Merci
silasol
C’est un vrai plaisir à regarder cette vidéo
Sur chaque tracé entre chaque obstacle, le cheval est travaillé sur la qualité de « son plat » : rond, décontracté, étiré, extension d’encolure, équilibre, tout en délicatesse et dans le calme. Toujours la cadence et le calme. Ça donne juste envie de faire de l’obstacle. Lorsque le cheval s’arrête, on le rassure, on re-prépare gentiment, on y revient et ça passe sans problème. Les mains sont hyper stables, le bas de jambe hyper fixe, le jeu des articulations coudes/hanches/genoux suit parfaitement la locomotion du cheval. C’est tellement précis et serein, et vivant ! Avec une embouchure évidement maitrisée laissant le cheval expressif, libre d’ajuster son attitude en étant juste guidé par son cavalier et non obligé. Ça discute très calmement, avec respect…. Franchement, ça c’est un modèle d’équitation à suivre, un vrai.
Quel que soit le cheval montré on a la démonstration du tact, de la technicité, du sentiment. On voit à chaque fois un couple qui travaille et non un homme dominant et pilotant un animal.
maev-ghost
Je pense qu’au contraire on distingue les mauvais du haut niveau d’avec les bons du haut niveau, globalement dans cette discussion.
Enfin, c'est ce que j'en retire.
Le problème n’est pas l’usage d’un outil ou d’un autre. Il m’a semblé que nous étions plutôt tous d’accord pour soulever simplement l’impériosité de maitriser les outils les plus « coercitifs » lorsqu’on y a recours et le talent des cavaliers qui le font. Ce qui est dénoncé ici, c’est la combinaison sans limite des outils les plus coercitifs dans le haut niveau pour certains cavaliers, qui semble en plus entrer dans les moeurs avec de moins en moins doute. Les champions servant de modèles aux amateurs, ce qui n'est pas sans conséquence.
On dit ici que la réussite d’un cavalier à haut niveau n’est pas la garantie absolue que ses choix sont justifiables et éthiques. Il y a parmi les cavaliers de renom des pros de l’inhumanité envers l’animal. Et ceux-là, il faut cesser de les défendre sous de faux prétextes. Ils font du tort aux chevaux, aux bons cavaliers et à l’équitation en général. Il serait temps de faire le ménage avant qu’il ne soit trop tard.
Nous sommes plusieurs à apporter la preuve d’une équitation de très haut niveau, avec de très grands champions, donc d’excellents chevaux pétés de moyens
et qui font la preuve d’une équitation de talent, avec des outils simples mais aussi parfois un outil « dur », donc l'inverse d’une surenchère perverse dans l’emploi des outils « durs ».
Puisque tu es un pro, Maev-ghost, tu es la plus concernée par ce mal qui ronge le professionnalisme. Il n’est pas question d’opposer l’amateurisme (parfois plus éclairé d’ailleurs, il ne faut pas le nier) au professionnalisme, les chevaux de club aux chevaux olympiques, le loisir au concours. Quand on est mauvais et maltraitant, on l’est dans toutes les catégories, quand on est bon et respectueux, on l’est aussi dans toutes les catégories. Opposer le fait que la réussite soit gage de respect, c'est naïf. On sait parfaitement que le monde regorge de personnalité sans morale affichant une "belle" réussite.
C'est un cliché, un préjugé. (attention, cet argument ne te vise pas personnellement, c'est une constatation que je fais d'ordre général, j'apprécie énormément ton approche
)
Le cache-misère relève de l’incompétence seule, il n’a aucune justification et n’est pas le propre d’une catégorie plus qu’une autre.
Je répète, car je sais que nous sommes d’accord sur ce point : le problème n’est pas l’outil. Le problème est toujours le mauvais cavalier qui l’utilise. Des brutes maltraitantes de haut niveau il y en a et on les connait, protégés par un système. Il n’y a pas d’altruisme à haut niveau. Il y a de l’argent en jeu. Certains trouvent les bons compromis pour ne pas se compromettre, ceux là apportent donc la preuve que c’est possible et défendent une vraie équitation de compétition de qualité. Les autres, il faut les sanctionner.