Salut les JP,
Je viens aux nouvelles, ça fait un moment que j'en ai pas donné.
Le 1er Mai, Tianna et moi avons quitté le centre équestre qui nous accueillait depuis Février 2020. J'ai eu beaucoup de chagrin à l'idée de quitter l'endroit qui a vu ma jument évoluer, j'y ai fait des belles rencontres, mais beaucoup de choses ne correspondait pas à ma vision que j'ai du cheval.
J'avais demandé à ma praticienne shiatsu de faire une CA pour la prévenir du déménagement. Elle m'a répondu que c'était pas nécessaire, Tianna savait très bien qu'on allait partir et qu'elle était sereine.
Le pré où nous déménageons se trouvant à moins de 10km, j'ai décidé d'y aller à cheval. On était jamais vraiment parties seules montées (les seules fois où j'avais tenté l'expérience c'était sur des retours) et la moitié du chemin c'était l'inconnu complet... Mais je sais pas pourquoi, au fond de moi je le sentais bien.
Je suis intimement persuadée qu'elle savait très bien ce qui se tramait. Elle s'est laissé licoler au pré sans broncher, n'a pas bougé d'un millimètre à l'attache et a été EXEMPLAIRE pendant toute la "transhumance". On a mis un peu moins de deux heures, elle n'a rien regardé, traversé des routes, des ponts, des ronds points.... Je pense que j'ai jamais été aussi fière d'elle qu'en cet instant.
Sur place, l'intégration a été musclée. Le groupe est constitué d'un hongre dominant, d'une jeune jument et d'une petite ponette. L'hongre l'a chargé toutes dents dehors dès l'instant où il l'a vu, la jeune jument la tapait à la moindre occasion... Et la petite ponette a déclenché des chaleurs (oui on a pas compris non plus). Il a fallu deux jours avant que ça se stabilise un peu, deux jours horribles où Tianna défonçait les fils pour me suivre quand je partais, se planquait derrière moi, m'appelait constamment... J'ai limite regretté de l'avoir déplacée, en fait. Mais de gros bobos, c'était déjà ça.
Dès les premiers jours j'ai pris le réflexe de la sortir, de lui faire découvrir les environs, pour ne pas qu'une fois plus intégrée elle panique si je la sors seule.
On a découvert les moutons...
Puis un ennemi, mesdames et messieurs, un monstrueux âne (c'est le plus près qu'on puisse s'approcher de lui, on sait jamais, il pourrait attaquer)
L'un des meilleurs moments de ma vie, je pense, la plage (d'une sérénité à toute épreuve, madame a joué dans les flaques et a couru après les vagues) ...
Il y a une semaine on s'est perdu dans un sentier, il a fallu grimper et descendre des escaliers bien étroits pour ressortir, elle n'a même pas hésité une seconde alors qu'elle n'en avait jamais vu de sa vie. Il faudra encore un peu de temps avant que j'apprivoise les chemins de balade aux alentours, mais elle est pleine de bonne volonté, toujours contente de sortir, que ce soit montée ou à pied.
Mais malgré tout, je suis un peu amère.
Dimanche, elle a déclenché ses premières chaleurs (et les deux autres juments par la même occasion), et depuis elle ne laisse plus la licoler. Venir vers moi oui, manger les carottes oui, les gratouilles oui, mais à la seconde où je bouge le licol elle se barre.
Le pré est une part*uze géante, l'hongre grimpe une jument pendant que les deux autres se grooment et s'urinent dessus en attendant leur tour... C'est limite gênant à regarder.
L'été dernier, elle était en pâture avec une vieille jument, ses chaleurs duraient deux jours et c'était tout. Là le contexte est différent, il y a un hongre, j'ai la sensation que même une fois les chaleurs terminées je ne l'intéresserais plus du tout... Du coup je sais pas vraiment quoi faire.
Voilà, si vous avez des solutions, astuces, je suis preneuse
