Equitation classique : le mors, un indispensable ?

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Arthesia

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Equitation classique : le mors, un indispensable ?
Posté le 11/09/2017 à 01h32

Bonjour, bonsoir, chers membres de CA !

Je me tourne vers vous une fois de plus, pour espérer pouvoir me nourrir de votre expérience afin d’augmenter mes connaissances en ces êtres passionnants que sont les chevaux. En espérant, aussi, que ça puisse servir à d’autres.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, un brin d’histoire. Il y a 38 siècles, en 1800 avant J.-C. les premiers mors apparaissent, ils évolueront, de peu, jusqu’au 17ème siècle. C’est à l’époque de François Baucher, qu’ils évolueront une dernière fois, pour donner les mors que l’on connait actuellement. Cela fait donc près de 200 ans que les mors n’ont plus évolués, si ce n’est très peu.

C’est vers 400 avant J.-C. que Xénophon écrit le premier traité de l’équitation. Ce n’est que 2000 ans plus tard, au 15ème siècle, que sont écrits des traités similaires, les premiers de l’Equitation Classique. On en retiendra quelques écuyers, dont les fameux François Baucher, du 19ème siècle et Nuno Oliveira, du 20ème siècle. Et les écuyers de notre siècle, quels sont-ils ? Rien de moderne, simplement de bons professeurs qui transmettent le savoir des anciens.

Trêve de la partie histoire, merci à Wikipedia pour le partage de ces infos.

Vous devez très certainement, vous demander où je veux en venir, et je vous comprends ! Je voudrais vous faire constater que l’équitation n’a que très peu évoluée au fil des années, pire encore concernant le mors. Pourtant, notre utilisation du cheval, elle, a bien évoluée. Auparavant utilisé pour les transports, le travail dans les champs, ou dans un cadre militaire, aujourd’hui, à part de rares exceptions, on monte pour le plaisir. Le cheval n’est plus un besoin, mais bien un loisir. Et l’impact que ça a, c’est qu’on va dresser le cheval différemment, en recherchant le plaisir du cavalier, mais avant tout du cheval, pour que cette équitation qu’on lui impose soit la moins contraignante possible.

Ainsi, en Equitation Classique, un des objectifs principaux, c’est d’avoir un cheval qui réagit au poids du corps au poids des rênes. Mais si on pouvait aller plus loin que ça ? Si on arrêtait de considérer le mors comme un essentiel mais plus comme un outil d’apprentissage ? Tout comme on utiliserait la badine, à pied pour apprendre quelque chose qui servirait au travail monté, on utiliserait le mors pour apprendre un code qui finalement servirait sans mors ni ennasure, bref, sans contrôle direct de la tête. Ce serait quand même beaucoup moins contraignant pour le cheval, parce qu’on ne va pas se mentir, un mors, même totalement adapté, ça reste gênant dans la bouche du cheval.

On ne remet que très rarement en cause l’utilisation du mors en Equitation Classique… Pourquoi ? Parce qu’on a toujours monté en mors ? Comme on remettait peu en cause le fait de ferrer son cheval, ou comme le fait qu’on ait toujours une sous-gorge sous nos filets alors que dans la grande majorité du cas, c’est inutile ? Ou parce que c’est un outil indispensable ?

Alors, je vous vois déjà venir « Mais elle se fout de nous, ça existe déjà, ça s’appelle la monte en cordelette ». Oui, mais non, déjà parce que ce n’est pas obligatoire qu’il y ait une cordelette et surtout parce que lorsqu’on apprend à un cheval à être monté en cordelette ça se limite souvent aux codes de base, à savoir : gauche, droite, ralentir/s’arrêter/reculer. Ici, l’idée, serait de réapprendre tous les ordres qui passent normalement par le mors, sous un code différent. Un des exemples des plus flagrants (pour moi) mais surtout des plus techniques, c’est le fait de donner un pli au cheval, par un code autre que par une quelconque action sur la bouche. Ça amène irrévocablement la question du, est-ce que c’est possible ?

Est-ce que c’est possible de travailler un cheval aussi bien avec que sans mors (je ne parle pas d’ennasures) ? Ou le mors est-il un véritable indispensable si on recherche à avoir un cheval droit, en équilibre et musclé, et pourquoi ?

Je me demandais aussi quels sont les codes qui ne passent que par la bouche du cheval et non pas par le corps du cavalier ?


Merci d’avance à tous ceux qui auront pris la peine de s’intéresser à ce sujet, et un énorme merci, à ceux qui y participeront.

Couagga

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Equitation classique : le mors, un indispensable ?
Posté le 13/09/2017 à 17h49

venice

Le mors appuie si tu tires dessus.
Il fait mal si tu t’y prends comme un manche.
Quand tu vas chez ton médecin et qu’il te demande de faire Aaaaaaaah et qu’il appuie avec un bâtonnet en bois sur ta langue pour voir ta glotte tu souffres le martyr ?

Ce n’est pas une poignée de clous qu’on place dans la bouche du cheval. Même si certains mors en d’autres temps ont pu s’en rapprocher.

Lorsque tu manges avec une fourchette en métal, que tu gardes ta cuillère pleine de mousse au chocolat dans ta bouche pour n’en perdre aucune miette, souffres tu le martyr ?

Le mors est lisse, rond, articulé. Correctement placé, il ne représente rien de plus pour le cheval qu’un bonbon sans goût dans ta bouche d’humain. Si tu as du bon sens, c’est tellement évident. La main restera toujours la seule coupable des outrages faits à la bouche délicate du cheval. Il reste donc au cavalier à en prendre conscience et manipuler ce qu’il tient au bout de ses rênes comme si c’était un œuf, un poussin, une fleur, la main d’un autre humain, et à consacrer sa vie de cavalier à cela…… Une question de bon sens, de respect, d’amour du cheval et de la belle équitation CLASSIQUE.

Il en va de même pour le corps du cavalier qu’il assoit prétentieusement sur le dos du noble animal. Prendre conscience de ce qui est anodin au départ et peut se transformer en ruine si on ne fait pas attention à son outil-siège, son séant, son poids, son équilibre et qu’on en veille pas en priorité à indiquer avec bienveillance et sans tarder au cheval comment gérer l’intrus.

Soit on ne lui demande rien, on l’admire dans son pré pendant qu’il donne le magnifique spectacle de sa vie avec ses potes, soit on lui demande bien avec les outils utiles, adaptés, correctement employés, la première chose étant d’apprendre humblement encadré par ses pères afin de ne pas prendre les chevaux pour des brouillons.

Oui, on peut faire avec, sans, autrement, personnellement, je me fiche de le savoir si le cheval est respecté et guidé pour que l’équitation, même s’il s’agit d’une ballade par an, ne lui soit pas préjudiciable. Hélas, avec, sans ou autrement, il est difficile de voir des choses satisfaisantes. Ce qui est facile c'est de diaboliser les objets plutôt que de se remettre en question. L'humain aime trouver des coupables qui ne sont jamais lui-même.

Édité par couagga le 13-09-2017 à 17h51



Blingbling

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Posté le 13/09/2017 à 17h51


arthesia a écrit le 11/09/2017 à 01h32:


Si on arrêtait de considérer le mors comme un essentiel mais plus comme un outil d’apprentissage ?

Tout bon cavalier considère le mors comme un outil d'apprentissage. Il devient essentiel seulement pour la discipline pratiquée.

Un des exemples des plus flagrants (pour moi) mais surtout des plus techniques, c’est le fait de donner un pli au cheval, par un code autre que par une quelconque action sur la bouche. Ça amène irrévocablement la question du, est-ce que c’est possible ?

Oui, c'est possible seulement si il y a une action sur la tête du cheval (donc avec un bitless, un licol, un filet....) Avec une cordelette, ce ne sera pas possible de donner le pli, il sera possible uniquement de donner une direction, au mieux un bon équilibre (cheval qui ne se couche pas sur son cercle par ex) car le cavalier peut tenir l'épaule de son cheval sans forcément avoir une action sur la tête.

Est-ce que c’est possible de travailler un cheval aussi bien avec que sans mors? Possible si on a une action sur la tête mais l'apprentissage sera plus long et pas forcément précis.

Je me demandais aussi quels sont les codes qui ne passent que par la bouche du cheval et non pas par le corps du cavalier ?

On peut éviter de passer par la bouche du cheval. Simplement, si l'on veut progresser dans une discipline olympique, et que l'on monte des chevaux avec de l'influx, le mors devient nécessaire.


Édité par blingbling le 13-09-2017 à 17h53



Blingbling

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Equitation classique : le mors, un indispensable ?
Posté le 13/09/2017 à 17h59

Nan mais arrêtez avec la maltraitance, lol. Parce que vous ciblez toutes la population là.
Et si on arrêtait tout simplement de les monter parce que c'est de la maltraitance de leur mettre du poids sur le dos.
C'est un débat puérile !

Poupipou

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Posté le 13/09/2017 à 18h11

"Chacun fait comme bon lui semble"
Oui. En réalité si on pousse un peu loin... Chacun fait comme bon lui semble lorsque ça n'engage que sa propre personne (un tatouage, un piercing, passer le permis moto, faire du parapente...) mais là on parle de duo.

Ladygodiva

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Posté le 13/09/2017 à 18h17

couagga tes comparaisons

Blingbling

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Posté le 13/09/2017 à 18h50


poupipou a écrit le 13/09/2017 à 18h11:
"Chacun fait comme bon lui semble"
Oui. En réalité si on pousse un peu loin... Chacun fait comme bon lui semble lorsque ça n'engage que sa propre personne (un tatouage, un piercing, passer le permis moto, faire du parapente...) mais là on parle de duo.


Mors ou pas, chacun fait comme il veut. Et il y aura malheureusement toujours de gens qui mettront des taquets dans la bouche de leurs chevaux.

Venice

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Posté le 13/09/2017 à 18h57

Non mais ALLOOOOO, je n'ai jamais parlé de maltraitance. J'ai simplement dit qu'à main égale, le sans mors était moins agressif.

Pour la 1000ème fois, je ne suis pas 100% anti-mors.

Couagga

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Equitation classique : le mors, un indispensable ?
Posté le 13/09/2017 à 23h55

venice

je ne pense pas que ce soit aussi basique que cela.
L'équitation, puisqu'il s'agit de cela ne se réduit pas à la bouche du cheval ou la main du cavalier.
Je veux dire par là qu'à main égale, pour reprendre ton expression, tu peux être désagréable à ton cheval et lui porter préjudice physiquement simplement en étant instable sur son dos, on lui enserrant en permanence les côtes avec les jambes, en le chatouillant en permanence avec les talons. Lorsqu'on monte sans selle et qu'on s'assoit directement sur la colonne vertébrale, on est moins respectueux que lorsqu'on a la démarche de mettre une selle. Encore faut-il que la selle soit à peu près adaptée et bien mise, on est d'accord. Et c'est une cavalière ayant monté 7 ans à cru qui le dit

Bref, ce que je veux faire comprendre, c'est que mal faire peut intervenir en tout point et qu'une bonne intention sur un élément peut s’avérer complétement inutile si les autres sont négligés.
La volonté d'être juste, respectueux, délicat, prévenant dépend d'un état d'esprit uniquement (je crois que c'est Poupipou qui a évoqué l'idée d'une spiritualité) et en aucun cas d'un type d'équitation ou d'une outil ou d'absence d'outil.
Cette philosophie du cheval et de l'équitation va d'elle même écarter tout extrémisme et se concentrer sur une démarche collaborative avec le cheval ainsi que l'emploi de technique et d'outil raisonnés et raisonnables. Enfin, c'est ce que je pense

Édité par couagga le 13-09-2017 à 23h57



Venice

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Equitation classique : le mors, un indispensable ?
Posté le 14/09/2017 à 07h08

couagga

A vrai dire j'aurai pu avoir à peu près le même discours mais des que tu utilises le mot "sans mors" ca y est c'est fini t'es un extrémiste pas ouvert à la discussion. Donc clairement c'est sur que sa coupe la discussion... mais ca ne vient pas de celui qu'on traite d'extrémistes sans raison qui plus est ^^

Après bien que je sois à peu près en accord avec ton discours, je suis encore en droit d'avoir ma préférence sur le sans mors (et je n'inclue pas la dedans les embouchures dures car là je suis clairement contre), encore heureux qu'en 2017 on est droit de ne pas tous avoir la même vision des choses (Et sans être catégorisé... mais ca je sais pas ca viendra peut être en 2018 ?)

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Equitation classique : le mors, un indispensable ?
Posté le 14/09/2017 à 07h32

Mais réduire l equitation à un outil n est pas être cavalier.

J ai vu des horreurs avec un mors et sans mors, chacun pensant être top.... Et le problème était toujours le cavalier....

Impossible de discuter chacun persuader de bien faire.... imbu .... Non voyons la qualité principale du cavalier c est bien la modestie non.....

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Posté le 14/09/2017 à 08h27

Je suis pour le sans mors et pour le mors si celui-ci est bien utilisé et adapté au cheval...

Je monte mon entier en mors simple double brisure et également en licol éthologique. Avant de passer en licol éthologique j'ai d'abord monté rênes longues en étant juste avec mon corps et mes jambes. Et maintenant je fais les deux. Mon but ça serait de faire une reprise parfaite de dressage en licol ! Mais ça prendra du temps.

Ma jument je la monte avec un mors Waterford (mors tout brisé) et également en licol. J'ai rien dans les mains.

Tout le matériel du cheval doit être adapté à lui.

Poupipou

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Posté le 14/09/2017 à 12h14


couagga a écrit le 13/09/2017 à 17h49:

Le mors appuie si tu tires dessus.
Il fait mal si tu t’y prends comme un manche.
Quand tu vas chez ton médecin et qu’il te demande de faire Aaaaaaaah et qu’il appuie avec un bâtonnet en bois sur ta langue pour voir ta glotte tu souffres le martyr ?


Alors celle-ci, on ne me l'avait jamais faite xD
Tu compares... le bâtonnet du médecin qui appuie 5 secondes sur la langue du patient (et qui fait vomir), a un mors qui reste dans la bouche du cheval le temps qu'il faut (1h voire plus dans certains cas) en place, dirigé par des mains, des doigts, des muscles, des tensions, la pensée, l'attitude, le dos, la tête... qui appuie sur les barres de l'animal, joue contre la commissure de ses lèvres, tape dans ses dents (malgré nous, wi, wi), et exerce une pression constante sur sa langue...

Non mais t'es d'accord avec moi que c'est un peu incongru, du coup?


couagga a écrit le 13/09/2017 à 17h49:

Ce n’est pas une poignée de clous qu’on place dans la bouche du cheval. Même si certains mors en d’autres temps ont pu s’en rapprocher.

Donc tant que ça ne pique pas, ça va. Les clous... rouillés du coup ? Parce que neufs, ça passe quand même?


couagga a écrit le 13/09/2017 à 17h49:

Lorsque tu manges avec une fourchette en métal, que tu gardes ta cuillère pleine de mousse au chocolat dans ta bouche pour n’en perdre aucune miette, souffres tu le martyr ?

Celle-ci par contre, on me la faite. Toujours aucun rapport... Du coup, t'as essayé de garder ta cuillère une journée dans la bouche... à l'horizontale, reliée par des rênes... dirigée par quelqu'un ? Non, parce qu'à ce moment là, ça tiendra un peu plus la route !


couagga a écrit le 13/09/2017 à 17h49:


Le mors est lisse, rond, articulé. Correctement placé, il ne représente rien de plus pour le cheval qu’un bonbon sans goût dans ta bouche d’humain. Si tu as du bon sens, c’est tellement évident. La main restera toujours la seule coupable des outrages faits à la bouche délicate du cheval. Il reste donc au cavalier à en prendre conscience et manipuler ce qu’il tient au bout de ses rênes comme si c’était un œuf, un poussin, une fleur, la main d’un autre humain, et à consacrer sa vie de cavalier à cela…… Une question de bon sens, de respect, d’amour du cheval et de la belle équitation CLASSIQUE.


En fait, il représente bien plus qu'un «bonbon sans goût» pour l'animal qui l'a très souvent entre les dents. Bon nombres de poulains le rejettent, mais il y a toujours une excuse, bien entendu. Le croquent (Eh non, Pompon ne joue pas avec !). Passent la langue au dessus, mâchent (Ehhhh non, il ne se détend pas, ;) )...
Si tu as du bon sens, d'abord, on admet que le mors n'a rien ne normal pour un cheval, ça n'a rien d'évident, non... Il ne suffit pas d'avoir bonne main (d'ailleurs, si on ne se serre de ses rênes, à quoi sert le mors?) les rênes ajustées apportent une tension nécessaire pour créer un retour (mains-jambes) en cercle infini... L'impulsion de l'animal est directement recyclée (j'peux dire ça? XD)
Par ailleurs, tu as beau te considérer comme une main de velours - nous sommes humains, et ce qui implique également que nous faisons des erreurs mais aussi qu'il n'y a alors pas que nos mains qui sont responsables de nos causes à effets. Il y a nos doigts, nos mains, nos avant-bras, nos bras, nos épaules, notre tête, notre dos, notre tonicité, nos jambes, notre bassin, nos muscles, notre pensée... notre regard... et notre respiration qui jouent un rôle primordial là-dessous. Ca fait beaucoup non? Et, ça, ton cheval il le ressent... Pas seulement sur son bon dos, mais dans sa bouche.




couagga a écrit le 13/09/2017 à 17h49:

[quote=couagga j=13/09/2017 h=17h49]
Soit on ne lui demande rien, on l’admire dans son pré pendant qu’il donne le magnifique spectacle de sa vie avec ses potes, soit on lui demande bien avec les outils utiles, adaptés, correctement employés, la première chose étant d’apprendre humblement encadré par ses pères afin de ne pas prendre les chevaux pour des brouillons.

Parce que tu ne peux pas monter sans lui faire de mal ? Pourquoi tout de suite monter dans le haut du panier: Soit tu montes en mors (mais attention, tu montes bien, hein) soit tu ne montes pas ?

Parce que du coup, pour apprendre, il y a une palette d'erreur que l'on fait... Et c'est toujours le même qui en pâti.


couagga a écrit le 13/09/2017 à 17h49:

Oui, on peut faire avec, sans, autrement, personnellement, je me fiche de le savoir si le cheval est respecté et guidé pour que l’équitation, même s’il s’agit d’une ballade par an, ne lui soit pas préjudiciable. Hélas, avec, sans ou autrement, il est difficile de voir des choses satisfaisantes. Ce qui est facile c'est de diaboliser les objets plutôt que de se remettre en question. L'humain aime trouver des coupables qui ne sont jamais lui-même.


Rassure-toi, l'éthique même du sans-mors ça reste une monte différente parce que le mors ne convient pas/plus au cavalier, au cheval, parfois même les deux.
Monter ultra mal en mors, c'est normal. Monter ultra mal en sans-mors, c'est l'abomination totale. Et là, on démarre avec des grands pavés et des sermons à tout va.

Il faut savoir bien remettre les choses dans leur contexte: Le mors n'a rien d'une banalité, il a une vraie conséquence, tout comme l'équitation, il a une énorme conséquences sur nos chevaux.
Contrôler-guider un cheval avec une barre de fer dans la bouche, qu'on le veuille ou non, ça n'a rien d'éthique, de normal, de correct. Il y a effectivement des gens qui seront choqués, ébahis, remontés par cette manière de communiquer avec les chevaux... En tout cas, dans mon entourage novices en la matière, ça fait tilt, et ils y voient, eux, comme de la maltraitance. Et puis alors... Chacun est bien libre de penser ce qu'il veut :)
Et, je suis même plus de leur avis, que de l'avis de tous les cavaliers réunis ici. Tout ça pour dire que ça n'a rien d'anodin du regard extérieur...

Du point de vue des cavaliers, tous montent extrêmement bien et font attention à la bouche de leur chevaux, mais sincèrement... Pour combien est-ce vrai au juste ? Bien sûr qu'il y a de la bienveillance au maximum, mais ça ne veut pas dire qu'elle est véritablement présente et actée.

En tout cas, toutes les fois où j'ai clamé la bienveillance, on m'a sorti des choses et montré des faits que j'avais produit, sans aucune mauvaise intention, qui n'était pas si bienveillant que cela.

C'est sa la vraie remise en question... C'est de creuser plus loin que sa petite personne, que les moeurs et les dogmes correctement installés. Parce que là, on parle de l'outil, et la plus part des cavaliers nous parlent d'eux-mêmes... Tout est ramener à sa petite-personne... Blessés, forcés de se justifier que non on n'est pas des tortionnaaaaires... Qu'on jure que nous sommes bienveillants, comme si on allait les sacrifiés sur la place public. Bon Dieu, si on arrêtait de ne voir que nous, pour une fois ! Ce serait vraiment chouette !

Édité par poupipou le 14-09-2017 à 12h15



Ladygodiva

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Posté le 14/09/2017 à 12h32


poupipou a écrit le 14/09/2017 à 12h14:


Alors celle-ci, on ne me l'avait jamais faite xD
Tu compares... le bâtonnet du médecin qui appuie 5 secondes sur la langue du patient (et qui fait vomir), a un mors qui reste dans la bouche du cheval le temps qu'il faut (1h voire plus dans certains cas) en place, dirigé par des mains, des doigts, des muscles, des tensions, la pensée, l'attitude, le dos, la tête... qui appuie sur les barres de l'animal, joue contre la commissure de ses lèvres, tape dans ses dents (malgré nous, wi, wi), et exerce une pression constante sur sa langue...

Je vais me limiter à repondre au premier paragraphe. ..
Ce que tu décris (appui sur les barres, pression constante, tape dans les dents ... et le bâtonnet qui fait vomir) n'est en aucun cas la faute du mors ou du bâtonnet mais ...de la main du cavalier ou du medecin.
Et la main peut tout. Donc elle doit être éduquée.
Sinon elle fait des ravages que ce soit avec des rênes, des bâtonnets ou une cordelette.

Enfin c'est simple à comprendre pourtant !

Édité par ladygodiva le 14-09-2017 à 18h42



Poupipou

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Posté le 14/09/2017 à 12h50

ladygodiva Ce qui est simple a comprendre... C'est que le mors il est dans la bouche d'un être vivant... ça n'est pas inerte. Ta main aussi elle bouge et demande des choses... désolée mais une minuscule action est ressentie par le cheval.
Quand tu demandes une chose à ton cheval, navrée de te l'apprendre mais l'action se fait bien sur les barres.

Édité par poupipou le 14-09-2017 à 12h52



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Posté le 14/09/2017 à 12h55

poupipou

euuuuh !
tes réponses sont tellement en décalage avec ce que j'ai dis que franchement, je me demande si c'est la peine de répondre !
C'est très fort. Je suis impressionnée. L'art d'entretenir les clivages et son statut de victime incomprise.
Mais c'est peut-être moi qui m'exprime très mal.

J'explique, ou j'ai tenté en tout cas, la nuance, la demi-mesure, les choix et les actes raisonnés, sans mettre en avant ou condamner plus une pratique que l'autre et tu interprètes mes mots comme une plaidoyerie à charge contre le sans mors en plus en caricaturant mes propos comme si je considérais que le cheval ne sentait rien et qu'on était tous des cavaliers parfaits, moi en tête ... Euuuuh, je ne crois pas avoir dis cela.

La langue est un organe sensible mais elle peut subir quelque pressions et contact sans être en souffrance, dans une normalité d'usage. Allez dire qu'un mors reposant dessus est un traumatisme en soi et que du fait même de la seule matière dont il est fait, on impose une douleur.... c'est loin d'être le bon sens que tu revendiques.

Après voilà que le mors est sur les dents maintenant. Faut savoir, c'est un coup on écrase la langue et l'autre on casse les dents

Si le cheval a toute la journée le mors entre les dents... Il a un sacré problème de réglage et d'utilisation quand même

A part répéter en boucle que le mors est un horrible morceau de métal qui meurtrit la bouche des chevaux et que les adeptes du sans-mors sont incompris et agressés, y aurait-il une argumentation et une volonté de dialogue envisageable ou on est condamner à être dans la caricature ?

Le sujet n'étant pas contre ou pour le mors mais : est-il indispensable en dressage classique ?

Pour ma part c'est oui. c'est indispensable en équitation classique. Encore faut-il recevoir un bon enseignement classique. en équitation classique par exemple on ne règle pas le mors pour qu'il touche les dents et les actions du cavaliers ne sont pas sensés faire que le mors touche les dents, écrase outrageusement la langue ou je ne sais quelle autre excès, interprétation et caricature.
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