Journal de bord d'une végétalienne

tysha09 On ne peut pas tout savoir

Après perso, je ne fais pas du tout attention pour les alcools

djebeldesierra Je suppose que les races à " viande " ne sont pas les mêmes qu'à " oeuf "

je suis pas végé, mais j'aime bien ton sujet, tu explique bien et ça m'instruit j'apprend pleins de choses, j'ai tout lu :p
puis bon, le jour ou je devrais faire a manger pour un vegan je serais parée lol

lyzdekiel Peut-être mais on pourrait les manger quand même

djebeldesierra ça serait certainement pas assez rentable.

lyzdekiel Ah en effet...

djebeldesierra

Idem, pour l'alcool ... Vue la quantité de bières et cie que je chope, je suppose que j'en consomme des non-végétaliennes. Mais clairement, je ne serais pas sortie de l'auberge et ... Bah je préfère du coup me pinter la gueule pour oublier cette faute [en vrai j'y pense même pas]


Il a bon dos le végétalisme, hein ? tu penses que tes TCA sont masqués uniquement sur le sujet "oeufs" ou le reste aussi ?
Moi j'ai vraiment l'impression que c'est surtout les oeufs, mais c'est parce que j'ai pas réfléchi au reste. Pas sur que je sois capable de boire du lait sorti tout droit des mamelles d'une maman vache avec son bébé par exemple.

Djebel : Oui c'est ça, avec la sélection génétique, on a maintenant des races de poules aux "utilités" bien distinctes : poules pondeuses ou volailles de chair. Et grossièrement, les poules pondeuses (et leur descendance) ne sont en gros "bonnes qu'à pondre" ... Donc exit les petits mâles (hormis quelques rares chanceux - ou non d'ailleurs - qui serviront de reproducteurs) qui n'ont pas un "rendement" viable.

Un peu comme les vaches = vaches à viande / vaches à lait. Rares sont les petits mâles Prim'Holstein qui passent le cap des 15 jours, pas "intéressants" à élever pour la viande, "bons qu'à faire du lait" mais vu que c'est mâles ...

Et c'est vrai que ça me semblerait une bonne chose de privilégier les élevages de races dites "mixtes".

Moi c'est que les œufs aussi, éthiquement je suis complètement contre les produits laitiers, ce lait revient au bébé, moi j'en ai pas besoin. Après moi, j'ose à peine l'avouer, mais dès que je fais une crise de boulimie, c'est pas sur du broccoli que je me jette... Donc je crois que ma "restriction" des aliments n'est pas que pour des raisons d'éthique sur les bords

Merci Neon pour les infos

Hihi, on se comprend

Bah voilà, je pars 2 jours sans PC et j'ai déjà 2 pages à rattraper, vous allez trop vite pour moiiii !!

Bon du coup je vais commencer par te répondre sev_




Perso, j'avais un peu le même avis que toi au départ. Et puis j'ai commencé à réfléchir autrement.
La poule ne "donne" pas son œuf. Elle ne peut pas voir ça comme un "service rendu en échange d'un salaire", elle ne peut pas comprendre ça, et en ce sens, ça engendre un stress chez elle que de se faire piquer ses œufs chaque jours.

Outre ça, la poule ne nous doit rien. C'est nous qui avons décidé de l'adopter, et s'il nous est si pénible de l'entretenir sans rien lui demander en échange, alors pourquoi l'avoir prise ? Un peu comme si tu adoptais un enfant, et que tu lui disais "bon, je t'offre une vie cool et je t'entretiens, par contre du coup tu vas me faire le plaisir de faire le ménage, le repassage, la cuisine, la vaisselle, les vitres et puis t'iras acheter le pain, tant que t'y es.", tu vois le délire ?

Et toujours au delà de ça (parce que s'il n'y avait que ça, ça s'approche pas mal du cas de l'équitation pour moi, donc je pense que je mangerais toujours les œufs de mes poules), je me pose aussi des questions : D'où viennent les "poules heureuses" ? Acheter une poule, c'est rémunérer l'éleveur. Rémunérer l'éleveur, c'est cautionner l'élimination des poussins mâles, la réforme après 1 an, la coupe de bec, etc. etc. Et même les poules de réforme sont achetées, donc même si c'est du sauvetage (ça leur évite l'abattoir), ça reste une rémunération de l'éleveur. Le seul moyen d'avoir des poules sans cautionner l'élevage, c'est de se les faire offrir par ledit éleveur avant sélection (donc surprise sur le sexe) ou de les avoir via une association qui les a récupérées sans rien dépenser. Autant dire que la très grande majorité des gens qui ont des poules "heureuses" chez eux ont à un moment cautionné l'élevage et ses pratiques pour se les procurer.
Dans un autre registre : Si les poules ne pondaient pas, en adopterions-nous ? Quand une poule est sur son nids et nous empêche de prendre ses œufs, acceptons-nous de les lui laisser ? (combien de personnes poussent la poule pour prendre les œufs sous elle ? -ceci est une question rhétorique et j'étais d'ailleurs la première à le faire jusqu'à il n'y a pas longtemps-) Accepterions-nous de n'adopter que des coqs ? (parce qu'on "sauve" des poules pondeuses, mais qu'en est-il des poussins broyés ? Qui les sauve, eux ?). Alors certes, un coq, ça chante. Mais même en admettant que ça soit silencieux, qui n'adopterait que des coqs ? Est-ce que ce n'est pas PARCE qu'elles pondent qu'on accepte d'adopter les poules ?
Voilà, ça ce sont les questions qui me posent problème niveau éthique et qui font que j'ai arrêté de manger les œufs de "poules heureuses". (ça et le fait que j'arrive très bien à m'en passer au quotidien, voire que je suis fière de savoir m'en passer )

EDIT : ah oui, et effectivement, l'exploitation humaine existe bel et bien, et c'est un véritable problème contre lequel les véganes se battent aussi
Par contre ce n'est pas le cas de TOUT travail. Et quelqu'un qui choisit son travail et y va de bon cœur (ou tout du moins pas à reculons) tous les jours ne peut être comparé à la poule qu'on force à nous donner ses œufs sans vraiment lui demander son avis.

Maintenant, je pense (attention, ce que je vais dire n'est pas du tout végane, c'est seulement mon point de vue) qu'on peut éventuellement partager avec une poule. Genre lui laisser un certain nombre de ses œufs et en prélever 2-3 de temps en temps, quand on en a besoin. Je ne sais plus qui (sorry) avait aussi parlé de mettre 2 cabanes, l'une dans laquelle on laisserait les œufs et l'autre dans laquelle on aurait le droit de les prendre. J'ai encore quelques questionnements sur la mise en place d'un tel système, mais si la poule est capable de comprendre ce fonctionnement, alors je pense que c'est aussi une solution plutôt cool




La question des médicaments fait débat au sein même des véganes, donc difficile de te répondre en exposant "le point de vue des véganes" puisqu'ils ne sont eux-même pas d'accord entre eux xD

Le principe de base, c'est qu'en situation de "survie", on passe outre le véganisme. (comme je le disais sur un autre post, la grande majorité des véganes -hormis les gros c*ns quoi- n'ira jamais cracher sur un mec qui n'a rien d'autre à grailler parce qu'il mange de la viande).

Ce qu'il faut savoir aussi, c'est qu'un médicament qui est sur le marché depuis longtemps n'est plus testé (et je crois que les génériques ne sont pas non plus testés). Donc la plupart des traitements de fond des maladies "communes" (genre l'asthme j'imagine) ne sont plus testés. Pour ma part, et pour une partie des véganes, ça ne les rend pas véganes pour autant, mais ça peut justifier leur utilisation quand c'est quelque chose qui te pourris la vie.

Où fixer la limite, je pense que c'est à chacun de voir en fonction de lui. Sur ce sujet, je pense que typiquement personne ne te jettera jamais la pierre.
Perso, j'essaie d'utiliser au maximum tout ce qui est remèdes naturels (plantes, huiles essentielles etc. etc.), et si vraiment ça ne passe pas, je fais les fonds de tiroir de mon armoire à pharmacie, puis (si je n'ai rien trouvé ou que ça ne passe toujours pas) je vais chez le médecin. (Attention, je ne prône pas l'automédication ! Mais j'avoue que dans mon cas j'ai tendance à y avoir pas mal recours, et mes quelques connaissances en pharmaco ne m'aident pas à perdre cette habitude xD).

Je me répète, mais ici encore, comme pour la question des animaux de compagnie, on a à faire à un problème qui ne se poserait pas dans un monde végane, puisqu'il n'y aurait pas de tests sur animaux (et on a d'ailleurs actuellement les moyens de s'en passer). Donc difficile d'apporter une véritable réponse puisque l'idéologie végane n'est pas faite pour s'adapter à un monde spéciste/carniste. Tout ce qu'on peut dire sur ce point c'est qu'il faut essayer de s'adapter comme on peut, du mieux qu'on peut et en essayant de faire le moins de mal possible.

Ce post est méga intéressant, merci beaucoup de l'avoir créé !

J'apprends beaucoup de chose, notamment l'histoire de la colle pour le vin

Je ne suis pas végétalienne, ni végétarienne car il m'arrive très très rarement de manger de la viande (resto ou lorsque je suis invitée) mais je l'évite au quotidien. Par contre je suis contre les cirques, parcs animaliers, tests sur les animaux, élevage intensifs, mis à part les plus anciens mes animaux sont adoptés en asso etc...
Toutes les nuances sont possibles :)

J'ai plusieurs questions qui me sont venues à l'esprit en lisant le poste, mais j'en oublie..
Ce qui me marque surtout c'est se passage sur le positionnement des végans sur les animaux de compagnie.
Je comprends bien leur raisonnement, l'idée d'un "monde végan", que les animaux doivent être libres etc... Mais, dans notre monde actuelle c'est complètement utopique tout ça. On vit en collectivité, cela implique forcément des lois pour que tout le monde y vive au mieux. Malheureusement ces lois s'imposent (in)directement à nos animaux (notion de propriété, tenir son chien en laisse, pas de chevaux en divagation etc....), des principes (faire soigner ses animaux lors de blessures ou maladie) et tout cela n'est pas forcément notion de malheur même si cela limite leur liberté...

Par exemple, promener son chien en laisse ou le lâcher dans un jardin clôturé, le chien ne peut pas aller la ou il le souhaite mais si ça lui évite de finir écraser sous les roues d'une voiture ?
Mon cheval malade, il aura des injections de médicament (contre son gré, ce choix ne se fait pas à sa demande) mais on lui apporte un soulagement de la douleur, voir lui sauve sa vie...

Je ne sais pas si je peux être considérée comme antispéciste, mais je ne considère pas les animaux comme inférieur à moi ou autre humains. Mais ce n'est pas parce que j'impose des règles d'éducation à mon chien, que je le sors en laisse ou que je monte sur ma jument que je les considères comme des êtres inférieurs

Je pense que si on agit dans l'objectif du bien pour l'animal, on est pas des tortionnaires. Il y a un juste milieu parfois. Mais ce n'est que mon avis :)

Je ne sais plus ce que tu as dis à propos de l'antispécisme dans ton post, mais j'ai regardé un film (connu dans le milieu je pense) il y a quelques années à ce sujet qui m'a marqué et ouvert les yeux sur pas mal de choses.. Je peux donner le nom si ca intéresse mais c'est hard !
Un livre est également sorti il y a peu la dessus, c'est un chroniqueur chez Ruquier je crois l'auteur, il faut que je l'achète aussi !

xinou Je me demande dans l'absence de prédateur pour manger les oeufs.. Ils deviennent quoi ceux qui ne sont pas ramasser ? ça pourrit au bout d'un moment, non ? Et dans ces cas là il faut bien les enlever ?

Midame : C'est quoi le le documentaire et/ou le livre dont tu parles ?

Lyzdekiel : J'imagine que dans un monde "vegan" idéal, les poules ne vivraient pas cloitrées entre elles mais seraient en compagnie d'un coq et donc les oeufs seraient tout simplement de futurs poussins ^^
Enfin, je me dis que le raisonnement doit être le suivant mais ce n'est qu'une supposition ^^
Sinon oui effectivement, un oeuf non fécondé et non ramassé/mangé (que ce soit par un humain ou autre prédateur) je pense que ça pourrit tout simplement ^^

neonetmath Oui mais dans ce cas là, ça risque de faire beaucoup d'animaux au bout d'un moment, nan ?