Merci pour vos réponses, c'est intéressant, des avis divergent déjà !
Jolis-crins : je comprends ton raisonnement mais que doit-on faire alors pour concilier les besoins du cheval avec l'équitation sportive ? :)
Blueorchid50 :tu décris là des compromis avec lesquels je suis tout à fait d'accord mais peut-on encore donner des conditions de vie plus naturelles au cheval, justement, ou est-ce nuisible à la performance ?
(Telle est la question ^^)
Bon quand à Michel Robert, il a des méthodes qui s'approchent peut-être plus que d'autres du comportement naturel du cheval et il engage effectivement une éthologue (notamment pour Catapulte) mais cela reste limité... (Dans le sens où ses chevaux vivent pas tout le temps au pré etc.) De plus, ne connaissant que l'univers médiatisé de Michel Robert, je préfère ne pas m'avancer à ce propos. SI quelqu'un en sait plus, ça m'intéresse ! :)
Ponix : Je connais moi aussi ce type d'écurie de CSO là, qui est la norme à l'heure actuelle avec les compromis que les gérants exercent (sorties au paddock...).
Tu penses donc que le "respect" plus poussé des besoins du cheval (non pas que toutes les écuries de compétition soient dans l'irrespect loin de là) se fait au détriment de la performance ? (C'est juste une question :) et cela semblerait logique...)
Nadinegari : Ha oui, tout à fait, honte à moi, j'ai oublié l'endurance !^^ Il est vrai que ça ne pose aucun problème d'être dehors à ces chevaux là ! Penses-tu qu'on pourrait appliquer les mêmes méthodes au chevaux de CSO (par exemple) de haut niveau ? Bien sûr, je pense que c'est tout à fait possible pour des épreuves de 120 voire 130 même si elles sont conséquentes. Mais pour plus haut ?
Après lorsque je parlais des tours de cirque et tout ça, je ne porte en aucun cas un jugement là-dessus, j'étais juste en train de dire qu'on n'enseignait pas au cheval des choses qui ne lui serviront pas pour la discipline à laquelle on le destine.
En fait, je réalise que j'ai oublié de poser une question essentielle (je la rajouterai dans le premier message) : Pensez-vous que le cheval, sans conditionnement, pourrait choisir de ne plus être aussi performant ni aussi disponible ou à l'écoute de son cavalier ?
Ce n'est pas de l'anthropomorphisme, je m'explique avec un exemple :
Un cheval de saut tournant à haut niveau voit son environnement changer. Il commence à vivre au pré avec d'autres chevaux, même s'il reçoit les compléments alimentaires nécessaires. Il prend rapidement goût à cette vie. Est-ce que les séances de plat ou de longe vont-encore l'intéresser ? (Si elles le faisaient avant bien sûr. ^^) Et surtout va-t-il encore vouloir sauter des obstacles d'1m60 s'il comprend qu'il n'y a pas que le saut dans la vie (^^) et qu'il pourrait tranquillement être dans son pré à jouer avec ses copains ? Comme il aura connu autre chose, il risque de ne pas s'engager pleinement dans le travail, d'être moins attentif...
Cela est aussi valable pour les chevaux qui subissent une reconversion, telle qu'elle soit...
C'est pour ça que le conditionnement des "vrais" chevaux de saut commence très tôt, en général avec les cycles classiques par exemple. Comparez la personnalité d'un cheval issu de ce "conditionnement" et un cheval de pré : le premier restera toujours un grand enfant, c'est flagrant je trouve.
La question n'est donc pas seulement que le conditionnement existe (pour moi il existe, ce n'est pas une critique ni rien, mon cheval fait sûrement partie de ceux qui sont conditionnés justement...) mais est-ce possible de faire autrement sans nuire à la performance ? Le cheval sera-t-il encore volontaire pour tout ça (dressage, complet, saut) si on lui laisse entrevoir la possibilité d'un choix ?
Je parle ici surtout des trois disciplines olympiques qui, à mon sens, sont plus exigeantes pour le cheval (non pas que les autres ne le soient pas bien sûr).