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Super nanny en justice
Posté le 24/11/2016 à 04h18
Pour ce qui est des "corrections corporelles", a vous lire, on a l'impression que le gamin s'en prend une 3 fois par jour. Bah non, dans mon entourage, on s'en ai tous pris une a un moment ou a un autre mais quoi? 3 fois dans nos vies? Pour dire, moi, je ne m'en souviens même pas! Mais d’après ma mère, j'ai eu le droit a 2 ou 3 tapes sur les fesses.
On est loin du gamin fesses-nues sur les genoux de son père en train de compter les coups quand même.
Vous n'avez aucune nuance. C'est ou tout noir, ou tout blanc.
Quand je vois cette liste, c'est juste inimaginable d’élevé un enfant comme ça dans la société actuelle.
Elle me semble a des années lumières de la politesse de base! Une société a besoin de règle, c'est ce qui empêche l'anarchie.
Laisser un enfant a table jusqu'à la fin d'un repas qui dure 20 minutes a tout casser, elle est où la maltraitance? Un repas, c'est un moment en famille où l'on parle de sa journée et de tout ce qui passe par la tete. Super l’échange avec l'enfant si après 3 cuillères de petits pois, il sort de table pour aller jouer. Je ne dis pas qu'il faut le forcer a manger ce qu'il y a dans son assiette (info pour certains parents, un enfant ne se laissera pas mourir de faim, si il ne mange pas, c'est pas bien grave, il aura bien faim au prochain repas). Mais pour moi, il est essentiel qu'il se pose avec sa famille a table pour échanger. Perso', je mange rarement le soir mais ça ne m’empêche pas de passer a table avec ma famille quand on se réunit. Juste pour échanger.
C'est comme être privé de dessert, j'y ai eu le droit et tout les enfants de la famille y ont eu droit aussi. Quand je réclame des lasagnes, que ma mère se tue a les faire pendant 2 heures et que je refuse d'y toucher alors que je me rue sur la tarte au citron, ce n'est pas un comportement acceptable. Je le sais très bien. Alors oui, privé de dessert. On est quand même loin de la maltraitance. J'ai manqué de respect a ma mère donc j'ai le retour de bâton, c'est juste naturel.
Dans les violences psy, il y a quand même "donner un surnom a l'enfant"! Je m'appelle Lenaïk, autant dire que tout le monde m'appelle Lena et pour mes parents, j'ai toujours été P'ti Bilou. J'adore ce surnom et non, je ne me sens pas rabaissé quand mon père m'appel p'ti Bilou. C'est mignon un Bilou et j’espère qu'on m’appellera comme ça bien des années encore. Pire encore, mon grand-frère est Grand Bilou! Je n'y vois rien d'humiliant. On ne me sous estime pas par rapport a mon frère. Mais lui fait 1m90 et moi 1m50. Si on m'avait appeler Grand Bilou, je me serais posée des question.
Comme d'habitude, il n'y a pas de nuance. On est loin du "serpent a lunette" ou je ne sais quoi.
Le "lui faire faire des promesses", j'y ai eu le droit et j'y ai encore le droit. Quand mon pere me dit "tu me promet que tu appels quand tu arrives?", j'y vois plus une marque d'attachement qu'autre chose. Je vais me faire un voyage de 5500kms. Je ne trouve pas ça mirobolant comme promesse, elle est a la portée de tous. Pareil pour les devoirs "tu me promets que tu feras tes devoirs demain?", c'est a la portée de tous d'y répondre. Il ne m'a pas fait promettre de changer le plomb en or d'ici demain. Un peu de relativité que diable. Chez moi, nous n'avons qu'une parole et nous nous y tenons. Inculquer cette valeur c'est de la violence? Et bien je comprend pourquoi on doit tout justifier par écrit de nos jours.
Attaquons maintenant le chapitre religion et athéisme. Dans l’idéal, il faudra donc élever l'enfant "neutrement", en lui laissant sa liberté de penser. Ok, pas de soucis. C'est exactement ce que j'ai connu. Bah oui, on est agnostique! Mais dans ce cas là, on élevé l'enfant dans une idéologie, celle de agnosticisme. Compliquer voir irréalisable a établir comme point donc.
Rien que chez les catholiques, comment empêcher des parents de baptiser leurs enfants? Alors que ce baptême représente pour encore beaucoup l'accès a la grâce? Imaginer la vie d'une mère qui perd son enfant non baptiser et cette souffrance qui en découlera. Alors oui, laisser le libre arbitre a l'enfant mais pas au détriment des parents.
Et puis même sans ça. La religion fait partie de l'histoire et de la culture d'un peuple, c'est l’héritage naturel de chaque enfant, c'est ce qui le définit et le rattache a sa famille (et c'est une agnostique qui vous le dis!). Une fois l'enfant en age de décidé, il prendra lui même la décision de sa religion. Encore une fois, on est pas dans l’extrémisme avec l'enfant renier parce q'il ne veut pas être bouddhiste comme ses parents. Il y a toujours un choix possible.
Pour ce qui est de l'habillement, je trouve aussi que c'est prendre soin de son enfant de ne pas le laisser courir nu dans la neige par -10 sous prétexte que c'est drôle. Tout comme le forcer a s'habiller.
Je connais un enfant, il est toujours tout nu. Tu clignes des yeux, les fringues ont volés. J'estime quand même être dans mon droit en lui demandant de remettre son pantalon quand on est en train de faire les courses ou au resto. Pareil pour sa maîtresse, elle lui demande de rester habiller en public, quel outrage!
Le "empêcher l'enfant de dormir" me gène aussi. On fait quoi quand il y a école? On le laisse se rendormir? Et quand on doit aller bosser? On explique a son patron que le loulou n’était pas décidé se matin là?
Et on doit accepter se comportement jusqu'à quand? Si l'enfant ne peut pas gérer ses habitudes de sommeil, l'adulte ne le pourra pas plus!
Bref, il y a plein de chose sur cette liste qui me choque et qui pour moi, vont a l'encontre de la société dans laquelle on vit.
J'ai eu une enfance formidable, j'en remercie mes parents et ils ont parfaitement au courant de mon ressentie. Je n'ai pas subit d'insulte, je n'ai pas servie de punching-ball, je n'ai pas été traité comme une poupée et surtout, mes parents n'ont pas fait d'enfants pour eux mais pour nous.
Des le plus jeune age, on nous a inculqué des valeurs de respect et de politesse. On nous a appris a être débrouillard, bricoleur et travailleur. Le jour où je suis partie de chez mes parents, je n’étais pas larguée dans la nature, je savais déjà comment tenir un foyer, je savais m'occupée de la paperasserie administrative et je savais même construire une maison de A a Z (sauf la plomberie). Nous avons toujours été traités d’égal a égal. Dans ma famille, le respect c'est réciproque et les enfants sont juste de futurs adultes.
Et le plus important, quand je suis devenu adulte et que j'ai fait face a la vraie vie, je ne me suis pas pris une claque dans la tronche.
Je sais restée assise pendant des heures a une table pendant une réunion ennuyante a mourir, je sais être polie face a tous, je sais faire face au frustration quand c'est le gendre du patron qui a "ma" promotion, je comprend le mot non et je l’intègre sans soucis, je sais me privée car mon salaire n'est pas extensible. Bref, je sais vivre dans une société qui a ses règles et ses codes.
Quand je vois cette liste, je comprend les soucis que je rencontre avec les jeunes au boulot. Pas de patience, pas de respect de l'autorité, pas de ponctualité, 0 motivation et j'en passe. Je comprend aussi pourquoi de jeunes enfants déambulent dans les restos alors que toi tu veux manger tranquille.
Pour finir mon pavé, je trouve extrêmement choquant de comparer une privation de dessert a des sévices sexuelles ou autre. Sur cette liste on mélange des extrêmes en banalisant justement les extrêmes. Non, je ne trouve pas normal qu'on mordre un enfant, qu'on lui tire les chevaux, qu'on le pince, qu'on rigole de lui, qu'on l'infantilise, qu'on l'avilisse et j'en passe. Mais les mettre dans le même panier que "forcer son enfant a mettre un bonnet", c'est extrêmement insultant pour les victimes de violence mental et physique véritable (a mon sens).