Le calvaire des éleveurs

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Meg_13

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Le calvaire des éleveurs
Posté le 16/01/2019 à 21h30

Bonsoir à tous

Je suis tombée sur ce dessin en baladant sur Facebook
Cliquez pour voir l'image   

Je ne suis pas éleveuse donc je ne suis pas concernée mais je partage avec vous ces moments bien compliqués parfois.
Et c’est valable pour tous les éleveurs que ça soit pour les chiens, les chats ou les chevaux.

Racontez nous vos pires anecdotes ! Il vaut mieux en rire même si je l’avoue ça doit être difficile

Édité par meg_13 le 22-01-2019 à 03h43

Minetteuh

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Le calvaire des éleveurs
Posté le 18/01/2019 à 10h19

Le prix d'un bien s'évalue par rapport à quoi ? A son coût de production ? Ou au prix des biens concurrents ?

Si on parle du coût de production déjà là il y a de sacrés écarts : entre ceux qui mettent le paquet dans tous les suivis que ce soit les soins, l'entretien courant, le mode d'insémination ou les installations et ceux qui font naitre "au fond d'un pré un peu par hasard"... Sans compter le simple écart sur le prix entre les régions : des pensions/du foncier, de l'accès aux reproducteurs etc ...


Deux éleveurs vont pas "produire au même coût".


Et si on s'aligne sur les prix concurrents ... ah là c'est encore une autre histoire. C'est déjà pas toujours facile d'estimer la qualité d'un bidule inerte alors quand ça touche au vivant ! Sous le terme de "qualité" on peut y mettre un peu ce qu'on veut et si acheteurs et vendeurs ne s'accordent pas sur les paramètres... Peut-être que certains acheteurs ne se dirigent pas vers les bons vendeurs aussi, bons j'entend par là "celui qui va proposer le cheval en fonction des attentes". Pour caricaturer : le baladeur du dimanche n'a aucun intérêt à s'orienter vers des chevaux dits "de sport" pourtant il s'attend à une certaine "qualité" (mental, comportement, santé etc). Sauf que savoir exactement ce qu'on veut/peut obtenir n'est pas toujours simple. Il y pléthore d'offres et de propositions de toutes parts, tellement de sollicitations... sans compter les marchands véreux, et ceux qui gonflent les prix sachant que l'acheteur va négocier...

Comment séparer le bon grain de l'ivraie ?


ps : exemple sorti de mon Xp pro donc rien à voir avec le domaine du cheval mais on y trouve le même genre de personne ... Le client typiquement chiant qui négocie systématiquement commande une prestation. On en veut 600. Sauf que si on annonce 600 il voudra jamais payer plus que 300. "Annonce lui 1000, il se plaindra, on baisse vers 800 car on est des gens biens tu vois... et comme au dernier moment il voudra encore chipoter, on négociera à 600/650. Il sera content et nous on aura notre argent"
Business is business.


edit : on peut aussi faire le // avec l'immobilier. Ca négocie quasi systématiquement. Entre les propriétaires qui sur-évaluent leur maison adorée et qui compte récupérer toutes leurs billes et les acheteurs qui trouvent que c'est toujours trop chers... On va devoir mettre en vente bientôt et c'est franchement l'angoisse ! On s'attend et on est prêt à "perdre" sur la vente mais notre entourage est à fond en mode "faut pas brader, faut que vous récupériez ce que vous y avez mis etc etc" ... On fera de notre mieux mais clairement on préfère perdre un peu que de garder la maison sur les bras. Et tant pis pour le marché

Édité par minetteuh le 18-01-2019 à 10h40



Ecuriessaglini

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Le calvaire des éleveurs
Posté le 18/01/2019 à 10h41

bacchetti pour la première partie de ton message, tu parles beaucoup de marchés de niche et de mode.
Le réalisme c'est produire ce qui est attendu et ça suppose d'évoluer et d'être adaptable.
Après peut être parce que je suis en Normandie mais je ne fais pas ce constat sur le marché actuel du tout et les éleveurs avec lesquels je travaillent ne le ressentent pas non plus ainsi. Encore une fois, la région veut peut être ça, la qualité globale des chevaux y est importante (pro comme amateur, je ne parle pas que des chevaux de 140 et plus)

Ecuriessaglini

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Le calvaire des éleveurs
Posté le 18/01/2019 à 10h46

styxs quand on sait que plus de 80% des naisseurs sont des particuliers... déjà, je dis naisseurs et pas éleveurs car pour moi, ce n'est pas la même chose.
Chez les éleveurs, les vrais hein (c'est toujours pareil) on est à des années lumière des chiffres que tu annonces en terme de production moyenne et qualiteuse.
Et heureusement, sinon y aurait plus d'éleveurs

Ecuriessaglini

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Posté le 18/01/2019 à 10h52

en parlant de naisseurs, j'ai vu un 3 ans la semaine dernière à vendre, je demande aux naisseurs ce qui leur a fait faire ce choix de père.
Car voyee vous le père etait un oncle de la mère, ça m'a interpelé.
Réponse des naisseurs : vous êtes sûre ?


voilà voilà......
donc oui il était bien consanguin mais ce n'était pas voulu et ces gens ont appris un truc sur leur cheval ce jour là....
c'est beau l'élevage en France

Flora51

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Posté le 18/01/2019 à 11h44

Il est certain qu'il y a aussi des abus côté vendeur. Je pense qu'aucune partie est moins à blâmer que l'autre. A l'hiver dernier, je cherchais un jeune poney et avais à ce moment un budget de 6000 €. J'ai contacté un poney club / élevage de poneys de cce/cso vers Mâcon, où j'avais fait plusieurs colos vacances étant gamines, me permettant de savoir qu'ils faisaient naître plusieurs poulains par an qui étaient gentiment démarrés en club et dont certains pouvaient être sympas. L'élevage/club en question était à 500 km de chez moi, on a donc organisé au tel et par mail un après-midi complet d'essai sur 4 poneys différents. Ils avaient mon budget dès le début, et je l'ai même mentionné plusieurs fois. Aucun risque de malentendu ou de truc passé à la trappe car il était hors de question de me taper 1000 km pour rien.

J'essaie finalement 3 poneys, ça se passe bien avec l'un d'entre eux (6 ans) avec qui j'accroche bien, mais des doutes assez sérieux sur le fait qu'il soit "planté", car 3 refus très francs et qui posent question durant l'essai, ajouté au fait que sur son minitel il semble être éliminé 1 fois sur 3, certainement pour la même raison. Il me plait quand même car d'après le caractère que je décèle du poney, je ressens qu'il y a 60 % de chance que ce soit dû à de la peur de bébé pas habitué aux sous-bassements + cavaliers de club inexpérimentés et qu'en quelques mois le problème peut être réglé. Il reste tout de même 40 % de risque que non.

Devinez quel prix m'a été demandé ? 8000 !!!!!!! oui, 8000 !!! Alors non seulement le poney semble planté et est éliminé 1 fois sur 3 en concours, n'a même pas de "grand nom" dans ses origines, mais en plus.... bon sang je suis arrivée avec un budget de 6000 annoncé noir sur blanc par mail, au téléphone et avec demande de confirmation !!! Et évidemment, réticente totale à la négociation, même avec les refus etc ! J'étais dégoutée en fin de journée d'avoir fait tant de kilomètres pour poser mes fesses toutes la journée sur des poneys que, dans tous les cas, je n'aurai jamais pu acheter à la fin.

Et le comble de tout ça, c'est que quand j'en suis repartie en lui disant que du coup ça allait s'arrêter là, je me suis gentiment pris une bonne remarque selon laquelle ils étaient habitués à "ces gens qui en fait ne viennent pas pour acheter mais pour faire un tour de poney gratos". Pardon ? Du coup on me rembourse les 1000 km de gazoil et de péage et la nuit d'hôtel ?

Édité par flora51 le 18-01-2019 à 11h47



Bacchetti

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Posté le 18/01/2019 à 12h12

ecuriessaglini lorsque je parle du marche du cheval, ça englobe toutes les races et les activités qui bon avec, le CSO est loin d’être seul sur terre

Ecuriessaglini

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Posté le 18/01/2019 à 12h14

bacchetti C'est certain mais ça ne représente pas l'ensemble du marché. Le gros du marché en France est de très loin le cheval d'amateur cso. C'est le baromètre

Styxs

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Posté le 18/01/2019 à 16h01

ncaar je ne dis pas que ça va couter 3000 euros à produire , mais c'est le prix auquel les 3/4 se vendent .

La faute à qui? c'est discutable , un ensemble sans doute

Styxs

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Posté le 18/01/2019 à 16h05

Après faut aussi relativiser.

Eleveurs c'est un top travail, un travail passion dont beaucoup sont jaloux, et bien les fluctuations du marché , c'est le revers de la médaille et je comprends les amateurs qui discutent , après tout l'écart de prix est tellement énorme entre un et tel autre que pour un amateur qui vise pas les JO et bien il regarde où est son interet , y compris financier

Bacchetti

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Posté le 18/01/2019 à 16h57

ecuriessaglini
bacchetti C'est certain mais ça ne représente pas l'ensemble du marché. Le gros du marché en France est de très loin le cheval d'amateur cso. C'est le baromètre
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Non,non.
Selon des données des HN, c'est le cheval de loisirs qui à le plus grand pourcentage de ventes, la, de toutes façons n'est pas la question, je me répète, je parlais du marche du cheval toutes races et activités confondus

https://www.ifce.fr/wp-content/uploads/2018/09/IFCE_OESC_synthese_march%C3%A9_global.pdf

Shetland89

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Posté le 19/01/2019 à 09h54

Il y a aussi l'acheteur potentiel qui te demande de baisser ton prix car il a des frais de transport pour ramener l'équidé chez lui! A t il pris en compte qu'il allait aussi devoir le nourrir?
Je lui ai répondu que cela ne me dérangeait pas qu'il vienne le chercher à pied ! :)

Ncaar

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Posté le 19/01/2019 à 18h55

styxs Moi je vois plutôt des éleveurs qui refusent des offres à 8000 pour des foals de Diamant mais bon….
Sinon c'est vrai que j'ai vu une 16 ans par Diamant à 3000, enfin là ce n'est plus un poulain à vendre. Ou tu parles peut-être de ce type d'annonce?
https://www.leboncoin.fr/animaux/1537121937.htm/
Parce que là 4000€ OK mais pour moi le père est par Diamant, c'est donc un petit fils, sans compter qu'on n'a pas l'âge, ni une photo, et bonjour le descriptif…. Perso une annonce comme ça, je fuis au lieu de sauter dessus

Deus.ex

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Posté le 20/01/2019 à 01h50

Heureusement que chacun peut encore faire naître!
Au même titre que chacun peut construire sa maison ou autre... les agents immobiliers et promoteurs ne s'en plaignent pas.

Après libre à chacun de mettre le prix qu'il faut pour un cheval élevé / travaillé dans de bonnes conditions.
Libre aux eleveurs d'etre ouvert à la négociation ou non.

personnellement j'ai fait naître et j'ai gardé pour moi.
Quand je vois la galère que c'est d'acheter je risque de continuer comme ça un moment...

Ecuriessaglini

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Posté le 20/01/2019 à 05h57

deus.ex sauf qu'on parle de vivant. et des associations avancent et ne sont pas loin du tout de gagner la bataille pour réglementer tout ça.
parce qu'être particulier et élever pour soi c'est une chose, mais élever pour vendre, en est une autre et c'est un métier, un métier auquel s'essayent trop de particuliers installant une concurrence déloyale, en réalité sanctionnable par la loi. la seule chose qui sauve ces particuliers qui innondent le marché, c'est que personne n'a eu le courage de faire un vrai ménage.
et puis les gens qui construisent eux même leur maison, c'est anecdotique sur le marché immobilier comparé aux naissances de chevaux, qui sont réalisées à plus de 80% par des particuliers, c'est un vrai sujet.
En France, la qualité globale de la production sport par exemple, a grandement diminuée ces dernières années et continu dans cette direction, reléguant le stud book SF à la traîne derrière les étrangers, un constat qui s'ajoute à l'aspect purement légal et la concurrence déloyale.

Édité par ecuriessaglini le 20-01-2019 à 06h32



Khymette

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Posté le 20/01/2019 à 07h54

ecuriessaglini

Le stud book n’a qu’a être plus sévère s’il veut remonter la qualité... Forcer une confirmation par juges, tests génétiques ou radiographiques par exemple ?

C’est comme les chats et les chiens. Après peut-être que je sous estime le nombre de poulains par an par des amateurs, et peut-être que certains font pouliner en chaîne et dans ce cas il faut revoir la définition d’éleveur professionnel et l’appliquer, mais il y aura toujours des gens qui font reproduire leur jument et de quel droit interdirait on cela.

Si ils les bradent et qu’ils partent quand même malgré une moins bonne qualité (a priori) c’est qu’il y a un marché. C’est dommage pour l’éleveur de chevaux de loisir (qui est semble t il plus affecté que celui de chevaux de sport car il y a toujours autant de gens pour acheter un cheval de cso dix mille euros ou plus) mais c’est comme ça , ya un paquet de monde qui n’y connaît rien ou pas grand chose et veut simplement un cheval à pas cher pour faire tondeuse à gazon et balades 10 fois dans l’année.

Édité par khymette le 20-01-2019 à 08h02



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