ladygodiva
Citation :
Mais la compétition est très largement pratiquée et c'est relativement accessible ce qui donne une plus grande vitrine.
Non et oui.... (et pas oui et non)
La compétition est médiatisée, ça oui (magazines spécialisées et Tv), ok pour la vitrine ce qui suscite des modèles.
Mais la plus large pratique de l’équitation, non. Elle concerne les non compétiteurs. En France il y a grosso modo 3 millions de pratiquants, occasionnels ou réguliers. Parmi ces 3 millions, 700 000 environ sont licenciés. Et parmi les 700 000 licenciés, 150 000
seulement sont compétiteurs tous niveaux confondus… Soit 1 cavalier sur 20 parmi les pratiquants
… On ne peut pas qualifier ça d’une large pratique de la compétition il me semble.
Même si ces chiffres doivent avoir 3 ou 4 ans, leur évolution est à la marge et ils restent à peu près dans ces proportions. Il y a eu une étude statistique sérieuse sur la filière, à la demande de la FFe il me semble. Je cite de mémoire mais il doit être facile de la retrouver sur le net. Bref, c’est juste pour dire que ces chiffres ne sortent pas de ma bombe
On parle essentiellement de la compétition mais elle ne concerne qu’une minorité de cavaliers en fait. Par contre, le problème c’est qu’elle influence beaucoup de non-compétiteurs. C’est là que le choc des cultures provoque des dégâts dans les « méthodes » de travail et l’enseignement. Parce qu’on tente de calquer les apparences du modèle de la compétition (et ses dérives pour le coup) a des chevaux et des personnes qui ne sont ni dans le contexte, ni dans les moyens, ni dans l’encadrement, ni avec la cavalerie correspondants… On observe alors un ersatz d’équitation qui n’est ni classique ni de sport, qui cause du tort aux 2 et ruinent les chevaux.
Finalement, le dressage « moderne », sous-entendu « mauvais », c’est peut-être cette équitation déviante qui oublie les règles de la formation sportive bien conduite et celle de l’art équestre bien pensé.