état de santé alors qu'il s'agit de quelque chose d'assez bénin de base. Où puis-je me plaindre pour ma mésaventure? Leur faire un courrier? Ou rapporter ma mésaventure à une institution supérieur pour dénoncer le comportement négligeant et incompétent de ce médecin?

Merci à ceux ayant pris le temps de lire. Moi qui suit une hyperactive, qui bosse 10h par jour et monte 4/5 chevaux chaque jour, c'est l'horreur d'être arrêté ainsi chez sois...

Klavel

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L'incapacité des urgences...
Posté le 15/01/2016 à 16h18


ballerineds a écrit le 15/01/2016 à 15h49:
Comment une interne n'a pas décelé une fracture que n'importe quel dégénéré aurait pu voir en regardant la radio?

Car elle est interne donc en formation, pas radiologue chevronnée. C'est un peu le principe d'un CHU de former les futurs médecins.
La soufflante elle se l'est prise, c'est certain, courrier ou pas.
Alors certes, parfois ils font des erreurs et ça fait ch***, mais ils sont humains... Mais vous pouvez dire que vous ne fautez jamais vous?

Inextenza

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L'incapacité des urgences...
Posté le 15/01/2016 à 16h26

hé oui, des humains en formation et sous tension
(7 mots pour résumer ma pensée partagée par plusieurs messages dans ce topic)

Par contre, il y a un truc potentiellement agaçant dans la médecine: les médecins n'ont pas le droit de se dénoncer/désavouer entre eux. Même si ils voient des erreurs flagrantes comme cela a été le cas dans ce topic.

Pour les urgences: on paye hélas un dysfonctionnement grave du système de santé, c'est trop souvent considéré comme LE service médical universellement gratuit, du coup, il y a énormément d'abus. Potentiellement la généralisation du tiers payant pourrait-il corriger un peu le tir (j'en doute) mais le prix à payer semble délirant. Bref, c'est un autre débat.

L'essentiel est que, dans ces cas d'erreurs, chacune ait eu le bon reflexe de la contre-visite et que tout rentre dans l'ordre
Et ne partez pas dans une vandetta vengeresque si il n'y a pas eu de séquelle irrémédiables: ça peut foutre en l'air un cursus dans le cas d'un interne. Surtout dans le cas de la fracture oubliée: rajouter une enquête administrative et judiciaire sur une appréciation d'incident nuisible, outre la pression que cela met (je connais quelqu'un à qui s'est arrivé. Ben bonjour la perte de confiance en soi et la depression nerveuse vu les proportions que cela peut rapidement prendre). Surtout à un étudiant qui a toutes les chances de planter son internat en une erreur.

Ballerineds

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Posté le 15/01/2016 à 16h26

La fracture était visible... Le personnel n'a pas compris pourquoi elle renvoyait ma nièce...

D'ailleurs, petite anecdote de la même soirée: un papy hospitalisé a voulu appeler sa femme, les portables ne captant pas ma mère interpelle ladite interne pour voir si c'est possible d'appeler d'un poste fixe. Réponse paniquée "heu mais heu je le connais pas moi ce monsieur!!!"

Elle va faire long feu dans le métier.

Lilou32

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Posté le 15/01/2016 à 16h30

Oui mais là on parle d'une décision médicale qui aurait pu avoir des conséquences graves, pas d'un banal oubli de mail pas envoyé. Oui c'est inadmissible, quel que soit le niveau de la personne ayant pris la décision. Si ils sont amenés à juger des radios et faire sortir des patients c'est qu'ils ont été formés pour. Et sinon on demande à une personne compétente, on tape pas au pif "bon je sais pas lire une radio donc je la renvoie chez elle"

Inextenza

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Posté le 15/01/2016 à 16h31


ballerineds a écrit le 15/01/2016 à 16h26:

Elle va faire long feu dans le métier.


Tu le connais son métier?
Perso, je suis à peu près sûr que, après des gardes interminables sans respect des pauses de repos et des dizaines de cas sur lesquels on ne peut rester que quelques minutes, je serais moi aussi capable de zapper de ma mémoire quelqu'un que j'ai vu plus tôt dans la journée/nuit.

La médecine à cadence industrielle, à la chaine, n'entraine-t-elle pas au final naturellement un comportement de robot?

Xinou

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Posté le 15/01/2016 à 16h32

Pour un peu l'interne en question n'avais pas dormi depuis plus de 24h, n'avait pas les yeux en face des trous, était crevée, sous pression etc. etc.

La soufflante elle a du l'avoir comme dit précédemment, j'suis pas sûre que ce soit la peine de fiche en l'air sa carrière alors que le tir a été rectifié tout de suite après... Enfin après vous faites ce que vous voulez hein, mais ils sont déjà un taff bien stressant et pénible, donc bon... J'sais pas moi j'aurais peur d'avoir une dépression nerveuse - voir un suicide- sur la conscience x)

Klavel

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Posté le 15/01/2016 à 16h34


ballerineds a écrit le 15/01/2016 à 16h26:
La fracture était visible... Le personnel n'a pas compris pourquoi elle renvoyait ma nièce...

D'ailleurs, petite anecdote de la même soirée: un papy hospitalisé a voulu appeler sa femme, les portables ne captant pas ma mère interpelle ladite interne pour voir si c'est possible d'appeler d'un poste fixe. Réponse paniquée "heu mais heu je le connais pas moi ce monsieur!!!"

Elle va faire long feu dans le métier.

Fatigue, pression... Vous croyez que les internes s'amusent tout le temps pendant leur garde? La majorité d'entre eux fait bien plus que 48h de travail en une semaine, ils enchaînent les gardes, parfois sans avoir le temps de se reposer entre deux... Rajoutez à cela les patients lourds, la pression subie par l'entourage/l'université/les médecins/etc. Un bon petit cocktail pour rapidement exploser et donc se tromper.
Mais tant qu'on continuera à faire des coupes budgétaires drastiques dans le budget alloué aux hôpitaux, ça ne s'arrangera pas!

Les erreurs que l'auteur et la nièce de Ballerineds ont subi c'est bête, ça fait ch*er et ça se comprend... Mais aux dernières nouvelles personne ne va se retrouver handicapé ou entre quatre planche pour une fracture. Contrairement à certains qui sont sauvés chaque jours par ces mêmes médecins, internes et infirmiers.

Edit: Sinon, payez vous une clinique.

Édité par klavel le 15-01-2016 à 16h36



Opri

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Posté le 15/01/2016 à 16h35

Par pitié arrêter de vous acharner sur nous.
Oui nous faisons des erreurs, oui nous manquons de confiance en nous ou de reponses à vos questions.
Mais nous sommes là pour apprendre et très souvent on est lâché dans la cage aux lions sans aide hormis nos pauvres connaissances théoriques.
Je suis actuellement en formation d'aide soignante et croyez moi rien qu'à se niveau si on fait une erreur on peut foutre la vie d'une personne en l'air voir entraîner la mort selon les pathologies et leur degrés.
Et pourtant j'ai été lâché dans cette cage sans aucune aide si ce n'est celle des patients compatissant et ma théorie des cours.
Après celà j'en chaîne sur infirmière et ça sera pareil.

Cath87

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Posté le 15/01/2016 à 16h37


inextenza a écrit le 15/01/2016 à 16h31:


Tu le connais son métier?
Perso, je suis à peu près sûr que, après des gardes interminables sans respect des pauses de repos et des dizaines de cas sur lesquels on ne peut rester que quelques minutes, je serais moi aussi capable de zapper de ma mémoire quelqu'un que j'ai vu plus tôt dans la journée/nuit.

La médecine à cadence industrielle, à la chaine, n'entraine-t-elle pas au final naturellement un comportement de robot?


faut reconnaître que c'est un métier pas permis à tout le monde.. et l'humain reste humain....
tou le monde n'est pas capable de garder son amabilité au bout de 10 heures de garde non-stop.... à se faire allumer par des impatients qui viennent pour 2 points de sutures...
pas facile de gérer tout ça...
je comprends que c'est énervant des deux côtés...

par contre, je le dis haut et fort... des bacs + 12 complètement à l'ouest ça existe aussi ....
le neveu de mon homme s'est vu envoyé aux urgences par son médecin traitant qui soupçonnait une appendicite .....
arrivé aux urgences, la maman explique... du coup ils ont un peu attendus....
à la consultation.... le cœur était en train de lacher..... à 5 minutes il était dans une caisse en sapin....
il a été pris en charge et greffé du cœur 1 an plus tard ....

Maev-ghost

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Posté le 15/01/2016 à 16h41

Oulà je pensais pas faire autant débat

Alors oui bien entendu, les médecins sont des humais, qu'ils aient le droit à l'erreur.
Je comprend tout à fait ce système d'attente car il y'a plus grave que moi et que je n'étais pas en urgence vitale.
Mais, il y'a tout de même des limites.

Dans mon témoignage comme d'autres membres ayant exposés leur cas, il y'a eu négligence de sa part qui aurait pu m'apporter un effet secondaire grave.
Je ne demande pas qu'il prenne 1h pour mon cas. Mais juste prendre 10 petites minutes de plus pour vérifier que le plâtre est mal mis ou durant l'acte de pose, prendre 1 minute pour me remettre le pied dans l'axe, c'est pas la mort.
De même, je ne pars sans aucuns conseils (heureusement que j'ai déjà été plâtré) contrairement à l'autre hopital hier qui donne un petit guide instructif.

Bref, je ne demandais pas des soins méga pointues et toute une attention sur moi. Mais juste quelques minutes en plus pour vérifier deux petits points auraient suffit.
Et ça je trouve cela déplorable et inadmissible.

Alors oui comme tu le dis @Klavel je ne serais pas morte, mais une phlébite avec risque d'embolie pulmonaire, c'est pas non plus une pathologie minime alors qu'on part d'une lésion à la cheville de base...

Édité par maev-ghost le 15-01-2016 à 16h43



Inextenza

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Posté le 15/01/2016 à 16h42


lilou32 a écrit le 15/01/2016 à 16h30:
Oui mais là on parle d'une décision médicale qui aurait pu avoir des conséquences graves.

Aurait pu.
Pas «a eu».
Parce que le personnel qualifié a reconnu l'erreur et l'a corrigée.


lilou32 a écrit le 15/01/2016 à 16h30:
Oui c'est inadmissible, quel que soit le niveau de la personne ayant pris la décision.


Inadmissible?
OK, va aux États Unis, aux urgences.
Là, quand on te demanderas ta carte de crédit avant qu'on te prenne en charge quelque soit ton état, pour être soigné par du personnel qualifié, on verra quel est ton degré d'acceptation d'une erreur corrigée.

«Quelque soit le niveau» non, justement, et c'est l'un des problème du système hospitalier français: il n'a plus le fric pour tenir les règles d'encadrement.
Car normalement (je veux bien qu'on me corrige si je dis une bêtise, j'ai un doute sur la précision de mes propos) les internes, par définition, ne sont pas qualifiés (c'est à dire n'ont pas encore juré sur le Serment d’Hippocrate validant leur droit d'exercer) et devraient être encadrés.
Dans le cas de cette fracture non repérée, il me semble évident qu'il était seul.

Ce que je veux dire dans ces 2 paragraphes, c'est qu'on n'est pas enclin ou capable à payer le vrai coût de la médecine urgentiste, et, en plus, on en abuse, entrainant un cercle vicieux de déficit et de capacités humaines devant une telle charge de travail dans des conditions de merde.

Wintor

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Posté le 15/01/2016 à 16h43

Les internes pas très débrouillards j'ai connu ça aussi... Et j'ai connu aussi le fait que des gens avec une gastro me soit passés devant !

8h (avant de partir en concours) : mal dans le bas du ventre mais vraiment horrible ! Aucune position ne me soulageait, je pense que je vais mourir honnêtement.

8h30 : arrivée aux urgences

11h : on vient enfin me voir et on me fait allonger sur un lit dans un couloir.

Vers midi : un interne passe me voir, m'ausculte. Tout d'abord il me dit que c'est l'appendicite (pas de bol, c'est du mauvais côté). Et là coup de grâce, il me dit que je fais du cinéma. Oui oui du C I N E M A. Je crois halluciner car à moins d'être folle, la douleur que je ressens est toujours aussi intense. Je précise que je n'ai toujours pas eu de calmant ni rien.

Vers 13h : on m'emmène faire une echographie au cas où

14h : verdict = 3 calculs reinaux énormes. Oui oui le truc qui fait aussi mal qu'un accouchement. Du jamais vu à mon âge (j'avais 15 ans) mais bon tous les symptômes convergaient vers ça. On me donne enfin de la morphine et hop au lit.

Je ne me suis pas retournée car je ne pouvais pas mourir de ces calculs mais l'envie ne m'en manquait pas vu la douleur atroce que j'ai côtoyé une bonne partie de la journée ! Et surtout parce que l'on m'a traitée de menteuse, ce que je trouve vraiment inadmissible.

En tout cas, bon rétablissement à toi et bon courage : ce n'est jamais facile d'être immobilisé quand on est cavalière


Édité par wintor le 15-01-2016 à 16h44



Klavel

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Posté le 15/01/2016 à 16h43


cath87 a écrit le 15/01/2016 à 16h37:


faut reconnaître que c'est un métier pas permis à tout le monde.. et l'humain reste humain....
tou le monde n'est pas capable de garder son amabilité au bout de 10 heures de garde non-stop.... à se faire allumer par des impatients qui viennent pour 2 points de sutures...
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à la consultation.... le cœur était en train de lacher..... à 5 minutes il était dans une caisse en sapin....
il a été pris en charge et greffé du cœur 1 an plus tard ....

Bien sûr que les erreurs médicales existent. C'est hélas une réalité à laquelle succombe des patients qu'on aurait peut-être pu sauver.
Malheureusement, les médecins en milieu hospitalier n'ont plus de temps. Vous avez déjà entendu un travailleur du milieu dire "Waw! On a plein de lit vide! Mon service est super tranquille!". Ils sont parfois obligé d'envoyer des patients qui devraient être dans le service X en service B par manque de place... Même les infirmiers se retrouvent en sous-effectifs, obligé de gérer plusieurs patients à la fois... Cela fait des années que les médecins, internes et infirmiers tirent la sonnette d'alarme. On a tellement coupé dans le budget que:
- le personnel a une charge travail énorme qui peut les contraindre à enchaîner plus de 24h de garde
- il y a un risque pour les patients

C'est malheureux mais c'est comme ça maintenant... Des médecins crétins il y en a, c'est un médecin crétin qui a laissé mourir mon grand-père. Mais je ne pense pas qu'il y en ait plus qu'avant. Ils sont juste débordé dans les hôpitaux et n'ont pas les moyens humains et financiers de tout faire fonctionner de manière optimale...

Dahliot

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Posté le 15/01/2016 à 16h52

Quand tu penses que lorsque je fais la nuit, je suis seule pour parfois plus de 30 patients....Avec certains (parfois une dizaine) qui ont été opérés le jour même.

Ok, on a une infirmière qui passe nous filer un coup de main de temps à autre durant la nuit. Mais elle a plusieurs services à faire donc elle ne peut pas rester.

Voilà pourquoi on peut manquer des choses ou alors ne pas répondre dans les 5 min à une sonnette...etc etc.

Heureusement il y a des gens qui comprennent ! Mais la plupart ne le comprennent pas.

Je parle pour les infirmières, mais c'est pareil pour les médecins et internes qui ne sont pas forcément toujours bien encadrés.

Édité par dahliot le 15-01-2016 à 16h52



Klavel

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Posté le 15/01/2016 à 16h54

Et arrêtez de taper sur les gens qui ont la gastro et qui sont passés devant vous, pitié... Les méchants malades de la gastro
Ah bah? C'est peut-être qu'il se traîne leur gastro depuis plus de 24h sans ne pouvoir ni manger ni boire? Peut-être que si on ne les réhydrate pas en urgence avant vous ils vont passer? Peut-être que dans leur dossier médical il est affiché qu'il ont un soucis de santé supplémentaire qui font qu'ils ne peuvent pas attendre pendant des heures? Elle ne tue jamais que 1,5 à 2,5 millions de personne par an, cette petite gastro, pas vrai?

La seule faute potentiellement grave que je vois dans tout ces témoignage c'est celle qui concerne le proche de Cath87.
Dans les autres cas, ça a été corrigé... Même si ça fait mal et que c'est éprouvant et énervant.
Si on ne veut ni attendre aux urgences, ni payer le coup d'une politique sanitaire qui tire les hôpitaux vers le bas, on prépare son compte en banque. C'est triste mais maintenant qu'on a fait plein de bêtise dans le domaine de la santé publique, il fallait d'attendre à le payer... Et encore, le taux de mortalité du pays dit que pour le moment on s'en sort vraiment bien (mieux qu'en Grèce en tout cas).

Ces conséquences, il fallait s'y attendre. On était prévenu. C'est triste mais vu que personne ne les en a empêché, il y a eu des coupes... Ça explique même la qualité désastreuse des repas en milieu hospitalier! On fait au moins cher et c'est dégueu...
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