couagga a écrit le 13/09/2017 à 17h49:
Le mors appuie si tu tires dessus.
Il fait mal si tu t’y prends comme un manche.
Quand tu vas chez ton médecin et qu’il te demande de faire Aaaaaaaah et qu’il appuie avec un bâtonnet en bois sur ta langue pour voir ta glotte tu souffres le martyr ?
Alors celle-ci, on ne me l'avait jamais faite xD
Tu compares... le bâtonnet du médecin qui appuie 5 secondes sur la langue du patient (et qui fait vomir), a un mors qui reste dans la bouche du cheval le temps qu'il faut (1h voire plus dans certains cas) en place, dirigé par des mains, des doigts, des muscles, des tensions, la pensée, l'attitude, le dos, la tête... qui appuie sur les barres de l'animal, joue contre la commissure de ses lèvres, tape dans ses dents (malgré nous, wi, wi), et exerce une pression constante sur sa langue...
Non mais t'es d'accord avec moi que c'est un peu incongru, du coup?
couagga a écrit le 13/09/2017 à 17h49:
Ce n’est pas une poignée de clous qu’on place dans la bouche du cheval. Même si certains mors en d’autres temps ont pu s’en rapprocher.
Donc tant que ça ne pique pas, ça va. Les clous... rouillés du coup ? Parce que neufs, ça passe quand même?
couagga a écrit le 13/09/2017 à 17h49:
Lorsque tu manges avec une fourchette en métal, que tu gardes ta cuillère pleine de mousse au chocolat dans ta bouche pour n’en perdre aucune miette, souffres tu le martyr ?
Celle-ci par contre, on me la faite. Toujours aucun rapport... Du coup, t'as essayé de garder ta cuillère une journée dans la bouche... à l'horizontale, reliée par des rênes... dirigée par quelqu'un ? Non, parce qu'à ce moment là, ça tiendra un peu plus la route !
couagga a écrit le 13/09/2017 à 17h49:
Le mors est lisse, rond, articulé. Correctement placé, il ne représente rien de plus pour le cheval qu’un bonbon sans goût dans ta bouche d’humain. Si tu as du bon sens, c’est tellement évident. La main restera toujours la seule coupable des outrages faits à la bouche délicate du cheval. Il reste donc au cavalier à en prendre conscience et manipuler ce qu’il tient au bout de ses rênes comme si c’était un œuf, un poussin, une fleur, la main d’un autre humain, et à consacrer sa vie de cavalier à cela…… Une question de bon sens, de respect, d’amour du cheval et de la belle équitation CLASSIQUE.
En fait, il représente bien plus qu'un «bonbon sans goût» pour l'animal qui l'a très souvent entre les dents. Bon nombres de poulains le rejettent, mais il y a toujours une excuse, bien entendu. Le croquent (Eh non, Pompon ne joue pas avec !). Passent la langue au dessus, mâchent (Ehhhh non, il ne se détend pas, ;) )...
Si tu as du bon sens, d'abord, on admet que le mors n'a rien ne normal pour un cheval, ça n'a rien d'évident, non... Il ne suffit pas d'avoir bonne main (d'ailleurs, si on ne se serre de ses rênes, à quoi sert le mors?) les rênes ajustées apportent une tension nécessaire pour créer un retour (mains-jambes) en cercle infini... L'impulsion de l'animal est directement recyclée (j'peux dire ça? XD)
Par ailleurs, tu as beau te considérer comme une main de velours - nous sommes humains, et ce qui implique également que nous faisons des erreurs mais aussi qu'il n'y a alors pas que nos mains qui sont responsables de nos causes à effets. Il y a nos doigts, nos mains, nos avant-bras, nos bras, nos épaules, notre tête, notre dos, notre tonicité, nos jambes, notre bassin, nos muscles, notre pensée... notre regard... et notre respiration qui jouent un rôle primordial là-dessous. Ca fait beaucoup non? Et, ça, ton cheval il le ressent... Pas seulement sur son bon dos, mais dans sa bouche.
couagga a écrit le 13/09/2017 à 17h49:
[quote=couagga j=13/09/2017 h=17h49]
Soit on ne lui demande rien, on l’admire dans son pré pendant qu’il donne le magnifique spectacle de sa vie avec ses potes, soit on lui demande bien avec les outils utiles, adaptés, correctement employés, la première chose étant d’apprendre humblement encadré par ses pères afin de ne pas prendre les chevaux pour des brouillons.
Parce que tu ne peux pas monter sans lui faire de mal ? Pourquoi tout de suite monter dans le haut du panier: Soit tu montes en mors (mais attention, tu montes bien, hein) soit tu ne montes pas ?
Parce que du coup, pour apprendre, il y a une palette d'erreur que l'on fait... Et c'est toujours le même qui en pâti.
couagga a écrit le 13/09/2017 à 17h49:
Oui, on peut faire avec, sans, autrement, personnellement, je me fiche de le savoir si le cheval est respecté et guidé pour que l’équitation, même s’il s’agit d’une ballade par an, ne lui soit pas préjudiciable. Hélas, avec, sans ou autrement, il est difficile de voir des choses satisfaisantes. Ce qui est facile c'est de diaboliser les objets plutôt que de se remettre en question. L'humain aime trouver des coupables qui ne sont jamais lui-même.
Rassure-toi, l'éthique même du sans-mors ça reste une monte différente parce que le mors ne convient pas/plus au cavalier, au cheval, parfois même les deux.
Monter ultra mal en mors, c'est normal. Monter ultra mal en sans-mors, c'est l'abomination totale. Et là, on démarre avec des grands pavés et des sermons à tout va.
Il faut savoir bien remettre les choses dans leur contexte: Le mors n'a rien d'une banalité, il a une vraie conséquence, tout comme l'équitation, il a une énorme conséquences sur nos chevaux.
Contrôler-guider un cheval avec une barre de fer dans la bouche, qu'on le veuille ou non, ça n'a rien d'éthique, de normal, de correct. Il y a effectivement des gens qui seront choqués, ébahis, remontés par cette manière de communiquer avec les chevaux... En tout cas, dans mon entourage novices en la matière, ça fait tilt, et ils y voient, eux, comme de la maltraitance. Et puis alors... Chacun est bien libre de penser ce qu'il veut :)
Et, je suis même plus de leur avis, que de l'avis de tous les cavaliers réunis ici. Tout ça pour dire que ça n'a rien d'anodin du regard extérieur...
Du point de vue des cavaliers, tous montent extrêmement bien et font attention à la bouche de leur chevaux, mais sincèrement... Pour combien est-ce vrai au juste ? Bien sûr qu'il y a de la bienveillance au maximum, mais ça ne veut pas dire qu'elle est véritablement présente et actée.
En tout cas, toutes les fois où j'ai clamé la bienveillance, on m'a sorti des choses et montré des faits que j'avais produit, sans aucune mauvaise intention, qui n'était pas si bienveillant que cela.
C'est sa la vraie remise en question... C'est de creuser plus loin que sa petite personne, que les moeurs et les dogmes correctement installés. Parce que là, on parle de l'outil, et la plus part des cavaliers nous parlent d'eux-mêmes... Tout est ramener à sa petite-personne... Blessés, forcés de se justifier que non on n'est pas des tortionnaaaaires... Qu'on jure que nous sommes bienveillants, comme si on allait les sacrifiés sur la place public. Bon Dieu, si on arrêtait de ne voir que nous, pour une fois ! Ce serait vraiment chouette !