labeo a écrit le 27/11/2013 à 13h04: |
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ça peut venir de là, mais de bien d'autres choses encore.
1) personne n'a parlé de soucis physiques alors que c'est par la qu'on commence habituellement, un cheval longé qui se défend agressivement alors que non dans d'autres circonstances ça interpelle quand même.
2)l'aggresivité
C'est impossible de tourner en longe ou travailler en liberté... il revient sans cesse vers moi, coupe le cercle et fait mine de m'attaquer... (pourtant c'est pas du tout un cheval dangereux ou méchant)
Je repousse les hanches avec la chambrière, il se remet sur le cercle au grand trot...ca le met en rage que je le remette à sa place ... et il refait mine de m'attaquer....
Le travail devient alors impossible, tout est fait dans l'agressivité et la précipitation. J'ai peur qu'il se blesse car raccourcit son cercle, trotte comme un taré...
Alors généralement j'abandonne et passe à autre chose pour éviter la catastrophe (chute, blessure..)
Une copine (qui fait de l'étho) l'avait bien remis, il avait tenter son coup... dès le départ il ne voulait pas se mettre sur le cercle, commencait à reculer en baissant les oreilles et faisait mine qu'il allait se cabrer... directement elle l'avait faire reculer en "secouant" la longe, puis ensuite elle lui faisait déplacer les hanches et tourner autour d'elle.... je me souviens encore de la tête de mon cheval, totalement surpris de se faire remettre à sa place - d'ailleurs il avait les oreilles dressées en avant... suite à ca j'ai été tranquille 3 mois, il était irréprochable.
Sauf qu'elle, c'était une inconnue pour lui... moi j'ai peur qu'en agissant comme elle a fait, il m'en fasse voir de toutes les couleurs et qu'il se rebelle encore plus.
J'avoue que ces dernières années j'essaye de pas le "mettre en colère" et j'évite toute situation qui serait sujette à cette rebellion car ca nous mène à rien si ce n'est de prendre le risque de se péter un membre.
Je ne dis pas que je lui passe tout, car je reste ferme, et me fache à la voix régulièrement...mais j'essaye de le contrarier le moins possible.
Avez vous des conseils, des exercices que je devrais faire pour résoudre ce premier problème et ainsi repasser en tant que n°1 dans la hierarchie ?
Comment dois je m'y prendre ? comment dois je réagir qd il fait mine d'être agressif ?
Dois je récompenser au bonbon ou seulement à la caresse ?
Dans le livre de Corbigny, elle préconise devant un cheval agressif, d'aller au devant de lui et de le repousser en faisant mine aussi de l'attaquer (sans geste brusque) afin d'arriver à le faire "bouger de là", et non pas que ce soit lui qui me fasse bouger... mais honnetement je me sens pas capable de tenir tête, j'ai confiance ok, mais si jamais il décide de pas bouger et de me percuter c'est la cata...
Je pensais déjà travailler en licol étho le respect en main (même si de ce côté là pas de soucis) et le faisant marcher derrière moi, s'arrêter quand je demande etc ... puis ensuite travailler les "pressions" pour déplacer hanches et épaules.
Mais ca je pense que ca va aller.
Le problème va étre quand je vais le mettre autour de moi.
Je lis quand même de l’appréhension et du manque de confiance.
Et pourquoi cette psychose qu'il se fasse mal ?
Quand cette appréhension est absente, le travail se passe bien (a pieds, en selle).
C'est un vieux routard qui a trouvé la faille on dirait, il peut se soustraire a un certain type de travail sachant très bien qu'il n'y aura pas de suite.
Peut être creuser de ce coté. |
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Désolé, je vais être un peu brute autant pour l'auteur que pour toi, mais justement quand on s'intéresse vraiment à l'éthologie, c'est à dire à ce qu'EST réellement un cheval, on désillusionne... et on remarque bien que ce qu'on imagine est bien loin de la réalité de son cheval. Et là nous sommes dans un cas typique: L'auteur pense donner ce qu'il faut à son cheval mais elle se sent lésée quand même car il ne donne ps ce qu'elle donne. Le soucis, c'est qu'il n'y a pas de remise en question de ce que l'auteur donne à ce cheval.
Et si on part là dedans, il est évident qu'on considère le cheval comme vicieux, comme celui qui a trouvé une faille pour qu'on lui foute la paix, comme le petit "con" qui faut redresser.
Sauf qu'un cheval n'est pas agressif pour qu'on lui foute la paix. Le cheval est profondément pacifique et il est agressif dans des cas extrêmement rare notamment celui d'un mal-être important.
Autant, je veux bien comprendre que l'auteur a déchanté et n'a plus confiance en son cheval, autant je ne peux pas accepter de croire que ce cheval a trouvé une faille ALORS QU'avant tout se passait très bien et l'éducation de l'auteur convenait bien.
lylou13 a écrit le 27/11/2013 à 13h14: |
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Je suis consciente que l'épisode du Luxembourg ne l'a pas aidé, nous y sommes restés de Septembre 2011 à janvier 2012.
Mais depuis il n'y a aucune amélioration, ca va en s'empirant alors que je ne pense pas qu'il ait une qualité de vie mauvaise.... les boxs communiquent entre eux, il va au pré tous les jours du lundi au dimanche, les prés voisins sont occupés par d'autres chevaux...
Que devrais je faire de plus ?
Si c'est le mettre au pré H24 que vous insinuez ... ca ne marchera pas, et je le connais bien assez pour pouvoir dire cela.
Déjà parce qu'il a peur des autres suite son expérience de troupeau (il a quand même eu en plus de son état déplorable une félure du coude et 3mois d'immobilisation au box et à 17 ans je ne peux pas me permettre de risquer un quelconque accident).
Et qu'en plus c'est un cheval qui a besoin d'un box... parce que oui il va au pré la journée mais à partir de 14h c'est quand même un des seuls à faire les 100 pas pour vouloir rentrer et a hennir comme un cheval perdu.
Et pour l'avoir eu à la maison pendant 4 ans en box/paddock attenant donc ouvert H24, il était à ce moment là avec mon poney, et c'était un des seuls à pourrir son box et à rester enfermé dedans, alors que les 8 autres étaient dehors... pourtant là il avait le choix !
Donc le pré H24 je sais que ce n'est pas pour lui, ou alors dans des conditions particulières (en binome, avec une jument, avec un abri/box, non loin des écuries etc...) |
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Ce qui m'ennuie énormément dans ton discours, c'est que tu ne te laisses pas le bénéfice du doute que là tu as les conséquences de son enfermement prolongé...
Un cheval n'est pas agressif, juste pour rigoler comme ça, pour bien se marrer en faisant chier sa proprio. NON, un cheval est agressif parce qu'il va mal et si tu n'en prend pas conscience, tu ne pourras pas changer sa vie pour qu'il aille mieux.
L'agressivité, je le reprécise au cas où ce soit pas imprimé, est dûe à des grosses frustrations qui ont été emmagaziné ainsi qu'un mal-être constant. Et si ces frustrations n'ont pas été évacué comme il se doit, ça peut revenir, même UN an après. Et oui, on ne peut pas mesurer, ni juger un mal-être: il est là, l'ignorer serait une grave erreur.
Si tu n'es pas capable de faire réellement de l'éthologie: c'est à dire comprendre ces comportements... Alors ça sert à rien d'aller faire les stages de machintrucmuche !
Un cheval est un herbivore ayant besoin d'une alimentation pauvre mais d'en manger continuellement. Il a besoin d'être en quasi permanence avec au moins un autre cheval car c'est un être social et ça ne suffit pas d'avoir en visuel d'autres chevaux.
Est ce que tu te contentes de voir les autres de loin pour satisfaire ton besoin de lien social ? Non, tu as besoin d'aller leur parler, toucher certains avec qui tu as une affinité particulière, alors pourquoi l'imposer à ton cheval ?
Alors, oui ensuite tu peux adapter les choses à ton cheval: Si il a besoin d'être au box la nuit (et que la nuit), très bien met le. Mais tu n'empêcheras pas cet animal d'avoir besoin d'un autre de son espèce.
Alors, pour moi, avant de penser à une quelconque éducation, il faut d'abord que tu penses aux besoin de ton cheval (et ça c'est à toi de l'observer) du point de vue du cheval et non de ton point de vue, que tu te demandes comment tu peux les satisfaire et au mieux de toutes les façons qu'il est possible de faire.
Et ensuite on peut revenir discuter d'éducation, de remise dans la relation, de confiance réciproque qui revient.
On peut être en relation avec l'autre qu'une fois qu'on est en paix avec soi même. Et c'est autant valable pour l'humain que pour le cheval !