galop.infini
je ne partage pas du tout ton analyse de l'incurvation.
Le problème, en plus de quelques inexactitudes savamment entretenus par la méthode EDL, c'est que l'argumentaire est aussi caricatural et dénigrant et ça aussi c'est une façon assez habituelle de servir la propagande dans cette méthode
ce qui en dessert les points intéressants, c'est dommage.
C'était la même stratégie de com avec les méthodes très marketées des chuchoteurs : dénigrer les autres approches et accuser les non-adeptes convaincus de réfractaires ringards et de tortionnaires.
Quand les arguments sont fragiles ou inexistants, le prêcheur utilise le dénigrement, la caricature, l'accusation. C'est bof, non ?
La tige vertébrale est plus flexible du garrot à la nuque que du garrot au sacrum, c'est un fait anatomique sur lequel tout le monde est d'accord. Les vertèbres sacrées n'ont pas de mobilité, les lombaires et les dorsales en ont très moyennement et les cervicales sont les plus mobiles.
L'incurvation consiste à obtenir une courbure discrète et harmonieuse de la nuque à la croupe. Harmonieuse. c'est à dire qu'il faut tenir compte de la différence de flexibilité des zones pour obtenir une harmonie. On ploie peu les zones les plus flexibles pour qu'elles ne se courbent pas au delà des possibilités des zones qui le sont moins. C'est ainsi que La Guérinière (il me semble) indique dans sa codification de l'épaule en dedans que la tête du cheval ne doit pas aller au delà de la largeur de ses épaules pour garder la poussée optimum de l'arrière main dans la mise en tension du dos. La courbe de l'incurvation est donc à discrétion, légère, et va bien de la nuque à la queue. Car finalement, le degré de cette courbe se base sur les capacités des dorsales et lombaires. Ni sur celles de l'encolure ni sur celles inexistantes du sacrum.
Non, on ne tambourine pas dans les côtes. Non on ne tire pas sur la rêne interne, surtout pas. Non on ne rabat pas les hanches avec la jambe extérieure. Ce n'est pas cela incurver
La flexion costale existe. C'est le basculement des apophyses que tu décris avec le report de poids latéral. Ce qui n'est pas possible biomécaniquement c'est l'incurvation des vertèbres sacrées, mais on s'en fiche puisqu'il ne s'agit pas de faire fléchir toutes les vertèbres mais juste d'obtenir une courbure harmonieuse d'un ensemble vertébrale en prenant en compte des différences de flexibilité.
L'incurvation est une posture, donc elle n'a besoin à priori que d'aides de positions. Pas d'aide d'action (donc on ne tambourine pas, on ne tire pas, on agit pas, on se place et rien de plus).
Le pli et la flexion d'encolure sont deux choses différentes, tu n'es apparemment pas la première à faire la confusion, et ça m'interroge encore une fois sur la qualité de l'enseignement d'une équitation classique pourtant très précise sur le sujet, peu importe dans quelle école elle s'inscrit. Le pli c'est atlas sur axis. ça correspond à la cession latéral de la nuque et juste de la nuque. La flexion concerne l'ensemble de l'encolure. Le pli valide la disponibilité de la nuque et préjuge éventuellement du sens de la flexion ou de l'incurvation.
Baucher a bien codifié le travail sur les cessions de mâchoires et de nuque, latéralement (pli) et longitudinalement (cession), donc ça m'interroge aussi que l'EDL mettent tout dans le même panier vu que c'est une approche Bauchériste revendiquée
PK me semblait être un technicien assez pointu.. la confusion (volontaire ?) vient-elle de lui ou d'une ratée dans la transmission aux instructeurs ?
C'est bien parce que le point central de la tige vertébrale se situe au niveau de la jambe interne qu'on parle d'une incurvation "autour" de cette jambe. C'est l'axe repère pour le cheval comme pour le cavalier. Tout ce qui se situe devant cette jambe est fort flexible, donc on veille à ne pas trop le courber (pas au delà de la largeur des épaules), tout ce qui se situe derrière est peu flexible avec des zones plus résistantes que d'autres, donc on maintient les hanches si le cheval cherche à les désengager quand la jambe interne fixe l'axe. Sur une cheval bien assouplit de hanches cette légère courbure est aisée et permet d'avoir des tracés courbes dans la rectitude et l'équilibre latéral. ça évite donc d'avoir des chevaux qui se couchent dans les virages par exemple et ça favorise la mobilité latérale.
Non le cheval n'est pas un poisson
mais c'est un être vertébré
et cette tige vertébrale est plus ou moins articulé, je trouve étrange de nier la flexion des dorsales et des lombaires sous prétexte que les sacrées sont "fixes" latéralement. Il existe quelques petites manip "ostéo" qui peuvent facilement le donner à voir, il suffit aussi d'observer la courbure de la colonne lorsque le cheval vient gratter le paturon de son postérieur avec ses dents ou se gratter la joue ou la gorge avec le sabot de ce même postérieur. Soit ! les apophyses basculent largement latéralement, mais les vertèbres fléchissent aussi de la croupe au garrot même si dans cette flexion extrême, les disparités de mobilité sont alors flagrantes. Quand le cheval se livre à ces acrobaties, son dos n'est pas raide et droit comme une tringle.
Heureusement, dans la demande d'incurvation, la courbe recherchée étant harmonieuse et discrète il est donc inutile d'aller aussi loin que lorsque le cheval se gratte la joue avec son postérieur
La prochaine fois que tu argumentes sur ta "croyance" de l'inexistence de l'incurvation, il suffira de donner les éléments bioméca, inutile de caricaturer ceux qui "y croient" avec autant de mépris
Parce qu'au final, il ne s'agit pas de croyance mais de capacités anatomiques qu'on choisit d'utiliser ou non.
Pour faire un parallèle, le cheval a très peu de mobilité oculaire comparativement à nous mais je ne crois pas que quiconque affirmerait qu'il n'en a pas. Pourtant elle est vraiment très limitée
Mais il en a, il l'utilise et elle lui est utile.