Sentir et ressentir à cheval

Oui, typiquement, sur l’exercice que tu évoques, que ça soit au pas ou au trot d’ailleurs, si en concours j’ai aussi l’aide de la personne qui est en face pour me diriger vers elle, en cours je n’ai pas toujours le monitrice en face de moi : donc elle me donne le top pour doubler, je compte trois foulées pour faire 90°, je fais attention à bien tenir les hanches pour ne pas que le cheval parte les hanches vers l’extérieur du tournant, et après tout le ressenti de la rectitude se fait par les fesses, par les épaules du cheval qui vont « pousser » ma cuisse si ça part d’un côté.
Et évidemment, pour arriver à tout ça, il faut un cheval qui soit bien sur la main, avec un bon contact et qui vient bien se tendre, sinon ça finit anguille et bon courage pour aller droit MDR.

Et, depuis que je commence à bien ressentir tout ça, en amour depuis que j’ai une selle qui me convient le mieux possible même si on pourrait toujours trouver mieux, avec toute cette gestion les cessions par exemple sont devenues beaucoup moins difficiles à gérer.


Autre expérience intéressante ces dernières semaines : c’est vrai que je n’étais pas venu en parler ici puisque ce n’était pas à proprement parler le ressenti à cheval, mais j’ai eu l’occasion de monter en cours collectif 1 × 3 personnes une fois nous étions quatre. De plus, c’était en carrière, alors que je monte essentiellement dans le manège couvert, et que j’y ai beaucoup moins de repères sonores que dans ledit manège. Là, j’avoue que les neurones ont vraiment surchauffé parce que je voulais aussi faire le plus possible attention à ne pas couper la route des autres ou leur rentrer dedans. Mais finalement c’est par 2 × 2 autres cavalières qui m’ont coupé la route MDR. Et c’était une expérience Quand même très enrichissante d’avoir aussi à gérer l’écoute de la trajectoire des autres chevaux ; j’en ai un peu l’habitude sur les détente de concours, mais j’ai quand même toujours la monitrice qui peut me guider avec l’oreillette, c’est quand même un peu plus reposant MDR.

regiscorrs

j'avoue que je suis très impressionnée par les cavaliers et cavalières aveugles.

J'ai eu la chance d'avoir un enseignant qui a su me transmettre l'importance prioritaire de mes ressentis et de la lecture kinesthésique du cheval. Il parlait de la fesse intelligente et du regard intérieur.
Du genre : arrêter de penser à ce que je voudrais obtenir, arrêter de chercher à corriger ce que je vois et sens de la posture et la trajectoire du cheval lorsqu'il ne fait pas ce que je voudrais mais me concentrer sur ma propre posture et mes propres sensations.
Ce que fait le cheval n'est que le résultat de ce que je fais (ou ne fais pas) moi ! Donc, par exemple, s'il ne tourne pas comme je voudrais, c'est que moi-même, je ne suis pas dans la bonne position et ne donne pas les bonnes informations. C'est donc sur moi que j'agis. Le cheval m'indique ce que je fais, il est toujours cohérent par rapport à ça. En me corrigeant moi je modifie sa réponse.

couagga je ne l’aurais pas mieux dit…