Chrysnono Je ne comprend que trop bien ce que tu ressens, puisque c°est ce que je viens depuis plus d°un an.
As-tu pensé a un suivi psy? Personnellement, ça m°a beaucoup aidé un temps.
Pour la petite histoire, en avril 2014, je fais ma première crise d°angoisse, persuadée que je vais mourir maintenant, tout de suite. Appel au SAMU, ils me réorientent vers le médecin de garde: ce dernier me met sous Lexomil. Une heure plus tard, nouvelle crise d°une longue série. Le traitement ne m°offre que trente minutes de répit avant que cela recommence.
Je reste sous Lexomil deux semaines, le temps de voir un psychiatre. Deux semaines pendant lesquelles je suis constamment en crise: du réveil au coucher, la nuit je me réveille en apnée et je fais des paralysies du sommeil. Le Lexomil faisant de moins en moins effet, j°augmente les doses, passant de 1/4 a 3/4.
Rendez-vous psy: j°abandonne le Lexomil qui fonctionne mal au profit d°un anti-dépresseur et d°un anxiolytique (benzodiazépine). En même temps, je vois mon psychiatre une fois par jours, ou, a minima, une fois tout les deux jours.
Je ne vais plus au lycée (année du bac!), sur deux mois je n°assiste en tout qu°a une dizaine d°heures de cours, le traitement fonctionne pour atténuer les crises mais j°en ai toujours et je suis exténuée, impossible de réviser.
De plus, je ne parviens plus a manger, je perds énormément de poids.
Juin Je passe le bac, et l°obtient avec mention AB. Les crises sont gérables et j°arrête l°anxiolytique.
Juillet Arrêt progressif de l°anti-dépresseur. Je ne fais plus de crises d°angoisse.
MAIS: j°ai toujours peur des magasins, des transports en commun etc etc...
Septembre Rentrée en L1 d°HDA et archéologie. Au bout de deux semaines je deviens absentéiste. Les crises reviennent. Je continue ma thérapie.
Novembre J°abandonne ma licence. Les crises se calment mais je tombe en dépression. Je révise en parallèle pour un concours et continue ma thérapie. La dépression me collera jusqu°au mois de mars, devenant plus gérable petit a petit. Je donne un coup de main dans un café associatif tout les matins.
Février: Sur un coup de tête, je pars dans une ville voisine seule pour y rejoindre une amie et aller en concert. Je fais donc du covoiturage, je prends des transports en commun etc etc... Première victoire!
Avril Fin de la dépression, les crises d°angoisses sont remplacées par des pics de stress gérables. J°arrête ma thérapie avec mon psy, cela n°avance plus.
Mai: concours. Mal préparée, je le rate mais je connais ma voie maintenant
Juin Je rate mon concours mais suis acceptée dans le cursus similaires d°une très bonne fac. Je suis admise également pour une psychothérapie et une reeducation en hôpital psychiatrique. Ma nouvelle psy me diagnostique un trouble anxieux présent depuis l°enfance + trouble panique.
Juillet Je dois prendre le train pour trouver un logement dans ma future ville. Crise d°angoisse devant le train, mon anxiolytique ne fonctionne pas... Grosse claque dans la tronche!
Je me sens incapable d°aller a Lille, de faire des études... Je déprime complètement. Dieu merci, une personne adorable me donne un coup de main, m°aide a reprendre confiance en moi... Je me sens a nouveau capable!
De plus, je prend RDV en urgence a l°hôpital. J°accepte de me remettre sous traitement et je compte passer les vacances d°été a travailler dessus: psychiatre, sport, pourquoi pas yoga ou sophro. Je dois voir aussi s°ils ont de la place dans leur service de reeducation.
Bref, j°entre en guerre, et je compte bien m°en sortir vainqueur
Courage; les filles! On peut le faire!