blindh a écrit le 16/01/2017 à 17h51:
Par rond j'entendais plutôt un angle tête encolure relativement fermé (chanfrein vertical, ou légèrement en avant de la verticale , peu importe la hauteur de l'encolure, mais peut-être ai-je tort. Le placé pouvant varier, d'une attitude haute (mais là j'avoue que pour l'obtenir avec un cheval de base horizontal, il faut un niveau de travail que je suis loin d'avoir atteint) à une attitude basse.
Du coup est ce que tu mets l'extension d'encolure dans la mise en main ?
Je vais essayer d'apporter quelques réponses
La mise
en main c'est le résultat de la mise en oeuvre d'une locomotion correcte et harmonieuse.
Le cheval
sur la main la suit sans la quitter ni l'outrager. Le cheval
en main développe en plus des allures dans l'équilibre. Je ne lie pas l'extension particulièrement à la mise
en main, pas plus qu'un autre exercice visant à mettre en oeuvre la bonne locomotion du cheval en fait. Par contre, un cheval ni sur la main, ni en main ne livrera pas une extension correcte
il va juste se répandre sur les épaules, précipiter peut-être...
Le bonne réalisation de l'extension sera plus là, en plus de son rôle décontractant, pour valider la qualité de la relation main/bouche. L'extension est un moyen pas une fin. Un moyen de décontracter, un moyen de vérifier l'équilibre ou la constance du contact..
blindh a écrit le 16/01/2017 à 17h51:
J'édite après relecture : Donc en somme le placé prend également en compte l'angle tête encolure ?
J'en parlais avec une amie qui me disait que pour elle un cheval en main est tellement bien posé qu'il suit la main dans tout ce qu'elle lui demande. Donc cela ne s'obtiendrait qu'à partir du moment où on peut imposer n'importe quel cadre.
Oui, le placé est lié à l'angle tête encolure et à la hauteur de la nuque choisit par le cavalier.
Le cheval en main, en fonction du cadre plus ou moins restrictif proposé par le cavalier va proposer un placé.
Le cadre est variable en fonction du degré d'avancement du cheval mais aussi de la compétence technique du cavalier. Par exemple un cavalier peu avancé qui essaie d'imposer un cadre très restrictif courre à la catastrophe car il n'aura pas la précision et le tact requis pour rester dans la proposition et discuter sur le niveau d'exigence qu'il impose à sa monture sans lui faire subir des approximations.
Il faut donc toujours rester dans un cadre acceptable pour le cheval et gérable pour le cavalier. Plus on cherche un placé haut plus on est sensé assoir fort le cheval sur les hanches, sans offusquer la bouche ni agresser les flancs. Cela sous entend donc une qualité de mise en main et l'obtention de la disponibilité des hanches grâce à une très bon niveau technique (finesse, à-propos, tact)
si je devais résumé à l'extrême, je dirais :
sur la main = accepter le contact et le dialogue constant, suivre la main
En main = se tendre, développer les allures dans l'équilibre tout en préservant la qualité constante du contact
Placé = maitriser les différents degrés de rassembler sans détériorer se qui est précédemment acquis (mise en main, qualité de la locomotion, équilibre)
Et tout ça dans la décontraction, évidemment
Toute ces notions sont extrêmement liées, découlent les unes des autres. ce qui est important c'est de les prendre dans le bon ordre. Je pense que cet ordre est difficilement discutable. Tous les auteurs, depuis Xenophon, suivent le même ordre, même si les méthodes employées sont parfois très diverses, même si on joue sur quelques nuances (sur la main ou en main par exemple), tous entreprennent l'arrière main, tendent le dos, placent...