Comment faisait-on "avant" ?

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Zeliedesfolies

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Comment faisait-on "avant" ?
Posté le 18/10/2012 à 19h13

Apres avoir encore une fois depense une petite fortune en couverture et accessoires divers pour ma tres "chere" jument , je me pose la question : "Comment faisait-on avant....?
Avant l'ostheo, le dentiste, le saddle fitter, le shiatsu, les forums specialises etc, etc...
Cavaliere depuis presque trente ans (ce qui n'est pas fait pour me rajeunir d'ailleurs....) Je me souviens du temps béni ou une selle devait convenir a tous les chevaux, ou les couvertures, quand elles existaient, etaient en toile de jute, lorsque les mors etaient en vulcanite, que faire les dents d'un cheval se resumait bien souvent a faire sauter des dents de loup. Que les tapis de selle n'existaient qu'en couleur uni (quand on en mettait!), que les enrenements etaient quasiment absents, et qu'une des seules fantaisies etait un frontal a rubans, bien souvent fabrique par soi-meme.
Je n'ai pas souvenir d'une grande majorite de chevaux malheureux ; ma jument, malgre un age relativement avance avait toujours une peche d'enfer et gagnait toutes les epreuves auquelles elle participait, et tout ca avec sa sangle a brins et son vieux filet, tout sauf anatomique ! ;o)
Alors, le progres, bon ou mauvais ? Et surtout, est-il veritablement necessaire ?
Pour tout ceux qui ont connu ce fameux "avant", n'hesitez pas a partager vos experiences.

Bref

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Comment faisait-on "avant" ?
Posté le 21/10/2012 à 11h02



pas de club , autodictate , mais j'en ai bavé quand meme !!

Tinetine74

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Comment faisait-on "avant" ?
Posté le 21/10/2012 à 11h09

Bon, j'ai pas vraiment vécu l'ancien temps, même si j'aurais bien aimé vivre rien que pour voir à l'époque à quoi sa ressemblait ^^ (je suis très rétro).
Mais étant depuis 12ans dans le même club je les vue évoluer.
2001: 1 grand manège, 1 petite carrière (en sol gris/noir), quelque prés, 10 poneys, 8 chevaux et pas mal de proprio sur une 30ène de box et stale, 1 cross.
2012: 1 grand manège, 1 petit manège (ancienne petit carrière), 1 grande carrière (sol en sable), 1 petit carrière, 1 cross, 1 rond de longe, plusieurs paddock, plusieurs prés, 15ène de poney, 10ène de chevaux de club, 40ène (ou un peu moins) de proprio, rajout de box à l'extérieur, rajout de box à l'intérieure et sorti fréquente en concours.

Niveau équipement sa na pas trop changer pour les poney mais pour les chevaux de club changement de selle (pas toute neuve, souvent d'occas).
Les moniteur font toujours venir les enfants/adulte 30min avant le cours, mis à part si vraiment en retard sa arrive à la dernière minute.

Pour l'équipement, comme dit plus haut, il y à eu beaucoup d'étude sur le cheval et il est mieux "traité" (ce n'est pas méchant) qu'avant il à plus de soin venant des vétérinaire, ostéo, nouveau vaccin pour prévenir des maladie/vers ...
Il est prit en compte comme animal de "compagnie" et non comme "jouet de riche" et puis une prise en compte de c'est besoins, de la morphologie etc...

Myrific

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Posté le 21/10/2012 à 11h10

Pour les tenues par contre, je ne vois absolument pas ce qui vous empêche de monter "comme avant" par contre ^^'

En été, c'est short, t-shirt, ballerines à cru ou basket si en selle (pour les étriers). Et parfois aussi ballerines avec étriers remarque.
A part y'a 3 semaines, je n'ai pas monté une seule fois avec une culotte de cheval cet été : toujours en jogging, jean, truc de sport, short ...
Et puis pour la bombe, bah pour l'instant ce n'est pas obligatoire alors j'en profite.


Donc les photos postées précédemment ne me paraissent pas obsolètes non plus !

Bref

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Posté le 21/10/2012 à 11h21

ouais , beh le short pour 10 minutes ok !

mais pas plus !!

les baskets idem , bojour les chevilles !!

Herosduruet

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Posté le 21/10/2012 à 12h24


bref a écrit le 21/10/2012 à 11h21:
ouais , beh le short pour 10 minutes ok !

mais pas plus !!

les baskets idem , bojour les chevilles !!




Pis moi ma mère me tue si je monte sans bombe

Mayonloveable

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Comment faisait-on "avant" ?
Posté le 21/10/2012 à 12h54


scouba a écrit le 19/10/2012 à 09h54:
Oh, merveille !!!! Je débarque devant mon ordi et là, un post fait pour moi.... Miamm.

Je vous parle d'un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître, tralalala...

Oui, quand j'avais 17 ans, le gros achat, le coup de folie de la cavalière, c'était le tapis de selle ; la paire de bottes en caoutchouc (avec intérieur cuir quand même, si, si)... avec une bombe (très séyante ) en velours avec un élastique sous le menton et une culotte (sans élastis et bien ch... à laver) furent mes premiers investissements équestres, achetés avec les sous gagnés en garde d'enfants le soir après le lycée (le baby sitting, c'est venu plus tard ) tout comme mes cours.
Mes parents étaient des ouvriers qui avaient bien du mal à réaliser que leur fille descendait chaque dimanche à 5 h du mat' du haut de la butte Montmartre pour rejoindre en métro un bus qui la déposerait à la Courneuve où un autocar l'amènerait dans une lointaine banlieue rejoindre sa passion, l'équitation, un sport réservé aux "riches".
Là, des chevaux... normaux, ferrés, en boxes paillés, plaques de boxes sans affixe. Pour lesquels, en effet, on n'envisageait pas d'autre retraite que la boucherie .
Là, des selles... normales, cuir de bonne qualité qu'on nous demandait (commandait) d'entretenir régulièrement.
Là, des filets avec embouchures très classiques dont nous devions laver le mors après chaque utilisation sous peine de réprimande pouvant aller jusqu'à l'exclusion.
Là, un instructeur, que nous appelions maître et vouvoyons, ancien de Saumur, nickel-chrome et gueulard, pète sec et pas pédagogue pour un sou, qui nous enseignait le "marcher droit", les "mains dans un blanc d'oeuf", le "tenir droit" (avec cravache dans le dos si affinité ), passait en revue notre alignement au cordeau, nous saluait en début de séance, nous vouvoyait et nous remerciait à la fin du cours.
Un cavalier se présentant en retard à la séance n'entrait pas, non plus que celui avec un cheval mal entretenu.
L'un ou l'autre rentrait immédiatement aux écuries pour passer son heure de cours à envisager les avantages comparés du bouchon, de l'étrille, du cure-pieds et de l'huile de coude.
Là, pas d'éperons, des jambes.
Là, pas d'enraînements sophistiqués, une assiette et des actions de mains fines.
Là, pas de Galops distribués contre paiement mais des Etriers ou Eperons Bronze, Argent, qu'il fallait bosser fort et dur pour obtenir.
Et puis, en fin de chaque année, la sélection, récompense suprême, pour un carrousel (pas déguisé).
Chaque année aussi, un tour au tout nouveau "Salon du Cheval" (dans la gare de la Bastille désaffectée où s'érige depuis 1989 l'Opéra du même nom) : Beaucoup de chevaux, peu de stands de vente où alors bien au-dessus des moyens de l'apprentie cavalière que j'étais.

Pas que de bons souvenirs de cette époque, d'autres extraordinaires : Le retour vers le bercail, en autocar, bus, métro, marche, culotte déchirée dans le pare-bottes, la jambe gonflée imprimée du pied ferré ("vous n'aviez qu'à lacher les rênes au lieu de vous y suspendre bêtement. Bon, maintenant en selle... Besoin d'un palan pour remonter, mademoiselle": ) fallait vraiment être "mordue" de l'équitation (maso peut-être) pour continuer mais quand on s'accrochait, quel bonheur.

Jamais, dans ces années, je n'ai imaginé une seconde posséder un jour mon cheval.

Ma fille en possède deux (que je ne monte pas, je les aime trop pour leur imposer ça ) ; je les chouchoute, gâtifie autour d'eux, m'inquiète du passage de l'osthéo, du dentiste, paye la retraite dorée du premier accidenté à 6 ans, leur cuisine des plateaux entiers de biscuits bio, casse ma tirelire régulièrement pour le couvre reins, la couverture, le p'tit truc en plus tellement indispensable, évidemment, à la bonne santé physique et mentale de ses compagnons.

Si, quelque chose est restée de cette époque : Ma fille a fait de sa passion (héréditaire...) son métier et lorsqu'elle donne un cours elle salue ses élèves en début de cours et les remercie en fin de reprise, tout comme, cavalière, elle salue les piétons de rencontre.... mais, tout ça, je n'ai pas eu besoin de le lui apprendre.



De loin la plus belle chose que j'ai pu lire /entendre sur l'équitation depuis un moment, l'essence de ce post, c'est ça, et pas la question de savoir si le coup de cravache sur celui qui ne voulait pas sauter est justifié ou non. C'est beau, ça respire la passion, le respect et ça donne de l'espoir de savoir qu'il y a encore des gens qui voient les choses comme ça (et encore je ne parle pas de la qualité d'écriture qui rajoute encore du cachet au tout).
Je suis jeune, seulement 10 années d'équitation derrière moi, je n'ai pas connu cet avant, mais qu'est ce qu'il est alléchant décrit de cette façon !! Merci de m'avoir fait rêver !!

Myrific

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Posté le 21/10/2012 à 14h16


bref a écrit le 21/10/2012 à 11h21:
ouais , beh le short pour 10 minutes ok !

mais pas plus !!

les baskets idem , bojour les chevilles !!


A cru, le short je trouve que ça ne gène pas du tout; en selle je dis pas !

A par contre j'ai jamais fait gaffe aux chevilles en basket ?

Alma

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Comment faisait-on "avant" ?
Posté le 21/10/2012 à 21h00


scouba a écrit le 19/10/2012 à 09h54:
Oh, merveille !!!! Je débarque devant mon ordi et là, un post fait pour moi.... Miamm.

Je vous parle d'un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître, tralalala...

Oui, quand j'avais 17 ans, le gros achat, le coup de folie de la cavalière, c'était le tapis de selle ; la paire de bottes en caoutchouc (avec intérieur cuir quand même, si, si)... avec une bombe (très séyante ) en velours avec un élastique sous le menton et une culotte (sans élastis et bien ch... à laver) furent mes premiers investissements équestres, achetés avec les sous gagnés en garde d'enfants le soir après le lycée (le baby sitting, c'est venu plus tard ) tout comme mes cours.
Mes parents étaient des ouvriers qui avaient bien du mal à réaliser que leur fille descendait chaque dimanche à 5 h du mat' du haut de la butte Montmartre pour rejoindre en métro un bus qui la déposerait à la Courneuve où un autocar l'amènerait dans une lointaine banlieue rejoindre sa passion, l'équitation, un sport réservé aux "riches".
Là, des chevaux... normaux, ferrés, en boxes paillés, plaques de boxes sans affixe. Pour lesquels, en effet, on n'envisageait pas d'autre retraite que la boucherie .
Là, des selles... normales, cuir de bonne qualité qu'on nous demandait (commandait) d'entretenir régulièrement.
Là, des filets avec embouchures très classiques dont nous devions laver le mors après chaque utilisation sous peine de réprimande pouvant aller jusqu'à l'exclusion.
Là, un instructeur, que nous appelions maître et vouvoyons, ancien de Saumur, nickel-chrome et gueulard, pète sec et pas pédagogue pour un sou, qui nous enseignait le "marcher droit", les "mains dans un blanc d'oeuf", le "tenir droit" (avec cravache dans le dos si affinité ), passait en revue notre alignement au cordeau, nous saluait en début de séance, nous vouvoyait et nous remerciait à la fin du cours.
Un cavalier se présentant en retard à la séance n'entrait pas, non plus que celui avec un cheval mal entretenu.
L'un ou l'autre rentrait immédiatement aux écuries pour passer son heure de cours à envisager les avantages comparés du bouchon, de l'étrille, du cure-pieds et de l'huile de coude.
Là, pas d'éperons, des jambes.
Là, pas d'enraînements sophistiqués, une assiette et des actions de mains fines.
Là, pas de Galops distribués contre paiement mais des Etriers ou Eperons Bronze, Argent, qu'il fallait bosser fort et dur pour obtenir.
Et puis, en fin de chaque année, la sélection, récompense suprême, pour un carrousel (pas déguisé).
Chaque année aussi, un tour au tout nouveau "Salon du Cheval" (dans la gare de la Bastille désaffectée où s'érige depuis 1989 l'Opéra du même nom) : Beaucoup de chevaux, peu de stands de vente où alors bien au-dessus des moyens de l'apprentie cavalière que j'étais.

Pas que de bons souvenirs de cette époque, d'autres extraordinaires : Le retour vers le bercail, en autocar, bus, métro, marche, culotte déchirée dans le pare-bottes, la jambe gonflée imprimée du pied ferré ("vous n'aviez qu'à lacher les rênes au lieu de vous y suspendre bêtement. Bon, maintenant en selle... Besoin d'un palan pour remonter, mademoiselle": ) fallait vraiment être "mordue" de l'équitation (maso peut-être) pour continuer mais quand on s'accrochait, quel bonheur.

Jamais, dans ces années, je n'ai imaginé une seconde posséder un jour mon cheval.

Ma fille en possède deux (que je ne monte pas, je les aime trop pour leur imposer ça ) ; je les chouchoute, gâtifie autour d'eux, m'inquiète du passage de l'osthéo, du dentiste, paye la retraite dorée du premier accidenté à 6 ans, leur cuisine des plateaux entiers de biscuits bio, casse ma tirelire régulièrement pour le couvre reins, la couverture, le p'tit truc en plus tellement indispensable, évidemment, à la bonne santé physique et mentale de ses compagnons.

Si, quelque chose est restée de cette époque : Ma fille a fait de sa passion (héréditaire...) son métier et lorsqu'elle donne un cours elle salue ses élèves en début de cours et les remercie en fin de reprise, tout comme, cavalière, elle salue les piétons de rencontre.... mais, tout ça, je n'ai pas eu besoin de le lui apprendre.




vais aller lire le reste... mais ça, ça m'a bien plu ...

PS, pour moi, c'était les degrés... les exams ..

Scouba

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Posté le 22/10/2012 à 09h22


mayonloveable a écrit le 21/10/2012 à 12h54:



De loin la plus belle chose que j'ai pu lire /entendre sur l'équitation depuis un moment, l'essence de ce post, c'est ça, et pas la question de savoir si le coup de cravache sur celui qui ne voulait pas sauter est justifié ou non. C'est beau, ça respire la passion, le respect et ça donne de l'espoir de savoir qu'il y a encore des gens qui voient les choses comme ça (et encore je ne parle pas de la qualité d'écriture qui rajoute encore du cachet au tout).
Je suis jeune, seulement 10 années d'équitation derrière moi, je n'ai pas connu cet avant, mais qu'est ce qu'il est alléchant décrit de cette façon !! Merci de m'avoir fait rêver !!


Merci pour ces compliments, ils me touchent beaucoup

Rien d'extraordinaire pourtant, pour évoquer sa passion, il suffit de laisser parler son coeur, même si, parfois, ça fait mal ; ainsi, les mots s'enchaînent tout naturellement.

PS : l'écriture est une autre de mes passions.

Erikrod

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Posté le 22/10/2012 à 10h49


scouba a écrit le 19/10/2012 à 09h54:
Oh, merveille !!!! Je débarque devant mon ordi et là, un post fait pour moi.... Miamm.

Je vous parle d'un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître, tralalala...

Oui, quand j'avais 17 ans, le gros achat, le coup de folie de la cavalière, c'était le tapis de selle ; la paire de bottes en caoutchouc (avec intérieur cuir quand même, si, si)... avec une bombe (très séyante ) en velours avec un élastique sous le menton et une culotte (sans élastis et bien ch... à laver) furent mes premiers investissements équestres, achetés avec les sous gagnés en garde d'enfants le soir après le lycée (le baby sitting, c'est venu plus tard ) tout comme mes cours.
Mes parents étaient des ouvriers qui avaient bien du mal à réaliser que leur fille descendait chaque dimanche à 5 h du mat' du haut de la butte Montmartre pour rejoindre en métro un bus qui la déposerait à la Courneuve où un autocar l'amènerait dans une lointaine banlieue rejoindre sa passion, l'équitation, un sport réservé aux "riches".
Là, des chevaux... normaux, ferrés, en boxes paillés, plaques de boxes sans affixe. Pour lesquels, en effet, on n'envisageait pas d'autre retraite que la boucherie .
Là, des selles... normales, cuir de bonne qualité qu'on nous demandait (commandait) d'entretenir régulièrement.
Là, des filets avec embouchures très classiques dont nous devions laver le mors après chaque utilisation sous peine de réprimande pouvant aller jusqu'à l'exclusion.
Là, un instructeur, que nous appelions maître et vouvoyons, ancien de Saumur, nickel-chrome et gueulard, pète sec et pas pédagogue pour un sou, qui nous enseignait le "marcher droit", les "mains dans un blanc d'oeuf", le "tenir droit" (avec cravache dans le dos si affinité ), passait en revue notre alignement au cordeau, nous saluait en début de séance, nous vouvoyait et nous remerciait à la fin du cours.
Un cavalier se présentant en retard à la séance n'entrait pas, non plus que celui avec un cheval mal entretenu.
L'un ou l'autre rentrait immédiatement aux écuries pour passer son heure de cours à envisager les avantages comparés du bouchon, de l'étrille, du cure-pieds et de l'huile de coude.
Là, pas d'éperons, des jambes.
Là, pas d'enraînements sophistiqués, une assiette et des actions de mains fines.
Là, pas de Galops distribués contre paiement mais des Etriers ou Eperons Bronze, Argent, qu'il fallait bosser fort et dur pour obtenir.
Et puis, en fin de chaque année, la sélection, récompense suprême, pour un carrousel (pas déguisé).
Chaque année aussi, un tour au tout nouveau "Salon du Cheval" (dans la gare de la Bastille désaffectée où s'érige depuis 1989 l'Opéra du même nom) : Beaucoup de chevaux, peu de stands de vente où alors bien au-dessus des moyens de l'apprentie cavalière que j'étais.

Pas que de bons souvenirs de cette époque, d'autres extraordinaires : Le retour vers le bercail, en autocar, bus, métro, marche, culotte déchirée dans le pare-bottes, la jambe gonflée imprimée du pied ferré ("vous n'aviez qu'à lacher les rênes au lieu de vous y suspendre bêtement. Bon, maintenant en selle... Besoin d'un palan pour remonter, mademoiselle": ) fallait vraiment être "mordue" de l'équitation (maso peut-être) pour continuer mais quand on s'accrochait, quel bonheur.

Jamais, dans ces années, je n'ai imaginé une seconde posséder un jour mon cheval.

Ma fille en possède deux (que je ne monte pas, je les aime trop pour leur imposer ça ) ; je les chouchoute, gâtifie autour d'eux, m'inquiète du passage de l'osthéo, du dentiste, paye la retraite dorée du premier accidenté à 6 ans, leur cuisine des plateaux entiers de biscuits bio, casse ma tirelire régulièrement pour le couvre reins, la couverture, le p'tit truc en plus tellement indispensable, évidemment, à la bonne santé physique et mentale de ses compagnons.

Si, quelque chose est restée de cette époque : Ma fille a fait de sa passion (héréditaire...) son métier et lorsqu'elle donne un cours elle salue ses élèves en début de cours et les remercie en fin de reprise, tout comme, cavalière, elle salue les piétons de rencontre.... mais, tout ça, je n'ai pas eu besoin de le lui apprendre.


Merci Scouba, pour ce superbe témoignage, d'un temps ou le respect et la simplicité étaient encore de mise. Et bravo à ta fille de perpétuer naturellement ce savoir être qui fait défaut à tant.

Heyyouhey

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Comment faisait-on "avant" ?
Posté le 22/10/2012 à 15h47


sissy a écrit le 18/10/2012 à 19h46:
Faisant partit aussi de cette époque la, je suis assez d'acore avec cela.


Je rajouterai, la mode, les marques, aujourd'hui pas question d'être original et si tu n'as pas le bridon de chez "tarzoom" ou "tartempion", que tu n'y as pas mis 300 €, tu est un " loozeur".

C'est sur que la santé de nos chevaux nous préoccupe plus, et je ne conçoit pas que mes juments, a qui je demande beaucoup ne travail dans la douleur, mais je ne fait pas forcement venir le véto, dés quelles ont un "pêt" de travère, pour moi non plus d'allieur je ne cours pas chez le toubib pour un oui ou un non.

Comment feriez vous aujourd'hui sans vos portables, moi je ne mi fait pas je l'oublie tout le temps.





E X A C T E M E N T

Gypsy_amour

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Posté le 22/10/2012 à 17h46

Coucou,je me suis intéressait a se sujet de prés car je me pose aussi souvent cette question ...

Je pense tout d'abord que le cheval est devenue un grand Business mais par dessus tout une "passion" ...
La technologie,les artisans d'aujourd'hui font tout pour facilité le travail avec le cheval ce qui explique les gogues,martingales etc ...
Inventé de nouvel chose pour satisfaire le cavalier des choses plus "pratique" pour gagner de l'argent !
Ensuite je pense que l'esthétique fait beaucoup !
Avant on ce ficher que la selle soit d'un cuire marron est le filet d'un cuir noir ... Tout sa nous était égale mais maintenant ... De plus je pense que les chevaux sont " fragilisé " au fil des années justement a cause de toute c'est choses qu'ont leur mais pour les protéger est encore les protéger ...
Dsl je ne peut pas donner une explication "sensé" mais ce ne sont que des hypothèses mais bon ...

Heyyouhey

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Comment faisait-on "avant" ?
Posté le 22/10/2012 à 19h58

Comment faisais t-on avant.. Ben personnellement, je suis restée à la méthode avant moi. Et franchement, j'ai aucun soucis, bien au contraire !

Illiouna

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Comment faisait-on "avant" ?
Posté le 23/12/2012 à 10h39


myrific a écrit le 21/10/2012 à 11h10:
Pour les tenues par contre, je ne vois absolument pas ce qui vous empêche de monter "comme avant" par contre ^^'

En été, c'est short, t-shirt, ballerines à cru ou basket si en selle (pour les étriers). Et parfois aussi ballerines avec étriers remarque.
A part y'a 3 semaines, je n'ai pas monté une seule fois avec une culotte de cheval cet été : toujours en jogging, jean, truc de sport, short ...
Et puis pour la bombe, bah pour l'instant ce n'est pas obligatoire alors j'en profite.


Donc les photos postées précédemment ne me paraissent pas obsolètes non plus !


Short, pour travailler en selle, c'est l'horreur : avec le frottement ça irrite et ça te blesse très vite... Pareil pour les joggins et tout, tant que c'est pour faire un truc cool ça va, mais je bosserai pas en carrière avec ça!!

Et par pitié, épargnez moi les baskets, c'est juste hyper dangereux à cheval.... pas de talons = possibilité de se retrouver trainée par son cheval en cas de chute, le pied coincé dans l'étrier...

Pour le reste, la bombe c'est pas obligatoire mais si on l'a inventé c'est bien pour quelque chose. Maintenant c'est ton choix, je respecte mais moi je la mets 364 jours par an je crois, sauf en cas de canicule quand mon cheval n'a plus la force de bouger un sabot
L'hiver, j'aimerai bien monter en bonnet bien chaud, mais quand je le regarde avec sa tête de p'tit con, mon instinct de survie me dis : METS TA BOMBE

Ourraggan

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Posté le 23/12/2012 à 11h27


scouba a écrit le 19/10/2012 à 09h54:
Oh, merveille !!!! Je débarque devant mon ordi et là, un post fait pour moi.... Miamm.

Je vous parle d'un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître, tralalala...

Oui, quand j'avais 17 ans, le gros achat, le coup de folie de la cavalière, c'était le tapis de selle ; la paire de bottes en caoutchouc (avec intérieur cuir quand même, si, si)... avec une bombe (très séyante ) en velours avec un élastique sous le menton et une culotte (sans élastis et bien ch... à laver) furent mes premiers investissements équestres, achetés avec les sous gagnés en garde d'enfants le soir après le lycée (le baby sitting, c'est venu plus tard ) tout comme mes cours.
Mes parents étaient des ouvriers qui avaient bien du mal à réaliser que leur fille descendait chaque dimanche à 5 h du mat' du haut de la butte Montmartre pour rejoindre en métro un bus qui la déposerait à la Courneuve où un autocar l'amènerait dans une lointaine banlieue rejoindre sa passion, l'équitation, un sport réservé aux "riches".
Là, des chevaux... normaux, ferrés, en boxes paillés, plaques de boxes sans affixe. Pour lesquels, en effet, on n'envisageait pas d'autre retraite que la boucherie .
Là, des selles... normales, cuir de bonne qualité qu'on nous demandait (commandait) d'entretenir régulièrement.
Là, des filets avec embouchures très classiques dont nous devions laver le mors après chaque utilisation sous peine de réprimande pouvant aller jusqu'à l'exclusion.
Là, un instructeur, que nous appelions maître et vouvoyons, ancien de Saumur, nickel-chrome et gueulard, pète sec et pas pédagogue pour un sou, qui nous enseignait le "marcher droit", les "mains dans un blanc d'oeuf", le "tenir droit" (avec cravache dans le dos si affinité ), passait en revue notre alignement au cordeau, nous saluait en début de séance, nous vouvoyait et nous remerciait à la fin du cours.
Un cavalier se présentant en retard à la séance n'entrait pas, non plus que celui avec un cheval mal entretenu.
L'un ou l'autre rentrait immédiatement aux écuries pour passer son heure de cours à envisager les avantages comparés du bouchon, de l'étrille, du cure-pieds et de l'huile de coude.
Là, pas d'éperons, des jambes.
Là, pas d'enraînements sophistiqués, une assiette et des actions de mains fines.
Là, pas de Galops distribués contre paiement mais des Etriers ou Eperons Bronze, Argent, qu'il fallait bosser fort et dur pour obtenir.
Et puis, en fin de chaque année, la sélection, récompense suprême, pour un carrousel (pas déguisé).
Chaque année aussi, un tour au tout nouveau "Salon du Cheval" (dans la gare de la Bastille désaffectée où s'érige depuis 1989 l'Opéra du même nom) : Beaucoup de chevaux, peu de stands de vente où alors bien au-dessus des moyens de l'apprentie cavalière que j'étais.

Pas que de bons souvenirs de cette époque, d'autres extraordinaires : Le retour vers le bercail, en autocar, bus, métro, marche, culotte déchirée dans le pare-bottes, la jambe gonflée imprimée du pied ferré ("vous n'aviez qu'à lacher les rênes au lieu de vous y suspendre bêtement. Bon, maintenant en selle... Besoin d'un palan pour remonter, mademoiselle": ) fallait vraiment être "mordue" de l'équitation (maso peut-être) pour continuer mais quand on s'accrochait, quel bonheur.

Jamais, dans ces années, je n'ai imaginé une seconde posséder un jour mon cheval.

Ma fille en possède deux (que je ne monte pas, je les aime trop pour leur imposer ça ) ; je les chouchoute, gâtifie autour d'eux, m'inquiète du passage de l'osthéo, du dentiste, paye la retraite dorée du premier accidenté à 6 ans, leur cuisine des plateaux entiers de biscuits bio, casse ma tirelire régulièrement pour le couvre reins, la couverture, le p'tit truc en plus tellement indispensable, évidemment, à la bonne santé physique et mentale de ses compagnons.

Si, quelque chose est restée de cette époque : Ma fille a fait de sa passion (héréditaire...) son métier et lorsqu'elle donne un cours elle salue ses élèves en début de cours et les remercie en fin de reprise, tout comme, cavalière, elle salue les piétons de rencontre.... mais, tout ça, je n'ai pas eu besoin de le lui apprendre.




Moi aussi j'ai connu ça, en plus je montais dans une SHN (encadrée par des militaires mais ouvert à tout public) après quelques années sur poneys.
C'était plustôt marche ou crève que Ho mon pauvre petit, tu ne veux pas faire l'exercice, ne le fait pas, repose toi.

Des moniteurs, il n'y en avait pas beaucoup, c'était plus la mentalité "instructeurs", mais t'apprenais pas mal.
Et c'est sur que les chevaux ne vivaient pas vieux. Quand un cheval avait 8 ans, on te disais que c'était un vieux cheval... Ils faisaient des journées complètes, ils n'étaient pas aux 35 h00.

Edité par ourraggan le 23-12-2012 à 11h29



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Comment faisait-on "avant" ?
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