La (non) maternité, un choix individuel

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Joual

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La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 11/12/2021 à 15h12

Bonjour à toutes (et tous).

Je me pose beaucoup de questions sur le fait d'avoir ou non un enfant par jour.
Du coup, je me disais que j'allais faire un petit sondage sur ce forum.
Alors c'est parti pour une petite étude sociologique.

Ce post s'adresse à toutes les femmes quelque soit leur choix sur la maternité/non maternité.

Pour que les expériences de chacun sur quelque chose d'aussi intime et puissant qu'impose ce choix d'avoir ou non des enfants, j'espère que chacune restera cordial vis à vis du choix de "l'autre camp".
Pas de phrase du style:
"Je n'ai pas d'enfant car ça ne sert à rien."
"On ne devient une vraie femme que lorsque on devient mère".

Pour aiguiller les témoignages vous pouvez répondre à ces questions ou dire ce qui vous passe pas la tête. J'ai essayé de faire des questions qui vont aussi bien pour les chilfree que les mamans.

"Le choix"
- avez vous toujours eu envie / pas envie d'un enfant?
- êtes vous restez sur votre choix initial ou avez vous changé au cours de votre vie?
- si il y a eu changement, pour quel raison est il intervenu (une rencontre, un contexte ...)?
- si il y a eu changement, à quel âge ?
- êtes vous satisfaite de votre choix ou avez vous des regrets ?
- savez vous expliquer pourquoi vous vouliez/ne vouliez pas d'enfant? Était ce une (non) envie viscérale ou êtes ce sur des choix objectifs?
- avez vous toujours été en accord avec vos partenaires sur vos choix?
- si c'était à refaire, vous referiez tout pareil?

Pour les femmes étant mère:
- pourquoi avoir choisi d'avoir un, deux, trois ou plus d'enfants?
- pensez vous que les enfants sont arrivés au bon moment? C'est quoi le "bon moment"?
- que sont devenues vos passions?

Je suis complètement perdue sur mon envie / absence d'envie de maternité du coup, des témoignages seront les bienvenus pour éclairer mon point de vu.

Brax

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La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 13/12/2021 à 11h45

argamelle
Avec l'ovariectomie, je crains la ménopause trop tôt et ce que ça implique (ostéoporose et tout) mais c'est vrai que c'est le seul truc vraiment fiable.

J'avais testé la pilule qui permet de voir si on va supporter l'implant (Cerazette je crois), et c'était l'enfer... 5 jours de règles tous les 8 jours pendant trois mois + bouffées de chaleur. J'étais hyper affaiblie donc ma gynéco m'a dit de passer à autre chose.
Mes amies sous stérilet n'ont eu que des soucis donc pas envie de tester non plus, l'anneau contraceptif trop contraignant, le diaphragme+spermicide c'est pas assez fiable pour moi... Et je crois avoir fait le tour... Le préservatif, je considère ça comme pas fiable avec la possibilité de déchirure.

C'est une sacrée charge mentale d'être fertile sans vouloir en bénéficier.

Aigue_marine

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Posté le 13/12/2021 à 11h46

[quote=joual j=12/12/2021 h=18h16] aigue_marine

Ca ne peut pas être ma jumelle alecto puisque c'est déjà ma muse et ma perfection.


waouh, belle déclaration encore une fois! mais Marion est une personne tellement... j'admire son parcours, ses aspirations, ses combats....

[quote=alecto j=12/12/2021 h=18h29]aigue_marine, mais oui, j'suis amoureuse de joual, j'espère donc qu'elle n'est pas frangine

Ben voilà, vous êtes faites l'une pour l'autre et la mère adoptive totox vous donnera sa bénédiction

Galou1977

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Posté le 13/12/2021 à 11h57

Moi je fais partie de celles qui ne voulaient pas spécialement d'enfant, aucune attirance pour les bébés et des objectifs de carrière..
Une belle rencontre, l'envie est venue, j'ai une fille qui aura 12 ans demain. Elle est et restera fille unique, c'est un choix, critiqué par des gens que ça ne regarde pas mais pleinement assumé ;)
J'adore ma fille, on a une chouette relation où les chevaux ont d'ailleurs une bonne place!
Par contre, les bébés ne m'intéressent toujours pas?.

Klavel

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La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 13/12/2021 à 11h58

argamelle raaaaah l'implant c'était tellement la libération... Aucune grossesse enregistrée à ce jours sous implant, tu le poses une fois et t'y penses plus pendant 3 ans. C'est clairement le meilleur contraceptif que j'ai eu...
Et puis je ne l'ai plus supportée au bout de 7 ans avec métrorragies à tort et à travers, donc passage à la pilule. Ça fait 4 mois que mon implant s'en est allé, je stresse carrément d'un possible échec de la pilule... Mais DIU, no way et le reste n'a pas un indice de PEARL assez fiable pour moi. Je rêve encore secrètement de l'apparition d'un implant oestro-progestatif.
Parce que je suis relou, je veux pas d'enfants MAIS je ne veux pas avoir mes règles non plus (ce qui m'a valu quelques réflexions de la part de divers médecins avant que je ne tombe sur les bons !)

Gobi

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La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 13/12/2021 à 12h01

lewina51 J'ai aimé la réponse de la doctoresse qui me suivait à l'époque : elle était plutôt favorable à l'allaitement mais m'a répété plusieurs fois (alors que j'allaitais avec plaisir) qu'elle était persuadée qu'il valait mieux une maman donnant le biberon sereinement et disponible qu'une maman allaitant à son corps défendant.

Par contre je trouve difficile de trouver un équilibre dans les représentations : certains reprochent aux femmes d'allaiter en public. Pouretant notre société manque cruellement de représentations de l'allaitement. elles participent à la construction éclairée du choix des couples parentaux. Moins on a de modèle moins il est facile de se projeter, moins il est facile de le mettre en oeuvre, moins il est facile d'identifier des interlocuteurs en cas de difficultés. A l'inverse, autour de nous où l'allaitement (plus ou moins long) est commun, plusieurs amies le vivaient comme une injonction et ont eu du mal à assumer sereinement leur choix (ou leur incapacité physique ou psychologique) de ne pas allaiter.

Édité par gobi le 13-12-2021 à 12h15



Gobi

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Posté le 13/12/2021 à 12h13

ladygodiva

En fait n'importe quelle vérité générale est stupide : qu'elle concerne les enfants unqiues, les fratries, l'allaitement, la grossesse, les femmes, les noirs, les blancs, les occidentaux... Juste on le relève plus facilement quand on se sent concerné.

Lewina51

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Posté le 13/12/2021 à 12h19

gobi Je suis plutôt d'accord avec ta doctoresse en effet ^^
Je verrais bien a ce moment là, même si je sais que quand je vais arrêter, mon mari aura beaucoup de mal à ne faire aucune réflexion. Il sait que c'est idiot d'en faire mais je sais que ce sera compliqué car il a beaucoup d'estime pour sa maman qui a donc allaité ses 4 enfants jusqu'à plus de deux ans... Et que si il pouvait, il le ferait lui même, il adorerait. Il aime beaucoup plus les enfants que moi, enfin moi je les apprécie à partir de 4 ou 5 ans, avant honnêtement ils ne m'intéressent pas, mon mari c'est tout l'inverse.

Si on avait pu se le permettre, il aurait aussi aimé s'arrêter de travailler jusqu'à l'entrée à l'école de l'enfant pour le garder à la maison, mais non seulement c'est pas viable financièrement parlant, mais en plus je trouve que c'est bien pour un enfant d'en côtoyer d'autres de son âge avant d'entrer à l'école, et de ne pas être h24 avec papa ou maman aussi.

Gobi

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La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 13/12/2021 à 12h20

lanamour


Citation :

Tout ça pour dire que la coolitude des nourrissons (hors pathologies spécifiques type RGO par exemple) est assez peu dépendante de la coolitude des parents. La coolitude des parents va juste faire qu'ils ne vont pas être mis à mal par un moment galère et donc ne vont pas raconter a posteriori à l'extérieur ce moment parce qu'ils ne l'auront justement pas vécu comme une galère. Mais en fait tout le monde vit un peu la même chose.


Je partage +++. Et je trouve que quand on a la chance de le vivre bien voir très bien, dire que c'est parent-dépendant c'est mettre les autres en face de ce que soit-disant ils n'auraient soit-disant qu'à faire. Les recettes miracles n'existent dans aucun bout des relations humaines. Penser que l'attitude du parent conditionnerait seule ou majoritairement la relation à l'enfant et de l'enfant au monde qui l'entoure c'est à mes yeux nier l'existence propre et indépendante de cet être humain... Je trouve ça dérangeant voir difficile pour la construction du futur adulte (déresponsabilisation, "c'est pas de ma responsabilité, c'est mes parents")

Totox

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La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 13/12/2021 à 12h25

gobi je crois que c'est comme tout? ca dépend de son référentiel.

Moi je n'ai pas allaité après avoir rapidement essayé. C'était un choix pleinement assumé dons pas trop touchée par les avis qui m'entourent mais moi je trouve justement qu'on passe plutôt pour une " mauvais mère " quand on assume ouvertement qu'on a jamais allaité.

Gobi

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Posté le 13/12/2021 à 12h27

totox
qu'est-ce que tu appelles le "référenciel" ?

Totox

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Posté le 13/12/2021 à 12h28

gobi son entourage déjà. Puis les échanges qu'on peu avoir. Son vécu..

Gobi

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Posté le 13/12/2021 à 12h37

totox

C'est pour ça que je pense que les exemples devraient être multiples autant que possible et que notre société doit sérieusement travailler sur l'acceptation des différences et donc sur la mixité (ou plutôt les mixités enfin les mélanges quoi).

Parce que je pense que l'entourage, les échanges, les expériences, le couple parental et son équilibre jouent un rôle important c'est sur mais aussi beaucoup le caractère et la personnalité de la maman et ça je trouve que ce serait chouette si notre société fonctionnait assez bien pour diminuer cette part. Je veux dire dans mon monde idéal, chaque femme devrait pouvoir assumer ce choix sans souffrance qu'elle soit timide, sensible, sure d'elle, intravertie, extravertie, militante ou non... Je crois que ce serait comme une extension de la notion de consentement à autre chose qu'au rapport physique au corps : tu n'as le droit d'exprimer un regard sur mes choix que dans la mesure où je t'y invites.
Après aussi, il faut accepter que chacun puisse parler de ses choix sans avoir l'impression qu'il remet en cause les miens pour ne pas se sentir juger par des gens qui incarnent juste des choix différents sans chercher à les imposer.

Totox

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Posté le 13/12/2021 à 12h44

gobi le caractère clairement!

Comme je l ai dit me concernant j'assume mon choix et ne l'ai jamais regretté mais quand il m'arrive de lire certains échanges ici ou là j'ai l'impression d'avoir condamné d'avance ma fille. De la priver de plein de belles choses?

Oui sauf que mon choix je l'ai fait pour mon propre équilibre d'abord et c'est cet équilibre qui a mon avis construit le sien.
Donc JE le vis bien.

Mais ce n'est absolument pas possible pour tout le monde de le prendre comme ca. Je sais pas si c'est vraiment la faute de la société. Enfin si mais il est général. L'accès a toutes les infos, le partage d'avis, les publications diverses et variées? tout ca forcément ça constitue un jugement volontaire ou non, ça crée des cases.

Je suis sure que nos grands parents ne se posaient pas le 10eme de questions qu'on se pose aujourd'hui.

Gobi

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Posté le 13/12/2021 à 12h55

totox

Carrément d'accord.
Reste que par exemple si mon partage d'info c'est "le lait maternel est le lait le plus écologique", c'est un fait, je ne juge personne en le disant pourtant des personnes peuvent se sentir jugées en le lisant, Mais dire "avoir une conscience écologique c'est allaiter son enfant" ou "si tu n'allaites pas ton enfant c'est que tu n'as de conscience écologique" c'est un jugement..
Ou dire "le lait maternel est le plus adapté à un nouveau-né" ce n'est pas dire "tu es une mauvaise mère car tu n'allaites pas". Comme si ce critère était le seul à considérer pour évaluer le rôle d'une mère et même comme si chacun(e) détenait une définition universelle et exhaustive de ce qu'est une bonne mère.

Édité par gobi le 13-12-2021 à 12h56



Beabcr

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Posté le 13/12/2021 à 13h29

Je n'ai lu que les 5 premières pages du post mais je n'aurai pas le temps de répondre plus tard alors je réponds maintenant, comme j'ai vu qu'il manquait des témoignages de personnes qui ont toujours voulu être mères.

- avez vous toujours eu envie / pas envie d'un enfant?

Je considère que oui. Petite, je disais non; par principe, mais je n'y avais jamais réfléchi. Adolescente, je n'y réfléchissais pas, donc c'était ni oui ni non. Je disais que je n'aimais pas les enfants par principe aussi. Je n'avais ni petit frère, ni petite soeur, ni cousin... je ne connaissais juste pas les enfants.

- êtes vous restez sur votre choix initial ou avez vous changé au cours de votre vie?

Dès 16 ans j'ai fait du soutien scolaire et dès 18 ans j'ai travaillé avec des enfants. D'un non-choix faute de réflexion à ce sujet, je suis passée à l'idée qu'un jour je serai maman, de façon évidente.

On ne peut donc pas parler de changement car clairement le "non les enfants c'est nul" à 15 ans... c'était même pas un vrai ressenti lol

- êtes vous satisfaite de votre choix ou avez vous des regrets ?

Totalement satisfaite de mes choix.

- savez vous expliquer pourquoi vous vouliez/ne vouliez pas d'enfant? Était ce une (non) envie viscérale ou êtes ce sur des choix objectifs?

Quand je ne voulais pas : Par principe de jeune fille qui n'avait meme pas réfléchi à ce que ça voulait dire, et qui était elle même une enfant surtout.

Quand je me suis rendu compte que j'en voulais finalement : je ne me vois pas me suffire à moi même, ni un conjoint, ni même plusieurs, ni mes animaux... alors bien sûr si je n'avais pas pu avoir d'enfants j'aurais trouvé d'autres moyens de me rendre un minimum heureuse, j'aurais fait sans. Mais puisque j'ai eu ce choix, clairement, je voulais vraiment fonder une famille avec des enfants. Leur montrer la vie, avec ses bons et ses mauvais côtés, leur montrer l'amour, la beauté de ce qui nous entoure, leur donner l'occasion de vivre toutes ces choses intenses qui traversent l'existence. J'aime vivre, pour tout ce que ça représente, je pars du principe que c'est une expérience fantastique et c'est avec plaisir que je l'offre à mon tour.

- avez vous toujours été en accord avec vos partenaires sur vos choix?

absolument, je ne sais plus quand et si nous avons abordé le sujet, mais nous sommes ensemble depuis nos 17 et 19 ans et nous avons toujours su que nous serions parents un jour.

- si c'était à refaire, vous referiez tout pareil?

oui, absolument tout pareil


Pour les femmes étant mère:
- pourquoi avoir choisi d'avoir un, deux, trois ou plus d'enfants?

Pas encore fixée sur le nombre. Pas plus de 3 enfants car je viens d'une famille nombreuse et j'ai pas trouvé ça dingue. Mais mon mari veut 2 enfants au moins et je suis assez d'accord. A part mon mari, mon meilleur ami est mon frère. J'ai d'autres frères et soeurs avec qui je ne m'entends pas du tout mais globalement, 2 d'entre eux sont de véritables alliés dans la vie et c'est tout ce que je souhaite pour mes enfants.

- pensez vous que les enfants sont arrivés au bon moment? C'est quoi le "bon moment"?

Oui, mais nous avons attendu ce moment pour que l'enfant arrive surtout. Le moment, c'était quand on a été un peu plus mûrs; qu'on avait réglé un peu nos névroses, qu'on avait la situation matérielle et financière que l'on désirait pour accueillir un enfant.

- que sont devenues vos passions?

Ma jument ne prend plus autant de place dans ma vie au sens concret mais cela ne date pas de l'arrivée de mon enfant. Sinon, j'ai toujours les mêmes hobbies, ce n'est pas mon enfant qui m'empêche spécialement d'approfondir, je me passionne par périodes pour différentes choses mais une grande partie de mes centres d'intérêts concerne les enfants et les bébés, même professionnellement puisque j'ai été animatrice puis agent petite enfance en crèche et maintenant professeur des écoles.



La question de l'écologie, je me la suis souvent posée. Ici, on est en couches et lingettes lavables au maximum (en gros quand on sort on utilise souvent du jetable et couche jetable la nuit seulement faute de mieux). Allaitement (désormais mixte mais on fait tout pour revenir à de l'exclusif, il n'a eu que mon lait pendant 9 mois bien tassés), équipements et vêtements de seconde main au maximum donc on essaie vraiment de faire en sorte de minimiser l'impact autant que l'on peut à notre échelle. Nous nous sommes même débarrassés d'une voiture !
Et sinon, je suis convaincue que donner au monde un être que l'on aura chéri, tenté d'élever correctement en l'aidant à atteindre le maximum de son potentiel et en lui inculquant des valeurs correctes, on donne sa chance au monde plus que l'on ne le condamne. C'est pas en laissant des vieux comme mes parents et d'autres plus jeunes (je pense à Callmequeejosie sur insta par exemple faut voir le discours anti écolo c'est d'un stupide) qui ne font attention à rien et qui se laissent vivre que le monde ira mieux. Je pense que le monde ira mieux avec des enfants mieux élevés, qui auront appris à ne pas vivre de façon extrême dans la consommation et l'utilisation de tout et n'importe quoi en termes de produits, matériaux, etc, et qui, bien guidés, bien entourés, seront plus tard des adultes intelligents et capables de trouver, inventer et appliquer encore d'autres solutions et d'améliorer les choses.

C'est comme ça que j'ai décidé de voir les choses, j'en suis convaincue, même si pour moi l'égoïsme est chez les femmes comme moi qui ne se sont jamais vues sans enfant, plus que chez les childfree. Je ne fais pas un enfant pour sauver le monde mais je ne pense pas que c'est une mauvaise chose pour le monde, au contraire. Mais je le fais pour moi avant tout, il faut être honnête. Je ne fais pas un enfant pour l'enfant lui même. Il n'existait pas avant, la vie ne lui aurait pas manqué Qu'est-ce que je ferais à 85 ans si je n'avais pas d'enfants, de petits enfants à chérir, à gâter, à aimer ? Quels souvenirs j'aurai ? De beaux paysages ? Des fêtes ? Question de personnalité, il y a des gens que cela rend heureux, mais ça n'a jamais été mon cas. Ma vie est riches de moments passés avec mes proches et je suis plus que comblée d'avoir un nouveau petit proche, suivi d'un ou deux autres je l'espère. Avec mon mari, nous agrandissons notre famille avec l'arrivée d'un enfant, nous prenons le meilleur de nos souvenirs, nos valeurs, ce qu'on nous a transmis, et on injecte le tout dans un petit cocon plein d'espoir et d'amour dans lequel notre fils grandira. J'adore mes animaux mais c'est différent, car malgré tout, nous partageons leur vie et ils sont notre famille, mais nous n'expérimentons pas la vie de la même manière. C'est une très belle aventure et pour rien au monde je n'aurais souhaité autre chose.

Ceci étant, c'est ma vision des choses, née de mon expérience de vie, de ma personnalité, et je comprends parfaitement qu'on ne veuille pas d'enfant, et je sais très bien qu'il y a d'autres façons de se sentir heureux et accompli. C'est un choix comme un autre que l'on a, les femmes ne doivent rien à la société, et certainement pas la maternité.

Édit : après avoir poursuivi la lecture, je viens ajouter deux choses.

Je ne crois pas au " parents sereins, enfants faciles ". Je suis une maman sereine, surtout quand je me compare à d'autres autour de moi. Je suis rentrée de la maternité zen, apaisée, pas de stress de la mort subite du nourrisson, pas d'hypervigilance, pas de stress sur la croissance de mon fils, sur son évolution motrice, un enfant jamais malade etc etc... et puis nous avons expérimenté le RGO compliqué. C'est pas de ma faute si mon fils a un RGO. Mais fatalement ça a rendu, parfois, pendant des périodes plus ou moins longues, notre quotidien très compliqué. Mon fils était un bébé que l'on ne pouvait pas poser. C'est beaucoup plus dur d'être là maman super classe avec son chignon qui enchaîne coiffeur, boulot et concours quand tu peux jamais poser ton bébé pendant des semaines, des mois une fois que le reflux de mon bébé est pris en charge, c'est plus le même, et la ok c'est un bébé plus facile. Il n'en reste pas moins qu'il ne s'endort pas seul, que c'est pas un gros mangeur, etc etc. Il est comme ça. Ça ne vient pas de moi. Ma mère a eu 5 enfants, on est tous différents. Autant ceux qui ont 18 mois d'écart que ma soeur et moi qui en avons 12. Forcément, les parents influencent les enfants dans leur comportement. Mais même bébés, on est tous différents. Ma soeur a deux enfants, et ça n'a rien à voir entre les deux également. Y a pas d'enfants faciles ou difficiles, il y a des enfants qui empiètent plus ou moins sur les contraintes des parents. Donc ça dépend aussi des parents, de leur mode de vie, de leur adaptabilité, c'est sur, mais ça ne fait pas tout. Ce que j'ai surtout remarqué, c'est que les parents dont les enfants doivent s'adapter ont effectivement une vie plus facile (je parle de ce que j'ai vu autour de moi) que ceux qui ont choisi de s'adapter à leurs enfants. Là aussi, je pense, c'est un choix de vie. Et c'est une impression générale mais pas une règle établie, puisque même parmi mes proches qui clairement sont de la première catégorie, ben parfois un des enfants leur colle des difficultés type dodo, repas... et chamboule leur quotidien énormément. C'est un peu la loterie. Ce qui est sûr et certain, c'est que tout est plus facile à vivre quand on est serein et bien dans ses baskets. Si tout est facile alors tout est facile, c'est parfait. Si des difficultés surviennent, elles restent des difficultés et pas des obstacles insurmontables. Il est clair que ça doit aider d'être zéro prise de tête (je suis sereine mais pas zéro prise de tête ).

C'est comme les chevaux! Y a des gens ils ont des chevaux faciles, parfois c'est le fruit d'un dur labeur, et parfois c'est juste qu'ils ont des chevaux faciles. Un jour ils en changent et c'est plus pareil. C'était pas des merveilleux cavaliers / propriétaires. C'était le cheval, le couple qui collait bien à la situation.

Je m'étais beaucoup renseignée sur l'accouchement, la grossesse, l'allaitement. Ça n'a pas fait de moi quelqu'un de stressé mais quelqu'un de réaliste, qui sait à côté de quoi elle est passée ou non, qui savait (autant que possible je pense) à quoi s'attendre et surtout comment respecter mes propres choix. L'allaitement, par exemple. C'est un choix qui entraîne peut être plus de " prise de tête " que l'allaitement artificiel parce qu'il est moins favorisé de bien des façons. Mais j'aurais mal vécu de donner le biberon à mon fils si j'avais du abandonner au premier souci, car ce n'était pas ce que je souhaitais pour lui. Il est clair que plus on a de souhaits précis, plus on risque la déception. Mais plus la réussite est belle, aussi, quand ce qui nous tient à c?ur est respecté.

Concernant l'aspect financier. Ici, on n'est pas riches mais on ne se plaint pas, car on vit simplement. J'ai pu arrêter de travailler en restreignant le budget à l'essentiel et en revoyant à la baisse quand c'était possible. Du coup à part l'investissement couches lavables qui a été coûteux pcq je m'y suis mal prise, on s'en sort bien. Vêtements récupérés ou achetés d'occasion, jouets pareil, mobilier aussi sauf siège auto et chaise haute.

Ce qui coûte le plus cher c'est les rdv genre Osteo finalement mais c'est remboursé par la mutuelle. J'ai pas compté mais il ne nous coûte pas une fortune ça c'est sûr. On perd mon salaire car je suis en congé parental mais j'avais fait des simulations avec la nounou et on aurait continué à vivre sans trop s'inquiéter, même comme ça.


lanamour il est très beau et très vrai ton message ! J'aime la façon que tu as de toujours raconter objectivement, franchement et avec humour, aussi bien les " bons " que les " mauvais " côtés de la maternité. Je te rejoins sur ta conclusion qui est qu'il y a un avant et un apres. Et qu'on a beau essayer de se projeter, on ne sait pas comment sera l'après, ni qui on sera.

La marraine de mon fils dit toujours, quand elle parle d'enfants, d'éducation (éducatrice spécialisée) " enfin je dis ça mais je ne sais pas quelle mère je serai " et c'est tellement vrai. Même une fois maman, impossible de savoir comment on réagira pour chaque enfant aux différentes étapes qui viendront.

Édité par beabcr le 13-12-2021 à 14h58



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