liquescence , tu ne le vois pas comme une sanction mais pourtant s’en est une.
Après, il faut peut-être que tu nous décrives ton geste pour s’assurer que c’est bel et bien un demi-arrêt.
Il faut travailler la qualité du contact, donc le tact de la main. C’est très important. Plus les chevaux ont des bouches posant des difficultés au cavalier (résistance, poids, fuite) plus cela doit conduire le cavalier à élever son niveau de qualité de main. Il faut s’armer de patience et humblement remercier ces chevaux qui vont nous obliger à progresser comme jamais.
2 pistes, 2 pistes, 2 pistes. Il faut en manger à tous les repas. Mobiliser les épaules à fond, assouplir le devant, renforcer le derrière. Le demi-arrêt n’est pas une solution c’est un palliatif. Tant que tu dois sanctionner en permanence la bouche c’est que tu es à côté du problème de fond. En plus c’est un jeun, donc c’est tout à fait normal qu’il soit en difficulté. Il faut le construire par le sanctionner pour son incapacité à garder l’équilibre.
Le 2 pistes n’est jamais trop tôt. Il faut simplement adapter la difficulté. Peu d’angle et des réalisations courtes. Se concentrer sur de l’exécution au pas. Par exemple tu fais des EED sur le petit côté, tu rends les rênes, la moitié du grand côté, tu refais des EEd sur le reste du grand côté, tu rends les rênes sur le petit, etc…tu fais 2 tours de carrière comme ça, tu changes de main, et tu fais pareil… Peu d’angle, concentre toi sur ta justesse, laisse lui le temps de chercher, comprendre, essayer, se perfectionner…. Tu peux imaginer ainsi de multiples combinaisons sur des cercles ou des demi-voltes, des lignes brisées, ou tu alternes des attitudes et les exercices. Le plus important c’est de mobiliser en permanence, varié les exercices, les tracés, donner de fréquentes pauses, encourager… Les chevaux ne s’ennuient pas, on respecte leur temps de concentration, il y trouve une aisance dans leur corps, ça les intéresse.
La figure pour la figure a peu d’intérêt seule, il faut bien identifier ce qui se cache derrière et donc ce qu’il faut perfectionner : rectitude, cadence, incurvation, pli, équilibre latérale et longitudinale.
La rééducation c’est comme l’éducation mais en ++++. On prend plus de temps, on décompose plus la progression et chaque exercice, on y met plus de tact, plus de précision, plus de bienveillance. C’est tout.
Moi, je ne chercherais pas à travailler le pli avant d’avoir un cheval mobile qui commence à céder dans ces côtes. Sinon, lorsque tu voudras le ployer dans son ensemble il se réfugiera dans un faux pli, tu risques de perdre le contrôle de l’encolure….
ladygodiva, il y a le temps du travail et l’urgence vitale. Si pour me sauver la vie et celle de mon cheval, je dois lui mettre la tête à l’envers et lui fouetter la croupe au sang je le ferais ! Après je serais en larmes, choquée, je me mettrais à genoux devant lui en me confondant en excuses mais je le ferais.
Heureusement, le demi-arrêt est un intermédiaire à cette brutalité de l’urgence mais ça reste une sanction de la bouche. Je pense que le rapport au cheval ne doit pas s’accommoder de sanction inutile, surtout dans le cadre du travail et de la recherche de la progression.
vous écrivez trop vite et moi trop longuement, je perd le fil