couagga a écrit le 16/09/2019 à 22h19:
@agentmulder
pourrais tu développer stp ?
Car normalement le travail latéral vise à assoir les chevaux sur leurs hanches. Ce qui libère les épaules, les rendant ainsi plus mobiles. Ce transfert de masse vers l'arrière main soulage donc les antérieurs. Ce qui est plutôt bien dans le cas d'un naviculaire, non ?
Je suis en train de relire mes deux bouquins. Je fais référence plus haut un peu plus explicitement à ce qui est relaté dans kinesithérapie du cheval au sujet des chevaux éparvins pour lesquels la courbe doit être modérée.
En courbe, en incurvation et dans un déplacement latéral quel qu'il soit, même dans une attitude de soutien où on cherche à reporter le poids sur l'arrière, une contrainte plus forte s'exerce sur un côté.
A noter aussi avant tout que plus haut toilad dit que son cheval ne sait pas travailler bas (et rond, ou étendu) ce qui suggère que la musculature de la sangle abdominale a besoin d'être travaillée avant d'espérer reporter le poids sur l'arrière, du coup, dans la mesure où ce cheval est assez vert il est peu probable que le travail latéral entamé n'aura pas d'impact gênant sur l'avant.
Je suis en train de relire "intérêts et inconvénients des déplacements latéraux" (tiré de biomécanique et gymnastique du cheval, du même auteur).
Et je pense quand j'écris ma réponse notamment à ceci:
"A des allures modérées sur sols de bonne qualité les déplacements latéraux ne présentent pas de danger pour l'appareil locomoteur des chevaux
cliniquement sains. Remarquons toutefois qu'au cours d'un même appui, chaque membre se pose d'abord par une face seulement du pied au cours de l'amortissement alors que la propulsion s'effectue par un appui préférentiel sur la face opposée du pied. Il en résulte une asymétrie dynamique des contraintes en compression sur les surfaces cartilagineuses et en traction sur les ligaments qui peut être nuisible sur des chevaux présentant des antécédents pathologiques ou une fragilité articulaire".
"Dans les antérieurs ... les articulations du boulet et interphalangiennes subissent lors d'appuis dissymétriques du pied, des mouvements de latéroflexion, abduction adduction, associés à des déplacements en
rotation et en glissement."
(pour cette raison par exemple N. Favereau explique qu'elle ne recommande pas l'usage répété de l'appuyer à l'entraînement. Ce n'est pas la seule. Je ne sais pas si elle s'applique à elle-même la recommandation lol)
"Comme lors d'un même appui les pressions passent d'un côté à l'autre du pied..., les mouvements entraînent des tiraillements ligamentaires et une concentration dissymétrique des pressions sur des surfaces articulaires"
Du coup
"Ces phénomènes incitent à soustraire les chevaux présentant des troubles d'origine articulaire afin de ne as entretenir une lésion préexistante".
Il rappelle aussi que les tensions ligamentaires surajoutées par cette gymnastique "imposent de n'effectuer les déplacements latéraux qu'âprès un long échauffement qui aura ssoupli les ligaments concernés, à cause de la visco-élasticité de ceux-ci". en précisant qu'un terrain suffisamment souple est aidant dans cette démarche et en rappelant que les vertus du latéral sont nombreuses (le chapitre sur la mise en travail de ma musculature du rachis et des ceintures au cours de ces mouvements le montre).
C'est un peu anatomique mais relativement clair quand même. Désolée de ne pas pouvoir jouter les planches, mais des arrêts sur image ou des ralentis sur le cycle des antérieurs dans ce type d'exercice donne une idée assez globale des contraintes exercées ;-)