18/10/2025
Encore un grand merci pour tous vos messages... 
Bonjour à tous,
Bon… et bien j’ai l’impression que ça monte crescendo… et qu’on va arriver dans une impasse si rien ne bouge réellement ou que rien n’est investigué plus sérieusement.
Aujourd’hui, je voulais venir le matin, pour comparer avec hier après-midi où il faisait un poil plus chaud et où il y avait des mouches. Ce matin, beau soleil, un peu frais mais vraiment agréable, et surtout sans aucune mouche.
Je vais chercher le poilu. Aucun souci pour le licol, ni pour sortir du pré. Il ne me fuit pas, il me suit sans problème. On sort tranquillement, pas de blocage devant l’aire de pansage ou autre. J’attache le poilu et commence le pansage. Il était plutôt attentif car il y avait une voiture avec un monsieur et un chien un peu plus loin. Rien d’alarmant, rien de plus. Puis une biche a traversé à quelques mètres de nous (super cadeau ceci dit !
). Évidemment, il a regardé, je l’ai laissé prendre l’information, puis il s’est remis tête droite sans problème.
Aucun souci pour la queue. Je prends une brosse douce et commence à y aller tranquillement sur le corps. Je vois qu’il commence à me regarder du coin de l’œil, comme s’il voulait se retourner. Il tente un peu, mais moins que d’habitude. Bon. Je continue à brosser en le caressant en même temps, je lui parle. Il se rassure. J’ai réussi à le brosser complètement, comme hier. J’ai tenté d’y aller un peu plus “énergiquement” : il n’a rien dit, complètement normal. Je me suis dit chouette, ça a l’air d’aller. Allez bonhomme, tu vois, ça fait du bien.
J’ai même pu lui retirer de petites tiques sous l’aisselle, à l’endroit “fatidique” !, sans qu’il ne dise rien. Nous étions toujours à l’attache. Tant mieux ! J'en ai profité pour renforcer à chaque fois avec une rondelle de carotte : crins ok, rondelle, brosse ok, rondelle, etc. D’un autre côté, ça me paraissait bizarre qu’en un jour tout disparaisse comme ça…
Je continue. Je passe aux pieds, en commençant par les postérieurs puisque c’est ceux qui posaient visiblement le moins de souci, voire pas du tout. À peine je m'approche pour lui prendre qu’il le fléchit. Je retente, et là il a voulu me “shooter” avec un coup de postérieur en ma direction. Allez, stop.
Donc quand la propriétaire dit qu’il “en joue” et qu’il ne faut pas hésiter à insister, je reste très dubitative.
Heureusement, j’ai été assez rapide pour me décaler. C’était moins une. Il ne m’avait jamais fait ça en deux mois. Pour moi, il n’y a pas de doute : il y a une vraie gêne, voire une douleur.
J’ai voulu quand même retenter en liberté dans le pré, comme tu me l’avais conseillé dans ton dernier message,
fatdegoesmich, pour comparer. Et bien rebelote : il ne voulait pas qu’on lui touche le corps. Je ne l’ai pas senti serein du tout, sensible, et pourtant dans son pré. J’ai retenté un postérieur, et j’ai vu qu’il commençait à le fléchir, je me suis aussitôt décalée.
Le mieux est l’ennemi du bien. Je n’ai pas insisté et l'ai laissé.
Je pense qu’on est fixés là, comme tu le disais…
Comme je l’ai dit, et comme je l’ai aussi dit à sa propriétaire lundi, ce n’est pas parce qu’il se retourne vers l’avant-main ou l’épaule que la douleur est forcément localisée là. C’est peut-être simplement le seul moyen qu’il ait trouvé pour s’exprimer. 
Pour moi, je vois un cheval qui a émis des signaux petit à petit, jusqu’à monter en intensité. Il n’a pas été écouté, donc il cherche un nouveau moyen de dire que ça ne va pas : il tape.
À savoir que la semaine dernière, bien qu’il se retournait déjà vers l’épaule, je pouvais toujours lui prendre les postérieurs sans aucun souci. L’arrière-main ne posait justement aucun problème. Et bien ce n’est plus le cas. J’espère sincèrement qu’elle va réagir, car si ça continue il risque que d'y avoir un accident, enfin, on peut le supposer. Si ça monte crescendo comme ça, quelle sera la prochaine étape ?
Je n’ai jamais vu ça. Et pourtant, j’en ai manipulé des poilus. Que ce soit en club (et lui, c’est un ancien cheval de club, donc des pieds, il s’en est fait prendre plus d’une fois !), on a aussi eu deux jeunes dans la famille : Lakota, 6 ans (très peu manipulé avant d’arriver avec nous), et Bushido, 4 ans (pur-sang réformé, qui ne connaissait rien à part les courses). Je me souviens encore voir mon beau-père les éduquer au pansage. Il fallait tout reprendre depuis le début. Les pieds n’avaient pas dû être souvent pris au début de leur vie… Donc parfois, ils les reprenaient, ne savaient pas ce qu’on leur demandait, c’est normal, ça fait partie de l’apprentissage d’un jeune cheval. Mais jamais de ma vie je n’ai vu une réaction comme ça avec eux, et dieu seul sait que Lakota avait du caractère ! J'étais gamine, à aucun moment j'ai été en insécurité. La seule fois où j’ai été confrontée à des signes similaires, c’était avec deux de mes précédentes DP, des juments, qui avaient déclenché de grosses douleurs ovariennes.
Et là, on arrive à un véritable problème : on touche à la sécurité. Et le poilu manifeste très clairement que quelque chose ne va pas…
Je vous avais dit que je voyais au jour le jour, mais là, je ne vais donc pas avoir le choix d’en reparler clairement à sa propriétaire. C’est frustrant car je ne peux même pas garder un lien sympa et plaisant avec lui par un pansage par exemple... surtout quand tout se passait si bien jusque-là. Il était génial Amour autant au pansage qu'en balade, on s'entendait bien... Mais je dois aussi me préserver : je ne peux pas me mettre en danger. On ne rigole pas avec la sécurité, surtout avec un animal de 500 kg.
Mais comme on le dit, et re-re-dit, je ne peux pas agir directement, et c’est bien là tout le problème de cette situation. Ce n'est vraiment pas simple. Et forcer encore outre mesure ? Ce n’est pas comme ça qu’on m’a appris. La relation humain-cheval n’est pas un rapport de force. Je refuserais toujours cela, même pour un pansage… Ce n’est pas agréable pour lui, ni pour personne…
regiscorrs Effectivement, j’y ai pensé. J’ai d’ailleurs été très surprise qu’elle ne me dise pas : “écoute, on se retrouve et on regarde ensemble.” Si j’étais propriétaire, et que ma DP m’interpellerait sur des choses comme ça, c’est exactement ce que je ferais, afin de pouvoir observer, comparer, envisager toutes les hypothèses… Il faut donc que je lui propose.
jinssa Hello, merci pour ton idée.
Pour moi, il est indispensable de faire intervenir un professionnel. Mais je n’ai pas l’impression que ce soit dans l’idée de sa propriétaire pour le moment... Elle m’a dit, texto qu'elle n’appellerai pas de véto pour le moment. Peut être qu'avec l'épisode d'aujourd'hui elle le fera (?)... Je ne sais pas du tout si elle peut sonder le pied seule de son côté ? Ceci dit, elle sait qu'il a un problème de pied qui est avéré...
Normalement, elle a commandé des sandales. On va voir ce que ça donne...
Je vais en reparler concrètement avec sa propriétaire, à voir ce qu'elle en pense et me dira. Je vous tiens au courant ! Merci à tous.
).
) de 15 ans. Cheval de propriétaire. Nous pratiquons majoritairement l’équitation d’extérieur, mais surtout les papouilles ! On apprend à se connaître petit à petit. 
L'auteur de ce sujet l'a marqué par des "Post-It".
