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Comment faisait-on "avant" ?
Posté le 18/10/2012 à 21h40
J'ai connu aussi le "avant". beaucoup moins d'apparences mais pas moins de respect. j'ai commencé à monter avec un jean et des bottes normales, sur une selle western et un filet normal.Mais les cuirs étaient faits par un bourrelier, j'ai encore un licol! Les couvertures en toile de jutes, vraiment que pour les gros besoins. ou alors couvertures faites maison!
Même en concours, le tapis blanc était de sortie et c'était le bout du monde!
On ne parlait pas d'éthologie, mais on en faisait. On désensiblisait pas, mais on montrait le plus de situations au cheval pour le rendre zen. J'ai eu une ponette maltraitée, je l'ai évidemment choyée et rassurée, au feeling...
Mon cheval a vu l'ostéo après 20ans, et il n'a rien eu à faire dessus.
A l'époque, on se demandait pas si un cheval boueux était maltraité, si on pouvait sortir son cheval par mauvais temps, s'il fallait une couverture sous 15°...
On avait aussi beaucoup moins de sollicitations et de tentations, pas internet, et beaucoup moins de matériel varié!
Je pense qu'on allait à l'essentiel et que la préoccupation restait le cheval, que les fioritures étaient secondaires. C'est en tous cas ce que j'ai vécu.
Ce que je trouve dommage désormais c'est qu'on oublie parfois de considérer le cheval comme il est de nature.
On voit tellement de magnifiques chevaux, bien couverts, bien équipés, dans leur boxe paillé, mais super délicats à monter...
Ce n'est pas une généralité, mais parfois le naturel, avec moins d'apparence et plus de concret me manque, même si je continue à faire à ma façon, montant chez moi.
Après, les dernières découvertes en terme de techniques pour l'équipement, les connaissances échangées, l'accès au dentiste ou ostéo ont aussi de gros avantages.
On a dû autrefois se fâcher avec un cheval en passant à côté d'une douleur. Mais il ne faut pas non plus aller dans l'extrème inverse.
Pour ma part, ayant traversé ces époques, avec mon cheval qui m'accompagne encore, on s'en est pas mal tiré!
je l'ai eu à 10ans, il en avait 1. Je balance ça maintenant on saute au plafond, mais la complicité crée, le lien avant débourrage puis la confiance mutuelle, l'écoute de l'autre nous on fait avancer.
On marchait au feeling, chez soi, en club on touchait à tout,on mettait les pieds dans le fumier,on montait en carrière sous la pluie...
On lisait beaucoup pour s'informer, je crois qu'on était assez complets...et qu'on se posait moins de questions, tout en sachant être à l'écoute pour évoluer!
L'autre soucis maintenant c'est qu'on doute de tout, qu'on se questionne sur tout. Avant on avait une technique, on adaptait selon le cheval, et donc on en faisait naître une autre.;sans le savoir, qu'on ne nommait pas. On montait, on cotoyait les chevaux, point.
De nos jours, il faut décider d'un type d'équitation, de monte, d'équipement, et pour ne pas mal faire s'interroger, questionner.
Et si on se faisait confiance??
Et si on leur faisait confiance?