melyssandre31
couagga La cadence on la travaille entre les transitions (car elles ne sont pas très rapprochées, je le précise), pour ce qui est de la décontraction et de la concentration, avant on passait par le pli, ou le contre-pli qui était plus facile. Comme pour l'instant elle ne tolère pas bien le pli et que ça prend sur son impulsion, j'en suis réduite à travailler les changements de direction pour la concentrer, quand à la décontraction, je vois pas trop, à part garder un contact léger et attendre qu'elle s'installe dans une cadence justement. Tu as des pistes de travail là-dessus ?
Le pli ou contre-pli n’est pas l’outil technique pour concentrer et décontracter.
Un jeune cheval ça se travaille sur le cercle. Un grand cercle. Si tu disposes d’une carrière de 20X40, tu te mets à un bout et tu tournes en rond sur du 20x20 en utilisant le petit côté et donc les 2 moitiés de longueur pour te canaliser et assurer un tracé correct. De temps en temps, tu envoies ta jument sur la longueur totale, histoire qu’elle fasse une ligne droite et pour éventuellement allez chercher la diagonale de l’autre côté afin de changer de main. Masi sinon c’est sur le cercle que tout doit se passer : la cadence, la décontraction, l’attention, l’impulsion, les transitions d’une allure à l’autre et plus tard, le pli / contre pli.
Le changement de direction l’oblige à rester avec toi le temps qu’il s’effectue mais sa brise la cadence et l’équilibre.
Sur le cercle, le cheval repère un tracé unique et « lancinant » qui a un effet décontractant en lui-même.
Le cercle consomme un peu d’impulsion, il amène, par la force des choses, le cheval à s’incurver très doucement. A charge pour le cavalier de corriger l’impulsion et l’équilibre latéral avec douceur mais tant que cela est nécessaire. C’est cette intervention de dosage par le cavalier, qui apprend ainsi au cheval à se régler en cadence et en équilibre, à rester dans le couloir des aides pour suivre la plus justement possible un joli tracé bien rond et pas une patate informe, qui va amener la décontraction, le relâchement, la concentration, développer une cadence métronomique. Sur le cercle, on demande la transition montante ou descente. Pas vers le trot. Trot vers le pas. Pas vers l’arrêt. Arrêt vers le pas. Avec pour seul objectif que le cheval ne se contracte pas, ne se tortille pas ni qu’il change d’attitude. Peu importe son placer, et la hauteur de sa tête. Il ne doit pas y avoir de rupture, sans que ni cavalier ni cheval entrent en résistance.
Ça parait d’une simplicité désarmante mais en fait, c’est déjà un travail de précision et de fond important pour le cheval. Après avoir instaurer la presque perfection de ces exercices, sur des cercles à chaque main, il faut lier les cercles en faisant des 8 de chiffres, toujours avec le souci d’une belle fluidité en impulsion attitude, cadence, décontraction.
Puis on s’amuse à réduire le diamètre des cercles dans l’allure et les augmenter, toujours avec fluidité. Ça travail l’équilibre, le postérieur, la force du rein….
Normalement, rien qu’avec ça le cheval va de lui-même progresser dans son attitude, s’arrondir, aller doucement vers un placer de travail plus correct, si le cavalier à suffisament de maitrise de sa main pour recevoir avec tact la bouche du cheval et le guider.