Je met mon chapitre 5, j'ai modifier quelques petites choses, et j'en ai déplacé d'autre :) En gros le chapitre 5 commence là, j'ai changer des trucs, et tout ce que j'ai mis avant fait partit du chapitre 4
C’était immense. Il y avait de la forêt à perte de vue, et tout était enneigé, c’était immense et magnifique. Alix se demandait seulement où est-ce qu’elle était, et quelle heure il était. Vu la luminosité, il ne devait pas être loin de midi. En même temps, elle se rendit compte qu’elle avait changé de vêtements, et qu’elle était pied nus. A son grand désespoir, son jean, son pull et ses baskets avaient été remplacés par une chemise de nuit, ou plutôt un t-shirt trop grand pour elle, qui lui faisait donc une robe de chambre. Alix pensa immédiatement au fait que des gens aient pu la voir en sous-vêtement, ou pire, toute nue ! L’énonciation de son prénom vint la tirer de ses pensées. Elle se retourna brusquement, pour voir que son soi-disant mentor se tenait là. Elle ne l’avait même pas entendu rentrer, et avant même qu’elle puisse lui dire quoi que ce soit, il s’empressa de prendre la parole, comme si il devait à tout prix empêcher à Alix de prononcer le moindre mot.
-Habille-toi, lui lança-t-il, tout en jetant sur le lit les vêtements hideux qu’il tenait dans sa main. Alix allait devoir mettre cette tenue hideuse, où chaque pièce était plus horrible que la précédente. Mais elle ne broncha pas, et enfila le pantalon droit kaki, la polaire marron, le tee-shirt beige, sans oublier les rangers. Les mêmes que son mentor. A son grand soulagement, ses sous-vêtements étaient les mêmes. Certes, c’était plus que répugnant, mais au moins, personne ne l’avait vu dans le plus simple appareil.
-C’est injuste, je me retrouve ici pour avoir lâché quelques souris dans une salle de classe. Je ne méritais pas une telle sanction…
-Tu crois vraiment que tu es ici pour cette bêtise puérile Alix ? Demanda-t-il. Sans même lui laisser le temps de répondre, il enchaîna. Non, bien sûr que non, Alix. Tu es ici pour des choses bien plus graves. Aller, ferme-la et suis moi maintenant. Cracha-t-il.
Le bâtiment où ils marchaient était un vrai labyrinthe. Ils tournaient à droite, puis à gauche, et des fois, ils faisaient même demi-tour, même on mentor semblait se perdre. Alix, les mains dans les poches de sa polaire se demandait toujours ce qui avait bien pu l’amener ici. Elle continuait à marcher en silence, en espérant qu’elle en saurait d’avantage plus tard dans la journée. Ils prirent une porte et déboulèrent dans une salle qui semblait être un réfectoire. Il comptait deux tables parallèles qui s’étalaient en long de la pièce. Tout ça tombait bien, Alix mourrait de faim, ça faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas mangé. Seulement, elle ne s’en était pas rendu compte, avec tous les évènements qui s’étaient déroulés. Des jeunes habillés comme elle étaient attablés. Sur ordre de son mentor, elle alla s’asseoir avec les autre jeunes, qui semblaient avoir son âge, tandis que son mentor alla de son côté avec les autre mentors. Leurs chemins se séparèrent donc là.
Autour de la table où elle était assise, une ambiance glaciale régnait. En face d’elle se trouvait une blonde, qui n’avait pas l’air moins désespérée qu’Alix. Dans cette salle, il n’y avait que des filles, et tout cela ressemblait plus à une prison pour mineurs qu’à un internant pour jeunes en difficulté.
-Comment tu t’appelles ? Demanda-t-elle pour faire la conversation. Moi c’est Alix.
-Léna, mais on n’a pas le droit de parler. Chuchota la jeune fille. Cette réponse surprit Alix au plus haut point, mais elle n’eut rien le temps de dire, ni de penser d’ailleurs, elle venait de remarquer qu’un homme avait fait son apparition et était monté sur une estrade. Il était assez vieux et pas grand, marchait avec une canne, il n’était donc pas très imposant, et il était habillé comme tous les autres mentors, même si Alix doutait fort qu’il en soit un. L’homme commença un discours. Alix le détestait déjà. Il lui rappelait bien trop le proviseur de son ancien lycée. Pourtant, elle l’écouta avec beaucoup d’attention. Le vieux se lança dans un discours qui lui parut sans fin. Il évoqua les buveurs excessifs, les drogués et les délinquants. Alix était tout ça. Sauf que ses parents ne le savaient pas, ils n’avaient donc pas pu l’envoyer ici pour ça. Il finit son discours par « le vrai travail commence demain. » Personne n’avait réellement compris ce que cela voulait dire. Puis il parla pendant une bonne heure de tout ce que les pensionnaires subiraient, et ensuite, il y eut le repas. Un bol de soupe ridicule. Avaient-t-il peur que les jeunes aient trop d’énergie et qu’ils se révoltent ? En tout cas, Alix était encore affamé, elle n’avait pas mangé depuis longtemps. Trop longtemps.
Et Alix pensait surtout à Antoine. Il était sûrement en train d’essayer de la joindre en ce moment même. Et lui, qu’allait-il devenir ? Il avait été exclu aussi après tout. Alix ravala quelques larmes, et un certain sentiment de culpabilité. Elle était là, et ne pouvait rien savoir d’Antoine, de ce qu’il faisait. Comment se sentait-il ? Allait-il bien ? Pleins de questions se bousculaient dans sa tête, mais elle ne put pas s’en poser d’avantage. Elle reconnut immédiatement la voix de son mentor. Elle se retourna donc, pour voir qu’il lui tendait un carton énorme. Elle le prit, sans trop comprendre ce qu’il y avait dedans.
-Dans ce carton tu trouveras des vêtements, un nécessaire de toilette, et beaucoup d’autres choses, dont une lettre de tes parents. Ça pourrait t’aider à comprendre ce que tu fais ici. Aller suis-moi. Alix était abasourdit mais ne dit rien, elle avait pris l’habitude d’entendre et de voir des choses folles. Cependant, elle était peinée, et ne savait pas si elle devait rire ou pleurer. Il continua tut de même à parler. Moi, c’est Darius, je suis ton mentor. J’ai fait quatre années ici, et ma cinquième est destinée à être mentor. Et après je serais libre. Si tu ne te suicide pas avant, normalement tu suivras le même parcours que moi. Dit-il sarcastiquement.
-Je devrais passer cinq ans ici alors ? Alix faillit de tourner de l’œil. Cinq ans ? C’était bien trop ! Elle n’avait même pas vingt-quatre heures dans ce bâtiment qu’elle n’en pouvait déjà plus. Il fallait qu’elle passe cinq ans dans ce trou ? Non, il fallait qu’elle s’échappe.
-Oui, tu devras passer cinq ans ici. Mais si tu es ici, c’est que tu l’as cherché. Alors ne te plains pas ! Cette remarque fit Alix se taire. Ta chambre est ici, tu l’occupes avec… Léna. Rentres, que je ferme la porte à clé. Demain rendez-vous à quatre heures devant le réfectoire. Du matin. Alix entra dans la pièce, où se trouvait déjà Léna assise sur un des lits, elle avait les yeux rivés sur un bout de papier, ça devait être la fameuse lettre. Alix entendit la porte se verrouiller derrière elle. Elle s’assit sur le lit disponible et commença à ouvrir le fameux carton, tout en pensant à un plan d’évasion. Dans le fouillis, Alix trouva la lettre de ses parents au bout de quelques minutes.
« Ma chérie, si nous avons décidé de t’envoyer ici, c’est pour ton bien. Sache que nous n’avons jamais arrêté de t’aimer, et que tu resteras toujours notre fille chérie.
Il y a peu de temps, nous avons remarqué que tu fuguais la nuit. Alors nous avons engagé quelqu’un pour te suivre. Ce qui a révélé au grand jour tes activités nocturne, qui consistent à boire, fumer et faire plus ou moins n’importe quoi dans la rue. Nous t’avons donc envoyé ici, tu y resteras cinq ans, mais c’est pour ton bien.
Signé : Tes parents qui t’aiment. »
C’est tout ? Alors c’était ça… Juste ça. Ils avaient découvert qu’Alix était tout sauf une enfant modèle. Elle leur en voulait terriblement, et elle ne leur pardonnerait sans doute jamais. Puis Alix se décida à parler à Léna, qui pleurait.
-T’es ici pourquoi toi ?
-Délinquance… Et aussi, je bois, je fume… de tout et n’importe quoi. La petite blonde semblait absente. Puis elle éclata de rire, sans raison, et se laissa tomber sur son lit en arrière. Mais Alix n’y prêta pas attention.
-Moi aussi. Mais je compte bien me tirer.
Elles passèrent l’après-midi à parler. Alix s’était déjà fait une amie. Puis elles allèrent diner, (le diner étant bien meilleur que le déjeuner) et elles retournèrent dans leur chambre, qui fut de nouveau fermée à clé.
Une alarme retentit, ce qui fit sursauter Alix, et l’extirpa brutalement de son sommeil. Elle regarda l’horloge qui se situait dans la chambre. Il était trois heures du matin. Dehors, il faisait encore nuit, et elle n’avait aucune envie de se lever, ou de faire quoi que ce soit d’autre. Dans le couloir, des gens hurlaient et tapaient sur les portes avec violence « debout ! Vous avez une heure ! Faites vos lit, préparez-vous, dans une heure vous devez être au réfectoire, bande de merdes ! » . Puis Alix se souvint encore une fois de la dernière phrase du vieux dont elle ignorait tout « le vrai travail commence demain. » Alors c’est comme ça qu’ils seraient traités pendant cinq ans ? Réveillés à trois heures du matin par des insultes ? Alix se leva tout de même sans sourciller, et se dirigea vers l’unique miroir de la chambre pour coiffer ses longs cheveux bruns, qui étaient déjà gras. Elle les remonta donc en chignon, et mis des vêtements propres. Alix se dégoutait, ses cheveux étaient sales, sa peaux grasse, elle puait. Ca faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas pris de douche, au moins trois jours. En s’habillant, Alix se rendit compte qu’elle portait une sorte de bracelet électronique. Pourtant, personne ne lui avait rien dit à propos de ça. Si elle voulait se tirer, il faudrait alors qu’elle l’enlève, mais elle n’avait aucune idée de la manière de le faire. Mais tant pis, elle trouverait bien à un moment, rien n’est infaillible. Derrière elle, quelqu’un venait de déverrouiller la porte de la chambre. Ce qui ne surprenait pas Alix, puisqu’elles étaient sensée aller au réfectoire mangé.