Corleone, j'ai pas compris ta réaction par rapport à la petite, elle faisait un caprice? La séparation avec maman était difficile ?
Tu t'es adressée à elle de cette façon et devant les autres enfants ?
J'ai très bien compris ce que tu voulais dire ! En effet, ça n'est pas toujours très bon de forcer l'enfant d'une manière un peu brusque, en le pénalisant.
Dans ce cas-ci, elle ne voulait en effet pas quitter sa maman pour l'après-midi. On était juste toutes les trois, et j'ai conseillé à la maman de partir rapidement, pour éviter que le "drame" ne dure 3h.
Très gentiment, je lui ai dis que soit elle repartait avec sa maman et pouvait revenir plus tard ou l'année prochaine - et que ça n'était pas grave - soit elle arrêtait de pleurer, elle venait jouer avec nous et elle dépassait sa peur de quitter sa maman. Ca n'était pas une sanction, mais une proposition.
A 8ans, si on veut partir des après-midi entiers hors de chez soi, et en fin d'année partir 1 semaine en séjour, il faut apprendre à ne pas pleurer et à quitter sa maman. Une après-midi, c'est pas sorcier...Elle faisait ça tous les jours à l'école.
Si je lui ai dis qu'elle n'était pas un bébé, c'était sur un ton très bienveillant, pour la raisonner et faire appel à ce qu'on a tous en nous: un brin d'égo ^^ A 8ans, on n'a plus très envie d'être perçu comme un bébé. Je lui ai donc expliqué que si elle voulait venir jouer avec les autres, elle ne devait pas agir comme tel, et cesser de pleurer. Je l'ai donc laissé finir de pleurer en lui disant que je l'attendais dehors avec les autres...Elle nous a rejoint 5mn plus tard sans larmes aux yeux!
J'ai eu pendant 3-4ans des jeunes de 8 à 12ans, donc je commençais à savoir ce qui tournait dans ces petites têtes blondes.

L'envie de faire ses preuves est souvent plus forte qu'une petite peur d'aller vers des inconnues.
Vis à vis des autres, les autres animatrices et moi avons été discrètes, et à ceux qui nous posaient la question de son retard, nous avons simplement répondu - toujours de manière très bienveillante - que Machine avait compris qu'elle était grande, qu'elle n'était plus une petite fille. Elles l'ont très bien accueillie et on a souvent veillé à ce qu'elle se sente bien. On l'a beaucoup entourée toute l'aprem.
Elle n'a plu pleuré une seule fois de l'année

Elle a eu juste un peu peur de l'inconnu, je pense.
C'est vrai que tout à l'heure, j'ai résumé la situation ^^ Tout au long de l'année, on s'est efforcée à l'écouter, à voir si elle se sentait bien, à la pousser selon son caractère, etc. Pas une seule fois on a joué un rôle abrutissant de type "Ooooh pauvre petite Machinounette, tu n'es pas trop triste loin de ta maman? Tu veux ton doudou pendant la journée?" C'est contre-productif, sachant que le but est de faire grandir l'enfant par une méthode d'écoute et d'expression de ses qualités.
Nous avons la chance, dans ces structures, de n'avoir que 24 enfants, 1 à 2 fois par mois tout au long de l'année. Nous pouvons donc vraiment les voir évoluer et construire avec eux. Si elle s'était vraiment sentie mal, nous l'aurions vu rapidement, surtout que j'ai été attentive dès ce premier jour.
L'année suivante, elle a arrêté, mais sa mère nous a dit que son année lui avait beaucoup plu; elle n'était simplement pas prête à quitter ses parents une semaine par an (et inversement, on a presque du consoler la mère plus que l'enfant, au début du séjour

). Les angoisses des parents rejaillissent sur l'enfant, et quand le petit est baigné dans son séjour, poussé par les autres, il en oublie totalement les craintes parentales ^^
Par contre avec les plus grandes, ça m'est arrivé d'être un peu rude, et de m'en être excusée ensuite. On a toutes compris nos erreurs et le reste du séjour s'est bien passé. Faut s'adapter aux jeunes....c'est souvent épuisant.
zaccharie.z
Merci pour ton témoignage!
Je comprends que lorsqu'un enfant est éduqué d'une telle manière, il faut que les personnes à qui ont le confie jouent le jeu, surtout dans le cas d'un enfant difficile.
Mais j'hallucine sur ce que tu dis sur les gamins de l'école: ils se giflent entre eux? Mais les instits laissent faire? C'est grave.
Mon neveu a tiré les cheveux d'un autre, sa mère a été appelé direct par la directrice...
Toutefois, je trouve que la vision est un peu fermée: les gamins se giflent parce que leurs parents les giflent? Qu'en sais-tu?
Mon frère n'a jamais frappé son enfant, et pourtant il a tiré les cheveux d'un autre et à une période, se battait régulièrement. Je pense que là, c'est une nature de l'enfant moisn canalisée, ou du laxisme sur la violence ordinaire de l'enfant, que peuvent laisser passer des parents.
Si l'enfant frappe un autre et que des parents laxistes ne disent rien, l'enfant va recommencer. Mais si les parents réagissent fermement, l'enfant va comprendre qu'il a mal agit.
Ou alors je n'ai pas très bien compris ce qu'on appelle "VEO". Mais j'ai l'impression qu'on met un peu tout dedans, les petites tapes sur les doigts jusqu'à la gifle injuste.
Pour ma part, je ne me retrouve absolument pas dans les panneaux que tu as posté. Je n'aime pas trop qu'on me prête des névroses qui ne sont pas les miennes et qu'on les généralise.
Mes parents nous ont donné des petites tapes méritées, et je ne les ai jamais craint en tant que personnes. J'ai crains leur colère, la punition qui pouvait arriver, mais je ne craignais pas mes parents.
Je n'ai jamais été soumise bêtement et de manière apeurée...J'ai une relation très forte avec mes parents, d'ailleurs.
Jamais je n'ai frappé les gens et considère que la violence ne résoud rien (bon, sauf dans certains cas

) , je suis profondément pacifique et très diplomate, j'ai une très bonne image de moi...Bref, je peux contrer tout ce que disent ces panneaux.
Je pense que la VEO est mauvaise si elle n'est pas équilibrée et faite de manière incohérente. Chaque punition (morale ou physique) était expliquée avant ou après, et comprise. Dans beaucoup de cas, je comprenais que si j'agissais mal, j'avais une punition. Dans la vie d'adulte, quand on agit mal, on a une punition. Quand on paye nos impôts en retard, l'inspecteur ne nous dit pas avec bienveillance qu'on doit payer des arriérés en nous expliquant par A+B le pourquoi du comment.
*je sors*
En effet, je pense que la VEO n'est pas du tout faite pour certains enfants - comme le tien - d'où l'importance d'adapter l'éducation à chaque enfant; mais je trouve un peu "dangereux" de tout mettre dans le même panier. Que ce soit "toute l'éducation bienveillante est géniale" ou "toute l'éducation à l'ancienne est pourrie".
Comme en équitation, je pense qu'il faut savoir adapter et agir avec cohérence ^^
poupipou
Après les jugements à l'emporte-pièce, tu peux donc lire mes explications sur la situation et me dire où est l'humiliation, dans le fait de pousser un enfant à grandir, à dépasser sa crainte, de cesser de pleurer pour venir jouer...
Tu as vécu une humiliation par des imbéciles, ça n'est pas pour autant que tout le monde humilie un enfant dès qu'il le pousse à se dépasser un peu.
Je trouve que jusque là, on arrive à discuter avec une certaine bienveillance malgré nos désaccords, ça serait cool de pas tomber dans le jugement.
D'ailleurs, à titre personnel, je n'aime pas la gifle. On touche le visage de la personne, ce qui la distingue, etc. Je la trouve douloureuse. Pour le martinet et les objets, je trouve ça triste, aussi, d'en arriver là. Si j'ai des enfants, ils n'en verront jamais la couleur ^^
Mes parents nous ont juste donné des tapes sur le bras, sur les doigts, ou des petites fessées.