Mais d'où sortent ces "pros"?

https://www.instagram.com/p/CF7Un7jgl0eFmNGdldXUG996vMews-u0PwtCEc0/?igshid=1torv9p7btmfe
Voila la c'est une video. Bon ma position sur l'obstacle n'est pas top. Mais c'est la selle. Maintent j'ai ma nouvelle est la c'est vachement mieux ;)

cocochannel compte privé, mais bref tu n'es pas du tout prête à entendre ce que plusieurs d'entre nous te disons, probablement c'est l'âge... En tout cas, il y a un point sur lequel tu es forte, c'est pour t'entêter, et ce, autant avec l'équitation qu'avec l'orthographe..

flosca Coucou, ba les pros qui sortent de partout je crois qu'on en vois de partout içi même ,c'est à dire le moindre dit "pro" ba n'à bien souvent aucun diplôme d'enseignant, le "j'ai fait un stage chez un pro" me semble être la rêgle de nos jours sauf que quand on regarde de prés ,on confond pro et c'est l'activité enfin, c'est tout et rien.

Pas de carte pro. Donc n'importe quel acteur de la filiere est dit "pro".

L'unique diplôme d'enseignant que je connaisse fût (RIP)!! le Brevet d'Etat d'Educateur Sportif, qui de part son cadre (tronc commun) et le temps pratique comprenait en théorie un minima de connaissance (souvent mini deux années " d'immersion"). Deux diplômes et une carte professionnelle encadrée.

De nos jours , la forêt à poussée notement le cqp qui permet aux copains d'autoriser à enseigner ,le de ,le coach le pro (le compétiteur du coin au vendeur de bonne aventure, au cavalier internationale au gourou du coin qui se réclame de ses derniers écrits ou de ses dernieres lectures, des bp jeps (des trois diplomes principaux des temps anciens bapat, brevet d'état, ATE), des brevets fédéraux Bfm, bapaat, bap, aae, ate, be, coach, cavalier, entraineur, etc etc , les diplômes universitaires , les cqp: asa, eae ,j'en oubli surement, Je peine à trouver un listing sur internet.

Ah oui et deux réflexions ,l'une pour le Q de 180 qui me parait rebondi puisque 180, je dirais donc un cul de poney! (je corrige: une croupe! )

La deuze qu'on entends fréquement ,pis la je l'ai réentendu (programmes tv de nuit, grrrr!)
le cheval ne s'exprime pas par la voix... heu ? really? seriously? La voix est un langage ,croire que brailler donne raison à celui qui sature l'atmosphere est délirant ,mais refuser de croire que c'est un outil est ? méprisant?

cocochannel

Monter un cheval avec des douleurs ou un mal-être c'est être maltraitant.
Un coup de cravache ça peut arriver. Si c'est systématique c'est qu'il y a un problème de fond = mal être.

Se remettre en question c'est dur et ça peut faire mal, mais il n'y a que ça qui marche. On fait tous des erreurs, le tout c'est de chercher à les réparer quitte à avoir l'impression de revenir en arrière. Fermer les yeux et continuer bêtement est inutile et est le meilleur moyen de te retrouver avec une jument rétive.

Saute moins (moins haut, moins souvent …) mais saute mieux.
Il n'y a aucun intérêt, aucune fierté, à monter les barres si c'est dans de mauvaises conditions. Il vaut mieux sauter 50cm dans le calme, avec une jument en confiance, de manière propre, que 130 n'importe comment. Et je t'assure la fierté dans tes yeux sera bien supérieure. Ce que disent/pensent les autres n'a pas d'importance, toi seule connais la jument et le chemin que vous avez parcouru. Ce n'est pas à la hauteur des obstacles qu'on reconnaît un bon cavalier mais à sa manière de les franchir.




Je suis caricaturale mais tu vois l'idée, prend du recul, quitte à ne pas sauter quelques semaines pour pouvoir laisser ta jument et toi souffler et repartir sur des bases saines.

Edit : Citation qui ne fonctionnait pas

liteulorce

D'accord, merci pour ta réponse complète ! Je pensais pas que c'était aussi facile et surtout qu'il y avait autant d'options...
Aux écuries où je suis, les gérants demandent les attestations d'assurances et carte pro de tout les coach que l'ont fait venir...
Pour des raisons d'assurance notamment, je pensais essentiel d'avoir un statut professionnel de prof (et donc un diplôme qui va avec) pour donner des cours...

cherchour

Je me retrouve aussi dans ta description. J'ai appris à monter dans les années 90 aussi, et je retrouve beaucoup de similitudes. Le gérant / moniteur pouvait être bien brutal avec un cheval quand ça ne se passait pas comme il voulait, le chevaux n'avaient pas de foin ( mais de la paille mal stockée comme fourrage) etc etc...

Mais "à la rigueur" je les excuse un peu dans le sens où c'était l'état d'esprit général dans l'équitation depuis très longtemps, il fallait "mater la bête" et ils avaient appris comme ça...

Ce que je condamne totalement c'est que toutes les horribles scènes que j'ai décrites ont pour acteur des pros qui ont tous entre 25 et 35 ans....
Fonctionner comme ça de nos jours avec toutes les autres approches du cheval que l'ont connaît c'est aberrant...

Sans compter que si nos moniteurs de l'époque étaient bourrus et capables de "mettre une raclée" à un cheval, je n'ai jamais vu de scène de travail / torture façon hyperflexion, cisaillement de la bouche, jetage dans les barres le nez au vent etc etc

Autant que je m'en souvienne dans les années 80 les monos étaient à la foi gérants et moniteurs (le titre). Donc il lui fallait soigner les chevaux, les nourrir ,les éduquer ,les loger et les travailler; il était rare d'avoir son poney tondeuse et l'éducation des gens en général était bien différente.

autant de différences que pour le téléphone et son utilisation!

Je suis tout à fait d'accord avec cela. Même si c'est difficile à admettre parce qu'on est TOUS concernés à divers grades.
Même les gens qui respectent le plus possible leur cheval ont toujours une pointe d'égo présent: des rêves, des objectifs, des ambitions - même si pour d'autres humains ils semblent minimes, on se met une pression pour obtenir cette attitude/ce mouvement/ce comportement (ce n'est pas une critique, c'est assez inhérent à l'humain)

En fait le principal soucis dans le monde du cheval, c'est que d'avoir un cheval bien éduqué, pratique, calme, n'est pas valorisé. Quand les gens disent "tu as de la chance, ton cheval est gentil", ce n'est pas un compliment, c'est pour insinuer que le proprio a tout eu tout prêt tout cru dans le bec et qu'il n'a aucun mérite. Sympa pour le boulot fait derrière
Tant qu'on applaudira la cavalière qui reste sur son équidé qui rue à tout bout de champ sur un parcours d'obstacle (de douleurs??) mais qu'on ignorera celle qui charge son équidé dans le van en liberté et seule, il y aura un soucis...
Tant qu'on ne valorisera pas les heures/mois/années de travail du proprio qui a pris le temps d'éduquer son cheval, de comprendre ses réactions, de travailler dessus, mais qu'en gros on lui dit qu'il est normal d'avoir réussi, parce que le cheval fait tout de part son caractère, on n'aura rien compris..

Après, tous les chevaux sont différents, certains sont plus sensibles que d'autres à certaines choses, mais TOUS à la base sont sensibles et savent s'exprimer, à des niveaux divers. S'ils sont écoutés... (et parfois, c'est dur de les écouter. Ou ca remet trop de choses en question. Ou c'est injuste)

(PS: sauf exception du cheval blasé, éteint et imperméable à toute sollicitation, mais en général cela se remarque)

himaliae je suis d'accord avec toi, j'ai un cheval bien sympa, et bien j'apprécie carrément. Avant j'ai eu ce genre de cheval difficile, voir dangereux, on me disait '' woah tu la gères, c'est top ! " sauf que... Je n'y prenait aucun plaisir, et j'ai fait un paquet d'erreurs avec.
Actuellement, j'apprécie d'avoir mon gros, qui est gentil mais pas facile, puisqu'en bon maître d'école, il ne pardonne pas mais oblige à s'améliorer. Alors oui, tout à l'air facile et fluide, on me dit que c'est un gros nounours, mais il a fallu du boulot pour lui apprendre, pour m'améliorer... Et c'est encore du taff chaque jour.

tangram

J'ai remarqué aussi que bien souvent si on n'a pas été vu entrain de se battre ouvertement contre son cheval, on est directement jugés comme un cavalier n'ayant aucun mérite puisque "le cheval est facile".

Alors que si on est vu en train de lui arracher une dent entre deux coups de culs... La on est un cavalier méritant et qui gère un cheval difficile...

Viendrait à l'idée de personne que le cheval d'apparence facile puisse être au moins aussi difficile si ce n'est plus que celui qui grimpe aux rideaux, mais simplement mieux éduqué / travaillé...

Ma jument flippe de 2 choses, l'eau et les cravache, stick et chambrière

l'eau est un problème en soit (balade si il y a de l'eau, je peux avoir des réaction disproportionnée ). On m'a dit de m'énerver, de pas laissais passer etc... J'ai rien fais de cela, j'ai eu la chance cette été d'aller au lac, du coup je suis rentrée dans l'eau et ma jument a mis bien un quart d heure avant de me suivre. sa c'est fais sans violence et a son rythme. Maintenant, elle réfléchit plus quand il y des flaques en balade, elle esquive gentillement ^^ (c'est mon exploit de 2020 )


Pour ce qui est des cravaches, j'en utilise pas (cheval qui avance) et les fois ou je monte avec des crache ou stick, j'ai un dragon capable de galoper sur place... J'ai vite compris qu'elle en flipper quitte à devenir dangereuse. Je travail sa, seule avec elle. J'ai jamais "frappé" avec la cravache ma jument... Sa veut bien dire qu'on n'a pas du être tendre avec elle dans le passé ....

Du coup, j'ai la chance d'avoir un "gentil cheval". On voit pas tout le travail fais derrière, un cheval confiant évolura plus vite qu'un cheval qui a peur
l'histoire de l'eau ma pris +1 an
l'histoire des chambriere, cravache etc ... en 1 an c'est pas encore réglé

daxou le miens avec l'eau j'ai aussi mis 45min les pieds dans le gué pour qu'il passe... Maintenant ça va tout seul, mais les flaques qui ne lui ont pas été présentées, il les évite encore, sauf les toutes grandes du coup, qui ressemblent au mini gué qu'on avait, je compatis lol
D'ailleurs j'ai mis 8h et beaucoup de feuilles de noisetier pour faire accepter à notre dernier pur sang de rentrer dans la rivière..

il y a beaucoup de gens qui se lancent comme professionnels dans le cheval, sans pour autant avoir une grande expérience

le brevet d'enseignant ne fait pas les cavaliers "pros" il n'y a rien qui officialise ça

j'ai vu des nanas qui n'avaient jamais dressé un cheval devenir prof de dressage
ou d'autres qui s'improvisent prof d'obstacle alors qu'ils n'ont fait que quelques parcours en 90cm

dans mon entourage équestre je vois quand même plus de "gentils" incompétents que de gros bourrins comme décrit dans le message

edit: ah oui et la magie des réseaux sociaux aussi ... où tu vois des cavaliers ou des profs très moyens dans la vraie vie, devenir des stars car leurs pages et leur com sont bien markétées!

Je suis pro dans le milieu, pas avec le niveau d'une cavalière olympique mais je me forme constamment dans le milieu auprès des écuries, éleveurs avec qui je travaille...

Et justement, en tant qu'indépendante je cotoie de nombreux "collègues" ayant le même statut que moi. Il y'en a pas mal de très bons, des respectueux mais aussi beaucoup d'incompétents.

J'ai pour ma part pas trop eu affaires à des gens violents en indépendants, même si j'en est été pas mal témoin dans des écuries de sport où j'ai bossé. Pourtant c'était des écuries de très haut niveau, avec des cavaliers pros avec une grande expérience et réputation. J'ai vu des chevaux barrés aux barres cloutées en passant par le cheval tabassé à coups de stick pendant 30 min qu'il en saignait à travers le couvre rein, au cheval que l'on épuise à sauter 60 fois 1.50m jusqu'au bord du coup de sang car celui ci à fait 2 barres sur un concours 2h avant, et j'en passe. Et ces personnes là sont sur les gros concours tous les weekends, font tourner les gamins en championnats d'Europe, et sont réputés. Mais l'envers du décor est assez terrible...

En tant qu'indépendant, je suis plutot témoin de pros "bisounours" qui ont un niveau plus que moyen: un petit G6 à cheval. Ils ont réussi à décrocher le BP avec je pense des chevaux assez accessibles. Et derrière, beaucoup se cachent en tant que comportementaliste équin/ spécialiste éthologique. De base c'est une vraie formation. Mais les personnes dont je parle, ce sont formées en ligne et ont fait un stage de 2/3 semaines pour valider leur diplôme de comportementaliste.
J'en ai même une qui n'a aucun diplôme et se dit spécialiste en équitation éthologique car elle a bidouillé ça dans son coin avec son cheval perso.
Et elles se tournent vers une clientèle un peu novice, un peu loisirs qui ont des chevaux assez simple. Et elles font payer leurs prestations en apportant pas grand chose. Le jour où on leur met un vrai cheval à problème, avec des troubles comportementaux, ça va aller à la catastrophe.

La dernière en date qui exerce dans une écurie où je donne cours: elle fait monter tous ses cavaliers en licol "plat" en pleine clairière non clôturée sans dressage préalable. Elle débourre même les chevaux ainsi et jettent ensuite le cavalier dessus. On partage souvent la même aire de travail et on frôle à chaque fois l'accident car les cavaliers sont raides embarqués avec le cheval en licol plat ou le poulain fraichement débourré n'ayant jamais eu de codes mis en place. Tout simplement parce qu'elle n'a aucun bagage équestre: diplômé il y'a un an, elle vend ses prestations sur Facebook par le fait qu'elle a une licence en psycho, qu'elle a eu un vécu à l'étranger qui l'a enrichi et elle se présente comme coach de vie pour le couple cavalier/cheval. Elle attire du coup de nombreux petits niveaux un peu appâté par une équitation douce, respectueuse et ne se rende pas compte du danger derrière.

Bref, le problème est le niveau d'entrée en formation, la formation en elle même où clairement on ne nous forme pas. Et derrière, beaucoup de structures embauchent des moniteurs, cavaliers: leur filent du boulot mais ne continuent pas à les former à cheval. Eux, ce qui leur importe c'est que le boulot soit fait le soir à 19h et puis c'est tout. J'ai eu le droit à ça dans certaines écuries: on te donne ton piquet de chevaux le matin et tu les travailles seule dans ton coin le reste de la journée. Du coup, généralement j'y reste pas dans ces écuries ou en prend une comme ça une journée par semaine. Je garde plutôt les écuries où on te forme, te fais travailler et te conseilles en cas de problèmes.

elicendi "le brevet d'enseignant" quesako?