Il ne faudrait pas parler de sécurité … ben voyons !
Si effectivement on dédouane les chasseur :
* de l’obligation qu’ils ont de faire attention à ce sur quoi ils tirent,
* de leur méfait quant aux accidents qu’ils causent,
* de l’acte moral de tuer, et ce même un animal,
* du fait de jouer avec des armes à feu construites pour tuer …
… effectivement si on oublie tout cela, ou que l’on ne cherche pas à y trouver des solutions ( ce qui revient au même ) … la chasse pourrait être « accepté ». Je comprends bien le raisonnement.
Je pense même que cette volonté de ne pas parler de sécurité ou d’éluder cette question est représentative du nouveau discours que nous servent à tout va les chasseurs, ACCA et autres FD.
A les écouter aujourd’hui on ne chasse pas … on prélève !, on ne tue pas … on régule !, le chasseur ne boit pas … il se désaltère !, il n’y a pas de blessé … il y a des incidents de tirs, un cheval a un membre explosé … il s’agit d’une balle perdue !
On comprend mieux avec cette sémantique qu’aujourd’hui un accident, est avant tout un accident ….. de : communication !
Une chose à taire, à passer sous silence ou à noyer sous une chape de plomb – aux gré des traditions régionales – afin, au moins, de ne pas nuire à l’image de marque du chasseur.
Je comprends même mieux que mes interventions puissent être à ce titre considérées comme agaçantes ; mais tous les gens qui se font tiré dessus, ou qui on vu leur bien ou leur animal de compagnie plombé ne partagent pas ce sentiment de ne rien faire ou de se satisfaire de la situation actuelle en considérant que la sécurité est un état impossible à atteindre …
Je le rappelle, je ne suis pas contre la chasse en tant que telle, mais à défaut de pouvoir garantir la sécurité des autres usagers de la nature, les pouvoirs publics interdiraient cette pratique que cela ne me choquerait pas. D’autant moins que je préfère les animaux vivants plutôt que ceux empaillés ou en sauce !
Ce n’est pas par hasard que dans mes précédentes interventions j’ai parlé des dégâts des sangliers en démontrant que la responsabilité de l’explosion démographique des populations de sangliers est essentiellement due aux chasseurs ; prouvant par là que leur aspect viandard intéressé prévalait sur le rôle de prétendu régulateur dont ils s’affublent.
Soyons sérieux deux minutes. Que les sangliers ou des populations de gibiers puissent dans certaines région causé des dégâts considérables .. je ne le nie pas ; c’est un fait. En revanche, à la vue des résultats de leur gestion, je n’accorde aucun crédit aux chasseurs pour apporter une solution concrète à ces problèmes.
Quand un soucis de sécurité publique apparaît au détour d’une bombe découverte avec une pelleteuse lors des fouilles d’un chantier … le chantier s’arrête.
Le périmètre est sécurisé. Si la population cours des risques, le quartier est évacué et les professionnels du déminage interviennent !
On ne laissent en aucun cas un problème de sécurité publique être traitée par des apprentis sorciers, en leur fournissant l’alcool qui va rendre l’activité festive, et en les laissant expliquer aux restes de la population qu’il s’agit d’un loisir ou d’un art .. fut il séculaire !
Si l’ont n'y prend garde, et que les autres usagés des espaces naturels acceptent cet état d’insécurité permanent … on ne devrait pas tardé à voir apparaître sur le bord des routes les jours de battue, des panneaux du type :
Personnellement, je ne m’y résout pas !