marmou
Oups, je crois que j'ai écorché ton pseudo tout à l'heure
Je trouve tes interventions très intéressantes, car en effet tu donnes quelques exemples et rentres un peu plus dans le fond de la liste; elle est en effet brute de décoffrage, c'est très difficile à appréhender.
J'ai aussi l'impression que tu as pu donner une éducation très cohérente à tes enfants, à ce que tu en dis. Je ne connais pas tes filles, mais elles ont l'air plutôt sympa et bien éduquées...Du coup, quand je lis d'autres exemples d'enfants difficiles sur le topic, ou que je me rappelle des enfants que j'ai gardé, je me demande comment adapter une éducation 100% bienveillance. J'ai l'impression que c'est une chose à faire dès la naissance, du moins sur les notions de valeurs, de politesse, respect etc.
Et du coup, pour revenir aux récompenses...
marmou a écrit le 24/11/2016 à 00h32:
Tu t es sentie trahie et profondément lésé quand tu n as pas obtenu ce que tu pensais être en droit de recevoir, non ? Tu était donc dépendante du jugement des autres. Ça ne favorise pas le bonheur de l être humain de dépendre du jugement des autres. Ce qui est sain c est de bosser pour soi, de faire des efforts pour soi, et non pour obtenir quelque chose...
Je ne suis pas totalement d'accord dessus, justement.
En effet je me suis sentie lésée, car cette récompense m'a été refusée sans raison valable, sans discussion, sans proposition de progression pour l'obtenir ensuite, sans rien. Et ce, par des gens qui ne me connaissaient pas des masses. Ce qui aurait été positif, ç'aurait été de me l'expliquer en détail, de m'encourager pour l'année suivante, de me fixer des objectifs.
Je suis contre la récompense systématique: je pense, comme toi, que cela pousse l'enfant à faire des choses dans cet unique attente. C'est mauvais, car il n'agira pas pour lui-même, mais pour une carotte.
S'il doit y avoir récompense prévue et qu'elle n'arrive pas, il faut l'expliquer, et proposer des solutions pour l'obtenir plus tard. Comme le disait Plume29, je crois.
Avec les enfants, la récompense doit être bien sûre exceptionnelle, et je la trouve encore meilleure si elle reste une surprise. Comme tu le disais: pas de promesse. Si mon enfant galère à l'école et qu'il arrive à arracher une super note, je me trouverai cruelle de simplement lui demander: "Es-tu content de toi?" sans lui donner mon avis, le féliciter, et le pousser à continuer ses efforts.
Une récompense doit aussi être méritée: encore une fois, je suis d'accord pour éviter les récompenses, lorsque l'enfant n'a fait que ce que l'on attendait de lui. On ne va pas le féliciter d'avoir mis la table...
Mais remercier, je te rejoins aussi, c'est normal et une bonne chose: l'enfant comprend en quoi il a bien agit, en aidant quelqu'un.
Je préfère aussi quand la récompense est adaptée: offrir un poney alors que l'enfant a juste arrêté d'avoir une tétine toute la journée, c'est disproportionné ^^ L'enfant doit juste apprendre la valeur d'une récompense (exceptionnelle, pour un effort particulier) et non la taille de la récompense.
Citation :
Et non je n attend rien des autres. Rien. Je ne suis donc pas malheureuse si je n obtiens rien après un effort. Je suis contente pour moi.
Désolée si je suis un peu dure, mais je trouve ça triste, en fait.
On vit dans une société; on vit toute la journée avec autrui, avec des gens, des collègues, des commerçants. On vit aussi pour les autres. On ne peut pas vivre dans sa petite individualité, en se disant "Je suis contente de moi, peu m'importe ce que pensent les autres".
A moins de vivre dans une yourte au fin fond de l'Alaska ^^
J'admets que le regard et l'avis des autres sont souvent importants pour moi. Sans tomber dans la caricature du "
Je me force à faire des trucs pour faire comme les autres", leur regard me permet de savoir si ce que je fais est bien, si je suis sur la bonne voie, si je continue ou non comme ça.
Oui, j'attends parfois des autres, et si ça n'est pas l'unique but d'une vie, ça n'est pas forcément négatif.
Par exemple dans le boulot: si le N+1 ne dit jamais si c'est bien ou non, l'employé ne saura jamais s'il faut poursuivre sur cette voie ou non. Le jour où il aura un "Bon boulot", il saura qu'il travaille bien.
J'ai bossé de nombreuses années sans un seul "merci" pour tout le boulot qu'on arrachait: c'est assez difficile à vivre, même si cela ne nous empêchait pas de bien bosser.
Je vis aussi pour les autres, pour les gens qui m'entourent, pour la société dans laquelle je vis. Et je souhaiterai pouvoir élever mes enfants - si j'en ai - avec cette vision. Donc forcément, lorsqu'on vit en pensant à l'autre, son regard nous importe.
Je repensais sinon à l'histoire des valeurs et de la religion.
J'ai rencontré des cathos qui regrettaient que leurs parents ne les ai jamais forcé à aller à la messe, ne les ai pas inscrit au cathé, et ils estimaient avoir "perdu du temps".
Je trouverai aberrant de refuser à mes enfants une religion qui guide beaucoup de mes actes, en fait. Je serai triste de devoir les priver de ce que j'ai vécu et qui me rend heureuse, simplement parce que des gens ont décrété qu'il ne fallait pas imposer une culture à l'enfant.
Autre chose me gêne dans la liste: le fait de ne pas devoir imposer de choses à l'enfant.
C'est un peu compliqué quand même, si on veut pousser le bouchon ^^ Déjà, on lui impose son nom, son école, ses camarades de classe, sa maîtresse; on lui impose aussi de vivre...
Bref, on impose énormément de choses à l'enfant, souvent pour son bien-être. Imposer n'est pas que négatif, à mon sens.
