shiho a écrit le 12/12/2021 à 20h49:
Edit : pour les frais, les impôts restent très avantageux pour les parents comparés aux couples / célibataires, entre les demi-parts et les déductions d’impôts.
Toute proportion gardée!
Micro crèche ici, 1.400,00€ par mois, 600,00€ de CMG, donc 800,00€ à ma charge et le crédit d'impôt est plafonné à 1400,00€ annuel. Le crédit d'impôt m'a fait rire jaune la première année! Pour avoir un crédit d'impôt vraiment intéressant et non plafonné, faut avoir une garde à domicile mais le coût devient vraiment vraiment délirant.
La demi-part avec un seul enfant c'est quand même très très loin d'être la panacée.
Ici le budget enfant a fait exploser les scores alors qu'on a pourtant de gros revenus:
- 800,00€ net de crèche,
- 300,00€ net de baby-sitter pour palier les horaires de la crèche (gros revenus, gros horaires évidemment),
- Avant notre fille on était plus sur 90€ de courses par semaine, avec notre fille on est passé à 150,00€ (couches, lait, nourriture),
- Fringues and co (ça grandit, ça coute).
argamelleJe rebondis sur ton propos
Ou alors c'est l'inverse :)
ceux qui ont un enfant difficile sont anxieux...
Qui répondait à
flakiss:
Citation :
totox Honnêtement sans vouloir faire de corrélation à deux balles, de ce que je vois autour de moi, ceux qui sont les plus stressés et anxieux, ont des enfants "difficiles" et ceux qui sont les plus tranquilles, sans prise de tête, ont des enfants tranquilles (gardables par n'importe qui, trimbalés partout...).
Donc je pense que ton/votre état d'esprit n'y est pas pour rien dans la facilité de votre poupette
Perso j'étais hystérique et ma fille est ultra facile!
Je pense que la question ne réside pas tant dans le comportement de l'enfant que dans la façon dont le parent le traduit pour l'extérieur parce qu'on a tous des seuils de tolérance différent. Genre perso, les pleurs c'était très très compliqué à gérer pour moi, donc j'avais très vite le sentiment que ma fille pleurait beaucoup alors que ma voisine aurait peut être estimé que pas du tout sur la base de son propre référentiel.
Ensuite, est ce que l'objectif en soit c'est que l'enfant soit gardable par n'importe qui et qu'on puisse le trimballer partout? A mon sens, pour ma part, non. Avant 9 mois, un enfant est objectivement gardable par n'importe qui (sauf spécificité) parce qu'il va peu manifester de mécontentement lié à une nouvelle personne. Pour autant, t'as pas méta envie de confier ton nourrisson à n'importe qui parce que c'est quand même tout tout petit. Pour ce qui est de le trimballer, les tous petits c'est très très facile à trimballer parce que ça dort plutôt partout. Passé 12 mois, là ça devient une autre paire de manche! Et il n'y a pas vraiment d'habituation à ça, t'as les mômes que tu fais dormir partout à 15 mois et ceux pour lesquels ça va être impossible.
Et puis il y a les phases. Des phases faciles, des phases moins faciles. Ca se succède sans possibilité d'anticiper, ça que tu puisses comprendre vraiment ce qui se passe sur le moment. Juste tu vis un moment galère pendant 1 mois, tu sais pas pourquoi. Et puis ça se calme. Rien n'est linéaire.
Tout ça pour dire que la coolitude des nourrissons (hors pathologies spécifiques type RGO par exemple) est assez peu dépendante de la coolitude des parents. La coolitude des parents va juste faire qu'ils ne vont pas être mis à mal par un moment galère et donc ne vont pas raconter a posteriori à l'extérieur ce moment parce qu'ils ne l'auront justement pas vécu comme une galère. Mais en fait tout le monde vit un peu la même chose.
Enfin, faut accepter et conceptualiser que la présence d'un enfant ça change TOUT. Genre TOUT. Toute l'organisation de la vie, toutes les priorités, ça amplifie les contraintes (temps, agent, loisir) et que c'est parfaitement inanticipable. Qu'on le veuille ou non d'ailleurs, c'est un fait. Et plus on résiste au changement, plus on veut faire comme avant à tout prix, plus c'est l'horreur absolue.
Pour ce qui est de mon rapport à la maternité et pour répondre au poste initial, je fais partie de celles qui ne voulaient surtout pas d'enfant. Genre avant mes 30 ans c'était no way. J'avais même lu un livre d'une suisse qui s'appelait "No kids" où elle conceptualisait cette idée. Je détestais les enfants, j'étais ultra mal à l'aise en leur présence, quelque soit l'âge, je ne voulais pas de bébé dans les bras et je ne savais pas parler aux enfants plus grand. Je ne comprenais pas du tout cette envie d'enfant, ça me semblait primal et primaire. Ca n'évoquait que du mépris pour moi.
Et j'ai rencontré mon mari, la conjugaison d'une vie plus stable, d'une relation très forte entre nous, ont entraîné mon envie d'enfant. Pas à tout prix, mais j'avais envie de ce projet avec lui.
Pendant ma grossesse j'étais en mode: ça ne va RIEN changer, je suis une meuf hyper active, je vais garder une vie sociale et des loisirs! Je disais à qui voulait l'entendre que c'était quand même incompréhensible les nanas en pyjama à 14h qui expliquent qu'elles ne se sont pas lavées les cheveux depuis 15 jours. Un peu d'énergie et d'organisation merde! On ne se laisse pas aller!!!
Et ma fille qui a trois ans aujourd'hui est née.
Et j'ai pris super super super cher. Genre le tsunami total. J'ai eu beaucoup de mal à me faire à ma nouvelle vie de maman, aux contraintes inhérentes, j'ai détesté les 18 premiers mois. Pourtant ma fille a fait ses nuits à 1 mois, était super mimi, je n'ai jamais hésité à la faire garder. Mais ce changement, cette responsabilité, ça m'a totalement pris de court.
J'ai un souvenir de ma soeur venant voir ma fille qui avait 1 mois. Qui fait gouzigouzi, et puis part en disant qu'elle va se faire un bain. Ca m'a empli d'une tristesse incroyable, je me suis totalement sentie prise au piège parce qu'elle allait prendre un bain pépouse mais que moi là j'allais devoir gérer les pleurs du soir puis le couché encore incertain à cet âge (genre bonne soirée ou soirée pourri) et que je n'étais moi pas du tout libre de mon organisation.
J'ai fait comme tout le monde: je ne me suis pas lavée les cheveux pendant 15 jours.
Plus encore, j'ai erré chez moi, clope au bec dans le jardin, babyphone dans une main, attendant les réveils de ma fille, échevelée, hystérique, fatiguée, dépassée. J'ai repris le boulot comme une libération. Et j'ai passé mon existence (encore maintenant) à gérer mon organisation entre un métier prenant, des loisirs, des amis, une charge mentale de ouf et ma fille.
Aujourd'hui elle a trois ans, je l'aime plus que tout, elle me fait hurler de rire, m'attendrit, je prends un plaisir fou à la voir heureuse. Et j'ai complètement COMPRIS ce que je voyais chez les parents et qui m'agaçaient.
Genre la joie que les parents éprouvent, au plus profond d'eux mêmes, face à la joie de leur enfant. Comment tu fais tout pour ton enfant. Noël n'a de sens aujourd'hui que parce que ça rend ma fille heureuse, voir ses yeux pétillants quand on parle de père noël. Ou l'emmener faire des activités qui lui sont entièrement dédiées tout un samedi aprem dans un endroit que si on t'avait avant que t'y mettrais un jour les pieds tu aurais hurlé de rire! J'ai fait les loopiland, j'ai fait les douze manèges dans un truc à la con à côté de la maison, j'envisage de l'emmener à center parc (lieu que je méprisais totalement avant), à eurodisney uniquemet pour faire les attractions qui l'amusent elle et juste la regarder s'éclater.
C'est un sentiment hyper fort, indescriptible et inimaginable tant qu'on a pas d'enfant.
Il y a profondément un avant et après la maternité.