Le cheval qui s’enferme évite l’effort.
Je ne sais dans quelle signification tu as utilisé le mot "effort", donc pour moi, oui et non. Plus précisément: il évite le contact, il se dérobe à au cavalier, il cherche à se défaire d'une contrainte. Pas forcément par envie d'éviter l'effort en tant que tel, par "flemmardise", mais aussi par instinct de fuite, lorsqu'il sait que le cavalier peut le forcer à rester dans un endroit inquiétant.
Exemple précis: je pars en patrouille extérieure. Uniquement du pas, dans des lieux citadins, avec voitures, monde, enfants, musique, bruits. Le cheval connaît pourtant, mais il n'aime pas et d'une peur, son habitude en est devenue un jeu, voire un vice: il piaffe, trotte sur place, ronfle et dans le meilleur des cas, va partir en cabré ou en lançade.
Il s'encapuchonne et fuit le contact de ma main. Je n'ai alors plus que mes jambes et mon assiette pour communiquer, ce qui, heureusement, est souvent suffisant. Ce qu'il évite, ça n'est pas l'effort en tant que tel, pour pouvoir être peinard et en faire le moins possible, c'est le contact de ma main, afin de pouvoir agir à sa guise et m'éjecter au besoin.
S'il a réellement peur, il va chercher à fuir le plus vite possible l'endroit inquiétant. Idem, il peut s'encapuchonner, se libérer de la contrainte de la main, afin de ne plus avoir ce "mur" devant lui et partir à sa guise (je grossis volontairement un peu le trait). J'ai aussi eu ce cas-là: le cheval a piaffé pendant 30mn quasiment en non-stop, avec quelques passages où je parvenais à le remettre au pas. Aucun souci d'impulsion, juste de l'angoisse et l'instinct de fuite, avec le respect suffisant du cavalier pour ne pas me coller sur le bitume.
Bon après, ce que le cheval ne calcule pas toujours, c'est qu'on a d'autres moyens que les mains.
EDIT:
Et l’impulsion dans tout çà? Reprenons sa définition basique: la volonté du cheval à se porter en avant. Un cheval qui se porte pousse sur ses postérieurs et allonge sa ligne du dessus et s’etend vers l’avant. Il ne peut donc pas tirer.
Pour moi, ici, il y a confusion entre impulion et engagement, non ?
Nous sommes beaucoup à avoir déjà eu un cheval dans l'impulsion sans qu'il ne s'étire réellement, ne serait-ce qu'à nos premiers Galop, avant que nous ne commencions à titiller la mise en place du cheval.
On le voit bien sur des parcours de CSO: on ne peut douter de l'impulsion des chevaux, mais sur le côté allongement de la ligne du dessus, c'est parfois douteux.
Ou alors, c'est moi qui confond impulsion et énergie....
