scoudi
oui je parle bien du haut niveau, des icônes du dressage de compétition... Qui vont influencer nombre de cavaliers amateurs et leurs moniteurs et pas forcément positivement....
@couagga tu penses vraiment qu'on ne peut associer classique et compétition ?
D'après ce que tu dis, en equitation dite "classique" on prend le temps de former le cheval mais pas en equitation de competition?
Ou j'ai mal compris?
Je dis que les objectifs sont différents, tellement différents, la formation est donc différente, ça me semble logique... On pourrait prendre aussi le cas des chevaux de course. C'est une compétition encore plus concentrée dans son cycle de réalisation.
Dans l'équitation classique on a le temps. On prend n'importe quel cheval, avec ses tares, et on prend studieusement plaisir à lui rendre sous la selle sa beauté naturelle dans ses comportements les plus exacerbés. Côté cavalier on est sensé aussi avoir la quête de l'aide la plus discrète, la communication gestuelle la plus en symbiose et ne pas aller au delà ce que le cheval peut donner. ça c'est la philosophie de l'équitation classique. Ce principe tu peux l'appliquer sans contrainte de temps si tu pratiques l'équitation hors compétition. c'est pour le plaisir, et rien que ça. C'est ce qu'on appelle l'art équestre. L'équitation élevée au niveau de l'art. c'est différent de l'équitation élevée au niveau du "sport" ou de celle élevée au niveau de "travail".
L'équitation de compétition a des rdv à honorer. A tel âge le cheval sort à tel niveau et doit effectuer tel type de reprise. La construction du cheval est calibrée pour réaliser ces objectifs et pour y parvenir le cavalier va déjà chercher un cheval qui répondra aux critères de la compétition. Les compétiteurs de haut niveau n'y vont pas pour prendre l'air. Même si les premières sorties servent à finaliser la préparation, ils y vont bel et bien pour avoir une carrière sportive et gagner, valoriser le cheval pour en tirer un profit (en le vendant, en vendant ses produits, en gagnant des sponsors, des contrats, d'autres chevaux à travailler...) ou en tous cas avoir des classements honorables. C'est le job. Sponsor, élevage, rentabilité, reconnaissance... il y a des enjeux qui vont bien au-delà d'avoir simplement de belles sensations avec son cheval et faire le point sur sa progression.
Au passage, on peut évaluer sa progression sans aller faire des concours. A mon avis, on va faire des concours parce qu'on aime cela, tout simplement. je conçois qu'on puisse y aller sans désir de gagner mais personne ne me fera croire qu'il y va sans avoir aussi un peu le goût de cette émulation de groupe, la recherche d'une certaine reconnaissance de son travail par autrui, et un certain besoin de se montrer, voir une certaine recherche d'adrénaline...
Par le concours et la compétition, on replace l'équitation au centre d'un enjeu social tout à fait différent du seul amour du cheval et de l'art équestre.