Je vous partage un article très intéressant parlant des méthodes positives (pour les chiens)

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Les maîtres à penser d' une éducation canine moderne
Fini avec la contrainte.
auteur: Andrea Specht/ édition février 2003 du magazine canin WUFF
Du 15 au 17 novembre dernier (2002) des passionnés de chiens de toute l'Europe se sont retrouvés pour le premier symposion international au thème du chien à Bernau au Chiemsee. Il y avait un programme très interessant et équilibré avec des rapporteurs extrêmement compétents. La rédactrice de WUFF
Andréa Specht y était pour vous. Le travail de l'organisatrice
Clarissa von Reinhardt, connu comme fondatrice de "Animal Learn" et comme défendeuse de l'éducation canine sans contrainte, était la préparation du symposion. Il faut mettre en avant qu'elle est arrivée à rassembler des personnes motrices de l'éducation canine moderne, comme
Turid Rugaas et
Anders Hallgren,
Ann Lyll Kvam,
Sheila Harper,
Martin Pietralla et
Joachim Leidhold aussi bien que
Erik Zimen en même temps au même lieu. Grâce à la différence des rapporteurs avec un point de vue pareil à la base sur les différents principes sur la fréquentation du chien, personne eut le temps de s'ennuyer pendant ces trois jours. Lors des exposés dans une langue étrangère, chaque personne avait des écouteurs pour une traduction simultanée en allemand.
Des problèmes de dos causés par des coups sur la laisse...
Anders Hallgren et
Ann Lyll Kvam ont tenus plusieurs exposés. Surtout l'éducateur de chien et auteur de livres suèdoaméricain
Anders Hallgren a impressionné par sa très ample compréhension des chiens, qu'il a partagé avec beaucoup d'humour avec le public. Il a élargi ses véritables sujets, c'est-à-dire "le chien comme estafette de fumée" (

) et "problèmes du dos chez le chien" dans une conférence de deux heures à une contemplation universelle sur le comportement des chiens. Extrêmement intéressant était l'affirmation par
Hallgren qu'
il existe une relation entre les problèmes de dos des chiens avec d' une part de l'agressivité plus élevé et d'autre part l'utilisation de coups sur la laisse comme méthode d'entrainement. Pas étonnant, que l'action des colliers étrangleurs et des coups sur la laisse - dans certaines écoles canines toujours l' habitude - est nuisible pour la santé des chiens: 91% des chiens ayant des atteintes aux vertèbres cervicales avaient été éduqués par des coups sur la laisse. Pour la première fois, on a parlé de maux de tête dus à l'action permanente sur les vertèbres cervicales.
Un collier large et lâche ou un harnais est conseillé...
Hallgren conseille une collier large, posé de façon lâche, ou un harnais bien ajusté et refuse absolument les colliers étrangleurs. Réjouissant (pas seulement chez
Hallgren) est
la considération de la relation homme-chien dans le respect du partenaire, très éloignés des dogmes de l' obéissance aveugle de l'ancienne école, ainsi que les rappels permanents des lacunes de communication entre les hommes et les chiens. Il accentue la position de direction de l'humain qui est toujours de nouveau mal interprété, pas comme démonstration de pouvoir avec force, qui dégrade le chien en robot vivant exécutant les ordres,
mais plutôt en quelque sorte comme la direction paternelle -basée sur l'autorité naturelle - avec du respect et de la confiance des deux cotés. Surtout
Anders Hallgren et
Turid Rugaas ont convaincus avec leur immense savoir, leur compréhension des chiens et leur sensibilités en face de nos amis à quatre pattes. Tous les deux mettent un point fort sur le dépistage et l'interprétation des signes qui sont des expressions de la maladie, de la souffrance, de stress ou alors de la joie de vivre.
Les "calming signals" des chiens...
Turgid Rugaas, du nord de norvège, auteur et expert internationale, a dit ce que doit être dit pendant les temps de listes des races:
" chaque être vivant a le droit de se défendre, les chiens également ". Ce qui dit beaucoup sur ce qui marche mal dans la relation avec nos chiens.
On dit que les chiens sont "méchants" s'ils grognent ou pincent, mais cela est souvent de la défense, si préalablement les signes d'apaisement du chien, Turid Rugaas les appelle les "calming signals", sont incompris ou mal interprétés ou non respectés par l'humain. Nos chiens utilisent toujours des signes d'apaisement, comme bailler, se lécher les lèvres, détourner le regard, mettre les oreilles en arrière, s'approcher en faisant des détours. Parfois, ces signes sont si discrets ou si rapides, qu'un observateur inattentif ne peut pas les voir. Mais tous les chiens comprennent ces signaux. C'est un langage international des chiens que nous, les hommes, doivent seulement apprendre et comprendre. Nous aussi pouvons communiquer avec nous chiens de cette façon, dit
Turid Rugaas, et
faire comprendre aux chiens que nous voulons pas les agresser, mais entrer en contact de façon pacifique. Trop souvent des hommes menacent des chiens sans le savoir et le vouloir.
La plupart des chiens tolèrent notre comportement malpoli, ils ne nous mordent pas quand nous nous penchons par dessus eux de façon menaçante, quand nous les soulèvons, les fixons, négligeons leur distance de sécurité individuelle, quand on les oblige d' accepter une proximité physique indésirable. Mais les chiens se sentent mieux en notre présence si nous comprenons leur signes et respectons leur personnalité.
Le vieux mythe qu'il faut secouer le chiot par le cou...
Grâce à quelques vidéo fortes intéressantes, la norvégienne nous montre comme les chiens "problématiques" deviennent "normaux" si on prend en compte leurs signes et que l'on les utilise.
Nous n'avons pas le droit de punir les chiens pour leur comportement naturel. C'est une autre des phrases capitales de la norvégienne. Poursuivre un coureur est un comportement naturel du chien, aussi bien que d’arrêter une proie. Beaucoup de problèmes en contact avec les chiens sont dus au fait que dans notre société très éloignée de la nature, nous n'acceptons pas un comportement naturel, ou nous ne le comprenons pas. En relation avec les mal-entendus,
Rugaas nous fait observer qu'on secoue encore un chiot par la peau du cou lorsqu'il fait quelque chose qui nous plait pas.
Mais le fait de secouer, pour les chiens, signifie : Je veux te tuer. Aucune chienne ou louve punirait son chiot en le secouant.
Souvent le propriétaire lui-même déclenche le peur chez son chien...
Sensible, très interessant et surtout très compétent, tel était l'intervention de
Sheila Harper sur son travail avec des chiens peureux. Les résultats intéressants des ses recherches peuvent être reliés à des problèmes de protection des animaux: Par exemple l' influence des facteurs stressants dans les environs d'une chienne gestante et la corrélation du stress dans les premières semaines de vie du chiot avec des futurs problèmes de comportement du chien. Ce sont des constatations, directement applicables p.e. sur l'ensemble des problèmes des chiots d' importation dans les animaleries, et expliquant le grand nombre de troubles de comportement des chiots de race venant des animaleries ou issus "d'élevages de masse". Le comportement d'une chienne très peureuse peut également apprendre aux chiots de considérer tout l' environnement comme très dangereux. Il existent beaucoup de cas, d'après
Harper,
où c'est le propriétaire qui déclenche la peur, p.e. en tendant la laisse lors des rencontres avec d'autres chiens ou par des caresses renforcées lorsque le chien a peur, ou simplement par des combinaisons dont le maître du chien ne se rend pas compte. Comme exemple, elle raconte d'un chien qui avait peur de certains ballons. En parlant avec son propriétaire, elle a su que le chien avait été mordu avec un ballon de cette sorte dans son champs de vision, ce que le chien a relié.
Sheila Harper montre avec des exemples pratiques comment elle travaille avec des chiens peureux, comment fonctionne la désensibilisation et à quel point faire les observations précises, identifier et surtout prendre le temps, est important. Elle met en garde, en travaillant avec des chiens peureux ou peureux- agressifs, des solutions rapides, qui ont pas de succès en long terme. Elle met aussi en évidence qu'un comportement agressif est souvent lié à la peur et qu'il est souvent mal-interprété. Elle raconte d'un chien qui avait mordu un invité lorsque celui-ci avait pris le journal. Le chien était toujours puni par son maître en étant battu avec un journal plié, il a donc fait un lien entre le journal et la punition. Quand l'invité, sans rien savoir, a pris le journal, le chien l'a mordu de peur d'être puni.
La peur causée par le surmenage...
L'aspect de la peur causée par le surmenage est surtout important pour les chiens des refuges. Surtout pour les chiens dont l'origine et le passé sont incertains, le surmenage dans leur nouvelle maison (quoique in-voulu) est un énorme facteur de stress qui peut finalement causer un comportement peureux-agressif. Des facteurs sans importance pour le propriétaire, comme le bruit du lave-linge, peuvent énormément stresser un chien sensible au bruit.
Harper conseille de laisser le temps au chien de s' habituer à tout et de ne pas le surcharger avec des bruits, des personnes différents ou de l'attention. Un chien étranger a surtout besoin de points de repère et d'une journée bien réglée pour se sentir en sécurité.
Nous devons sortir les chiens des situations qui leur font peur, les aider, sinon la peur se transformera vite en un comportement appris. Pour le travail avec des chiens peureux, l'anglaise nous conseille de travailler le plus loin possible de tout ce qui pourrait lui faire peur et de travailler pas par pas, et de ne pas lui demander trop. Pour une lutte efficace contre la peur, il faut voir et comprendre les moindres signes du chien, sur quoi on revient sur ce qu'ont dit
Turid Rugaas et
Anders Hallgren.
Prof. Pietralla: La récompense, un élément important dans l' entraînement...
Rapporteur et "pape du clicker", prof.
Martin Pietralla s’intéresse à l'attitude ambivalente des propriétaires de chiens face à l'utilisation de récompenses comme élément de l'éducation. Pour quelques uns c'est de la corruption, pour d'autres un essai de communication:
Je donne au chien quelque chose qui est important pour lui, pour qu'il fasse quelque chose d'important pour moi. Qu'y a-t-il de mauvais à ça, demande
Pietralla - est-ce peut-être lié à la vue égocentrique du monde de certains personnes qu'ils ne veulent pas admettre des friandises? Est-ce peut-être la présomption de soi-même, que le chien doit faire quelque chose pour faire plaisir à son maître et non pas pour la récompense ? Mais, pensons un peu à nous, individus égoïstes nous mêmes, qui préfèrent de loin faire quelque chose dans notre intérêt à nous? Le chien nous ressemble en ce point,
c'est un être vivant pensant à ses avantages et parfaitement équipé par la nature pour chercher de la nourriture. Est ce que c'est un défaut, ou n'est-ce pas tout simplement naturel, de vouloir faire quelque chose pour avoir quelque chose d'autre? Est-ce que l'ego sur deux pattes peut pas le comprendre sans se sentir blessé ? (

) Est-ce que certains ne s'orientent pas trop aux films kitsch comme Lassie, Rex et Krambambuli, quand ils réclament à leur chien d'être intègre ? (

)
Le clicker...
Pour réussir le clicker, vous devez savoir ce qui est important pour le chien.
Pietralla dit que ce quelque chose (la récompense) doit être important pour le chien.
Connaître le "palmarès" des choses importantes du chien doit être la première étape pour pouvoir utiliser le clicker avec succès. Pietralla insiste que ce doit être important au chien et pas à nous, car ici il y a parfois d'énormes différences. Et: le langage est source de mal-entendus, c'est pour ça que l'expert allemand préfère faire du clicker que parler. Pour lui,
le clicker est un pont entre plusieurs mondes, parfaitement adapté pour le travail avec des chiens de refuge, car l'attouchement n'est pas primordial. Ce qui fait que le clicker n'est pas un source de stress et qu'il est même adapté pour les chiens qui ne supportent pas d'être touchés. Les extraits du vidéo de
Pietralla montrent un travail en harmonie avec des chiens, mais aussi des fautes possibles et des situations de stress.
L'utilisation du chien est sans limites...
La Norvégienne
Ann Lyll Kvam nous montre un travail en parfaite harmonie des capacités humaines et canines lors de son exposé sur les chiens chercheurs de mines en Angola et les différentes techniques pour éduquer un chien au pistage. Elle ravissait les spectateurs dans un monde où les impressions sensorielles sont presque illimitées car d' après
Kvam un chien est capable de trouver deux grains de sable sur une plage de 500 mètres. Elle est sûre que l'utilisation du chien est sans limites. La tenace du maître et son savoir sur les préférences de son chien sont, d'après l'experte norvégienne, très importants pour réussir le pistage. Au pistage,
la question la plus importante est: "qu'est-ce qu'il le rend heureux?", parce que sans récompense, rien ne marche.
Eric Zimen rajoutait au symposion sa présentation connue depuis des années sur le loup: l'histoire, les mythes, la poursuite et le retour. Le biologiste
Joachim Leidhold a montré son nouveau documentaire "Die Langnasen", une étude du caractère des chiens de Trumler. Il a d'ailleur donné tous l'argent de la présentation pour la castration des chiens de la station de Trumler de la société de recherche sur animaux de compagnie.
Clarissa von Reinhardt a modéré le syposion de façon très compétente et a elle-même tenu un exposé sur "le chien comme assistant d'entrainement". Lors d'une tombola, une oeuvre d'art du peintre animalier
Bettina Richter, signés par tous les rapporteurs, a été mis en enchère au profit de la protection animalière. Le deuxieème symposion au thème du chien devrait se tenir en novembre 2003. Si la chef de Animal Learn
Clarsissa von Reinhardt garde ses exigences élevés, ce ne peut être qu'un succès. "