maev-ghost
Dans ce que j'ai lu, je n'ai pas lu de critiques gratuite et méchantes ou de jugements en mettant tout le haut niveau dans le même panier (mais j'ai pu louper des réponses
).
Ce que j'ai lu, ce sont surtout des interrogations et des comparaisons avec ce que l'on peut voir hors de circuits, soit par des grands écuyers, soit par des écuyers actuels ou cavaliers professionnels qui évoluent en dehors de la compétition.
Pour les mors par exemple, il est évident que le cheval a un mors qui lui est adapté. Toutefois, comment ne pas s'interroger lorsqu'on regarde la majorité des harnachement et embouchure utilisées il y a 30ans, et les muserolles actuelles dignes d'un ingénieur de Polytechnique ?
Avait-on de si mauvais résultats avec de simples muserolles croisées ? D'où viennent ces harnachements extraterrestres alors qu'il n'y en avait pas sur chaque photo il y a peu de décennies de cela ?
Idem pour le dressage... Il y a d'anciennes vidéos de dresseurs sur le net, où l'on voit des chevaux moins comprimés, plus vivants, avec de belles allures franches et pas retenues au maximum.
Aujourd'hui, est-ce que l'argument du "Si je mets tel harnachement ou si je monte mon cheval de telle manière, c'est que j'ai besoin de précision dans mon boulot" est encore valable à chaque fois ? Ou n'est-ce pas parfois une justification pour embiucber et avoir la paix ?
Jung part sur les trois épreuves d'un 4* avec Rocana ou Sam en mors simple et une muserolle croisée, alors que d'autres ont des mors plus durs.
Est-ce que ces deux chevaux sont particulièrement faciles à monter, ou est-ce que les autres cavaliers ne se mettent-ils pas un parachute de secours en optant pour des mors plus durs, "au cas où" (ce qui reste compréhensible, bien sûr)?
Les chevaux actuels sont-ils vraiment plus chauds, nécessitant des muserolle comme celle de Staut postée en première page ?
Pour moi, ça n'est pas une critique du haut niveau en soi, mais une interrogation sur la nécessité de tout ce que l'on voit aujourd'hui, en comparaison avec ce que l'on voit hors des terrains de concours ou ce que l'on pouvait voir auparavant.
Je trouve aussi qu'il est bon de critiquer
de manière constructive ce que font les professionnels. Non pas pour dire que ce sont des nuls et que nous sommes brillants, mais pour garder une capacité de jugement : "Ce que je vois me plaît-il ? Oui ? Non ? Pourquoi la monte de tel cavalier me dérange, ou pourquoi préféré-je voir tel autre ? Ce que je vois est-il bon ou néfaste pour le cheval ?"
Si on se refuse à toute critique d'une Dujardin ou d'une Werth parce qu'elles ont 93%, elles pourront faire de la merde en boîte en restant encensées et adulées ou pire, des exemples pour les amateurs et néophytes.
Je pense que le cas du rollkur est un très bon exemple de critique constructive qui a amené les gens à réfléchir un peu et réaliser ce en quoi c'était néfaste.