gobi a écrit le 04/11/2019 à 12h23:
D'accord, je ^pense bien que c'est l'idée d'un maximum d'entre nous quand on a ce genre de posture MAIS je me demande si c'est toujours fait de manière respectueuse ou bien même si à un moment ou à un autre on se demande dans quelle mesure cette personne a envie de se voir signaler son erreur dans un contexte donné
- si c'est toujours fait de manière respectueuse : dans chacun de nos actes quotidiens, chacun a des actes plus ou moins bienveillants et respectueux. Je ne prend pas la responsabilité de dire ou de savoir si les actes de toutes les autres personnes sont respectueuses ou pas.
- dans quelle mesure l'autre souhaite se faire signaler son erreur dans un contexte donné : c'est pourquoi je me tais 90% du temps.
.Pour les 10% restants, je suppose, peut-être à tord, que la personne en face est une personne qui préfère la progression à la stagnation.
gobi a écrit le 04/11/2019 à 12h23:
Parce que faire des fautes d'orthographe c'est être médiocre ? Pourquoi parmle-t-on de faute d'ailleurs ? C'est porteur d'une notion très morale je trouve...
Ce n'est pas "être" médiocre, personne n'est médiocre. C'est écrire de façon médiocre. C'est mal maîtriser la langue. Parce que la langue française ayant des règles (qui évoluent, j'en conviens !), ne pas respecter ces règles c'est se mettre dans une situation où on renvoie l'image d'une personne qui "ne sait pas" écrire.
En fait ne pas respecter les règles du langage, c'est choisir de ne pas respecter les codes de communication. On est forcément méfiant d'une personne qui ne maîtrise pas les codes de communication, c'est la même chose à l'oral. Les personnes les plus "à l'aise" et appréciées socialement sont celles qui maîtrisent le mieux les codes de communication, celles qui savent quand et comment saluer, interagir avec les autres, etc.
Une personne qui communique mal à l'oral sera "mal vue" (ex : je rentre dans une banque, plusieurs personnes font la queue, je fais la bise à tout le monde, y compris à la personne au standard : ça ne répond pas au "code social".) parce que socialement on se sent mal à l'aise avec les gens qui ne respectent pas les règles établies (= quand on rentre dans un endroit public où il y a des inconnus, on ne les touche pas, on n'est pas trop familier avec eux, éventuellement on dit "bonjour").
On est rassuré par les gens qui respectent les règles sociales. A l'écrit c'est pareil.
. Quelqu'un qui ne respecte pas les règles établies, ça met mal à l'aise.
Et en fait, dans le cas de certaines fautes, ça renvoie à un "groupe social". Quelqu'un qui écrit "sava?" par exemple, ça correspond à un groupe social, choisir de l'écrire c'est montrer son appartenance à ce groupe. De là quelqu'un qui se sent mal à l'aise avec ce groupe se sentira mal à l'aise avec cette personne.
gobi a écrit le 04/11/2019 à 12h23:
et si cette personne s'en moque de ces erreurs ? que ça n'a que peu d'impact sur sa vie, que ça ne correspond pas à sa manière de voir les choses ?
Dans ce cas là j'éviterai de fréquenter cette personne de trop près et donc je n'aurais aucune raison de lui faire remarquer ses erreurs
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gobi a écrit le 04/11/2019 à 12h23:
A quoi sert l'orthographe en vrai ? Je ne parle pas de correction de la langue (syntaxe, grammaire, conjugaison), je ne parle pas de choses importantes pour la compréhension (type homophones ou que sais-je). je parle des 12 graphèmes pour encoder un son, de règles d'accord différentes suivant les contextes ...
Je pense qu'elle a autant une fonction sociale (voir plus haut sur les codes de communication) que de compréhension cognitive.
En terme de compréhension en lecture, et particulièrement en lecture rapide, c'est la ""forme"" du mot qui nous fait le lire rapidement, sans avoir à déchiffrer syllabe par syllabe. Une ou deux lettres en dehors de la "forme" habituelle et on est obligé de se concentrer un peu pour lire le mot.
Je lis "robinet" de loin, ou au milieu d'un texte, je vais survoler le mot sans y prêter attention. Je lis "raubhynné", je vais avoir besoin de le déchiffrer mentalement syllabe par syllabe pour "comprendre".
Le fait d'avoir une seule forme possible par mot nous permet d'associer sans avoir à réfléchir la "forme", l'image avec le sens du mot et avec sa sonorité.
Je trouve personnellement ça très pratique, ça fait gagner à tout le monde du temps et de l'énergie de cerveau
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