powlet a écrit le 30/07/2018 à 23h22:
@pascal.ricardo Selon Isa, le poids que le cavalier met dans ses jambes doit aller sur les pointes de pied et non dans les talons. Ceci dit, la plus grande partie du poids est sur les fesses.
Et plus je fais du vélo, plus je réalise que le fonctionnement est le même.
Pour avoir plus de force de pédalage, il est préférable de pédaler avec la pointe du pied (comme tous les coureurs cyclistes). Je fais ainsi tout le temps, et lorsque je me lève de ma selle de vélo pour éviter un choc, je pousse sur les pointes de pieds.
Les pieds gardent d'ailleurs une position horizontale lorsque je pédale.
Pareil à cheval : étrier sur le 1/3 du pied, et le poids vient dans ce bout de pied ; les talons retombent naturellement, sans avoir à forcer une descente exagérée. Lorsque je me mets en suspension, le poids vient dans ce bout de pied: je pousse dessus.
Je ne m'accroche donc jamais avec le mollet ou les genoux : comme à vélo, je suis en suspension au-dessus de mes pieds lorsque je me lève.
Si je pédale sans les mains, je remarque de manière flagrante que ces mon poids du corps et les fesses dans la selle qui gardent mon vélo droit. Jambes inutiles.
Cette dissociation des jambes, et cette "liberté" sans qu'elles s'accrochent permet plus aisément de mettre en place le principe bauchériste dont tu parles :
Citation :
Isa applique le principe de Baucher "mains sans jambes et jambes sans mains" c'est à dire que les jambes ne servent vraiment qu'à demander une transition inter ou intra-allure montante. Elles ne sont jamais utilisées en même temps que les mains,
Citation :
Pour Isa le cavalier se tient en selle grâce aux cuisses et non par les mollets
.
Dans mes souvenir, sur ce point mon instructeur n'en n'a pas parlé ainsi.
L'idée était justement de travailler la suspension dans le sens "équilibre" au-dessus de ses pieds, sans s'accrocher. Je ne me tiens donc ni par le talon, ni par le mollet, ni encore moins par le genou ou par les cuisses, mais par mon équilibre stable au-dessus de mes pieds. Cf l'exemple du vélo sans les mains.
Une chose à laquelle je pense souvent depuis un an: les cavaliers unijambistes ou n'ayant plus de jambes prouvent nous n'avons pas besoin de nous agripper à la selle par nos jambes, et que notre haut du corps peut tout à fait gérer ça.
Sans tomber dans l'extrême de ne plus utiliser ses jambes, on remarque donc que nous pouvons parfaitement tenir sans avoir à se tenir par les cuisses ou les mollets (dont tu as parlé plus haut Powlet, et je partage ton avis).
Travailler sans avoir à penser à ses jambes, et songer uniquement à être en équilibre sur mes pieds m'a aidé à retrouver mon équilibre sur le cheval.
Une phrase que m'a dite cet instructeur et qui m'a fait un très gros TILT :
Beaucoup de cavaliers sont sur leur cheval mais ne sont pas en équilibre stable dessus. Il faut être en équilibre..
Cette notion d'équilibre conditionne tout le reste: pose un crayon en équilibre sur le doigt. On va jouer en bougeant la main pour que le crayon ne tombe pas et accompagne notre mouvement naturel.
Un brin de laine va juste épouser la forme du doigt et rien d'autre. Pas d'accompagnement, même pas besoin d'être en équilibre, du flan.
À cheval, si nous sommes un gros flan, un brin de laine, ça sera compliqué pour nous. Un dos trop cambré, se moulant dans la selle, ne va pas apporter grand chose à notre histoire.
À l'inverse, si nous sommes solides, que nous tenons notre dos, que nous suivons les mouvements du cheval, nous parvenons plus aisément à trouver notre équilibre sur lui. Même en ayant juste une petite partie de notre corps posée sur le cheval (le crayon sur un doigt y repose juste par quelques millimètres).
Rester au-dessus de ses étriers permet plus de stabilité, mais comme tu dis, nous devions pouvoir retrouver le même équilibre si nous les enlevons.
Je ne sais pas si mon raisonnement a été très clair.
En gros, équilibre sur les étriers sans s'accrocher + haut du corps qui se tient et suit les mouvements naturels = équilibre sur le cheval.
Comme le crayon, nous faisons un mouvements de balancier si besoin, et le gif posté par
azertiti en page 1 est assez parlant sur ce balancier. Impossible sur nous restons "brin de laine".
Quand je me regarde en photo, je n'ai pas encore la position de rêve, mais je n'ai plus trop de reflexions sur mes anciens défauts (voire plus du tout), car j'ai réussi à trouver mon équilibre, ce qui me semble primordial plutot que de savoir si on est un peu trop cambré ou non (je le suis naturellement, et mon instructeur ne m'a jamais demandé de ne plus me cambrer).