| | Un cheval a le droit de dire non! A nous de voir pourquoi et de trouver une solution! Dans ce contexte pas de punition nécessaire. |
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Je ne suis pas d'accord. Un cheval qui dit "non" face au cheval dominant se mange la mandale du siècle. Avec le cheval dominant, c'est "tu t'alignes ou je te castagne". Et à moindre mesure, j'agis ainsi. Si un cheval refuse le travail par fatigue, par peur, par lassitude, ou pour toute autre raison, je n'irai pas le forcer.
S'il refuse le travail parce que ça le contrarie, j'agis comme un cheval dominant, je le force.
Il faut savoir que le cheval est un animal qui aime ne rien faire. C'est dans sa nature de ne rien faire d'autre que brouter pour s'économiser en cas de danger soudain. Si on suivait ce principe, alors on resterait assis sur le dos du cheval et il en resterait à tourner en rond dans la carrière, au pas, à renifler les crottins.
Je parle d'équitation. L'équitation elle-même est un non-sens vis-à-vis du mode de vie original du cheval. Cela ne t'arrête pas pour autant de le monter, de le faire galoper, de sauter des barres avec lui et de faire des déplacements de hanches ? Et bien pourtant, le cheval n'attend qu'une chose quand il pose un sabot sur le sable de la carrière ; la fin du cours quand tu le desselleras.
Il peut prendre plaisir à faire un exercice, mais ce n'est pas pour autant que son bonheur sera comblé. Il préférera de loin la tranquillité du pré.
| | Je suis bien d'accord avec toi que - pour qu'une équipe marche bien - il faut des règles. MAIS: le fait d'éduquer un enfant, un cheval ou un chien déjà pour des raisons de sécurité de toutes parties concernées n'implique pas que l'enfant-le cheval-le chien nous DOIT l'obéissance juste parce qu'on le nourrit et soigne. |
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Hum, je crois comprendre l'origine de notre mésentente à ce sujet :) Tout dépend de l'éducation de chacun de nous. Tu vois, j'ai 24 ans, je suis encore chez les parents, et je m'aligne entièrement à leur mode de vie, même si ça me frustre.
- Pas de grasse matinée (lever 8h, même le dimanche, les jours fériés et les vacances).
- Pas de coucher après minuit.
- Horaires de repas fixes et en famille.
Et c'est comme ça, parce qu'ils m'hébergent, paient tout pour moi. Quand je serai seule, je ferai ce que je veux. De même, un chien sauvage fait ce qu'il veut. Un cheval sauvage aussi.
Mais dans mon éducation, dès qu'on t'apporte abri, protection et nourriture, tu t'alignes. Cela ne retire en rien les sentiments d'amour qui nous lient, mais c'est ainsi dans ma famille (et je pense que ça vient de la rigidité asiatique, car nous autres asiatiques n'avons pas les mêmes dogmes que les familles européennes).
| | Un cheval dans un cours d'équitation ne te DOIT PAS une reprise agréable juste parce que tu payes du fric pour monter. Ce n'est pas la faute du cheval - si on est par exemple dans la triste situation de monter et prendre des cours dans un club où l'équipement est pourri et les chevaux passent leur temps en se plaçant au milieu de la carrière, ce n'est pas la faute du cheval.
A nous les cavaliers de tirer les conséquences: arrêter d'apporter nos sous dans ce club et de chercher un autre où l'on travaille et enseigne dans le respect du cheval!
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Je n'accable pas le cheval, et c'est pourquoi je refuse toujours de monter si je vois que le cheval a déjà fait 3h dans sa journée. Ce n'est pas un robot.
Ensuite, je ne réclame pas non plus des "séances agréables". Je ne suis pas le genre de cavalière snob qui va faire un scandale parce qu'elle veut un cheval parfaitement aux ordres. Cependant, quel que soit le club, qu'il soit pourri ou excellent, à l'écoute du cheval, je ne peux pas me permettre de payer 150 euros par trimestre et en rester à de la balade pour faire plaisir au cheval, ou du moins le gêner le moins possible dans sa petite vie tranquille. J'ai aussi le goût du sport et de la réussite.
Est-ce qu'on peut me blâmer pour ça ?
J'ai conscience d'avoir affaire à un être vivant, et j'ai toujours été la première à me remettre en question.
Maintenant, j'ai été punie dans mon éducation, je n'en suis pas martyrisée, ni traumatisée. Un cheval sait quand il se met en tort. Il sait aussi que dans la nature avec un leader, il se mangerait une rouste.
Pourquoi vous obstinez-vous à penser que le cheval est tendre avec ses congénères et que nous devons être aussi tendres ? Le cheval est un animal impitoyable avec les siens, même s'il les aime.