VENDREDI 8 FÉVRIER : Quand mon propre corps fait le vilain
Il y a des jours comme ça où je ferais mieux de me mettre des claques plutôt que de céder à mes drôles de lubies.
Bref hier c'était balade en main, comme je n'ai pas pu faire ma grosse balade mardi, ne me voilà pas à me prendre l'idée d'aller la faire à pied !
Voici donc mon
"petit" tour d'hier. Si je n'ai pas un popotin en béton armé maintenant je fais un scandale !
(petite blague du jour, je trouve que mon tour à une forme de bavoir ... )
Variations d'altitude : +/- 590m
Côté cheval :
Baroudeur a été vraiment top bien qu'au début il mette de la mauvaise volonté à partir.
Nous avons croisé un chien qui lui a sauté dessus
(pas en mode agressif juste il voulait lui sniffer le nez) et il c'est juste contenté de se décaler en faisant sa tête de poulain surpris.
Je n'ai pas de photo pour illustrer mais ça fait : petite bouche pincée, naseaux dilatés et yeux grands ouvert sans pour autant que l'on voit le blanc. Bref trop de choupitude dans cette expression !
Ensuite nous parvenons à un gros tas de branches en travers du chemin.
Je lui demande d'attendre de l'autre côté, passe en première et le fait passé ensuite tranquillement. Aucun problème pour ce gros tas, mais il prendra le trot juste derrière parce qu'une vilaine branchette lui aura titiller le ventre.
Comme vous pouvez le voir, un peu plus loin j'aurais la bonne idée de me tromper de chemin.
Me voilà donc à devoir revenir sur mes pas et en courant s'il vous plaît parce qu'il faut bien rattraper le retard pris par ces 2 km en trop.
On longe une route et je suis
HYPER FIÈRE DE LUI ! Il ne réagit pas aux voitures comme d'habitude, mais gros progrès il a réagit plus calmement que d'habitude à la moto qui nous a doublé
(c'est à dire yeux exorbités, il ronfle un peu et il se met devant moi met sans me dépasser : il décale les hanches et marche en cession, ce qui fait que techniquement par rapport à lui je suis toujours devant l'épaule même s'il est devant moi.). Sur le coup j'ai été déçue de ne pas avoir pensé à prendre des bonbons, il l'aurait bien mérité.
Plus loin on croise un camion, je me met dans un coin, là il est tout de même plus inquiet et gigote sur place. En revanche
AUCUNES RÉACTIONS lorsque l'on se fait doubler dans un sens ou dans l'autre par de gros utilitaires.
Et idem lorsque l'on croise un petit camion frigorifique type camion de transport de chevaux ou camping car.
Du coup pour la partie route je suis vraiment hyper fière de lui !
On continue notre tour et découvrons des chemins vraiment sympa !
Nous trouverons même un peu de neige !
À un moment monsieur c'est mis le nez au sol à ronfler de partout, on aurait dit un chien qui suit une piste.
Si quelqu'un sait ce que c'est ce comportement cela m'intéresse, je vous avoue que cela m'a intrigué.
Autre fierté du moment, lorsque nous sommes arrivés au dernier village où il faut traverser le centre ville animé, j'ai pu passé sous une tonnelle sans qu'il n'est peur
(ça fait comme une grande porte avec de la bâche un peu flottante au dessus de sa tête).
Bon par contre il n'a toujours pas voulu s'approcher de la fontaine.
Mais il n'a pas paniqué quand l'église s'est mise à sonner bien qu'il est eu l'air passablement effrayé
(en même temps on était juste à côté, ça a du lui vrillé les tympans pauvre Pipou )
Seule point négatif, par moment dans la forêt je l'ai lâché en liberté, il m'a suivi pendant un temps mais à chaque fois au croisement suivant ou à la trop grosse flaques il a fait demi-tour.
Probablement qu'il voulait rentrer plus vite, seulement on en était à la moitié donc ça ne changeait rien
Seule moment vraiment mignon, lorsque nous revenons au chemin connu, je me rend compte qu'un arbre est tombé au milieu de ce dernier
(il n'y étais pas quand nous y sommes passés mardi), je peux passer mais les branches sont beaucoup trop basses pour que ce soit possible pour Baroudeur. À ce moment il est beaucoup trop tard pour que je fasse demi tour et rentre par un autre chemin, je n'ai pas envie de rentrer de nuit.
Il est en liberté, je m'approche et pousse de toute mes forces la branche qui nous gène le passage, elle craque un peu, ce qui inquiète Baroudeur, mais il comprend l'idée, je retiens la branche de toute mes forces et lui en profite pour passer et m'attendre derrière.
J'ai trouvé ce moment vraiment chou car il a compris tout seul ce que j'attendais de lui, tenant la branche je ne pouvais pas lui donner d'indications corporelles l'autorisant à me doubler et à m'attendre derrière l'arbre.
Ensuite nous sommes rentrés, une poignée de grains indus parce qu'il l'a quand même bien mérité et retour au pré tout de suite.
Côté moi-même :
Je ne suis pas contente de moi sur ce coup, on est parti un peu tard et je voulais donc marcher vite, action qui s'est encore accélérée lorsque nous nous sommes trompés de chemin car cette fois les choses étaient clairs, nous allions devoir faire la course contre le soleil ! Heureusement nous sommes arrivés à la tombée de la nuit et n'avons donc pas eu à faire la dernière portion de route dans le noir.
Bref j'ai trop tiré sur la longe et avec ce retard, je n'ai pas pu lui accorder sa pause brout-brout. Je ne me suis arrêtée que 5 minutes puis par petites touches pour qu'il prenne 2-3 bouchées de temps en temps, mais bon 5h de marche non stop sans manger ce n'est vraiment pas top pour son petit estomac.
J'ai tout de même eu un instant de calme absolu, à un moment en forêt où je me suis détendue et n'est plus stressée pour le temps tellement j'étais bien.
Et maintenant vous allez enfin avoir l'explication du pourquoi du titre !
Alors oui 20km à pied c'est ce que l'on avait l'habitude de faire, sauf c'était il y a 3 ans et qu'à l'époque je bossais toute la journée debout à piétiner, portais des caisses et montais les escalier environ 10 à 20 fois par jour, en plus j'étais en plaine et
JE FAISAIS DES PAUSES !
Cette fois mon corps m'a bien fait comprendre que j'étais plus proche des 30 ans que des 20.
Au bout de 15km, j'ai commencé à avoir de violentes douleurs dans les hanches, ça c'est calmé à 17 et repris de plus belle à 18 et à partir de là ce fut un vrai calvaire ! J'avais tellement mal que j'ai vraiment songé à oublier toute prudence et à rentrer en montant à cru sur Baroudeur en licol et sans bombe.
La seule chose qui m'est retenue c'est que jusque là chaque fois que je me suis arrêtée, ne serait-ce que pour permettre à Baroudeur de brouter quelques touffes, la douleur s'intensifiait au redémarrage et que donc j'ai eu peur d'avoir encore plus mal après.
Pour la dernière montée en chemin, juste après l'arbre, j'ai du me servir de Baroudeur autrement, en effet je l'ai laissé passé devant et me suis cramponnée à sa queue pour avoir un peu d'aide ce qui m'a fait beaucoup de bien.
Ensuite le long de la route je me suis concentrée pour détendre mon corps afin que la douleur reparte de mes articulations pour retourner dans mes muscles ce qui m'a aidé aussi.
Sur le moment j'ai eu un peu peur d'être
"foutue" mais ça c'est calmé tout de suite quand je me suis assise dans ma voiture, et une fois à la maison je n'avais plus que des gènes d'effort
(normal après 5h de marche).
Je me suis tout de même octroyé un bon bain
(qu'est-ce que ma baignoire va me manquer dans mon nouveau chez moi ! )
Bref du coup aujourd'hui je pense que j'irais juste lui faire un pouettou au museau parce que bon je voulais monter un peu en carrière mais là ça va faire trop !