paki a écrit le 05/01/2015 à 16h31: |
|  | Je n'arrive plus à mettre la main dessus, mais j'avais lu il y a quelques temps un article concernant le bilan des stagiaires et autres étudiants de la filière équine qui après leurs études, entraient dans la vie active en ayant un travail en relation avec les métiers du cheval. Le résultat était déprimant !
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ça l'a toujours été dans ce secteur d'activité, déjà pour ma promo on doit être quoi, 3 à faire encore ce job... et encore pas sur.
Clairement, le grave problème vient des écoles.
Il y a trop de formé pour un roulement d'emploi dans l'ensemble de la filière de l'ordre de 10%.
En gros, je vous donne les chiffres à la louche qui ne sont pas de cette année (j'avais regardé y a 2/3 ans) de mémoire donc pas parfaitement exacts mais percutants et parlants:
y a environ 4500 jeunes en formation dans l'ensemble de la filière (tout métiers confondus, càd directement agricole et les affiliés genre maréchaux, véto etc...) et un roulement de place de l'ordre de 10% pour toute la filière entre 6 et 7000 emplois annuel seulement pour TOUT les inséré de longue date dans la filière et ceux qui sortent des écoles.... bin c'est pas lourd.
Tu rajoute à ça que le niveau est totalement lamentable à l'entrée comme à la sortie de l'école.
Et bim, tu comprends soudainement pourquoi ce n'est pas une filière d'avenir pour nos jeunes.
C'est une filière de formation déchet, pour ceux qui aiment les chevaux, sont pas au top scolairement et idéalise ce métier (ce qui est une grave erreur).
ça donne et là je parle de vécu, des stagiaires qui glandent, se lèvent à 10h de mat en période de stage sans excuses (ou alors tiré des vers du nez), veulent plus de chevaux à monter et moins de box à curer, veulent toujours plus de privilège et de congé, soupirent à chaque fourche de foin distribué....
Je ne caricature pas du tout, c'est du vécu, et je parle pour bon nombre de formateur comme moi, pour pas mal d'entre nous, même si on nous payait pour en prendre, ce serait non désormais, on a assez donné, alors rémunérer LOL
Et malheureusement pour les quelques stagiaires motivés, avec un avenir, pas glandeur, investi et de bon niveau (acquis de leur coté hein, pas grace à l'école...), ils souffrent de cette image donnée, et c'est intolérable, par le plus grand nombre.
La question n'est pas de rémunérer ou pas, elle est qu'il faut détruire ce systeme de formation et le refonder à la base.
Et pour l'accusation d'exploitation de certains maitre de stage, je ne peux que réagir (déjà parce que tous les maitre de stage ne sont pas à mettre dans ce panier là)
Heureusement qu'ils ne sont pas tendre, salarié ou stagiaire, faut bien se rendre compte qu'on fait un job difficile et peu rémunérateur, si on bossait autant d'heure dans une usine au smic, avec toute les heure sup et les week end, on roulerait sur l'or.
Je crois que c'est rendre service aux jeunes de ne pas les habituer à quelques choses qu'ils n'auront jamais dans leur vie pro.
A mon époque, pourtant pas si lointaine, il y avait un contrat morale entre le formateur et le formé, c'était un échange de bon procédé ou on bossait pour apprendre notre métier, stagiaire n'est pas sensé être un job, c'est apprendre un métier en situation, on ne fournit pas qualitativement le même service qu'un salarié chevronné!
C'est pas parce qu'en 2/3 semaines on a les bases qu'on est aussi efficace et mature dans le job que du personnel expérimenté, trop de jeunes se l'imaginent.
Bref, crier à l'esclavage, c'est facile, c'est un peu la réalité de ce métier, mais on peut tout autant charger écoles et stagiaires donc en fin de compte personne n'a raison.
Faut tout réformer pour arreter cette dévalorisation de notre métier et un chomage explosif sorti de l'école.