listoire c'est quoi encore cette horreur? Et la cavalière utilise ÇA pour faire sa promo?
silasol j'aimerai que tu aies raison... Mais j'ai plutôt constaté des choses comme
couagga les raconte.
Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai entendu qu'un cheval enfermé c'était «joli» (source de grosse disputes entre une amie et moi il y a bien 8 ans) et qu'il n'y avait pas de problèmes à enfermer son cheval puisque les cavaliers de haut-niveau le faisait, ou quand j'ai vu nombre de cavalier râler car tel cheval était monté sans muserole/en muserolle française et pas en croisé ou combiné... Parce que ça fait moche, l'absence de muserolle ou la muserolle française.
Il ne faut pas oublier qu'une écrasante partie des licenciés de la FFE sont des enfants et des ados. Si leurs magasines leur montrent des chevaux dans de mauvaises attitudes sans critique, alors telle action devient une action «bonne» car faite par des pros. La plupart des cavaliers n'ont pas forcément un bon passif dans de bonnes structures, ni de notions en biomécanique, en dressage pur... L'air de rien, on est assez «privilégié» quand on peut avoir accès à un bon enseignement.
Et il y a l'intérêt aussi... Rares sont les cavaliers à lire des traités ou des études. Parce que «on n'apprend pas dans les livres», «c'est pas utile», «c'est ennuyant»... Non, lire ne remplace pas la pratique, mais elle forge cette dernière. Si l'équitation est un art, alors, comme tous les arts, elle ne peut se concevoir sans références et sans connaissances.
On ne devient pas un artiste en lisant des livres d'histoire de l'art et on ne devient pas cavalier en lisant des traités... Mais l'artiste construit des connaissances, inspirations et donc son travail en apprenant des maîtres. Idéalement en pratiquant avec eux mais sinon en lisant, en observant... Parce que ça devient compliqué d'apprendre auprès du Caravage de nos jours, on lit les oeuvres, on étudie les courants, on va voir des expo... Et on en extrait ce qui nous plait, on expérimente... Et ainsi on construit son art.
C'est la même chose pour un musicien, un danseur ou même un rugbyman.
Mais, hélas, c'est quelque chose qui s'est perdu dans l'équitation. Évidemment, ça n'a pas totalement disparu et heureusement... Mais de tous les cavaliers que je rencontre et qui vise une équitation à un niveau honnête, rares sont ceux qui LISENT. Or, la lecture, l'observation et l'expérimentation forgent aussi un cavalier. En tant que sportif, en tant qu'artiste, en tant que cavalier.
Et grand dieu, que c'est utile de lire dans sa vie de cavalier! Je n'ai jamais fait autant de progrès que quand j'ai commencé à lire.
Et on (au sens général du terme) a perdu cette culture cavalière de l'intérêt... Pour beaucoup de cavaliers, lire est surfait et inutile. Seul suffit le premier prof venu.
Et sans un solide background de connaissances théoriques, on se retrouve avec des cavaliers qui ne font que ce qu'ils voient: leur prof (et je pense que ce n'est pas à toi que je vais apprendre que le niveau baisse...) et les trucs sur les réseaux sociaux ou dans des magasines. Plus de théories, plus de remise en question... seulement des exemples qui parfois inspirent en mal.
Quand j'ai commencé à me mettre au dressage de manière plus sérieuse, avant de tomber amoureuse de cette discipline, Gal était encore vu comme un super cavalier. Et j'ai vu des cavaliers tirer comme des forcenés sur les rênes pour atteindre la fameuse rollkur... Car c'était tout ce qu'ils voyaient. A cause de mauvais exemples et de mauvais profs qui ne leur donnaient aucune notion de biomécanique, par flemme ou ignorance. J'ai eu une amie qui avait décidé de monter avec les mains sur les cuisses au galop car elle avait vu des propriétaires monter ainsi dans son écurie. Elle pensait que c'était ÇA qu'il fallait faire. Qu'il n'y avait aucun intérêt à monter autrement puisqu'un «grand», un proprio l'avait fait.
Idéalement, le prof aurait dû dire «tu fais de la merde!». Mais quand même le prof suit ce qui se fait de pire ou n'y connaît rien... Bref, est nul... On se retrouve avec pléthore de cavaliers qui montent comme des pieds pour imiter ce qu'ils voient à haut-niveau sans remettre en question ce qu'ils voient.
Sauf certains, qui ont la chance d'avoir une bonne culture et/ou de bons profs. Mais qui ne sont pas, hélas, la majorité...