nad57 a écrit le 16/12/2009 à 13h31: |
|  | je vais essayer de rejoindre la remarque de sam sur la privation sensorielle liée au box avec mes mots non scientifiques et sam et mag complèterons cela à merveille.
dans mon intervention un peu longue sur l'organisation sociale p9
le marquage effectué par l'étalon avec son crottin permet de savoir où sont les autres groupes (du moins loin/près) car les chevaux ont besoin d'un espace ouvert le plusieurs dizaines d'hectar pour un groupe de 15 individus environ. le cheval est un nomade
le cheval bien que égo-centré n'ai plus un cheval quand il vit seul. il a besoin pour se sentir en sécurité de la présence de congénères et de la stabilité du groupe. personne ne trouverait pertinent de faire vivre une abeille sans une ruche avec une reine et d'autres ouvrières !! la vie en box est aussi hors de sens pour le cheval. c'est un choix pratique pour nous mais qui ne correspond en rien aux besoins vitaux du cheval (la suite sur un prochain encadré pas le temps maintenant) |
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je reprends donc : sam nous dit lieu de privation sensorielle.
j'ai retrouvé un écrit de Barrey qui expliquait que la notion de bonheur est relative aux besoins de l'animal.
"Ce sont les fonctions de récupération, de subsistance, de relation et de sauvegarde. Dans cet ordre là,elles mettent en oeuvre des tensions nerveuses croissantes, génératrices de stress. Chaque fonction est programmée pour s'exprimer selon un certain "volume" qui correspond au besoin quotidien normal de l'espèce, dans l'environnement qui a façonné ses programmes génétiques (c'est-à-dire la steppe)""
pour être heureux le cheval doit être dans un état émotionnel tel qu'il n'a pas de stress on parle de
champ détendu.
le cheval a besoin de satisfaire des besoins primaires :
sécurité, relations sociales et nourriture et récupération.
le cheval est en sécurité s'il est avec des congénères dans un groupe stable
le cheval a besoin de satisfaire ses besoins alimentaires il doit donner ses 10000/12000 coups de machoire par jour (et ce n'est pas un choix, et il ne peut pas apprendre à vivre sans, car c'est comme si on vous demandait de satisfaire vos besoins naturels une fois par semaine par exemple !!)
Je pense que vous pouvez comprendre ainsi pourquoi le box est un lieu inadapté au cheval.
mais si on parvient à permettre au cheval à satisfaire ses besoins de marche , relations sociales (grattage réciproque...), alimentaire (coups de machoir...) et de sécurité alors le cheval pourra mieux supporter sa vie en box et même être relativement heureux.
"..Résumons donc: si le cheval trouve facilement à évacuer l'énergie nerveuse de ses
programmes génétiques de comportement (nourriture avec ses coups de mâchoire,
locomotion avec ses quatre à dix kilomètres par jour, etc...), il reviendra constamment à un
niveau de tension très bas que l'on nomme le "Champ Détendu" et on pourra dire qu'il est
"heureux".
Si son environnement est tellement artificiel et inadapté qu'il ne peut évacuer son
énergie nerveuse pour les différentes fonctions, il montera en tension au-delà du niveau de
sauvegarde, jusqu'à un niveau de stress très élevé par blocage de ses fonctions (l'inhibition
de l'action cohérente" ). Des troubles visibles ou non visibles se développeront...""