Anode. En route pour le galop 5, p17
Posté le 17/06/2022 à 00h22
aliwia
Posté le 17/06/2022 à 00h22
Hello, hello !
Il y a un peu plus de 2 ans, je vendais ma jument et tout mon matériel en jurant que les chevaux, c'était fini ! Je suis restée éloignée des chevaux pendant 2 ans et l'envie est revenue. Hier, j'ai fait un essai de DP et comme ça c'est bien passé, je commence ma DP demain. Ça n'est pas mon cheval et mes aventures ne seront peut-être pas des plus palpitantes à suivre, mais j'ai aimé consigné mes aventures sur CA quand j'étais proprio, un peu comme un journal "intime" dans lequel je pouvais mettre des photos, des vidéos, mais aussi avoir les avis et les encouragements des autres. Bref, que l'on me suit ou pas n'est pas le plus important, mais pouvoir relire dans quelques mois ce que je pensais au début, pouvoir me rappeler les progrès que j'avais fait, ça aide à relativiser quand on stagne. Alors, j'ouvre ce carnet.
Mon parcours club :
A l'âge de 8 ans, je fais un an d'équitation. J'en profite pour passer mes deux premiers galops, mais pas possible de continuer car ça coûte cher. Arrêt total pendant 12 ans. A 20 ans, je travaille pendant les petites et grandes vacances. J'économise pour faire un beau voyage avec mon copain de l'époque... qui me fait faux bond. Je dépense donc mes économies pour reprendre l'équitation en club. Une reprise difficile niveau G2/G3, où je morfle pendant les séances de mise en selle, et ou je tombe très régulièrement. Puis, je pars pour la suite de mes études, en apprentissage et de nouveau, je dois arrêter l'équitation. Par chance, je ne m'arrête qu'un an et à 22 ans, me voilà de nouveau à cheval, chez les adultes "confirmés" (aka, tous les adultes qui savent un peu près tenir à cheval). L'année suivante, je passe à 2 fois par semaine et j'en profite pour passer (enfin!) mon galop 3, même si à ce moment-là, j'ai plus un niveau G4-G5.
Mon parcours proprio
A 24 ans, mon CDI à peine en signé, j'achète une pouliche de 2.5 ans pas manipulée. Je pense la mettre au débourrage rapidement, ne m'imaginant pas restée à pied. Au final, elle est parfaitement manipulée au bout de 2 mois, mais je découvre alors les joies du TAP et des balades en main et je ne me presse plus et je repousse sans cesse le débourrage... Je finirai par le faire moi-même sans soucis à l'aube de l'année de ses 4 ans (3 ans et demi, donc). Tout se passe bien, on fait beaucoup de balades, de TAP, on fait un peu de cours en club, sans objectifs particuliers. A l'occasion d'un déménagement, on arrive dans notre première écurie de proprio où on commence des cours particuliers... pas tout à fait adapté. Très pro, très exigeants, mais pas du tout pédagogiques. Je suis souvent en pleurs. J'ai aussi de gros problèmes de santé et un chômage qui s'éternise. Ma famille insiste sans cesse pour que je vende ma jument... ce que je finis par faire en avril 2020. J'ai alors 29 ans et ma jument 7. Je vends toutes mes affaires : de toute façon, c'est décidé, je ne montrais plus jamais à cheval.
Le réveil d'une passion
Sauf qu'une passion, ça ne s'efface pas si facilement et en avril de cette année la flamme revient. J'ai depuis pris énormément de poids et je ne pense pas pouvoir remonter, mais je réfléchi à prendre une DP uniquement pour du TAP et des balades en main. Ça suffirait à mon bonheur. Puis, je pense à monter des traits et, de retour sur CA, j'apprend que mon poids ne m'interdit pas la monte sur des chevaux de selle, tant que la monture est adaptée. Je trouve une DP sur un ardennais et comme la DP n'est pas chère, je décide que ce sera balade/TAP 2 fois dans la semaine avec lui et 1 séance en club pour que je progresse. Reste à trouver le bon club, ce qui n'est pas gagné car je suis devenue exigeante !
Je trouve un club A que je visite. Gros atout pour moi : tous les chevaux sont au parc, en troupeau ! Joie, je pense avoir trouvé un club qui me correspond, malgré l'absence de manège et de "vraie" carrière. La gérante prend son temps pour me faire visiter les lieux, mais avec elle, le courant ne passe pas trop. Je n'aime pas sa façon de me désigner chaque cheval en m'expliquant quasi à chaque fois qu'elle était la seule à pouvoir l'approcher, qu'elle les a tous sauvé de mauvais proprio etc... Je trouve déplacé qu'elle se vente d'avoir acheté ses chevaux à si bon prix (de 300 à 800€), ni le fait qu'elle médise autant sur ses anciens employeurs ou ses anciens clients. Ne voulant pas rester sur une mauvaise impression, je demande néanmoins un cours particulier pour me remettre en selle, parce que je suis une petite flipette. Elle me propose une balade... Heu... Oui, mais comme je suis flipette, je demande quand même qu'on détende dans la carrière et pas directement à l'extérieur. Ça m'est refusée. Au final, la balade se fera sans soucis, avec une amie de la gérante avec nous. Sauf que ce n'est pas du tout ce que j'ai demandé. Ça n'avait rien d'un cours, puisque la gérante ouvrait le chemin à cheval et ne me voyait donc pas, elle ne m'a d'ailleurs donné aucune instruction. Quant à moi, je n'avais rien à faire puisque ma monture suivait celle de devant... Je découvre au passage que des sacs de pain attendent d'être donné et c'en est trop pour moi : hors de question de revenir dans cette écurie.
J'essaie donc un club B... Les planning sur internet m'indiquent qu'ils ont un cours spécial TREC et je me dis qu'il est possible que ce soit un club assez proche de la nature. Je me trompe lourdement. Il s'agit en réalité d'un club assez usine : deux grands manèges, trois grandes carrières, jusqu'à trois cours en même temps et des chevaux qui vivent tous en box. Le club est rempli et d'ailleurs, ma demande de cours particulier m'est refusé car pas le temps. Je ferais donc un cours collectif où je découvre que 2 années à pied et 30 kilos de plus ne m'empêchent pas de me sentir bien à cheval. En revanche, on m'a donné un poney pas spécialement porteur alors que j'avais prévenu de mon surpoids, ce qui m'énerve pas mal. Je décide donc de chercher un troisième club.
Je trouve un club C. De toute évidence, le club a ses chevaux au pré, mais il est fermé pour cause de blessure de l'unique monitrice (chouette, c'est donc pas un club usine). Impossible à tester...
Entre temps, la DP sur l'ardennais se passe "mal". Après quelques séances à pied (balades et TAP), je décide de le monter et là, ça ne passe pas du tout. Le cheval est gentil et volontaire, mais je n'arrive pas trouver ma place sur la selle western. Au pas, ça va. Le trot est très compliqué et le galop impossible. Je persiste autant que possible, mais je finis par mettre un terme à la DP. Retour à la case départ.
Enfin une DP pour moi
Je commence à regarder les annonces de DP quand le club C se mets à proposer sur sa page FB des demi-pension. Je prends donc contact et me rend sur place. Je découvre un centre équestre familial où toute la cavalerie, essentiellement pieds nus, est dehors 8 mois sur 12, sortie tous les jours quand ils sont au box. Le courant passe bien avec la monitrice (qui confirme au passage que le club A est connu du coin... mais pas du tout en bien) et elle me propose deux chevaux. Une PS de 1m60 assez porteuse et un géant qui frôle le mètre 80. On discute et elle aimerait me faire essayer le géant. Le rendez-vous est pris et je fais l'essai (c'était hier). Très vite, je comprends la qualité du cheval que j'ai sous les fesses. Je savais que c'est un ancien cheval de compétition qui a vu sa carrière arrêté à cause d'un oeil devenu aveugle, mais je ne m'attendais pas à de telles sensations ! Un pas dynamique dès le début de la séance, un cheval qui s'arrête avec vraiment un gramme dans la main, qui réagit à l'assiette, avec des allures juste WAHOU (en tout cas sous la selle). Main droite, main gauche, son oeil aveugle ne semble le gêner en rien. Il est attentif, volontaire et j'ai presque l'impression qu'il est content de travailler malgré la chaleur. Je détend aux trois allures et je m'arrête là : la monitrice est contente et trouve qu'on forme un joli couple et moi, je suis contente de trouver un cheval si qualiteux.
Depuis hier, je pense beaucoup à lui. J'ai hâte de le remonter pour une vraie séance, histoire de le connaître un peu, de "trouver les boutons" (pour une belle mise sur la main, peut-être des déplacement latéraux ?). Désormais mes objectifs ont changé : plus question de ne faire que de la balade et du TAP (même si je ne compte pas me priver), avec un tel cheval, je vais pouvoir progresser. Progresser en obstacle déjà. J'en n'ai quasiment pas fait depuis 6 ans, mais on me l'a décrit comme vrai maître d'école, donc pourquoi se priver ?(saut uniquement en cours en plus, donc tout sera réuni pour me remettre en confiance).
Je compte aussi en profiter pour me remettre à passer mes galops. Le 1 et le 2 ont été passés en 99/2000 (ce qui ne me rajeunit pas), le 3 en 2015 (si je ne me trompe pas), j'espère donc passer rapidement le 4 (ou uniquement le 5 en dressage si finalement l'obstacle n'est pas pour moi). Pour la suite, on verra plus tard.
Demain, je vais essayer de me filmer, histoire de savoir d'où on part ce géant et moi et de pouvoir voir nos avancées. Je vous tiens au courant.