|  | j'ai pas généralisé je crois, j'ai juste évoqué la mémoire de la douleur comme une des possibilités
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oui bien entendu , c'est heureusement loin d'être systèmatique, juste une possibilité |
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Excuse-moi, alors : j'ai dû lire trop vite.
|  | aussi poussée soit l'observation, aussi logique soit les "conclusions" , il y aura toujours une part d'interprétation, une part de subjectivité et même d'intuition ... encore une fois s'il suffisait de ranger des symptômes dans un tableau pour établir un diagnostique indiscutable .. |
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C'est sûr. C'est pourquoi il peut être intéressant d'utiliser des "outils" qui servent aussi de "testeurs", si je peux dire. Par exemple, une très haute dilution homéopathique ne fera effet que si la souche choisie est vraiment "semblable" au patient. Du coup, s'il y a un résultat observable clairement, on peut aussi en déduire que la souche choisie l'a été à bon escient. C'est un moyen intéressant dans le sens de la validation de certaines hypothèses.
C'est encore plus probant quand on se trompe de dilution et qu'on provoque une aggravation : si l'aggravation est la copie du problème en pire, c'est clair que la souche choisie est vraiment "semblable", et, dans ce cas, décrit le mode de fonctionnement du patient. Cela devient alors une clé de lecture du patient lui-même.
|  | As-tu des informations , ou liens sur "l'état nostalgique" chez les animaux ? nostalgie au sens tel que tu l'évoque ici . Sinon on va s’égarer ... |
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Oui. En homéo, cela correspond à une souche très précise. Elle est présente chez de nombreux chevaux, et aussi chez d'autres animaux. Une des manifestations de cette "nostalgie" est une paralysie, plus ou moins sourde, d'évolution plus ou moins rapide, affectant prioritairement le côté droit (mais ce n'est pas absolu), pouvant prendre l'apparence de paralysies "vraies" (au sens neurologique - donc vérifiable), pouvant affecter même le nerf optique (le sujet devient alors aveugle).
Quelques exemples :
un cheval, PS, en pleine forme, est transporté sur un champ de course qu'il ne connaît pas, pour une course. Quelques pas après sa descente du van, il se met à boiter (côté droit, très souvent) : pas de chaleur, pas d’œdème, aucune cause apparente. Le membre ou la partie du membre affecté est plus ou moins raide. Bref, le cheval est boiteux, l'entraîneur déclare forfait, remonte le cheval dans le van et rentre chez lui. A la descente du van, le cheval, chez lui, ne boite plus du tout.
Idem pour toutes les courses courues dans des lieux inconnus. De guerre lasse, l'entraîneur donne le cheval, qui arrive boiteux, forcément, dans sa nouvelle écurie, mais comme elle devient "chez lui", il s’intègre peu à peu et se "libère". J'ai connu, comme ça, une écurie d'une trentaine de chevaux dans le même cas, tous donnés "cadeaux", alors qu'il aurait suffi d'1 granule bien choisi pour régler le problème.
Une chienne Yorkshire, habituée à dormir sur le lit de ses maîtres met bas. Elle est alors mise dans une caisse avec ses chiots, dans la cuisine. Dans le mois qui suit, elle a de plus en plus de mal à marcher, tombe facilement, tourne toujours du même côté, et finalement ne peut se mettre debout sans tomber. Le véto classique diagnostique une hémiplégie droite. Le véto homéopathe, lui, voit typiquement ce tableau de "nostalgie" (déménagement du lit dans la caisse). Prescription du produit adapté: les gens l'achètent en sortant, le donnent aussitôt, et en arrivant chez eux, 30 km plus loin, la chienne est redevenue normale.
J'avais un cheval qu'on m'avait donné, qui fonctionnait ainsi : j'avais prévenu le club où je l'avais mis en pension : surtout ne changez rien, pour lui, sans me prévenir. Un jour, on m'appelle : mon cheval est couché dans son box, il est raide, il râle et ne peut pas se lever. Je m'y précipite. On était en plein été, chaud et sec. Le cheval avait été changé de box, pour être mis dans celui immédiatement mitoyen. J'avais bien dit : aucun changement. "oui, mais, tu comprends, là, c'était juste à côté, il avait le même vis à vis, les mêmes copains, et, en plus on devait faire des travaux ... "
Bon, le cheval, en me voyant a retrouvé quelques "marques", et s'est un peu détendu. J'ai réussi à le faire se lever. Sachant que ce "tableau" est amélioré par une ambiance humide et tiède, j'avise un tuyau en plein soleil, et fais doucement couler de l'eau tiède sur le dos de mon cheval qui continue de se détendre petit à petit.
Etc, je peux en citer des tonnes, y compris le poulain nouveau-né qui ne peut avaler (ben oui, pour qui fonctionne comme cela, la naissance est un fameux "déménagement" et la nostalgie de la matrice n'a pas été inventée par Freud ! )
Donc, oui, un homéopathe avisé qui aura perçu ce "terrain" chez un sujet prendra la précaution de surveiller s'il ne vient pas "paralyser" l'évolution vers la guérison et le retour à l'état de pleine santé.
Et, je le répète, l'homéopathie fera le distinguo entre cette "nostalgie", et, par exemple, la peur d'un trauma, l'appréhension d'une autre nature qu'on pourrait dire de la survenue du trauma, ce qui n'est pas la même chose, et qui n'est pas forcément lié à la peur de la douleur physique. Cela peut être la peur d'avoir peur. Comme quand on passe un passage à niveau et que le train arrive : la peur qu'on a ressentie peut nous obséder et nous faire revivre l'événement, y compris loin de tout passage à niveau. En homéo, les symptômes sont différents. On a aussi le côté un peu obsessionnel de dépendance à la situation de malade, etc. Oui, tout cela existe, et a des réponses spécifiques.
Pour le cheval qui relève la tête parce qu'il a pris des claques : cela peut être, comme tu dis, la mémoire ou l'habitude, mais cela peut être aussi, simplement, la peur d'être touché, qui est un symptôme qui peut apparaître suite à certains trauma. J'ai connu un cheval comme ça. Lui, le trauma d'origine, c'était un tatouage à l'intérieur de la lèvre supérieure. Mais il ne l'a pas dit, bien sûr. Il se laissait très difficilement approcher, pour mettre le licol, et quand il était mis, ça allait, mais ouf, moment difficile : il semblait terrorisé. L'examen homéo a mis en évidence le lien avec le tatouage : 3 granules bien choisis, et en 2 h, l'affaire était réglée. Comportement redevenu tout à fait normal. Donc, ce n'était pas la peur de la douleur elle-même, dans le lieu du tatouage, puisque lui mettre le licol n'approchait pas les mêmes zones, mais simplement la "peur d'être touché" qui est le symptôme qui a été induit par le tatouage vécu comme un traumatisme.
J'arrête là : ça peut nous emmener très loin !