Ufano - le point de non-retour...

AAAAAhh enfin un sourire à cheval !

Mais non, faut pas le prendre comme ça. Déjà, Ufano est un cheval, la question de fidelité ne se pose pas chez lui comme chez nous.
Ensuite, y a pas de mal à se faire plaisir. Si tu continue à ne monter QUE ton cheval alors que tu es stressé, boule au ventre et réticente, tu va finir par t'en dégouter. De lui et de l'équitation.

En changeant un peu, tu reprends confiance en toi et tu n'en sera que plus forte pour affronter ton petit démon ! Y a aucune honte à ca, au contraire. Moi je pense qu'il n'y a que comme ça que tout se débloquera

Désolée si je ne suis pas passée depuis un moment, pas mal de bouleversements de mon côté ces temps derniers.

Bon et bien déjà top ce gilet. ça doit te rassurer et ça a l'air super efficace, ça vaut le coup d'investir...
Pour le pelham que dire... on aimerait tous éviter d'en arriver là et trouver d'autres options mais bon si dans ces coups de folie tu n'as plus de freins, il faut quand même éviter de se mettre en danger.

Il a vu un ostéo récemment ? Il a pas un pic de croissance ? Il doit grandir et peut être que la solution c'est de le laisser un peu grandir peinard, de laisser passer un peu de temps et de reprendre le boulot dans qq mois...? Tu en as parlé au véto, à l'osteo...?

En tout cas, ne culpabilise pas de lui faire des infidélités ! On va pas te reprocher de passer des moments agréables parmi ces moments agités. Et puis cela permet de te rassurer, de reprendre confiance et ça c'est tout bon pour ta relation avec Ufano. Fais toi plaisir !

Ma belle, je viens de lire toute tes aventures...celles que j'ai loupé depuis le mois de Février, et je ne sais plus comment te conseiller....Ufano est franchement difficile... Tu es si courageuse de remonter dessus. C'est une très bonne chose que tu montes un autre cheval qui te remette en confiance. Ton bébé à toi doit être pris en main ...tu ne peux pas te permettre de perdre le goût de l'équitation, encore moins de te mettre en danger...Une bonne chose qu'Enzo le monte.

Je comprends ton entourage...je comprends qu'ils te conseillent de le vendre et je sais que quand on est proprio, les choses ne s'envisagent pas comme cela. Je suis persuadée que tu peux réussir avec Ufano, mais pas aujourd'hui. Il faut vraiment qu'il soit cadré pour vous donner toutes les chances de réussir ensemble.

Je t'admire toujours autant et maintenant, je vais prendre un peu de temps pour CA...

Des bisous!

en passant !

Encore une fois, j'ai disparu de CA quelques semaines et m'en excuse auprès de celles qui ont eu la gentillesse de prendre de mes nouvelles. J'avoue que le stage me prend énormément d'énergie, sans compter le travail à fournir à côté pour les divers travaux demandés par l'école. Depuis la semaine dernière, je suis passée de nuit. Sacré changement de rythme ! L'équipe réduite est super, je suis en binôme avec une IDE ayant la cinquantaine bien tassée qui m'appelle affectueusement "ninou" (petit surnom très sudiste), j'ai le temps d'apprendre les choses, je fais plein de nouveaux trucs... mais ce manque d'action me tue et j'ai vraiment du mal à garder les yeux ouverts ! Sans compter que l'hyperactive que je suis tourne vite en rond

Le stage a aussi influencé mes dernières reprises. En effet, j'étais de matin les samedis 15 et 22 mars, donc je n'arrivais à la maison que vers 14h45 (merci les relèves qui s'éternisent ! ) donc trop juste pour avoir le temps de préparer et longer Ufano avant ma reprise. Du coup j'ai opté pour des chevaux du club, que je n'avais pas à longer, laissant un peu de côté mon fauve, bien malgré moi.

Le 15 me voilà perchée sur Ido pour une petite séance gymnastique sur des cavalettis, accompagnée de ma petite sœur venue pour mon anniversaire. Un peu galère, si sur le plat je me régale d'avoir un cheval qui se pose tout seul sur la main et répond à mes moindres demandes, sur les obstacles je n'arrive pas à trouver ma place. J'ai déjà horreur de sauter au trot, mais avec un trotteur déguingandé je suis juste une catastrophe et je subis plus qu'autre chose. Je passerai sous silence le dernier double de verticaux en saut de puce...

La semaine suivante rebelotte. Je me sens fatiguée et demande à Muriel "un cheval calme"... mais je sens bien que ce n'est pas l'idée qu'elle a en tête. "Bon, faut sortir qui d'autre ?" "Euuuh... Sultan ?". Petit cheval bai tout mignon mais qui a la fâcheuse manie de baisser la tête intempestivement au trot, galop... ou à la réception des obstacles ! Ce qui a d'ailleurs valu à Muriel une grosse chute dans la semaine. Alors qu'elle donnait un cours particulier à une nouvelle cavalière (genre j'ai l'habitude d'enchaîner 1m mais en réalité je suis systématiquement sur les épaules sur des cavaletti au point que mon cheval finit par me virer en désespoir de cause), elle a dû reprendre Sultan... qui a planté son nez entre ses antérieurs à la réception... sauf qu'il était mal sanglé, selle sur les épaules, rouler-bouler de Muriel - sans bombe. Résultat gros mal de crâne, agitation, envie de dormir... je l'ai croisé aux urgences en quittant mon service le soir même, et j'ai tout de suite flairé le trauma crânien qui a été révélé peu après par un scanner. Heureusement sans gravité. Et encore, c'est d'autres cavaliers du club qui ont fini par l'emmener de force aux urg car elle était persuadée "que ça allait passer" ! Au final ils ne l'ont pas gardé, mais ça aurait pu mal finir. Ah la la ces moniteurs !! Comme quoi personne n'est à l'abri !

Bref me voilà sur Sultan... pour une séance cavaletti, je suis ravie ! Du coup, j'ai mis mon gilet "parce qu'on ne sait jamais". La séance se passe bien. Je reste bieeeeeeeeen à ma place histoire de ne pas me faire surprendre mais petit poney est resté bien sage - juste une tentative de "baissage de nez" sur un cercle au galop vite réprimée. Au moins, je me suis sentie moins larguée que sur Ido !

Samedi dernier, pas de reprise, Muriel est en rando en Camargue. Je décide donc de profiter du calme des écuries pour ENFIN passer du temps avec mon lou, et j'emmène Pauline avec moi. Ufano, qui n'a pas bossé depuis plusieurs semaines (honte à moi ), démarre la séance de longe sur les chapeaux de roue : démarrage surprise au galop plein cul sur quelques foulées - il a la frite ! Mais il se calme vite et après quelques minutes, il est à nouveau réglé comme une horloge, comme à son habitude. Je le remet au pas et propose à Pauline de prendre le relai, puisque depuis quelques semaines elle commence à apprendre à longer sur certains chevaux du club. Pas rassurée, elle se lance et Ufano se révèle un excellent élève... et maître d'école. Très sensible à la gestuelle, à la posture corporelle et à la voix, il oblige Pauline à prendre conscience de tout son corps et à "être à sa place". Il lui offre en échange ses plus beaux STOP - je suis presque jalouse ! Pour finir, on installe une petite croix sur le grand côté du manège, histoire de voir comment il se débrouille, les derniers cavaletti montés ayant été très... sport ! Encore une fois, mon lou est un amour. J'avais déjà tenté l'exercice plusieurs mois en arrière, mais il avait énormément chauffé et tenté de m'embarquer sur les réceptions en arrachant sa longe. Cette fois, il garde son calme, même si à main gauche il lève les antérieurs au dessus des oreilles - on ne sait jamais !! Bref, une très bonne séance... ça fait du bien

Pour la petite histoire, c'est cet après-midi là qu'a choisi Laetitia, la propriétaire d'Urkan, pour venir chercher son cheval qu'elle va désormais garder chez elle dans un pré.... en nous démontrant une énième fois son grand manque de discernement et son inconscience démesurée. Contre nos protestations et conseils, elle a embarqué son cheval... à l'arrière d'une camionnette type Master (oui oui, un cheval qui fait dans les 1m65 au garrot !!), directement sur le sol en métal sur lequel il a glissé à cause de ses fers et s'est retrouvé assis, risquant de se cogner contre l'étagère en bois bien carrée fixée sur le côté ("mais c'est pas dangereux, c'est pas en métal") en nous jurant que Muriel était au courant et d'accord avec ce moyen de transport !!!! Une grande malade... Au final, on aura quand même réussi à lui faire retirer la pioche qui trainait à l'arrière ("tu croiiiis ?") et mettre une vingtaine de centimètres de paille avant qu'elle ne prenne la route par les chemins de traverse, avec un vent à décorner les bœufs et un cheval en liberté à l'arrière de la camionnette ! Mais comme bien sûr, elle a le bon dieu au dessus de la tête, elle est arrivée à bon port sans encombres... Y a pas de justice... Enfin tant mieux pour son pauvre cheval

Quelques photos prises par Pauline et moi...














Le plus beau... 2 ans le 11 mars que j'ai pris la décision de le faire entrer dans ma vie... et malgré tous nos déboires, il n'est pas près d'en sortir

Mardi, j'ai fait chauffer ma carte bleue et j'ai enfin commandé le nouveau mors d'Ufano, ainsi qu'une nouvelle sangle car la sienne commençait à rendre l'âme depuis un moment.

Finalement, en accord avec Muriel, on a opté pour un Pelham, en restant au plus près de son mors actuel niveau épaisseur de canons et alliage. A la base, elle m'a recommandé un Pelham droit avec passage de langue... seul souci : l'unique modèle à canons pleins, pas trop épais et en alliage de cuivre que j'ai trouvé sur le net était un Sprenger... à 200 € !! Autant dire que ce n'était pas dans mon budget, surtout pour du provisoire On avait donc deux solutions : rester sur un Pelham droit mais en inox, ou conserver l'alliage de cuivre mais passer sur un Pelham brisé (solution retenue). Le lou passera donc d'un mors simple double brisure en alliage cuivre avec canons plein de 18mm à un pelham simple brisure dans le même alliage avec canons pleins de 16mm. J'ai apprécié le petit côté "mors à olive" au niveau des anneaux principaux :



En bonus, la sangle qui complète la commande

je découvre ton post ce soir, et je me rend bien compte que c'est encore un cheval qui semble être tombé dans une mauvaise famille

je lirais tout ça plus tard !

Onze ! Ca y est, tu m'as démasquée... J'avoue, ça fait deux ans que j'essaye le meurtre par overdose de carottes, mais la bête est sacrément coriace


Samedi dernier, nouvelle reprise. Comme je suis passée de nuit en stage, j'ai ENFIN mon week-end et je peux arriver tôt aux écuries. Toutefois, n'ayant pas reçu ma commande, je me tâte fortement à monter Ufano. Je sais que si je ne le fais pas, je loupe une occasion de le remonter car Muriel sera absente les 2 semaines suivantes (elle part rejoindre sur Paris les 3 juments qu'elle doit livrer à La Réunion, juments que nous avons embarqué la veille dans le camion du transporteur chargé de les amener jusqu'à l'aéroport). Et puis cela fait trop longtemps qu'il n'a pas été monté... Mais je n'ai pas envie de me battre comme la dernière fois, pas envie de subir un énième rodéo... Dilemme

Je décide toutefois de le longer, et d'aviser après. Evidemment, une fois de plus, c'est un amour. Réceptif, posé. Mais j'ai depuis longtemps compris que cela n'était pas forcément un gage de zénitude pour le cours suivant Muriel me propose alors de fouiller dans le bric-à-brac de la sellerie pour voir si je ne pouvais pas dégoter un Pelham à sa taille, histoire de tester. Je finis par dénicher le mors tant attendu, droit avec passage de langue et sans gourmette - le seul Pelham qui était à sa taille. Après quelques minutes de réglage sur son filet, nous voilà en route pour la carrière. Ufano mâchouille son mors, visiblement intrigué mais pas gêné. Pour une fois, il ne tente pas de suivre les autres quand je met le pied à l'étrier. Muriel est un peu contrariée par l'absence de gourmette mais "on verra bien".

Après quelques minutes à suivre Only, histoire de le canaliser comme les dernières reprises, je commence à prendre mes distances puisque cette fois il ne semble pas sous pression. Nous entamons le travail du jour, arrêts dans les règles de l'art sur de petits cercles individuels, avec accent sur l'incurvation. Que de changements par rapport à d'habitude ! Je sens Ufano vraiment derrière son mors, malgré toute la douceur que j'essaye d'avoir dans mes mains : cette fois, il respecte son mors c'est le moins qu'on puisse dire ! En contrepartie, cela me demande énormément de jambes pour conserver son impulsion. Par contre il a tendance à entrer en résistance latéralement et je suis obligée par moment de vraiment exagérer ma rêne d'ouverture. Mais avec une bonne jambe intérieure, ça passe.

Une fois calé au pas, on continue le travail au trot. Les arrêts sont toujours aussi nets, même avec juste quelques doigts sur les rênes. C'est impressionnant ! Par contre je m'épuise pour conserver une impulsion digne de ce nom. Un stick ne serait pas de trop... s'il n'en avait pas peur ! Je commence vraiment à me détendre de le sentir si posé, et j'imagine que cela nous fait du bien à tous les deux de ne pas travailler dans la crispation pour une fois

Dernier exercice : tout en restant sur un cercle, partir du pas pour passer au trot, puis une fois le cheval calé, prendre le galop sur un tour, revenir au trot, au pas et s'arrêter. Pour Ufano, on se contentera de quelques foulées contrôlées. Je ne suis pas chaude, mais comme d'habitude Muriel obtient gain de cause. Nous voilà donc à main gauche... pas, trot... jambes en place, sortie du petit côté... départ au galop... à ma grande surprise, le lou ne se "jette" pas dans le galop, mais m'offre une transition dans le calme ! Quelques foulées qu'il accepte de faire sur le cercle sans chercher à me prendre la main... je sers les doigts... et miracle il est déjà au trot ! Je caresse chaleureusement mais Muriel me rappelle à l'ordre : "l'exercice n'est pas fini, tu caresseras à la FIN. Recommence". On réitère sur le même modèle et on termine sur un joli arrêt, comme demandé.
Je n'en reviens pas !!
On fait le même exercice à l'autre main. Cette fois Ufano se jette dans le galop, mais sans toutefois chercher à embarquer, et repasse au trot, puis au pas et s'arrête dès que je lui demande. Je suis sciée !

On restera là-dessus, quelques minutes au pas rênes longues et je met pied à terre. Je dessangle et défais la muserolle... quand je constate un peu de sang séché à la commissure des lèvres !!! Je suis horrifiée !!! Je recherche une éventuelle plaie mais rien. J'imagine qu'il est dû à un petit pincement... et j'en suis malade Je me sens coupable, pourtant j'ai été super douce dans mes mains... J'espère vraiment qu'avec celui que j'ai commandé, et son petit côté "mors à olive" sur l'anneau principal, je n'aurai pas ce souci. Sinon il faudra que je l'échange contre la taille supérieure et que je mette des rondelles (si tant est qu'on puisse mettre des rondelles sur un Pelham ? ).

En attendant un petit coup de désinfectant et de pommade cicatrisante... et beaucoup, BEAUCOUP de carottes et de câlins !!!! Car il l'a VRAIMENT mérité

Je suis ton histoire depuis un bon moment en sous marin et vraiment je suis admirative de ton courage et de ta persévérance ! Il t'en fait voir de toutes les couleurs ce petit cheval !
Je voulais juste faire une remarque concernant ton nouveau mors: n'y voit aucune critique je te vais juste part de mon expérience ! Quand j'ai eu ma jument j'avais beaucoup de mal a avoir le contrôle, donc on a essayé avec mon coach différent mors: au début en mors simple ça allait pas, on a ensuite mis un pessoa avec alliance, puis sans alliance, puis le pelham pour finir par un mors torsadée voir la bride de temps en temps, bref une vrai escalade pour au final que le mors est un effet sur quelque séances seulement... Ça ne pouvait plus durer, j'ai décidé de revenir au mors simple, énormément de travail sur le plat et j'ai réussi a avoir le contrôle ! Donc je comprend qu'un mors plus fort soit nécessaire sur une petite période mais fait attention a pas rentrer dans la même spirale que moi ! Bon courage avec ton Loulou, je suis sur que vous allée y arriver !

Finiti !

Merci de tes conseils, les avis des autres sont toujours bons à prendre, surtout quand ils sont exposés de manière constructive !

Je te rassure, la décision de passer au Pelham a été longuement discutée, et l'idée a eu beaucoup de mal à faire sa place dans mon esprit. Mais si j'ai fini par "céder", une chose est certaine : je n'y vois absolument pas une finalité, et je compte bien revenir au mors simple dès que possible. Je crains bien trop l'escalade, justement

Malheureusement, le problème ne se résume pas qu'à une simple perte de contrôle dans les exercices, mais bien à un comportement de sa part devenu franchement limite pour lui comme pour moi. Et après les séquelles de ma dernière chute, je ne peux pas me permettre de prendre le risque de recommencer - du moins, j'essaye de limiter le risque au maximum car on est jamais à l'abri de rien.

Le changement de mors n'est ici qu'une partie d'un tout (travail en longe, travail sur le plat y compris par d'autres personnes,...) visant à rétablir le calme dans notre binôme - et sous son toupet

Dac, je vois qu'on est sur la même longueur d'ongle alors !
J'attend avec impatience des nouvelles de vos aventures et j'espère vraiment que ton petit monstre va se calmer ! J'ai un U aussi et cet hiver fut vraiment compliqué, pas autant que le tiens mais ça fait quelques semaines qu'il est plus calme, je te souhaite la même chose !!

Tu dois être soulagée de voir que les choses avancent.
Tu le reçois quand ton nouveau mors ?
Le fils de Muriel va le travailler un peu lui aussi ?
Et ton dos, ça va ?

(Petite parenthèse en passant : de mon côté niveau dos, nouvelle lombalgie +++ qui me cloue TOTALEMENT au lit et aucun médoc car... je suis enceinte de 3 mois ;-) ).

Bisous les filles

Léa, félicitations pour ce nouveau bébé !!!
Pas de bol pour ton dos par contre. J'imagine comme ça doit être dur à vivre, surtout quand tu ne peux pas prendre de médicaments pour te soulager. J'espère qu'avec l'avancée de la grossesse, le poids de bébé ne tirera pas trop sur tes lombaires déjà fragilisées... En attendant, du chaud ou du froid selon ce qui soulage, du repos... et plein de massage du chéri (tu peux abuser, c'est médical et puis tu as bien le droit d'être chouchoutée pendant 9 mois ! ). ^

De mon côté le dos tient le coup. J'ai terminé jeudi soir mon stage de 6 semaines en chirurgie viscérale, et même si parfois remonter les malades costauds et pas du tout aidants dans leur lit m'a donné quelques sueurs et courbatures, dans l'ensemble j'ai bien tenu le choc. En passant, ce stage a été une très bonne expérience contrairement aux échos que j'en avais eu. L'équipe de nuit a été exceptionnelle, c'était un régal de bosser avec elles et le rythme inversé m'a bien plus : équipe réduite, calme dans le service, plus de temps pour faire les soins et parler avec les patients qui font plus de confidences... j'ai même pu pratiquer mon "anglais médical" avec une patiente sud-africaine (oui oui !) qui ne parlait que cette langue. Cerise sur le gâteau, un bilan de stage plus qu'élogieux : "Souriante, attentionnée, motivée, questions pertinentes, bonne adaptation, désireuse d'apprendre et de comprendre...". Il parait que je ferai "une très bonne infirmière" et que je suis "très dégourdie pour une 1ère année" !

Côté écurie, rien de bien nouveau. J'ai reçu mon nouveau mors, mais je n'ai pas eu l'occasion de remonter puisque Muriel est encore à la Réunion, et que j'ai fait pas mal de nuits les 15 derniers jours. La semaine dernière, Pauline et moi avons passé une partie du mercredi aprem à vermifuger les chevaux du club selon les consignes laissées par Muriel avant son départ. Pendant ce temps, Monsieur Ufano broutait gentiment dans le grand carré d'herbe. Pour finir sous le beau soleil, je lui ai offert un bon pansage en liberté, pendant qu'il essayait avec beaucoup de mal d'extirper une à une les carottes que je lui avais amenées de leur sac plastique

Lundi, après 3 nuits de boulot et seulement 4 petites heures de sommeil, direction les écuries pour attendre la véto qui venait pour le rappel de vaccin du lou. Arrivée en avance, j'ai profité du magnifique soleil pour lui offrir une bonne douche de décrassage de printemps, espérant faire tomber un maximum de poils d'hiver (un fiasco, ils tombent juste deux fois plus maintenant quand je le brosse ! lol). Je l'ai ensuite laissé brouter dans la cour... jusqu'à ce qu'il me fasse tourner en bourrique en galopant d'un bout à l'autre chaque fois que j'approchais pour curer ses pieds ! Du coup, une fois "capturé", je l'ai mis à la barre d'attache et il n'a plus bronché... Arrivée de la véto, je vais au portail pour lui ouvrir et là elle regarde par dessus mon épaule... "Euuuh c'est normal que votre cheval se roule ?". Je me retourne... et vois Ufano, qui avait casser sa petite ficelle d'attache et se roulait non pas dans l'herbe verte mais en plein dans la poussière !!!

La véto le trouve en forme(s) Vaccin, puis un coup d'œil aux dents. Pas de dent de loup comme l'an passé, mais une très légère surdent, dont il faudra s'occuper dans 6 mois au maximum. Tant qu'à faire, je préfère que ce soit traité tout de suite, surtout avec le changement de mors : je veux être certaine que rien ne pourra interférer. Une fois de plus, le lou m'épate : même pas besoin de le sédater, une fois la râpe reniflée il s'est laissé faire sans broncher !

Au final, il avait quand même bien mérité sa salade de fruits... d'anniversaire ! Car en ce lundi 14 avril, le lou a fêté ses 5 ans !! "La crise d'ado" selon la véto... je crois que je ne la contredirai pas !

Aujourd'hui, pique-nique aux écuries avec les filles de ma reprise puis après-midi nettoyage de cuirs du club. Mon Dieu, ce n'était pas du luxe, je pense que les filets n'avaient pas vu de graisse depuis des années !! Maintenant gare aux petites qui les laissent traîner dans la poussière ou qui ne rincent pas leur mors !
Je suis allée passer un petit moment avec mon fauve au paddock, armée d'une grosse poignée de carottes... il me suivait partout et m'imitait dans tous mes mouvements (avance - arrêt - recule - tourne)... même pas besoin de le regarder ! Ah la la, quel numéro

Pour répondre à Léa, Enzo m'a dit aujourd'hui qu'il n'avait pas trop le temps de le monter avec le brevet qui approche. En même temps, si le lou se tient à carreau avec son nouveau mors, ça ne pose pas vraiment de souci.

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Et bien....j'ai rattrapé toutes les pages et donc ta reprise...que dire?

Il a un sacré tempérament...une énergie débordante c'est incroyable! Personnellement, je pense qu'il doit sentir ton angoisse et qu'il en profite d'autant plus!
Mais tu as du courage et une persévérance qui vous permettront d'y arriver...j'ai AUCUN doute là-dessus!

Ne dis pas que tu trahis ton lou, l'important est vraiment que tu reprenne confiance en toi, en l'équitation et que tu ne viennes plus avec la boule au ventre!

COURAGE!