Etre une femme et ne pas avoir d'enfants

rushawk a écrit le 02/08/2014 à 21h27: Pour la phrase en gras, ben moi je pense exactement comme elle pourtant j'ai 16ans. Perso les enfants, je ne peux juste pas ils m'horripile plus haut que n'importe quoi, limite j'en suis phobique Donc merci de respecter le point de vue et les avis des autres même si ça te plaît pas, l'autre n'est pas toi

Tu es phobique de ce que tu as été en fait, car on a tous été enfant.

Waouuu! Vous êtes dignes d'une thèse de socio "la rebellion des femmes: non à la maternité imposée"

Je suis une féministe convaincue: nous sommes largement + capable que les hommes, d'ailleurs, nous menons de front boulot et vie de famille mieux qu'eux.

J'ai eu ma puce à 34 ans avec le même discours que vous "ça pue, ça braille, on est coincé, fini la liberté..."

C'est un peu comme quand on passe dans la vie active avec des contraintes d'horaires, des dates de congés, un patron con: la vie se charge de nous bloquer d'une façon ou d'une autre.
Rassurez-vous, les gamins des autres m'horripilent, je les fuis... mais la mienne, bah, c'est la mienne: MERDE! Et c'est la plus jolie, une bouille de princesse, je me la mange de bisous!!! Et elle n'est pas une contrainte qui nous ruine (moins qu'un cheval en tout cas), on part en vacances, on se fait des restos, on b****, bref tout va bien.


Nous avons la chance d'avoir des moyens de contraception que n'avez pas nos grands mères voire nos mères, nous en profitons et c'est tant mieux. Elles n'ont pas toujours choisi d'avoir des enfants mais est-ce que vos mères regrettent de vous avoir mises au monde?

Chacune mène sa vie et fait ses choix. Pour autant, il est permis de changer d'avis... ou pas.

tonya a écrit le 02/08/2014 à 22h04: Nous avons la chance d'avoir des moyens de contraception que n'avez pas nos grands mères voire nos mères, nous en profitons et c'est tant mieux. Elles n'ont pas toujours choisi d'avoir des enfants mais est-ce que vos mères regrettent de vous avoir mises au monde? Chacune mène sa vie et fait ses choix. Pour autant, il est permis de changer d'avis... ou pas.

Figure toi que oui...
Ma grand mère paternelle ne voulait pas d'enfant, elle me l'a ouvertement dit plusieurs fois.
Elle dit que les pires moments de sa vie ont été ses deux accouchements "j'ai eu l'impression de m'ouvrir en deux, de mourir", ce sont ses mots. elle n'a jamais été maternelle. Mon père et mon oncle admettent avoir été livrés à eux mêmes, sans une maman attentionnée à leur côté.

Elle me dit que je vis une époque formidable avec la contraception, et que j'ai raison d'en profiter. Avoir le choix est un immense privilège.
Moi je trouve ma grand mère formidablement courageuse d'admettre n'avoir pas aimé être mère. elle me dit "si j'avais eu le choix, je n'aurai pas eu d'enfant".

Je sais qu'être mère n'est pas et ne sera jamais pour moi. Pour autant, j'ai une vie riche, et tellement d'autres satisfactions que je suis épanouie.

Et pour répondre à une autre personne : oui la phobie des enfants existe, elle n'est pas à dénigrer car elle peut être source de souffrance au même titre que tout autre phobie. Le fait d'avoir nous même été enfant n'a rien à voir avec cela.

cavaliere. a écrit le 02/08/2014 à 21h59: Tu es phobique de ce que tu as été en fait, car on a tous été enfant.

Je sais hein...

Mais quand j'étais enfant, et bah figure toi que... J'avais conscient en rien sur la vie, sur les réflexions de la vie, la société, la sociabilité, etc...

Mais maintenant je me rends compte de plein de chose et bah j'ai pris conscience que les enfants me dégoûte plus haut point, y avait une meuf dans un parc d'attraction qui m'avait demandé si je pouvais prendre sa fille avec moi dans l'attraction car j'étais seule, j'ai répondu, ooooh malheur pour vous mais j'ai bel et bien répondu, non. La pauvre oui, mais voilà c'est comme avec les araignées pour ceux que ça les dégoûte, moi c'est les enfants, déjà je dois me faire violence rien que pour les regarder.

Je sais que vous me prenez pour une folle hystériques, et bah vous savez quoi? Je m'en fiche.

celine66 a écrit le 02/08/2014 à 22h15: Et pour répondre à une autre personne : oui la phobie des enfants existe, elle n'est pas à dénigrer car elle peut être source de souffrance au même titre que tout autre phobie. Le fait d'avoir nous même été enfant n'a rien à voir avec cela.

Moi non plus je ne vois pas le rapport avec l'enfance, d'ailleurs pour être honnête j'étais déjà atteinte de cette phobie quand j'étais enfant : j'ai même été jusqu'à en vomir une fois!

Tu sais Cavalière, il vaut mieux pour l'enfant refuser en étant consciente de ses limites que mal assurer le rôle qu'on nous assigne à ce moment là, du moins par respect pour la sécurité de l'enfant.

de toute façon que l'on soit homme ou femme, que l'on fasse tel ou tel choix de vie, si on n'est pas dans les normes et bien c'est suspect
il faut arriver à se débarrasser de ces règles imposées et surtout se libérer du regard de l'autre et construire sa vie et avancer avec ses convictions, ses choix, ses objectifs

rushawk a écrit le 02/08/2014 à 22h27: Je sais hein... Mais quand j'étais enfant, et bah figure toi que... J'avais conscient en rien sur la vie, sur les réflexions de la vie, la société, la sociabilité, etc... Mais maintenant je me rends compte de plein de chose et bah j'ai pris conscience que les enfants me dégoûte plus haut point, y avait une meuf dans un parc d'attraction qui m'avait demandé si je pouvais prendre sa fille avec moi dans l'attraction car j'étais seule, j'ai répondu, ooooh malheur pour vous mais j'ai bel et bien répondu, non. La pauvre oui, mais voilà c'est comme avec les araignées pour ceux que ça les dégoûte, moi c'est les enfants, déjà je dois me faire violence rien que pour les regarder. Je sais que vous me prenez pour une folle hystériques, et bah vous savez quoi? Je m'en fiche.

Mais pas du tout ! La phobie des enfants existe, et j'en étais moi aussi. Je haïssais mes neveux et mes nièces, parce que je ne supportais pas de les voir brailler, baver. Quand je les voyais manger, j'en avais des hauts-le-coeur. Mon frère et mes soeurs me regardaient de travers parce que je ne voulais jamais prendre leur bébé dans mes bras : il me répugnait. Ca, jusqu'au moment où j'ai eu mon premier enfant.
Et là, je peux dire qu'on change du tout au tout : c'est un gosse qui vient de toi... c'est toi qui l'as "fabriqué"... enfin bref : on en est éperdument amoureuse.

Alors non, on ne te prend pas pour une folle hystérique (moi, en tout cas).

celine66 a écrit le 02/08/2014 à 22h40: Tu sais Cavalière, il vaut mieux pour l'enfant refuser en étant consciente de ses limites que mal assurer le rôle qu'on nous assigne à ce moment là, du moins par respect pour la sécurité de l'enfant.

D'un côté tu n'a pas tord mais de l'autre les manèges maintenant sont bien sécurisés, encore + ceux destinés aux plus jeunes...donc pas vraiment de risque.

celine66 a écrit le 02/08/2014 à 22h40: Tu sais Cavalière, il vaut mieux pour l'enfant refuser en étant consciente de ses limites que mal assurer le rôle qu'on nous assigne à ce moment là, du moins par respect pour la sécurité de l'enfant.

c'est clair, avec une telle aversion, imagine qu'elle balance le gamin par dessus le manège

Là pour le coup ce serait vraiment grave et révélateur d'un sérieux problème.

mohilando a écrit le 02/08/2014 à 22h41: de toute façon que l'on soit homme ou femme, que l'on fasse tel ou tel choix de vie, si on n'est pas dans les normes et bien c'est suspect il faut arriver à se débarrasser de ces règles imposées et surtout se libérer du regard de l'autre et construire sa vie et avancer avec ses convictions, ses choix, ses objectifs

Exactement !

Alors ça prend du temps, ça demande un certain travail sur soi, mais ça vaut vraiment le coup de s'affranchir du regard des autres !
Et quand on assume ses choix, qu'on est épanouie, on est aussi moins "à vif" face à des gens intolérants.
Je sais que j'ai longtemps souffert de mes choix et désirs différents, je les assumais mal (aggressivité, provocation...). Je le reconnais, mais j'ai pu avancer, je me sens désormais apaisée, et les remarques ne me blessent plus car j'assume sereinement mes choix.

celine66 a écrit le 02/08/2014 à 22h45: Exactement ! Alors ça prend du temps, ça demande un certain travail sur soi, mais ça vaut vraiment le coup de s'affranchir du regard des autres ! Et quand on assume ses choix, qu'on est épanouie, on est aussi moins "à vif" face à des gens intolérants. Je sais que j'ai longtemps souffert de mes choix et désirs différents, je les assumais mal (aggressivité, provocation...). Je le reconnais, mais j'ai pu avancer, je me sens désormais apaisée, et les remarques ne me blessent plus car j'assume sereinement mes choix.

je partage totalement cela, c'est ce que j'ai dis dans les premières pages, quand on se sent en phase et ajusté à ses choix,quand on les assume pleinement, on est plus paisible et et du coup les remarques ne nous atteignent plus ou si peu et l'on n'a pas besoin de se justifier à tout bout de champs ou de vouloir argumenter et s'opposer

celine66 a écrit le 02/08/2014 à 22h45: Exactement ! Alors ça prend du temps, ça demande un certain travail sur soi, mais ça vaut vraiment le coup de s'affranchir du regard des autres ! Et quand on assume ses choix, qu'on est épanouie, on est aussi moins "à vif" face à des gens intolérants. Je sais que j'ai longtemps souffert de mes choix et désirs différents, je les assumais mal (aggressivité, provocation...). Je le reconnais, mais j'ai pu avancer, je me sens désormais apaisée, et les remarques ne me blessent plus car j'assume sereinement mes choix.

Tout à fait d'accord avec toi. D'ailleurs, Jean-Paul Sartre l'a dit aussi, dans "Huis Clos" : "L'enfer, c'est les autres". Et oui, le regard des autres est pesant. Il faut savoir s'en libérer, et c'est pas évident.