ovalia a écrit le 17/12/2015 à 10h30:
A mon avis le cheval a réagit à quelque chose qu'à fait, dit ou a dégagé le gérant. J'ai l'impression qu'on ne me lit pas.
Le cheval a pu se sentir en danger face à une odeur, une couleur de vêtement, un geste ! Et dans ce cas là, éliminer la peur, à savoir le gérant à ce moment là, est liée à "l'attaque".
S'il la visé LUI c'est qu'il a senti que c'était LUI le danger à écarter.
Encore une fois, il ne faut pas prendre les chevaux pour des idiots... Ils sont parfaitement capables d'estimer l'intensité d'un danger! Sinon, on cesse tous d'élever ou de monter!
Promis que si j'avais le moindre doute quand à ma sécurité au milieu de mes troupeaux, je ferai autre chose depuis longtemps!
Une couleur, une odeur ça peut déplaire, voire inquiéter.... alors ils reculent... puis viennent "vérifier".... en tendant l'encolure loin en avant mais dans une position qui indique clairement que la marche arrière est enclenchée!
Ils n'attaquent pas! Un cheval fuit le danger éventuel... il ne va pas au devant!
Un exemple sur leur capacité à "estimer" le danger d'une odeur....
Un soir, la nuit tombée, je commence la distribution des repas par la grande écurie puis entre dans l'écurie secondaire où logeaient 16 chevaux... Ecurie aménagée sous un auvent, une face ouverte et à l'époque, stockage du foin au dessus des boxes....
Une odeur de brûlé intense, de la fumée partout.... Angoisse, voire panique pour moi, je cours au téléphone et alerte les pompiers....!
Et en reposant le téléphone, je cours lâcher les chevaux....Les chevaux... A ce moment, je me dis que quelque chose n'est pas normal .... Je n'avais pas eu le temps , mais à cet instant, j'ai pris conscience que pas un de mes chevaux ne montraient le moindre signe d'inquiétude...!
Cela se confirme en arrivant à nouveau près d'eux..."Alors maman? Tu nous donnes à manger?"
Pour l'occasion, ce sont eux qui m'ont rassurée... Si ils n'avaient pas perçu de danger... c'est qu'il y avait autre chose...
Le temps que je réalise que la fumée et l'odeur de brûlé provenaient d'ailleurs et poussées par le vent s'étaient "bloquées" sous mon auvent... il y avait 4 casernes de pompiers devant la porte, des sirènes et des gyrophares partout et plein de braves pompiers qui n'ont même pas écouté mes tentatives d'explication et se sont précipités avec les lances à incendie sous l'auvent.... Pas une réaction de la part des chevaux qui devaient bien rigoler....
J'ai réussi à expliquer avant que l'eau ne jaillisse et que ma réserve de fourrage soit détruite....
Les pompiers ont été top.... 3 casernes et demi sont restées sur le pied de guerre pendant que leurs collègues sillonnaient les environs pour trouver l'origine d'un feu.... et ils l'ont trouvé... Des détritus végétaux, branchages et vieille herbe dans un jardin à 500m.....
500m, ce n'est pas fait pour représenter un danger pour les chevaux... qui même si gênés par l'odeur et la fumée....attendaient sagement le repas du soir!
Entre temps étaient arrivés une délégation de la mairie et un escadron de gendarmerie pour aider à l'évacuation des chevaux.....
Les réserves de soda et les gâteaux secs du club-house y sont passées pour remercier tout le monde.....unanimes sur un ouf de soulagement et un sympa "ne vous excuser pas madame, on préfère se déranger pour rien que d'arriver trop tard"