gobi a écrit le 03/10/2019 à 19h00:
Je partage ce que dit @argamelle c'est bien plus confortable de se dire que les écarts de salaires se justifient par notre mérite ou nos compétences ça évite de culpabiliser
Alors perso zéro de chez zéro culpabilité. Mais alors totalement aucune. Et je considère que c'est mon mérite et les compétences acquises initialement et développée chaque jour qui me permettent aujourd'hui de gagner convenablement ma vie et de pouvoir espérer à moyen terme augmenter de manière notable mes revenus.
Je suis avocat, j'ai commencé à 2200€ brut par mois (ce qui signifie en tant que libérale de retirer environ 45% de charges pour avoir mon net), puis je suis passée en trois ans à 4000,00€ brut (toujours chargé à 45%). Depuis quelques moi je suis désormais associée dans un cabinet et je perçois 4.000,00€ net.
J'ai fait 7 ans d'études, je travaille environ 50h par semaine. J'ai des responsabilités considérables puisque je défends les intérêts de mes clients. Et clairement tout le monde ne peut pas faire mon boulot, d'ailleurs quand "tout le monde" essaye de le faire, ça finit moyen bien en général. Donc il me paraît bien normal de pouvoir accéder à des rémunérations importantes, je ne vole d'argent à personne, je bosse comme un chien, je fais bien mon taf, je détiens une connaissance durement acquise qui est indispensable et qui donc à un coût. Et en plus je suis d'autant plus confo que mon travail participe à promouvoir la justice et donc la démocratie.
De manière plus générale, ce que je trouve ubuesque c'est que le niveau de salaire est inversement proportionnelle à ta contribution au bien commun. Un médecin, une personne bossant dans l'humanitaire, un policier, un magistrat seront toujours moins bien payés qu'un trader alors que les apport au vivre ensemble et à une société plus juste des premiers sont sans commune mesure avec ceux des seconds.