Sentir et ressentir à cheval

Tiens, j’ajouterais une chose, qui m’a grandement aider à améliorer mon ressenti au niveau équilibre : beaucoup travailler les étirements de l’articulation coxaux fémoral, qui permet de descendre encore mieux la jambe, donc d’avoir une meilleur assise, donc un meilleur contact avec le cheval, donc un meilleur ressenti de tout ce qui se passe « sous le capot »…

equinox95

J'ai une selle synthétique mixte Norton. Dans quelques années je prendrais une vrai bonne selle en cuir quand mon cheval sera plus vieux et finit.

J'ai, en plus, toujours chausser assez court

Ah ben super regiscorrs un sujet passionnant.

Dit moi, avec le ballon tu fais des exos particuliers ou juste tenir l'équilibre ?
Ça m'intéresse pas mal ça


Pour savoir sur quel pied je suis au trot en levé je sais que je vais systématiquement me mettre à trotter à droite du coup si je suis à gauche je change. Bon après comme je suis une grosse feignasse je trotte quasiment tout le temps assis sauf à la détente.
Je pense que le ressenti du trot en levé n'est vraiment pas évident si le cheval est bien symétrique. Comment tu y arrive toi Régis ?

Après je partage deux exos pour ceux que ça intéresse.
Pour bien sentir la venue du post interne sous la masse ce matin j'ai fait un exo. Le long de la lisse léger contre pli et on tourne dans le pli juste donc vers la lisse en conservant le mouvement, pour aider on peut pousser un peu les hanches à l'intérieur. Et du coup ça fait un demi tour autour des épaules et on sent bien les post sous la masse.
Autre exo essayé de sentir le reculé par diagonaux ou un pied après l'autre. Au départ une glace peut être utile, mais sinon la fluidité du reculé indique si on recule par diagonalisation ou pied par pied


Voilà pour ce que je pouvais vous partager aujourd'hui

Complétement d'accord avec toi.

tornade76690




C'est aussi une parfaite description de l'équitation classique de tradition qui en réalité est une équitation extrêmement centrée et fondée sur la kinesthésie. Juste dosage des aides, aides centrées et discrètes. En voie de disparition dans les clubs, existante encore dans la littérature équestre classique et ancienne et nécessitant un vrai travail de recherche pour en trouver les enseignants et représentants survivants.

L'équitation est kinesthésique, pour moi c'est une évidence.


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couagga je suis totalement d'accord avec ça. C'est quand j'ai commencé à travailler en horsemanship (en réalité, c'est plus qu'une façon de travailler, c'est une façon de penser et d'agir en permanence, du moment où on est en présence d'un cheval) que j'ai commencé à m'intéresser aussi aux maîtres de la tradition équestre dite classique. Et il y a plein de similitudes entre les deux "approches". Sauf que, comme vous le dites, cette équitation de tradition des maîtres s'enseigne de moins en moins.

Après, et là c'est un ressenti complètement personnel, ce qui m'a beaucoup plu dans le horsemanship, c'est aussi cette approche basée sur l'éthologie en tant que science, avec des écrits scientifiques, des recherches documentées, chiffrées, cette constante évolution en lien avec la "psychologie" du cheval, sa cognition et toutes les études scientifiques avec de réels observables. Pour moi, ça a un côté très "rassurant" car c'est très pragmatique, scientifique, et que je suis quelqu'un qui aime bien avoir des raisons et des réponses rationnelles à mes interrogations.

Mes deux coachs ont une formation classique, l'un à un BEES1 et l'autre un DEJEPS, mais les deux sont dans une constante remise en question de leurs pratique et n'hésitent jamais à dire qu'ils se sont trompé, qu'ils ont, plus jeunes, je cite, "fait de la m*rde car ils n'étaient pas assez compétents" et aveuglés par une recherche de performance et de résultats. Le premier à passé son BFEEE1 avec Andy Booth et la seconde s'est axée sur la biomécanique. Et j'apprécie beaucoup ça. Je trouve que c'est une grande preuve d'intelligence que d'aller explorer d'autres approches, d'autres méthodes, sans préjugés. Mais c'est aussi certainement parce que jusqu'à eux, la seule chose que j'entendais c'est que tout ce qui sortait de la voie qu'on m'indiquait, c'était de la m*rde.

Je ne jette absolument pas aux orties l'équitation de tradition classique, bien au contraire, mais ceux qui savent l'enseigner et l'expliquer se font de plus en plus rares. Et je me dis que le horsemanship pourrait être un nouveau souffle pour le classique, avec peut-être un chemin différent mais un objectif commun.

quixote alors, pour ce qui est de trotter sur le bon diagonale, je t’avouerai que j’ai encore du mal à parfaitement le ressentir… Je suis loin d’avoir du 100 % !
Ce qui marche le mieux pour moi, c’est de tricher dans une courbe, idéalement les coins de carrière, quand je suis sur le mauvais diagonale, le ressenti est « bizarre », je ne sais pas trop comment le décrire…

Pour ce qui est des exercices avec le ballon, voilà ce que je fais :
1- assis sur le ballon, garder un pied au sol étendre l’autre jambe.
2- assis sur le ballon, faire des mouvements de bassin dans toutes les directions, avec un arrêt à la position neutre à chaque fois.
Pour les deux exercices ci-dessus, bien faire attention à travailler avec les abdominaux pour tenir, et ne pas forcer sur les cuisses.
3- Gainage : tenir bras tendus, mains au sol, les 2 pieds posés sur le ballon. C’est toute la ceinture abdominale qui travaille dans tout les sens pour tenir l’équilibre.
4- partir coucher sur le ballon, ballon au niveau du bassin, main posée au sol et jambe tendue, puis avancer avec les mains jusqu’à se retrouver avec les pieds posés sur le ballon.

Pour les étirements de l’articulation coxaux fémorale, je m’allonge sur le dos, fesses contre le mur, il n’y a plus qu’à écarter les jambes et laisser faire la gravité…

À côté de ça (mais c’est plus lié à mes problèmes survenus suite à mes brûlures, mes trois mois d’alitement, etc. etc.), je fais au minimum un quart d’heure de rameur, au moins un jour sur deux, et j’essaye un jour sur deux d’aller faire des allers-retours dans les escaliers pendant une demi-heure environ, le plus lentement possible, pour travailler l’équilibre et la musculation, notamment pour l’articulation de la cheville, puisque c’est au niveau des tendons d’Achille que j’avais été brûlé et, plus on va lentement, plus c’est difficile…

Un petit exercice poir ceux qui on du mal à descendre leur jambe,

Monter sur la première marche de l’escalier.
Avec votre main côté rambarde, attraper cette dernière légèrement devant vous en gardant le coude un peu plié.
Mettre les coussinets (partie la plus large du pied) sur le rebord de la marche, pour avoir le talon dans le vide et garder le pied parallèle au sol.
Détendre la cheville et laisser ses talons descendre un peu, trouver votre équilibre et rester dans cette position le temps de s’habituer à la sensation du talon vers le bas, bien détendu.

Reste plus qu’à recommencer à cheval pour retrouver la sensation trouvée sur la marche de votre escalier.

Tenez la rambarde poir éviter de vous ramasser si jamais il y a perte d’équilibre.

equinox95

Le coup du talon qui descend en utilisant une marche je l'ai fait longtemps quand j'étais très jeune en utilisant les bords de trottoirs pendant que je discutais avec les copines... Jusqu'au jour où j'ai eu un enseignant qui m'a expliqué pourquoi le talon ne devait descendre au delà de la planche de l'étrier et en quoi la mise en tension du mollet était préjudiciable à toute la jambe du cavalier dans son bon placement et son bon usage.


tornade76690

Je pense qu'il faut surtout apprendre l'éthologie, la psychologie équine et la biomécanique avec des éthologues, des vétérinaires et des comportementalistes issus de formations scientifiques. ça permet de bien identifier ce qui est vrai, distordu, oublié ou inventé dans les différentes applications en éducation et équitation par les nouveaux courants d'enseignement se revendiquant d'inspiration éthologique.

Je suis plutôt d'accord avec toi sur le fond, cette prise de conscience et cet apport peuvent aider à sauver de certaines dérives de l'équitation moderne. Mais il y a aussi déjà, hélas, d'autres travers et perversions tout aussi préjudiciables qui s'installent.
Peu de gens ont une vrai connaissance biomécanique du cheval, du cavalier et de l'association des deux. Pourtant ces savoirs sont à mes yeux importants pour aider justement les cavaliers à développer leurs aptitudes à ressentir, comprendre et bien agir en fonction de cela, plutôt qu'en se basant sur des injonctions répétées depuis des générations qui ne trouvent finalement aucune explication logique dès qu'elles sont interrogées

Les maitres classiques anciens ne sont pas irréprochables et parfaits, mais s'il y a tant que similitudes entre les apports scientifiques modernes et beaucoup de leur compréhension du cheval et enseignement de l'équitation c'est qu'ils avaient su observer, comprendre et capitaliser les choses sur la base de leurs intuitions et expériences, consignées et transmises pendant plus de 2 000 ans, chacun s'appuyant sur ce que les prédécesseurs avaient mis en lumière.
Il y a des choses étonnantes à lire chez Xénophon en terme de sentiments et perceptions du cheval tant dans sa psychologie que dans son fonctionnement, cela se traduisant ensuite par des préconisations techniques intimement liées aux sensations.

La connaissance de l'isopraxie est aussi d'une grande pertinence. Il s'agit de la mise en cohérence de de la biomécanique du cavalier et de celle du cheval en utilisant des réflexes naturels de recherche d'équilibre. On peut comparer cela à deux acrobates, l'un assis sur les épaules de l'autre, et comment par sa posture, ses mouvements, la gestion de son poids, le porté influence significativement les déplacements du porteur.

couagga J’ai du mal m’exprimer, il ne s’agit pas de forcer le talon à descendre mais à laisser le poids de la jambe descendre dans le talon, sans forcer. En fait le talon descend par le poids de la jambe, pas en forçant dessus.

equinox95

Je l'avais bien compris en ce sens
C'est peut-être moi qui n'ai pas été très claire.
La précision que je voulais apporter est que finalement, de ce que j'ai pu apprendre par la suite, le poids de la jambe doit plutôt descendre dans l'appui pour garantir la bonne place de la jambe, et de fait, pas dans le talon mais dans le coussinet du pied, là où il repose sur le plancher de l'étrier, donc pas dans le vide.
Il ne s'agit effectivement pas de forcer ou pousser, ni dans les talons, ni dans les coussinets.
Mais si on valide cette préconisation que la jambe descend vers son appui et non vers le talon, chercher des exercices pour augmenter l'angle de descente du talon n'a donc plus d'intérêt.

Tiens, je viens de découvrir le terme « isopraxie », et c’est pourtant bien là proche que l’on a au centre équestre…
Et j’y suis d’autant plus sensible que, suite à mes soucis de ces dernières années, ayant des musclés quasiment à 100 %, je reviens de très loin, avec des postures pas toujours académique, sans parler de l’équitation, à cause d’une prise en charge beaucoup trop minimal…(En gros, à partir du moment où je pouvais remarcher, on m’a foutu dehors…).

Aujourd’hui, avec cette approche, je récupère musculaire ment petit à petit, je reprends des postures plus normale, et aux différentes étapes il était réellement flagrant que mes problèmes musculaires, et donc posturaux, influaient énormément sur le cheval !

regiscorrs ok merci beaucoup pour tous ces exos

Ok pour le trot en levé, bon faudra préciser ton ressenti, je vais en discuter demain avec mon prof puisque je le vois

couagga J’essayerai lors de ma prochaine séance, de descendre le poids de ma jambe sur l’appui, je vous tiens au courant.