babsi a écrit le 03/08/2014 à 10h48: |
|  | Lanamour : ok je comprend effectivement le genre de vacances que tu affectionne ne sont pas forcément compatible avec des enfants surtout des petits
moi les vacances et ce depuis toujours c'est carpette au soleil c'est comme ça que je m'éclate en vacances je suis en vacances je ne fais rien sauf le minimum donc la pour le coup ça roule pour tous le monde , le ciné sur un coup de tête ok aussi moi ça me prive pas j'ai horreur de ça ......... donc effectivement ça pose pas de soucis
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J'affectionne parfois aussi le côté carpette sur une plage! Mais en général c'est après un séjour un peu sport, on finit toujours par quelques jours dans un truc un peu luxe à ne rien foutre. Enfin moi je ne fous rien et je n'ai qu'une seule obsession mon bronzage, et à côté mon mec fait les 100 pas et s'invente des occupations!
Mais clairement notre mode de vie n'est à ce stade pas compatible avec des enfants. Et peu de gens m'ont donné l'impression que c'était à peu prés gérable ou au moins à la marge. J'ai peu de référence couple avec enfants où je me dis "punaise c'est quand même vachement gérable avec notre vie avec quelques adaptations". Je pense que ma vision de l'enfant est conditionnée à ça.
Mon frère et ma belle soeur par exemple me donne l'envie de me tirer une balle quand je vois leur mode de vie. Comme dans le scketch de Florence Foresti, à la naissance du 2ème elle m'arrêtait dans les couloirs chez mes parents avec un air hagard, le cheveux hirsute, les yeux cernés, en me disant "ne fais JAMAIS ça". Et elle le dit clairement: elle en chie.
Un couple d'ami en revanche à l'air d'une zénitude incroyable. Ils ne partent plus en vacances comme ils le faisaient avant (comme nous), mais ils ont l'air très serein et ça ne semble leur poser aucun pb.
babsi a écrit le 03/08/2014 à 10h48: |
|  | maintenant ce que moi j'ai du mal à comprendre c'est que vous , vous sentiez "blesser" par vos choix car , comme l'a dit Céline je crois à partir de moment ou on est en accord avec soit même il ne devrait pas y avoir de soucis , les gens vous demande si vous voulez des enfants c'est pas forcément pour coller la pression c'est peut être juste une question vous répondez non et basta , fin ça c'est facile pour moi car le regard des autres je m'en tape et du coup je ne conçoit pas qu'on puisse bloquer sur ça
ceci n'a rien d'un jugement de valeur car je part du principe que, chacun fait ce qu'il veux de sa vie et si ça plait pas au voisin ben tans pis pour lui |
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Perso, je ne me sens pas jugée la très grande majorité du temps mais plutôt infantilisée. Certaines personnes vont prendre un air entendu un peu compatissant et ironique en disant "tu verras". Ca m'agace mais après ça ne me perturbe pas plus que ça.
Mais il n'y a pas longtemps j'ai vraiment été ulcéré par l'attitude de mon médecin. Rdv pour une connerie et à l'issue de consultation le mec me dit "bon bah maintenant vous allez pouvoir nous faire des bébés". J'aurais pu ne rien répondre, sourire en partant du principe que je n'en ai rien à foutre de son opinion, mais c'était tellement inapproprié et ça n'avait tellement aucun lien avec la raison pour laquelle je venais le voir (qui ne m'empêchait aucunement d'avoir des enfants, aucun rapport choucroute) que j'ai eu envie de répondre.
Et là on est entrée dans une conversation relevant de l'absurde. J'étais agacée, résultat j'étais provocatrice et surtout argumenter la dessus c'est compliqué parce que ça relève purement et simplement du libre arbitre et ça n'appelle aucune argumentation. Pourquoi est-ce qu'on fait ou ne fait pas d'enfant? Je n'en sais rien moi. Je n'en veux pas, je n'aime pas ça, c'est tout. Mais là il fallait que j'explique je voulais mes vacances, que je voulais mon ciné, que je voulais ma thune, que je voulais ma liberté. Et puis je suis passée en mode superficielle "je veux garder mes seins et je veux pas chier en accouchant".
La conversation absurde et inutile qui s'est terminée sur cette phrase incroyable de mon médecin "faites attention à ce que tout cela ne relève pas de l'égoïsme pure et simple". Euh bah si c'est de l'égoïsme, mais on ne fait pas des enfants par altruisme, non? Faire ou ne pas faire d'enfant relève toujours de l'égoïsme, d'un choix égoïste, on le fait pour nous mêmes dans les deux cas. Pourquoi moi en n'en voulant pas je serais plus égoïste? Et pourquoi je n'ai pas le droit de l'être, qu'est que ça peut lui foutre? Je ne remets pas en cause ses choix en faisant les miens? Je ne lui dis pas que son choix est nase. Je lui dis que MOI, MA TRONCHE, MA GUEULE, n'en veut pas. Mais je ne lui demande pas de se remettre en cause. Il est payé par l'Etat pour augmenter le taux de natalité? Il appartient à une association qui promeut le fait de pondre?
Et le fait qu'il soit un homme, que clairement ça ne lui ait demandé à LUI aucun sacrifice parce que bobonne est à la maison et gère tout pendant qu'il fait ses consultations à 120 boules, me rendait ses observations totalement insupportables. Comme si, tout comme pour l'avortement, son opinion était totalement irrecevable puisqu'il ne fait pas face aux mêmes enjeux qu'une femme. J'aurais peut être mieux pris son commentaire venant d'une femme. Je ne sais pas.
En tout cas j'ai trouvé tout cela odieux. Et je n'ai surtout toujours pas compris en quoi ça le regardait. Mais j'ai bien compris en revanche que mon choix était à ses yeux immatures, égoïste et totalement irrecevable. Sa petite phrase de fin me disant "ce qui est merveilleux c'est que vous avez une grande possibilité de progression et de gain de maturité" m'a juste étouffé.