Décontraction de la bouche

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Bloops29

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Décontraction de la bouche
Posté le 29/01/2010 à 18h15

On parle beaucoup de décontraction de la bouche du cheval.
Mais comment fait-on pour avoir un maximum de décontraction ?
Mis à part avoir une bonne main, y-a-t-il des exercices que vous pourriez conseiller ?

Edité par bloops29 le 29-01-2010 à 18h15

Soffad

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Décontraction de la bouche
Posté le 02/02/2010 à 12h59

On me signale que certaines personnes s'émeuvent de la teneur de mon propos a l'égard de GNAT ayant trait a sa nouvelle inscription sur le forum...
Elles ont raison de réprouver si elles croient que c'était pour la rabaisser....

Ce serait absurde de ma part si c'était le cas..
.
Elle était étonnée de mes propos sur un sujet précis et je voulais dire, en lui faisant remarquer qu'elle était nouvelle, que j'étais déjà intervenu de nombreuses fois sur le sujet du fait du temps passé de ma part sur le forum...
J'espère que GNAT a pris cette réflexion dans ce sens...

Magdu84

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Décontraction de la bouche
Posté le 02/02/2010 à 13h44

Ah oui ! moi aussi j'ai trouvé certains propos agressifs

Dommage que la forme ne suive pas car le fond était pourtant interessant au niveau de l'argumentation.

gnat a écrit le 31/01/2010 à 20h48:
soffad,
je suis très étonnée de tes propos!!!
j'aimerais pour mieux comprendre que tu me donne ta définition de la décontraction; comment peut-tu "forcer" le cheval à se décontracter? il me semble que l'invraissemblance de tes propos est mise en évidence par ma seule question...


et je me permet un petit rappel concernant jambe d'incurvation et jambe isolée puisque tu semble coire que la jambe isolée s'utilise pour incurver le cheval;

Je t'invite (ainsi que tous ceux qui souhaitent juger de ta crédibilité) à le vérifier dans n'importe quel manuel d'équitation.
là vraiment c'est trop gros...


une action continue quelle qu'elle soit n'a que l'effet de blaser le cheval à cet effet. "action discontinue", encore un principe élémentaire de l'équitation, que personne (de conpétent) ne remet en question puisqu'il est d'une simple évidence.


ah mince on ne parle pas de la même personne ?

Voyourouge

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Décontraction de la bouche
Posté le 02/02/2010 à 14h14


Sujet passionant si il en est !!

La décontraction du cheval est un préalable à toute équitation de qualité. Sur ce point tout le monde est d'accord. Pour l'obtenir, l'enseignement officiel et donc les cavaliers qui l'ont suivi cherche à atteindre ce bien précieux par des exercices de gymnastique divers au moyen de leurs aides, c'est à dire les mains, les jambes et l'assiette. C'est à dire par des effets par essence même mécaniques.

Les recettes sont aussi diverses que variées comme les extension d'encolure, les incurvations, etc... Or l'expérience montre que ces recettes conduisent la plupart du temps à l'échec. Il suffit de regarder autour de soi les chevaux travailler (amateurs et professionnels). Combien y en a-t-il travaillant nuque cédée, en totale décontraction, avec des allures souples et relevées? A part dans les grands concours de saut d'obstacle internationaux ces chevaux sont l'exception. Seuls des cavaliers doués montant des chevaux d'exception y parviennent.

Quelle en est la raison? La contraction d'un cheval n'est aucunement d'origine physique (la grande majorité des chevaux sont totalement souples au box), mais d'origine psychique. Le cheval se contracte quand le cavalier est sur son dos et exerce diverses tensions, notamment avec ses rênes.

Il est donc par conséquent logique que des exercices de gymnastique que le cavalier tente de faire faire avec ses aides n'aient pratiquement aucune influence sur la décontraction de son cheval qui est d'origine psychique. Le travail est particulièrement long et seuls les cavaliers doté d'un tact équestre très développé parviennent à un résultat. D'ou l'apparition de mors sévères ou de rênes allemandes pour obtenir un placer décent du cheval.

Une équitation beaucoup plus subtile et pertinente, bien qu'encore méconnue actuellement, consiste à prendre en considération la véritable cause de cette contraction pour l'éliminer éfficacement. Cette équitation est celle préconisé par Jean d'Orgeix consistant à s'adresser au cerveau du cheval. Il s'agit d'expliquer au cheval ce que nous attendons de lui, de lui faire comprendre le mouvement que nous souhaitons qu'il exécute, plutôt que de tenter de l'obliger à faire faire le mouvement voulu avec des aides plus ou moins coercitives (les mains et les jambes). Ensuite, les aides du cavaliers serviront uniquement à indiquer la volonté du cavalier, mais c'est le cheval qui éxécutera par lui même le mouvement car il aura COMPRIS.

Philosophiquement cette conception de l'équitation me parait beaucoup plus évoluée et diablement plus éfficace. Un cheval qui comprend la demande et l'éxécute de lui-même n'a plus de raison de se contracter.

Prenons l'exemple de le cession de nuque qui conditionne l'ensemble de la souplesse de la ligne de dessus du cheval.

Le fait d'exercer une pression quelque peu dérangeante par une action indirecte sur la bouche du cheval (voir explication de Soffad) va amener à un moment le cheval à céder dans sa nuque. Si a cet instant précis vous le féliciter vivement (caresses, voix), et cela à plusieurs reprises, il va comprendre très vite ce que vous attendez de lui. Comme le cheval est un être excessivement gentil, il donnera cette cession de nuque par réflexe dès qu'une tension sera exercée sur ses rênes. Ensuite il vous suffira d'entretenir la mobilité de la machoire par des mains vivantes (vibrations), cette mobilité de la machoire constituant en quelque sorte le dialogue permanent entre la main du cavalier et la bouche de son cheval. Méthode peu orthodoxe déplorerons bien entendu quelques fossiles de la profession hostile à toute évolution de la discipline.

Il aura fallu dix minutes pour obtenir la cession de nuque, simplement en s'adressant aux facultés de compréhension de son cheval en prenant le temps de lui expliquer les choses, au lieu d'essayer de le faire céder par des aides mécaniques coercitives, procédé qui prend des années avec la plupart du temps un résultat plus qu'incertain. De plus, n'est ce pas la une équitation plus gratifiante?

Quand à l'appui, disons quelques mots à ce propos. Quand un cavalier possède un appui même léger, cet appui engendre obligatoirement chez le cheval une contraction des muscles de l'encolure et de toute la ligne de dessus pour compenser la tension exercée par la main du cavalier par l'intermédiaire des rênes. Or quand le cavalier va agir, la plupart du temps par action directe, cet appui léger à l'origine léger se transforme généralement en appui important du fait du phénomène d'action-réaction. Toute la ligne du dessus est bloquée, ce qui empêche toute flexion de hanches du cheval et engendre sa contraction.

J'ai personnellement veillé à conserver cet appui léger pendant de nombreuses années, influencé comme beaucoup par l'enseignement officiel que j'ai subi, avec des résultats irréguliers et peu satisfaisants.

Puis, assez récemment, après avoir étudié attentivement les meilleurs cavaliers mondiaux (en particulier Jos Lansink le champion du monde actuel chez qui j'avais un de mes chevaux), j'ai fini par oser transgresser ce besoin presque physique d'un minimum d'appui en m'imposant de monter avec un simple contact allié à une mobilité de machoire quasi permanente (c'est le cas de Lansink). Et ce fut la révélation. Tout est devenu plus facile, le cheval obeissant aux sollicitations sans résistance. Sur le plan de l'impulsion, elle est incroyablement accrue, le cavalier n'utilisant plus que son assiette ou un simple rapprochement des jambes. Tous mes chevaux, dont certains participent à des épreuves de haut niveau, ont été métamorphosés. Contrairement à ce que j'ai pu lire, ces principes de monte avec un simple contact permettent au contraire d'allonger l'encolure, de fermer la nuque à loisir, bref de disposer du cheval à loisir sans résistance de sa part. Tout apparait plus facile, sans jamais forcer.

Bien entendu l'obscurantisme viscéral de certains gardiens du temple opposés à toute évolution de l'équitation vont pousser des hauts cris devant ces méthodes qu'ils jugent peu orthodoxes. Tans pis pour eux, qu'ils restent au moyen-âge. Permettons à la jeune génération de se régaler en pratiquant une équitation supérieure, comme celle déjà adopté par l'élite mondiale actuelle du saut d'obstacle.

Amitiés à tous.



















Soffad

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Décontraction de la bouche
Posté le 02/02/2010 à 15h11

Ci apres extrait du programme de travail qui traite de la demande de ce post: "Décontraction de la bouche"..

En 3-) Le PLACE de la tête...
Le chanfrein légèrement au delà de la verticale (nous pouvons tolérer au début de son éducation une légère ouverture de l'angle "tête/encolure"...

Nous commençons par l'apprentissage de la "cession de nuque" A L'ARRET en la lui demandant par des répétitions (8/10 fois en suivant) et ces temps de demandes plusieurs fois dans la séance de travail

(il faut que ça devienne un geste "REFLEXE")...

Et surtout de relacher la tension dès que le poulain cède c'est important..si on continue la tension apres la cession, le poulain ne peut pas comprendre !
et nous allons démarrer les exercices apres avoir obtenu cette cession
Attention, ce n'est pas l'encolure qui se baisse mais la nuque qui cède (comme quand on dit "OUI" de la tête sans avancer les épaules)
et surtout mobiliser la machoire par les vibrations continuelles des doigts...c'est la meilleure des façons de contrôler si la cession est "JUSTE" car elle peut être FAUSSE par le fait du cavalier (ière) qui ne cède pas EN MÊME TEMPS que le cheval cède...Ce serait alors une défense du cheval !

Au pas et au trot le poulain lève quelque fois la tête au début de son éducation..Il ouvre l'angle tête/encolure !

Nous recommandons soit d'écarter les deux mains en les élevant légèrement (ou les abaissant, suivant la réaction de chacun, et de les FIXER) en prenant un contact tres léger (pas d'appui de la part du poulain) avec sa bouche...

soit de FIXER la main intérieure, sur le genoux s'il le faut, et d'ECARTER doucement la main extérieure en ne cessant pas de jouer sur la rêne avec ses doigts pour mobiliser la machoire !
Le poulain ayant été "conditionné" (le geste "réflexe") a donner la cession dès la fermeture des doigts, il lui est tres facile de répondre a cet angle recherché et a la tres légère "tension" qui en résulte par la cession de nuque !

Chercher l'angle propice pour la cession de la nuque, cession que le poulain vous donnera un moment ou un autre...

(Sans oublier les jambes par intermittance pour préserver l'impulsion)

Pour moi, l'écartement pour inciter le poulain a ceder a toujours été plus clair tel que décrit...mais c'est personnel..il se pourrait que pour vous, élever les mains ou les baisser soit plus facile...
c'est une question de ressenti personnel....
Seule la "taction" vers l'arrière erst prohibée...





Edité par soffad le 02-02-2010 à 16h09



Gnat

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Décontraction de la bouche
Posté le 02/02/2010 à 15h13

ne t'inquiète pas Soffad, je ne suis pas du tout blessée de tes propos, je suis capable de défendre mes opinions comme de les remettre en question. mais permets moi de te répondre.


Citation :
Les seuls, a mon avis, qui peuvent se prévaloir du droit de l'approcher cette "vérité" ne sont que ceux qui possèdent une solide expérience due aux nombreuses années passées sur de nombreux chevaux "différents"


Je m'appuie pour parler sur ce que j'ai observé, mais aussi sur ce que j'ai appris de gens compétents et plus expérimentés, et lu d'auteurs dont le nom n'est plus à faire.
Cela dit, à mon sens n'importe qui, quel que soit son niveau équestre, est capable de raisonnement, de critique, et peut donc apporter de l'eau au moulin...
Heureusement d'ailleurs car sans cela nous suivrions aveuglément les précepts de nos ainés au prétexte de leur plus nombreuses années de pratique.


Citation :
Ais je écrit une seule fois que je "forcais" un cheval a se décontracter...mais plutot a "demander"....



Citation :
Désolé, mais "inciter" un jeune cheval a se décontracter c'est tout simplement "le lui demander"...et pour cela il va falloir "l'obliger" quoi qu'on en dise !


Forcer, obliger, pardonnes-moi si j'ai mal interprété tes propos, mais je n'ai pas saisi la différence, et c'est surtout cette 2è citation qui m'a fait réagir en lisant ton post.

A mon sens, la décontraction est avant tout une disposition psychologique du cheval qui ACCEPTE pleinement les actions du cavalier.

Si tu n'a PAS ACCEPTE d'accomplir un geste, tu y sera peut-être forcé par un procédé "mécanique", mais cela ne t'empêchera pas de "résister" par des contractions musculaires inutiles à l'exécution de ce geste.

On conçoit tout à fait qu'un cheval puisse se mouvoir sans être "décontracté", c'est à dire sans qu'il applique la mise en jeu minimale de ses forces necessaires à son action. Tu es bien d'accord sur ce point?

Alors qu'en est-il des muscles de la mâchoire? Leur fonctionnement est-il bizzarement différent de celui de tous les autres muscles? Je crois que non, et par là même que le fait d'obtenir la mobilité de la mâchoire par un procédé mécanique ne suffit pas à garantir sa décontraction. c'est pour moi s'attaquer au résultat mais non à la cause; le cheval est CAPABLE d'un point de vue biomécanique de mobiliser sa mâchoire, autant que l'amplitude de ses muscles le lui permet, sans se "contracter" (bien sûr, si c'est lui qui le décide). Le problème est donc d'ordre psychologique: il s'agit pour le cavalier de faire accepter au cheval sa volonté propre comme s'il s'agissait de la sienne. C'est à ça que doit conduire idéalement le dressage, il me semble...
Le problème peut devenir mécanique, oui, mais losque des "résistances chroniques" se sont installées (à force que le cheval maintienne les mêmes réactions de résistance).
Mais tu ne m'a pas donné ta définition de la décontraction, et peut-être ne parlons nous pas de tout à fait la même chose.


Citation :
la colonne vertébrale du cheval ne PEUT PAS SE PLOYER


Je suis tout à fait d'accord sur le fait que les vertèbres (dorsales en particulier) sont très peu mobiles; la jambe intérieure agissant plus en incitant le cheval à reporter du poids sur le latéral extérieur qu'en le "ployant"; ce terme de "s'enrouler autour" n'est pas justifié à mon sens non plus.
Mais la question était que vient faire la jambe isolée là-dedans?


Citation :
Vous avancez que la mobilisation de la machoire d'un cheval qui a un effet hautement "décontractant" blase le cheval !!!


J'ai avancé en effet (et je le maintiens) que TOUTE ACTION CONTINUE, donc celle-ci aussi, devient à la longue habituelle, donc inefficace. Je ne critique pas le principe, mais son caractère perpétuel.


Citation :
merci, au passage, pour les "mauvaises actions de mains" de BLOODS !


Désolé Bloops, si je me suis mal exprimée, je ne voulais pas du tout dire que tu avais une mauvaise main (comment pourrais-je en juger?), je parlais en général en disant que pour moi les problèmes de décontraction viennent d'un dressage insuffisant ou d'une mauvaise main; dans ton cas je pensais à la première solution.


Citation :
La "légèreté" n'est que la composante de "l'équilibre" du poulain...Là aussi vous mélangez tout..

Je ne mélange rien, je partais de la définition classique du ce terme; nous n'avons pas là même définition et nous ne parlions pas de la même chose.


Citation :
une cession de nuque qui contracte un cheval


Je n'ai jamais prétendu qu'une cession de nuque amène obligatoirement de la contraction, seulement que c'est le cas si elle n'est pas CONSENTIE ET ACCEPTEE, ainsi que tout autre mouvement.


Citation :
D'apres vous, il faudrait croire que l'équilibre du poulain "en liberté" est le même que "monté" ???
Encore des propos qui n'appelle aucune réponse sensée...
Et oui, on a TOUT a apprendre a un poulain des qu'on met le pied a l'étrier...absolument TOUT....et ce n'est pas pour ça qu'il est handicapé, seulement "désorienté"


Evidemment que l'équilibre du cheval est modifié par le fait qu'il porte désormais un cavalier!
Mais tout lui apprendre, loin de là!

Ce que je voulais surtout dire, c'est que le cheval n'a pas besoin d'une souplesse ou d'une capacité supplémentaire à celle qu'il a naturellement pour effectuer des mouvements, même assez compliqués.
Il a besoin en revanche de savoir les effectuer à la demande de son cavalier.

Lorsque nous portons un sac à dos, et une fois que nous sommes habitués à lui, devons-nous réapprendre à marcher, à nous mouvoir ainsi que nous le souhaitons...

En revanche tu as raison, observer un cheval en liberté ne suffit pas pour observer cela, mais un cheval longé avec un cavalier totalement passif (mais liant) dessus, pourquoi pas?


Citation :
le besoin qu'a le cavalier(ière) de modifier dans la zone d'abord "l'équilibrage" de son cheval qui a besoin a cet instant de plus de poids possible sur l'arrière main et donc d'abaissement des hanches procuré par l'élévation "maxi" de la base de l'encolure...et donc l'angle tête/encolure ouvert...


Ce que je voulais dire, à l'attention de personnes lisant ce topic et qui n'ont pas forcement un bon niveau équestre, c'est que la fermeture de l'angle tête-encolure ne veut pas dire systématiquement que le cheval travaille juste: on peut avoir un cheval "ouvert" et qui se pousse, et inversement.
Je pense qu'il est important de le noter car pour beaucoup de gens le message passe mal (on le voit beaucoup dans les clubs) et la fermeture de cet angle devient le repère visuel automatique pour dire si le cheval travaille dans le bon sens, et c'est ce facteur qui est recherché en priorité à tout autre.

Au sujet des manuels (le terme que j'ai employé étant mal approprié), je ne parlais pas de ceux pondus par la FFE mais des livres écrits par des auteurs dignes de ce nom dans le but d'expliquer les bases et les fondements de l'équitation.

Par contre, en ce qui concerne les questions de tension sur les rênes, à lire tes derniers posts, je m'aperçoit que je n'avais pas compris ce que tu voulais dire, MEA CULPA.

Soffad

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Décontraction de la bouche
Posté le 02/02/2010 à 16h05

Je crois que nous ne sommes pas tellement loin l'une de l'autre pour parler des mêmes sujets...
et je m'en réjouis parce que s'il y a ne serai ce qu'une petite différence cela donne la possibilité a chacun de nous de comparer et de se faire une opinion !!!

Et tres sincèrement, bienvenue sur le forum ou nous aurons sans aucun doute l'occasion, accompagnés par les autres forumeurs(euses), de discuter des techniques qui nous sont propres....

Cyriline

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Décontraction de la bouche
Posté le 02/02/2010 à 16h12


voyourouge a écrit le 02/02/2010 à 14h14:


Les recettes sont aussi diverses que variées comme les extension d'encolure, les incurvations, etc... Or l'expérience montre que ces recettes conduisent la plupart du temps à l'échec. Il suffit de regarder autour de soi les chevaux travailler (amateurs et professionnels). Combien y en a-t-il travaillant nuque cédée, en totale décontraction, avec des allures souples et relevées? A part dans les grands concours de saut d'obstacle internationaux ces chevaux sont l'exception. Seuls des cavaliers doués montant des chevaux d'exception y parviennent.[/color]Je doit etre doué et mes chevaux sont des exceptions alors... color=Blue]

Quelle en est la raison? La contraction d'un cheval n'est aucunement d'origine physique (la grande majorité des chevaux sont totalement souples au box), mais d'origine psychique. Le cheval se contracte quand le cavalier est sur son dos et exerce diverses tensions, notamment avec ses rênes.
[/color] Totalement d'accord la décontraction vien avant tout du mental du cheval. C'est d'ailleur pour cela que je part du principe que l'on ne peu obliger un cheval à se décontracter mais l'inscité à le faire. L'effet des conditions de vie,de travail et la confiance l'emmene vers cette décontraction. Sinon c'est de la soumission et sa n'a rien de décontractant.[color=Blue]

Il est donc par conséquent logique que des exercices de gymnastique que le cavalier tente de faire faire avec ses aides n'aient pratiquement aucune influence sur la décontraction de son cheval qui est d'origine psychique. Le travail est particulièrement long et seuls les cavaliers doté d'un tact équestre très développé parviennent à un résultat. D'ou l'apparition de mors sévères ou de rênes allemandes pour obtenir un placer décent du cheval. [/color] Et oui les artifices aides le cavalier, pas le cheval...[color=Blue]

Une équitation beaucoup plus subtile et pertinente, bien qu'encore méconnue actuellement, consiste à prendre en considération la véritable cause de cette contraction pour l'éliminer éfficacement. Cette équitation est celle préconisé par Jean d'Orgeix consistant à s'adresser au cerveau du cheval. Il s'agit d'expliquer au cheval ce que nous attendons de lui, de lui faire comprendre le mouvement que nous souhaitons qu'il exécute, plutôt que de tenter de l'obliger à faire faire le mouvement voulu avec des aides plus ou moins coercitives (les mains et les jambes). Ensuite, les aides du cavaliers serviront uniquement à indiquer la volonté du cavalier, mais c'est le cheval qui éxécutera par lui même le mouvement car il aura COMPRIS.

Philosophiquement cette conception de l'équitation me parait beaucoup plus évoluée et diablement plus éfficace. Un cheval qui comprend la demande et l'éxécute de lui-même n'a plus de raison de se contracter.
[/color] Tout cavalier ayant envie de faire au mieux sans artifice et en prenant le temps d'ammener les choses clairement au cheval de facon à ce qu'il les comprenne à cette phylosophie, sans pour autant pratiquer la méthode d'Orgeix.[color=Blue]

Prenons l'exemple de le cession de nuque qui conditionne l'ensemble de la souplesse de la ligne de dessus du cheval.

Le fait d'exercer une pression quelque peu dérangeante par une action indirecte sur la bouche du cheval (voir explication de Soffad) va amener à un moment le cheval à céder dans sa nuque. Si a cet instant précis vous le féliciter vivement (caresses, voix), et cela à plusieurs reprises, il va comprendre très vite ce que vous attendez de lui. Comme le cheval est un être excessivement gentil, il donnera cette cession de nuque par réflexe dès qu'une tension sera exercée sur ses rênes.

[/color]Est ce qu'un geste reflex est forcément synonime de décontraction?[color=Blue]

Ensuite il vous suffira d'entretenir la mobilité de la machoire par des mains vivantes (vibrations), cette mobilité de la machoire constituant en quelque sorte le dialogue permanent entre la main du cavalier et la bouche de son cheval. Méthode peu orthodoxe déplorerons bien entendu quelques fossiles de la profession hostile à toute évolution de la discipline.

Il aura fallu dix minutes pour obtenir la cession de nuque, simplement en s'adressant aux facultés de compréhension de son cheval en prenant le temps de lui expliquer les choses, au lieu d'essayer de le faire céder par des aides mécaniques coercitives, procédé qui prend des années avec la plupart du temps un résultat plus qu'incertain. De plus, n'est ce pas la une équitation plus gratifiante?

[/color] N'est il pas tout aussi gratifiant d'avoir un cheval qui cede dans sa nuque car il est décontracté et mobilise de lui même sa machoire...? Et non pas de faire céder la nuque pour obtenir une décontraction, qui sera maintenue par les vibrations de la main? Non pas que ma main soit "morte".[color=Blue]

Quand à l'appui, disons quelques mots à ce propos. Quand un cavalier possède un appui même léger, cet appui engendre obligatoirement chez le cheval une contraction des muscles de l'encolure et de toute la ligne de dessus pour compenser la tension exercée par la main du cavalier par l'intermédiaire des rênes. Or quand le cavalier va agir, la plupart du temps par action directe, cet appui léger à l'origine léger se transforme généralement en appui important du fait du phénomène d'action-réaction. Toute la ligne du dessus est bloquée, ce qui empêche toute flexion de hanches du cheval et engendre sa contraction.

J'ai personnellement veillé à conserver cet appui léger pendant de nombreuses années, influencé comme beaucoup par l'enseignement officiel que j'ai subi, avec des résultats irréguliers et peu satisfaisants.

[/color] Pour appuyer ou tirer il faut etre deux.[color=Blue]

Puis, assez récemment, après avoir étudié attentivement les meilleurs cavaliers mondiaux (en particulier Jos Lansink le champion du monde actuel chez qui j'avais un de mes chevaux), j'ai fini par oser transgresser ce besoin presque physique d'un minimum d'appui en m'imposant de monter avec un simple contact allié à une mobilité de machoire quasi permanente (c'est le cas de Lansink). Et ce fut la révélation.
[/color] C'est tout la difficulté de l'équitation classique... Les termes... Appuis, rene tendue, en tention... Monté avec des rênes ajustés mais, légere et fuilde ne transmet pas de tension et ne donne pas de possibilité d'appuis, est c'est là qu'est la subtilité de la main du cavalier.[color=Blue]

Tout est devenu plus facile, le cheval obeissant aux sollicitations sans résistance. Sur le plan de l'impulsion, elle est incroyablement accrue, le cavalier n'utilisant plus que son assiette ou un simple rapprochement des jambes. Tous mes chevaux, dont certains participent à des épreuves de haut niveau, ont été métamorphosés. Contrairement à ce que j'ai pu lire, ces principes de monte avec un simple contact permettent au contraire d'allonger l'encolure, de fermer la nuque à loisir, bref de disposer du cheval à loisir sans résistance de sa part. Tout apparait plus facile, sans jamais forcer.[/color] Nous sommes bien d'accord, un cheval décontracté et léger à la main sera beaucoup plus disponible. L'équilibre et la locomotion étant améliorer.[color=Blue]

Bien entendu l'obscurantisme viscéral de certains gardiens du temple opposés à toute évolution de l'équitation vont pousser des hauts cris devant ces méthodes qu'ils jugent peu orthodoxes. Tans pis pour eux, qu'ils restent au moyen-âge. Permettons à la jeune génération de se régaler en pratiquant une équitation supérieure, comme celle déjà adopté par l'élite mondiale actuelle du saut d'obstacle.

[/color] Ne pas pratiquer la méthode d'Orgeix fait de nous des cavaliers atteind d'obscurantisme viscéral? Je ne pratique aucune méthode réellement, mais plutot plusieurs car elle ont toutes leurs limites, dois je comprendre que je suis une mauvaise cavalière qui n'a rien compris au mécanisme psychique et physique du cheval et qu'en plus je suis fermer à tout?
[color=Blue]

Amitiés à tous.



















Bloops29

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Décontraction de la bouche
Posté le 02/02/2010 à 20h23

J'avais hâte que tu répondes Gnat. J'avais envie de connaître ton point de vue aussi. Et je comprends mieux maintenant. Comme l'a dit Soffad, je trouve finalement que vos idées ne sont pas si éloignées.

En tout cas, merci à tous pour vos interventions ! Je prends des notes...

Magdu84

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Décontraction de la bouche
Posté le 02/02/2010 à 21h24

Super interessant tout ça !

Gnat, je vais pas tout re-citer mais d'accord particulièrement avec la fin : les cavaliers font une fixation sur l'angle tête-encolure qui n'est pourtant pas une garantie absolue de l'engagement des postérieurs donc du travail juste.

Soffad

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Décontraction de la bouche
Posté le 02/02/2010 à 23h04

Pour moi..et pour faire court, l'angle tête/encolure dans sa variante prédispose:
a la cession de nuque...ou pas
donc a la mobilité de la machoire..ou pas
donc a la décontraction de toute la ligne du dessus...ou pas
et donc a la facilité de manoeuvre du cheval dans l'exécution de ses mouvements en l'absence de toute contraction musculaire ...ou pas !

Quand a un meilleur engagement des postérieurs relatif a cet état de fait...oui
mais pas necessairement avec l'abaissement des hanches...et si c'est le cas c'est un engagement totalement inefficace...donc inutile !

C'est a réfléchir tout ça...

Olivier2

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Décontraction de la bouche
Posté le 03/02/2010 à 08h17

Moi je serais curieux de savoir aupres de notre ami voyourouge quelles est la nature des raisons psychiques qui seraient à la source des contractions du cheval tel qu'il l'expose : de nature reflexive ? de nature emotionnelle ? autre ?

Voyourouge

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Décontraction de la bouche
Posté le 03/02/2010 à 09h32


Je comprends facilement l'agacement suscité par l'évocation du nom de Jean d'Orgeix et de sa méthode quand on a pas connu le personnage. Certains y voient même presque un côté sectaire. Un peu comme si on tombait en religion.

Or Jean d'Orgeix, c'était tout le contraire. Un personnage très simple constamment à la recherche de la vérité. En réalité il n'existe pas de "méthode d'Orgeix", il le disait lui-même, mais des principes de monte qu'il considérait comme les plus rationnels.

Pour ma part, adepte de la célèbre phrase de Socrate "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien", j'ai toujours évité de proclamer mes certitudes sur la façon la plus rationnelle de travailler un cheval. Aussi, ai-je toujours cherché à mettre en défaut aussi bien la doctrine que la méthode de Jean d'Orgeix, à partir de l'expérience acquise en pratiquant l'équitation classique Germanique inspirée des principes de Steinbrecht (La Guérinière) qui s'opposait aux principes Bauchéristes de Jean d'Orgeix.

En fait je me suis rapidement aperçu qu'il existait un fossé considérable, une rupture entre d'une part, l'équitation supérieure de saut d'obstacle pratiquée par les meilleurs cavalier mondiaux et, d'autre part, l'équitation couramment enseignée en France. Ce sont deux mondes complètement disjoints, sans aucune passerelle.

Or, en étudiant la monte des meilleurs cavaliers mondiaux, la seule qui m'intéresse, et en me rapprochant de certains d'entre eux (en particulier Jos Lansink qui demeure mon modèle), j'ai du, contrait et forcé, me rendre à l'évidence : ils appliquent les principes de monte pronés par Jean d'Orgeix, et en aucun cas ceux de l'enseignement officiel instaurés par des personnes n'ayant strictement aucun lien, ni aucune référence avec la haute compétition.

A partir de cette constatation, l'application rigoureuse des principes enseignés par Jean d'Orgeix dans le cadre de la préparation de mes chevaux destinés à la haute compétition a donné des résultats stupéfiants, surtout avec des chevaux particulièrement difficiles, voire caractériels. Je ne suis donc en aucun cas tombé sous le charme du personnage, mais l'analyse critique et l'expérience vécue sur les chevaux sont à l'origine de mon adhésion enthousiaste à son équitation.

Il me semble de plus que la carte de visite équestre de Jean d'Orgeix plaide beaucoup en sa faveur et inspire confiance. Sachant qu'il a été un cavalier hors du commun à son époque, médaillé au jeux olympique en tant que cavalier et coach, ses réussites en tant qu'homme de cheval sont des gages de crédibilité. Cette expérience considérable, ajoutée à une prodigieuse intelligence analytique en font un personnage à part digne d'un très grand intérêt à mes yeux. Chapeau l'artiste!!

Actuellement, et c'est un avis personnel qui n'engage que moi, quand j'entends s'exprimer un entraineur officiel au plus haut niveau de responsabilité, je ne peux m'empécher d'être infiniment nostalgique en me remémorant la culture équestre et le niveau d'intelligence que possédait Jean d'Orgeix, par rapport aux discours plats et lénifiants qu'on entend actuellement. On est dans deux mondes totalement différents.

Amicalement,

Olivier2

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Décontraction de la bouche
Posté le 03/02/2010 à 09h46

nous vous avez exprimé votre affection pour le personnage , et personne ne peut douter que c'était un personnage attachant , neammoins
le psychique ?

si vous avez bossé FRG , vous savez que l'on aborde la question du psychique lorsque on restauré " la force liante " , or Monsieur D'Orgeix ne restaure pas la force liante (et ne venez pas me prétendre le contraire ) ... donc soit il est animé de secrets mysterieux , soit son analyse est un vaste fromage d'emmental avec beaucoup de trous et une grosse ficelle pour relier le tout ...

donc si vous pouvez avoir l'amabilité de m'expliquer un peu plus sur la question du psychique , je suis preneur , j'éliminerai alors quelques
trous ...

Soffad

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Décontraction de la bouche
Posté le 03/02/2010 à 13h24

Si je peux me permettre de répondre a OLIVIER (sans me substituer a DOMINIQUE) , je sais pour le lui avoir souvent entendu dire que ce que J.d'Orgeix exprime par "psychisme" chez le cheval c'est la capacité de lui faire comprendre ce qu'on attend de lui....

C'est un des seuls (sauf errreur de ma part) qui en son temps (il ya plus de 40 ans) et jusqu'a maintenant a parlé de temps de travailcourts...pas plus de 5/6' d'afilées suivis de temps de "récréations de 1 à 2'

ça pour moi, c'est le premier élément qui fait que "nous" (le "nous" voulant dire: ceux qui travaillent dans l'esprit d'Orgeixien !) nous nous adressons au psychisme du cheval..
nous lui laissons le temps de comprendre ce que nous lui demandons et le temps d'interpréter ce qu'il vient d'accomplir

ça c'est ma première réponse a votre demande...en tant que cavalier !
D'autres suivrons...le temps de les réflechir...le "pshychisme" ne demandant pas des "copier/coler mais de la réflexion...



Edité par soffad le 03-02-2010 à 14h11



Soffad

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Décontraction de la bouche
Posté le 03/02/2010 à 13h46

Le deuxième point de réflexion qui me vient a l'esprit et que J.d'Orgeix met en avant au cours de tous ses stages, c'est de parvenir a capter l'ATTENTION du cheval...
Et là, nous (toujours le "nous"..mais comment faire autrement) nous demandons avant....et apres chaque exercice un temps d' IMMOBILITE TOTAL de 5 à 6" que nous lui apprenons des le début de son éducation ...
et J.d'Orgeix en a fait un IMPERATIF dans sa méthode !

Il s'agit par cela, ni plus ni moins de le mettre dans un état de concentration morale...
car, quand le cheval est habitué a cette gymnastique intellectuelle..et s'en est une pour le cheval que de rester TOTALEMENT immobile 5/6", il comprend instantanément que le moment du travail...ou le moment de récréation sont arrivés...

Et cà, si ce n'est pas faire appel au cerveau du cheval, a son psychisme ??


Edité par soffad le 03-02-2010 à 14h17



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Décontraction de la bouche
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