|  |
Oui, mais ça c'était une manière pour l'établissement d'enseignement (qui assumait les risques d'accident de ses élèves au cours de leurs stages) de limiter les risques : par une clause sans grande portée juridique, l'école demandait au Maître de stage de faire en sorte que les gosses ne soient pas trop exposés. Maintenant, si j'ai bien suivi la réforme, ce genre de clause n'a plus du tout d'intérêt puisque dans ce mouvement "d'alignement" du statut de stagiaire sur celui de salarié, la responsabilité passe sur la tête du Maître de stage qui doit donc veiller lui-même à l'intégralité de la formation "sécurité".
La manière dont j'entrevois les choses, avant tu avais un stagiaire qui avait appris à l'école, avant de venir chez toi, qu'un cheval qui lui tourne le dos en couchant les oreilles se prépare vraissemblablement à botter et toi, tu n'avais plus qu'à le prévenir que l'étalon du box numéro 12 de ton écurie, est un vicieux dont il faut se méfier.
Aujourd'hui, si tu veux protéger ta responsabilité en cas d'accident, et connaissant bien le "niveau" et la manière de penser de nos chers magistrats, je pense que tu vas devoir faire parapher et signer le manuel du parfait palfrenier et le mode d'emploi de ton écurie, avant de laisser le stagiaire faire ce pour quoi il est là.
Et fais bien gaffe à ta couverture d'assurance.
C'est navrant mais c'est partout pareil. |
|
|
Du coup question : imaginons que le stagiaire fait un malaise pour cause de surmenage (pression, pas de pause dej, horaires étendus sur 13h en une journée, etc). En gros, on peut prouver que le malaise est dû aux conditions de travail quoi. Ca passe comme un accident de travail or not?
|  |
Bin non, justement parce que c'est pas ton boss, mais juste un maître de stage et que tu as une convention avec l'école. Au pire, bin tu pars et en accord avec l'école tu cherches un autre stage.
Franchement, j'ai déjà eu une stagiaire qui ne s'est pas privé d'aller pleurer à l'école parce qu'elle avait terminé à 19h (un seul et unique jour dans la semaine, cause urgence véto) et bim, rappel à l'ordre de l'école dans la foulée, je ne l'ai même pas vu la cession d'après (surement honteuse) et un jour, elle m'envoie un sms pour rompre notre convention, puis courrier conjoint de l'école.
J'ai eu la même avec une autre jeune fille qui s'était plaint qu'elle m'avait aidé à décharger les sacs d'aliments (oups, poids limite de portage pour les stagiaires dépassé), arret maladie le lendemain (pour aller faire du shopping en fait, merci facebook lol)
Tu vois chez moi, ils sont logés, nourris, blanchis, montent plusieurs chevaux/jour (avec cours!), je leur propose d'aller en concours, voir mettre un cheval perso en pension à l'oeil, gratification au mérite.
Et bien j'ai été abusé par une majorité de stagiaire, voilà le fin mot de l'histoire et eux, n'ont pas hésité à jouer de leur convention pour des broutilles, alors je vois pas pourquoi un stagiaire en position manifeste d'abus se gênerait, ce n'est pas normal de se faire traiter ainsi parce qu'on est stagiaire.
Je tiens vraiment à dire et redire que je suis loin d'être un cas anecdotique, beaucoup de pros autour de moi on vécu la même chose.
Dans le lot, j'ai vraiment été heureux de former un seul et unique stagiaire passé chez moi, lui était motivé, curieux et demandeur et aujourd'hui il est à son compte et nous sommes collaborateurs et amis. |
|
|
Il y a des supers maîtres de stage comme toi et il y a les autres
Et pour prouver ce que je raconte : stage de M1, 17h30 j'avais plus rien à faire. Je le dis à mon maître de stage, il le constate, et me répond "bah t'attends 18h et tu t'en vas". Pourquoi ? Parce que les horaires du service c'était 9h-18h. Sauf que moi ma convention était à 35h...
Et même stage, autre exemple : Je bossais sur l'organisation d'un événement. 3 jours avant, 18h15, tout mon boulot était fait, je pouvais pas avancer plus. Mon maître de stage était en rdv avec ma n+2 dans le bureau fermé. Donc je me dis "ça peut durer 1h, l'autre c'est un pitbull, si je toque pour demander si je peux partir, je vais me faire bouffer". Donc je range mes affaires et je pars. 19h, mon maitre de stage m'appelle:
- T'es où?
- Bah dans le train
- Comment ça dans le train ?
- Bah pour rentrer chez moi
- Ah donc t'es partie en fait
- Bah...oui...
Je me suis fait fumer comme pas permis le soir même et le lendemain, on m'a taxée d'égoïste, d'ingrate, de touriste, comme quoi j'en avais rien à foutre, etc. Pourquoi ? Parce que j'étais partie à 18h15 à 3 jours d'un événement. Et on m'a dit texto "tu aurais du voir avec X si tu pouvais le décharger, lui il reste jusqu'à 21h tous les soirs".

Ouai fin lui il est en CDI, il gère 4 dossiers quand je n'en gère qu'un, il commence à 10h30 à taffer le matin. Y a un moment, je vais pas bosser à sa place. Et je précise que plus d'une fois, j'ai terminé après 18h30 (ce qui me semble être un max quand tu as une charge de travail normalement qualibrée et que tu commences à 9h le matin). Je finissais à 19h, parfois après 20h. Et j'avais 1h de transport derrière, ce que mon maitre de stage savait pertinemment. Bizarrement, il trouvait toujours un truc super urgent (ou pas...) à me faire faire à 17h45.
Bah tu vois, dans cette boite là, j'ai même pas osé dire qqch. Je m'en prenais déjà suffisamment plein la gueule. Et j'ai pris sur moi parce que c'était un belle boite, que pendant une partie du stage, j'ai appris des choses, que c'est un atout sur mon CV...